Saga du CO2 (16) : la Terre ne sera pas une étuve.
Cette prédiction dramatique court depuis quelques années. Le réchauffement provoquerait un état climatique d’étuve, rendant notre planète inhabitable. Comme un hamam permanent.
Une étuve c’est de l’eau qui, si elle ne bout pas forcément, dégage une intense vapeur dans laquelle nous ne pouvons plus respirer. Nous cuisons lentement, rougissement de la peau, cloques, peau qui se détache.
Personnellement je ne crois pas que cela arrivera, malgré le CO2 qui devrait augmenter l’humidité de l’air. Voici pourquoi.
D’abord il n’est pas possible que l’ensemble de la planète soit transformée en étuve. Les masses d’air chaud venue de l’équateur et des tropiques se heurtent aux masses d’air froid. Cet air froid vient entre autre de la nuit polaire pendant la saison d’hiver.
En effet la chaleur planétaire venue du soleil est plus forte autour de l’équateur à cause de l’incidence des rayons. Les pôles sont froids même en été.
D’autre part il y a déjà une sorte d’étuve: les zones équatoriales. Il y fait chaud et humide. Mais grâce à l’humidité et aux nuages, « l’effet étuve », l’air est rafraîchi et respirable. Les températures maximales moyennes se situent entre 30° et 32° environ, selon le pays.
Des millions de gens y vivent depuis la nuit des temps.
En fait les zones les plus chaudes sont les déserts, sans arbres ni humidité. Il peut y faire 50°. Et pourtant des villes prospères sont bâties dans des déserts. Des millions de gens y vivent.
Si l’on admet que l’effet global du réchauffement est entre autres une remontée des bandes de températures se rapprochant de celles des bords de la Méditerranée, je ne vois pas en quoi ces températures sont dangereuses et génératrices d’étuve.
En juillet, mais surtout en août, Genève reçoit souvent de l’air humide et chaud du sud-ouest. Mais cela n’a rien à voir avec ce qui se passe à l’équateur.
Si même cela devait s’accentuer, et que les canicules se répètent ou soient suivies d’épisodes très humides, cela ne durerait qu’une partie de l’année, quelques semaines au plus. L’adaptation rendra ces périodes plus confortables.
Il y a des siècles, en été, les souverains chinois déplaçaient la cour vers des résidences de montagnes, plus fraîches que les grandes villes de plaines. Adaptation.
Plus raisonnablement que deviendrait notre région avec 2° de plus qu’initialement? J’ai fait ma propre analyse, nous aurions un climat proche de la Drôme, assez agréable, un peu plus sec. Voir ici et ici.
J’ai aussi fait une comparaison avec l’Afrique du Nord, ici.
Bien sûr ce ne sont que des projections sur des bases pouvant être améliorées. Mais j’y accorde un certain crédit. L’alarmisme climatique nous a habitués à prévoir toujours le pire. Or les modèles climatiques du Giec prévoyant justement le pire, RCP8.5 et SSP5-8.5, sont abandonnés par les chercheurs sérieux. Le Giec le reconnaît à demi-mot.
« Les scénarios de fortes émissions sont devenus considérablement moins probables mais ne peuvent être totalement exclus. »
Le Giec reconnaît même des incertitudes profondes. Il est même ouvertement question d’atténuation du changement climatique. Le pire ne semble donc pas devant nous. L’angoisse est une ornière, il faut en sortir, ne pas se laisser dominer par la peur ou par une période sèche sur laquelle nous manquons de recul.
Enfin, bonne nouvelle: l’enneigement des massifs montagneux en France et en Suisse a repris une bonne hauteur.
Commentaires
Avec quelques degrés en plus, on veut faire de notre planète une Vénus inhabitable et qui a déjà été testée par des sondes spatiales. On veut nous effrayer. Comme H L, je pense que l'homme peut s'adapter, les animaux au sol peut-être moins rapidement. Ce réchauffement climatique est un défi, bien sûr, mais il permettra à l'humanité de vouloir consommer autrement, en limitant les dépenses énergétiques et les déplacements inutiles, par exemple.