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Sur le front de la planète : ne dites plus « mégabassines »

Sur le front de la planète : ne dites plus « mégabassines ».

La violence des milices climatistes ne s’exerce pas seulement sur le terrain, même si elle y est remarquable: logistique impeccable, groupes transportant leurs munitions, harcèlement et volonté de casser.

 

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L’ultra-gauche (extrême-gauche, gauche révolutionnaire, urgentistes du climat, antifas autoproclamés) veut mettre le monde en coupe selon ses règles.

Refus des décisions parlementaires, théorisation de la violence comme légitime, haine explicite contre les différents, exclusion morale, sont les germes des mouvements fascistes. Aujourd’hui le fascisme renaissant n’est pas à droite.

En regardant quelques émissions je constate que tout ce qui ressemble à la gauche tente de minimiser les violences. Certains excités et excitées parlent même de violence légitime, comme si c’était acté. Ce serait le gouvernement et la police qui les forceraient à répondre en cassant et en agressant. Des journalistes emboîtent le pas aux activistes, comme des irresponsables.

La violence de cette ultra-gauche est banalisée et presque valorisée. Et chacun campe sur ses dogmes et rigidités. On peut se demander si les bassines ont une telle valeur symbolique ou si la guérilla de Sainte-Soline cache d’autres motivations.

Le journaliste Dimitri Pavlenko remarquait hier que les activistes écolos ont choisi de baptiser ces bassines d’un terme forcément dévalorisant: « méga-bassines », avec ou sans trait d’union. C’est une violence culturelle.

 

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Méga veut dire grand, très très grand, donc excessif selon la rhétorique simpliste des rouges. Petit c’est mieux. Mais quoi, une bassine est un bassin de substitution, ou une retenue collinaire. Le terme mégabassine ne veut rien dire, sauf que c’est forcément mal.

Mégabassine désigne l’usage fait par les séditieux de l’ultra-gauche. Retenues collinaire, bassins ou réserves de substitution sont les termes normaux qu’emploient les gens raisonnables.

Ces retenues existent depuis longtemps là où la géologie y est favorable. En effet elles sont remplies en hiver soit par pompage dans une rivière, soit par ruissellement, soit en pompant dans la nappe phréatique. Ce qui dérange les écolos ignares.

Car ce pompage n’est pas préjudiciable à la nappe sauf si l’hiver est sec. Les nappes superficielles, à quelques dizaines de mètres de profondeur, se rechargent assez rapidement et le volume d’eau qui est prélevé se reconstitue avant l’été.

Ainsi on a augmenté objectivement la quantité d’eau disponible: là où il n’y avait que la nappe, on a maintenant nappe + retenue collinaire. On prélève donc moins d’eau dans la nappe en été grâce à ces retenues. Cela me semble être une bonne idée.

 

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Je ne vois dès lors pas de raison de s’attaquer à ces bassines-symboles, sinon pour faire le buzz, attirer des subventions et être à la mode destroy qui prévaut aujourd’hui. Mode destroy qui n’a pas épargné la campagne de Sainte-Soline.

Pourtant les opposants sont nombreux, tous du même bord:

« Le collectif « Bassines Non Merci », qui rassemble une cinquantaine d’associations environnementales, d’organisations syndicales et de groupes anticapitalistes, dénonce en l’occurrence un « accaparement de l’eau » destiné à « l’agro-industrie » et espère faire stopper ce chantier. »

Les réserves de substitution, ou retenues collinaires, existent depuis 2007 en Vendée. Suite à la grande sécheresse de 1976 les agriculteurs ont été autorisés à pomper dans les nappes pour sécuriser les récoltes et l’approvisionnement alimentaire. Dans les années 1980 les pompages ont commencé à vider les nappes.

« Dans les années 90, les pompages non maîtrisés dans cette nappe superficielle du Dogger vont trop loin. La nappe atteint un niveau critique, notamment en 1995, où elle descend si bas qu’on observe des phénomènes d’inversion de flux : « Le Marais se vide dans la nappe », entend-on alors. D’importants assecs sont constatés… »

La création des retenues a permis une reconstitution de la nappe. L’argument des écolos enragés ne tient donc pas la route.

On pourrait aussi cultiver des aliments qui demandent peu d’eau et par des méthodes préservant l’humidité des sols. Il faudrait pour cela réaliser des études longues, précises, localisées. En attendant, les retenues collinaires sont un moyen traditionnel de réduire l'impact des sécheresses.

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat 5 commentaires

Commentaires

  • Monsieur Goetelen,
    En effet, on en arrive là lorsque la politique devient idéologie. Mais le problème n’est-il pas considérablement plus important ? Comme vous le soulignez, les ‘bassines’, méga ou non, ont existé de tout temps dans les pays ou zones arides. Elles s’appelaient ‘citernes’ et avaient pour but de stocker et de distribuer les eaux de ruissellement, comme les bisses en Suisse. La possibilité d’un pompage n’existait pas. N’est-ce pas là le fond du problème ? Est-ce que la contestation actuelle se limite à l’extrême gauche ou n’a-t-elle pas maintenant pour cause l’abus de pouvoir et le musellement de la démocratie couplée à un endettement public abyssal, la ruine de la sécurité sociale, une inflation incontrôlable et l’appauvrissement à terme de la population non nantie ?

