En mars, la sécheresse marque le pas.
Une bonne nouvelle: les pluies de mars ont été excédentaires en France au mois de mars. Il est tombé environ 40 % de plus de pluie que la moyenne. Les images du site info-sécheresse le montrent (clic pour agrandir).
En 1, la pluviométrie sur les 6 derniers mois. En 2, sur le seul dernier mois. Les pluies ont arrosé largement le territoire à l’exception de l’extrême sud-est. Les nappes phréatiques sont en recharge. Elles profitent en particulier de la faible végétation, donc de la faible évapotranspiration, pour accumuler le précieux liquide.
Selon Sud-Ouest:
« Depuis le début du mois, les pluies ont été si importantes que le cumul de précipitations agrégées à l’échelle de la France a même déjà dépassé le niveau attendu pour l’ensemble du mois. »
Sur l’humidité des sols:
« Ces pluies massivement tombées sur la France constituent bien sûr une bonne nouvelle. Elles ont en effet contribué à réhumidifier fortement des sols qui, dans bon nombre de régions (notamment dans l’Ouest), présentent désormais un niveau d’humidité plus important que d’ordinaire. »
Pourvu que ça dure.
Toutefois l’image 3 montre que les tensions demeurent sur le niveau des nappes de surface comme de profondeur. Elles supporteraient bien un printemps frais et humide. À Woodstock les festivaliers chantaient No rain, no rain! Aujourd’hui en France les paysans et les vieux hippies encore présents au Larzac chantent Rain, rain!
Mais comme décidément rien n’est parfait, un tel printemps serait désastreux pour les fruits et nombre de cultures. Et nous ferions la grimace.
Notez, le kilo de cerise deviendrait une valeur refuge!… Elles seraient vendues à la pièce. Il y aurait de la contrebande. Dans des allées louches des personnages sombres erreraient comme des rats lors d’un naufrage. On entendrait ça et là, chuchoté, à peine audible: « T’en as? T’en as pas une? Juste une, please! »
Mais non, c’est pour rire. Mais l’info sur les pluies n’est pas un poisson d’avril.
Commentaires
Quand je vois ces rivières et ces fleuves se gonfler de ces dernières pluies, je me dis qu'on est fous de laisser cette masse d'eau se précipiter dans les mers et les océans sans tenter de la retenir entre les doigts.
Avec la sécheresse qui frappe en toute saison, cette manne aléatoire mérite qu'on l'accueille dans des lacs artificiels pour retarder ses fuites vagabondes. De plus, les lacs sont des réservoirs de vie et de loisirs.
Pour les créer, il n'est question que de tirer profit des reliefs naturels et l'érection de barrages.
Voilà des infrastructures que la Chine a su magnifiquement réaliser en soufflant sur sa baguette magique. Il est même question de développer des canaux pour la navigation propre et, dans les provinces moins denses, comme autrefois, dessiner un réseau de halage en utilisant des tracteurs au lieu de chevaux.
A certains endroits, pour modérer la hardiesse du fleuve, l'élargir pour en faire une autoroute fluviale. Des échelles pour poissons et pour le retour en remonté des barges... Encore de la vie sur les rives avec ses petits bistrots marins pittoresques de cette saine et verte activité où l'on peut disserter ses journées de labeurs et déguster de belles truites au feu de bois.
L'eau, la pluie, les orages des derniers jours m'ont fait faire des rêves bio-diversifiants.
Merci Hommelibre de nous convoquer pour ce sujet qui me tenait à coeur depuis si longtemps, sans épouser le Green Deal des Soros, des Schwab, des Rockfeller ou des Blackrock.
Il est joliment décrit votre rêve. Mais cette poésie bucolique, c'est déjà, me semble-t-il, la réalité. Ces paysages existent. L'eau qui ruisselle n'est pas perdue. Elle est bien recueillie dans ces cuvettes naturelles qui retiennent les lacs artificiels. Reste-t-il encore des barrages à construire ? Des centrales hydroélectriques à installer à leur pied ? Je n'en suis pas certain. Je crois bien que la houille blanche a atteint ses limites. Mais racontez-nous encore de jolies histoires.
Hola John,
Depuis quelques mois AEMET (agence météo officielle ici) a installé chez nous ( je me suis proposée pour m'en occuper) un pluviomètre. Tous les matin à 9h je relève les mm d'eau tombés dans mon village et à la fin du mois, une application permet de leur envoyer les résultats quotidiens.
À part les 3 premiers jours, et mis à part un matin où la rosée était abondante et j'ai pu la mesurer, le mois de mars a été vraiment sec. Pluviomètre vide, bon, j'ai ai trouvé une abeille qui s'y était glissée et n'avait pu en sortir...:-))
Je ne sais encore si les cerises seront aussi grosses que celles de votre photo idéale, ni à quel prix elles se vendront...sinon on mangera des melons, oui!
Bonne semaine, merci pour cet article qui fait réfléchir.
Hola Colette,
Merci pour cette info. J'ai regardé sur le site infpclimat, et les stations de votre île montrent la même absence de pluie: 0 mm jour après jour. La région de Valence idem. Il faut aller au-delà des Pyrénées pour trouver un peu de pluie.
Le vent et les nuages suivent des chemins bien à eux. J'espère pour vous qu'il en viendra un peu avant l'été.
Bonne journée!
Bonjour hommelibre,
J'aime bien le coup des cerises !!!
Depuis je regarde mon unique cerisier autrement, qui sait ?
Rain and tears ou l'inverse ?
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Bonjour Marianne,
Quelle chance d'avoir un cerisier à soi! C'est un trésor. No tears.
:-))