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Censure suite, de 1 à 4

Censure suite, de 1 à 4.

Genève s’apprête à renouveler son gouvernement et ses députés. Genève, ville où la censure tire plus vite que son ombre. 

 

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Retour sur ce thème récemment abordé et sur un comportement autoritaire que l’on croyait révolu. Je rappelle que La Galerie a décroché une exposition de photographes amateurs avec des images de nus trop beaux pour être montrés

Auparavant c’étaient les religions qui pratiquaient la censure des images et opinions non conformes à leur idéologie. Les régimes totalitaires en ont ensuite fait un mode de fonctionnement banalisé.

Aujourd’hui ce sont des féministes qui reprennent le flambeau de la censure. Pour ne pas offenser certaines personnes, disent-elles. Or elles en offensent beaucoup plus en agissant comme une police des moeurs et en soumettant à leur volonté de plus en plus d’acteurs politiques et culturels dans la société. La lâcheté de ces acteurs est, il faut le dire, un bon carburant pour les Gorgones totalitaires.

Sur sa page Facebook La Galerie s’essaie à l’ékriture inklusive. Exemple:

« La Jam Night est une scène libre où tou.te.s les Musicien.ne.s sont les bienvenu.e.s a venir partager ce qu'ils ont dans le cœur. Un verre sera offert pour la participation^^ ».

Le point médiant est un point final (en bas et non à mi-hauteur) et ils finissent par écrire ils pour tout le monde! On se marre doucement. Comme avec le parti socialiste:

« 66 candidat-es au Grand Conseil »

Ce n’est pas un point, c’est un tiret. Et le s est accolé au e sans séparation. Il ne concerne donc que les personnes à vulve (les femmes en novlangue féministe). Alors, ou bien il n’y a qu’un seul candidat homme, ou bien le/la pigiste du PS est miraude.

 

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Retour également sur la polémique qui fait suite à l’annonce de l’éditeur anglais Puffin de « corriger » les textes de Roald Dahl, dont Charlie et la chocolaterie. La reine consort Camilla s’en est elle-même fâchée. Elle a

« … appelé les écrivains à ne pas se laisser impressionner par « ceux qui veulent restreindre votre liberté d’expression ou imposer des limites à votre imagination », ajoutant en levant les yeux au ciel et souriant : « Tout est dit. »

L’éditeur a ensuite annoncé maintenir les versions originales en plus des nouvelles versions lissées, expurgée.

« Francesca Dow (…) se félicite de cette alternative qui permet de satisfaire tous les fans de Dahl, tout en intégrant les problématiques actuelles sur l’inclusivité. « Nous offrons aux lecteurs le choix de décider comment ils souhaitent vivre les histoires magiques et merveilleuses de Roald Dahl. »

C’est une intrusion insupportable dans l’oeuvre de l’écrivain. S’il avait voulu donner le choix de comment vivre ses histoires il en aurait lui-même écrit deux versions. La religion inklusive n’a pas à être invoquée. L’inclusivité à marche forcée n’est pas chose souhaitable.

Le pire est à venir avec les éditeurs qui paient aujourd’hui des relecteurs pour signaler et corriger les termes incorrects aux yeux de la moderne bienpensence. La liberté de créer et de penser est en danger comme le sont les grands auteurs du passé et toute notre mémoire collective.

C’est un fascisme nouveau genre qui progresse à froid par la pression morale et les agressions culturelles fréquentes commises par des activistes de la religion victimaire.

 

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Exemple de cette cancel culture, cette kulture de l’annulation. J’ai appris hier qu’un des mots expurgé est « gros ». J’en suis éberlué. On n’a pas le droit d’écrire gros, ce serait de la « grossophobie ». Et par quoi sera-t-il remplacé? Par – tenez-vous bien – énorme.

C’est énorme, non? En quoi gros est-il plus « offensant » qu’énorme? No comment. Les obèses apprécieront. Laid (ugly) est également retiré. Ainsi le vieux bonhomme au nez crochu, avec des pustules coulantes et une odeur suffocante, n’est pas laid, il est différent. Sa beauté est intérieure, peut-être.