  • Bonsoir,

    Le pompage dans les nappes est en effet un des problèmes soulevés par les adversaires. Cependant il faut dire qu'il y a eu 10 ans d'études préalables. Les nappes se rechargent en hiver, le prélèvement est sans dommage lors d'un hiver pluvieux.

    En Vendée les bassines existent depuis une quinzaine d'années et ont permis de remettre en eau une partie du marais poitevin qui dépérissait.

    À Sainte-Soline l'enjeu a dépassé les rétentions d'eau pour affronter l'État. Il semble bien que l'extrême-gauche soit à la manoeuvre. La démocratie est biaisée en France par le centralisme, mais je ne partage pas les attaques contre l'État.

    Les problèmes que vous citez en fin de post sont importants et je ne vois pas de volonté politique des gens en place. Mais la violence de cette sorte n'est pas légitime pour moi, et faire passer les casseurs organisés et armés pour des victimes, ça grince.

    Mais nous sommes là aussi pour discuter de nos différences de vision.

  • Oui, aménager des retenues d'eau collinaires apparait comme une des solutions possibles face aux sécheresses répétées, mais à l'ancienne, de dimension modérées et entourées de zones naturelles.
    Car vos illustrations de grands bassins artificiels, nus et stériles, sont assez effrayantes, et pomper dans les nappes phréatiques en hiver, lors de sécheresses hivernales, apparait contre productif.
    De plus, extrême-gauche ou pas, ces bassines ne convainquent pas la majorité des agriculteurs.
    Ainsi, dans la Vienne, la Chambre de l'agriculture du département s'est prononcé contre les 30 bassines prévues, parce qu'entre autres raisons, seuls 150 des 2500 exploitants agricoles pourraient utiliser l'eau accumulée dans ces réservoirs.
    Une eau qui servirait surtout à arroser des grandes cultures d'exportation, telles que le maïs ou pire, du gazon en rouleaux, culture non alimentaire, la plus polluante possible et véritable désert biologique.
    Espérons que ces oppositions, si possible débarrassées des violences révolutionnaires, permettront de modérer et d'affiner ces projets.

  • Ces rétentions collinaires ne sont pas la solution unique, et plusieurs ressources complémentaires valent mieux qu’une. Par exemple travailler les sols de manière à maintenir ou augmenter leur capacité à garder de l’humidité. Néanmoins l’irrigation a été une clé majeur de l’expansion humaine sur des terres difficiles. Et cette irrigation a en partie modelé certains paysages; bassins de rétentions, aqueducs,

    C’est une méthode pratiquée de longue dates (des millénaires) dans les pays ou régions subissant des périodes chroniques de sécheresse. Dans la Rome antique, en Chine, où par exemple le réservoir de la rivière Huai a été construit au VIe siècle.

    « La connaissance du système de récupération des eaux des nappes a fait un grand bond à Béziers, il y a 3 ans : C'est un système ancien utilisé sur le pourtour méditerranéen. Les Romains sont d'excellents copieurs, et ils ont reproduit ce que faisaient les Étrusques et les Achéménides. »

    https://www.lindependant.fr/2013/06/22/un-systeme-d-irrigation-antique-ressurgit,1766802.php#:~:text=Les%20Romains%20sont%20d'excellents,fa%C3%A7on%20%C3%A0%20augmenter%20le%20d%C3%A9bit.

    « … les sociétés ont mis au point des systèmes d’irrigation reposant sur un transfert d’eau canalisée à partir d’une prise d’eau aménagée sur une rivière permanente ou temporaire. »

    « Ce n'est pas un aqueduc qui, par nature, est aérien, mais un système ingénieux de captage d'eaux souterraines et d'irrigation qui a été découvert à Narbonne. »


    https://www.lindependant.fr/2013/06/22/un-systeme-d-irrigation-antique-ressurgit,1766802.php#:~:text=Les%20Romains%20sont%20d'excellents,fa%C3%A7on%20%C3%A0%20augmenter%20le%20d%C3%A9bit.

    Le canal de Provence apporte de l’eau à des terres très facilement sèches. De l’argent public sert à agrandir la réserve d’eau.

    Le pompage doit se faire en hiver sauf sécheresse. S’il y a des litiges entre agriculteurs il faut les traiter. Sur le type des culture et leur utilisation (export p.e.) c’est l’affaire des agriculteurs d’abord, et non celui de l’Etat. Faut-il arroser le gazon des parcs?

    « … si possible débarrassées des violences révolutionnaires », dites vous. Voeu pieu à mon avis puisque les bassines ne sont qu’un prétexte à semer le chaos.

  • Bonjour,
    Comme vous je condamne sans réserve la violence. Mais, en France, devant la violence utilisée par le Chef de l’Etat et son Gouvernement, je constate que, malheureusement, la violence engendre la violence. Cela dit, je rejoins totalement le commentaire de Pierre-Alain Tissot. Dix ans d’étude pour quel résultat ? Privilégier une minorité, l’agriculture extensive et l’enlaidissement du paysage ? Les études d’impact prônées par la Conférence de Stockholm de 1977 ont-elles été oubliées par les décideurs ?

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