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Climat : sécheresses-éclair, réalité ou tour d’illusionniste ?

Climat : sécheresses-éclair, réalité ou tour d’illusionniste ?

Un concept relativement récent vient enrichir l’arsenal climatiste: la sécheresse-éclair. Une étude publiée en 2021 en précise le contour. La presse, grande contributrice au discours climatiste dominant et à la pression populaire sur les politiques,  en a diffusé la synthèse.

 

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Par exemple dans cet article sur le site de France-Inter.

De quoi s’agit-il

« d’un type de sécheresse plus brutale et intense. Les sécheresses "éclair" durent moins longtemps que les sécheresses "classiques", qui s’installent sur plusieurs mois. C’est une sorte de coup de chaud sur quelques semaines voire même quelques jours et qui touchent une région bien déterminée. Elles sont difficiles à détecter. »

Premier malaise à cette lecture: elles sont difficiles à détecter. Pourquoi? Un événement météorologique clairement délimité et identifié de devrait pas être difficile à détecter. Sauf si sa définition souffre de biais et de lacunes.

Second malaise: c’est une sorte de coup de chaud sur quelques semaines voire même quelques jours. Ici on mélange des événements et on les renomme. Agnès Ducharme, une chercheuse du CNRS qui explique l’étude, déclare à ce sujet:

« Ce qui caractérise une sécheresse éclair, c’est qu’il y a une baisse de l’humidité des sols jusqu’à un seuil limite qui définit la sécheresse. (…) Cette baisse est rapide dans le cadre des sécheresses 'éclair', d’une semaine à trois semaines alors que pour les sécheresse plus classiques, on considère qu’il y a des déficits de pluie qui s'étalent sur plusieurs mois avant que la sécheresse ne se mette en place. »

 

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Elle décrit ici non un état de sécheresse en soi, qui est dû à une baisse forte ou une disparition temporaire ou durable des précipitations, mais une conséquence des sécheresses: la baisse de l’humidité des sols.

Son coup de chaud agit au mieux comme un accélérateur de l’évapotranspiration végétale. Il est assimilable à une simple vague de chaleur. Il me paraît très abusif de superposer ainsi deux phénomènes distincts.

Une vague de chaleur accélère possiblement les effets d’un état de sécheresse, pour autant que cet état soit déjà proche. Et pas n’importe quelle vague de chaleur: une chaleur sèche, par exemple de type saharienne, comme l’Europe de l’ouest en reçoit chaque été et que nous connaissons et ressentons bien.

Une chaleur humide se manifeste par des orages et n’a pas d’impact négatif sur le taux d’humidité des sols.

Pour qu’une vague de chaleur courte aggrave une sécheresse, celle-ci doit être déjà engagée par une réduction antérieure des précipitations. La chercheuse le dit d’ailleurs elle-même:

« Autre caractéristique : les sécheresses sont souvent associées à des situations météorologiques particulières, "avec de l’air très chaud et très sec qui en fait est sans doute la cause de la sécheresse éclair»

 

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Voilà donc la cause!

Pourtant il est dit que la fréquence des sécheresses-éclair a augmenté, à cause du réchauffement. Comprenant qu’il s’agit d’une définition très particulière et hors-clous du terme de sécheresse, il faut garder ses distances.

Il n’y a pas de sécheresse sans arrêt des précipitations. Une vague de chaleur n’est en rien une sécheresse, mais elle peut ajouter de l’effet à celle-ci.

Bien sûr qu’en comptant les vagues de chaleur comme des sécheresses, le chercheur Xing Yuan et son équipe n’ont pas inventé la poudre. Mais ils ont certainement reçu des subventions. 

L’étude a été réalisée sur la base « …d’une période de plus de soixante ans (1951-2014), s’appuyant sur des données combinant des observations satellite et au sol sur l’humidité des terres. »

Les mesures de l’humidité des sols en 1950 étaient-elles technologiquement fiables et suffisamment documentées et précises? J’en doute. Et ce concept de sécheresse-éclair me fait penser à une sorte de novlangue climatiste destinée à alimenter la grande peur de notre disparition.

 

 

Catégories : Environnement-Climat, Météo 3 commentaires

Commentaires

  • Cher Monsieur,
    Voilà où on en arrive lorsque la science tombe aux mains des idéologues, technocrates et politiques, Heureusement que vous nous apportez une vue scientifique objective et non passionnelle pour nous réconforter quelque peu.

  • Allez, Homme libre, on a depuis longtemps compris vos messages, L'heur ne serait-il pas au lâcher-prise ? Allez, un peu de poésie dans ce monde de... Braquons-nous sur ceux qui font de manière anonyme le bien autour de nous.

  • Frenkel n'a pas tort, mais ce sujet est dans toutes les bouches, sur toutes les ondes et les claviers. Le Climat est devenu un thème anxiogène accompagné d'un discours péremptoire. Si la cause est bonne, la thèse, défendue par les climatophiles étant présentée comme la seule option, n'admet aucune interrogation et aucune critique. Homme libre nous apporte un éclairage différent et une vision moins catastrophique. Face au danger mortel prédit par cette armée du salut, il nous faut opposer la raison et la science afin que cette nouvelle religion ne nous pousse au désastre économique de la décroissance.

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