Ces « progressistes » sont en pleine régression et veulent y entraîner la société. Ils ne supportent plus rien, plus aucune critique, mise en cause, offense, et deviennent fragiles comme du verre et seule une inhibition collective peut les préserver. Terrible ça.

Le mot race est banni, avec d’autres expressions:

« Commère Gredin n'est plus "hideuse et malpropre", mais juste "malpropre". Le mot "femelle" ("femme") a aussi été remplacé par celui de « woman ».

Hideux, c’est mal. Sauf bien sûr si l’on parle d’hommes pédophiles. Là, aucune limite à la haine et aux mots plus assassins que des balles.

Et le pompon:

« Dans Sacrées sorcières, un paragraphe expliquant que les sorcières sont chauves sous leur perruque se termine avec une nouvelle phrase: "Il existe plusieurs raisons pour lesquelles les femmes pourraient porter des perruques et il n’y a rien de mal à cela", peut-on lire dans cette nouvelle édition. »

L’image 3 (clic pour agrandir) propose trois exemples de cette chirurgie morale appliquée contre la liberté d’écrire. On constate entre autres que l’héroïne caissière est devenue une scientifique de haut niveau!

Quand réécrira-t-on Le Petit Prince sans Petit, qui est offensant pour les nains? Petit, c’est minable, morveux, chieur, entre autres. Quand ce qui est grand nous enthousiasme, comme les grandes causes, que faire d’une ridicule petite action presque invisible?

Il faudrait supprimer de la langue française tous les adjectifs susceptibles d’évoquer en clair ou en creux une note négative. Pour n’offenser personne.

Pour que nos pires conneries deviennent, par la manipulation du langage, des actes courageux d’expérimentation inclusive et progressiste.

C’est 1984 en vrai qui s’installe sous nos yeux et avec notre consentement tacite et passif.

 

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La ministre de la culture Rima Abdul Malak s’en est prise aux chaînes incorrectes à ses yeux, et en particulier à la chaîne CNews qu’elle juge trop peu pluraliste.

« Lorsqu’on arrivera, en 2025, au moment de l’analyse de leur bilan pour la reconduction de leurs autorisations de diffusion, l’Arcom saura regarder comment elles ont respecté ces obligations. »

L’Arcom est l’organisme en charge des autorisations de diffusion télévisuelle. Elle remplace de CSA et l’Hadopi. Suite aux propos partisans de la ministre, son directeur Franck-Olivier Maistre l’a remise en place sur la polémique avec CNews.

« La chaîne respecte strictement le pluralisme politique, ils communiquent tous les mois les temps de parole des personnalités politiques, on vérifie à la seconde près et ils sont parfaitement dans les clous des équilibres des forces politiques en France. »

Je doute que l’on puisse dire pareil de certains médias de gauche comme Le Monde ou Libé et du service public – qui est en France un autre média de gauche.

 

 

Ci-dessous 3 minutes de commentaire décalé d’Arthur de Watrigant, directeur de L’incorrect, média libéral-conservateur.

 

 

 

 

 

 

Catégories : Féminisme, Philosophie, Politique, société 3 commentaires

Commentaires

  • La censure se donne toujours de bonnes raisons d'exister. Comme l'indique H.L., elle s'applique aujourd'hui pour éviter de heurter les minorités (dont, curieusement, font partie les femmes). La seule catégorie pouvant être moquée, voire insultée, est l'homme blanc hétéro. Si ce n'est pas du sexisme qu'est-ce que c'est ? Quant à l'écriture inclusive répétitive, impossible à lire et à écrire (même par ceux qui en sont les promoteurs), c'est la destruction de la langue française. Eh oui, Monsieur le Président, "celles et ceux" nous écorche les oreilles !

  • L'écriture dite "inclusive" à terme est condamnée. A force de s'efforcer de comprendre des textes illisibles, le grand public s'en détournera, si ce n'est pas déjà fait! Seuls quelques idéologues, probablement, continueront à la pratiquer, avant de tomber eux-mêmes dans l'oubli!

  • Bonjour Jacqudes,

    Vous avez probablement raison: "L'écriture dite "inclusive" à terme est condamnée.". À part des idéologues acharnés, qui peut supporter cette lubie plus que le court temps d'en être amusé?

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