Hawaï brûle, le réchauffement invoqué.
Certains médias le suggèrent pourtant, de manière frontale ou détournée. On verra plus loin comment. Mais on lira aussi les explications plus rationnelles qui expliquent de drame.
La chaîne France 24 fait du frontal, avec une image qui lie directement les incendies de l’île du Pacifique avec le changement du climat.
La Tribune de Genève fait par contre dans le détournement discret:
Par exemple:
« Cette catastrophe intervient après une série d’événements météorologiques extrêmes partout dans le monde cet été. Des incendies massifs ont ravagé le Canada, une vague de chaleur d’une longévité record a éprouvé le sud des États-Unis et la canicule a également frappé en Europe et dans certaines parties d’Asie. »
Cela n’a rien à voir. C’est de l’amalgame pour augmenter la peur et le buzz. L’article ajoute:
« S’il est toujours difficile d’attribuer un événement particulier au changement climatique, les scientifiques rappellent régulièrement que le réchauffement de la planète augmente la fréquence des événements extrêmes. Plus intenses et plus nombreux, les épisodes de sécheresse augmentent la dangerosité des incendies, qui se propagent plus rapidement. »
On prend des généralités pour amalgamer le drame à la prédiction planétaire. Mais les sécheresses sont-elles bien liées au réchauffement? Je ne le pense pas, pas de manière causale. Elles augmentent le risque d’incendies, mais il n’y a pas d’explication unique aux sécheresses, qui ont eu lieu partout et en tous temps, qu’il fasse froid ou chaud.
La question qui me taraude est: pourquoi l’eau ne vient pas dans une région pendant des mois ou des années, alors que le réchauffement devrait augmenter la pluviométrie?
Hawaï connaît les incendies saisonniers, mais pas de cette ampleur. Ce qui s’est passé, en particulier sur l’île Maui, résulte de la conjonction de plusieurs phénomènes. Une période sèche peut-être causée par un changement de régime des vents, mais on n’a pas de certitude.
Je note en passant que dans le même temps les rivières atmosphériques venues de Hawaï ont apporté d’abondantes précipitations en Californie. Il peut s’agir des variations cycliques connues sous les noms d’Oscillation nord-pacifique ou Oscillation décennale du Pacifique.
Quel que soit le mécanisme non-expliqué qui est en cause, cette sécheresse est aggravée par une végétation invasive très vulnérable: « Des plantes, invasives et hautement inflammables ont également été introduites par les habitants : un quart de l’archipel est maintenant recouvert par l’herbe de Guinée et le Pennisetum. »
Tout ce qu’il faut pour brûler rapidement. Autre élément: des vents d’est extrêmement violents ont soufflé, conséquence de l’ouragan Dora au sud et d’un puissant anticyclone au nord. En passant la montagne ils redescendent sur Lahaina, encore plus forts, plus secs et plus chauds, peut-être 40°. Des rafales ont pu atteindre 130 kmh, voire 150. Si un tel vent souffle sur un feu, c’est comme si vous souffliez à pleine force sur une forge. Le feu prend la vitesse d’une locomotive. Vous ne pouvez plus fuir.C’est comme un tsunami de feu, c’est le plus dangereux des feux (image 4 Nasa).
En résumé, Maui a connu une sécheresse dont on ignore si elle résulte d’un cycle naturel ou spécifiquement du réchauffement, et si oui comment. Sa végétation est particulièrement inflammable. Les vents d’une violence rare ont balayé l’archipel. Il a suffi d’une étincelle. On ignore encore, d’ailleurs, d’où il est parti. Accident? Feu criminel? Négligence?
Commentaires
Bonjour,
J'ai commencé à suivre vos posts quand je cherchais à tout prix des narratifs allant à l'encontre du consensus scientifique sur le climat. Il m'a fallu du temps pour comprendre que cette recherche était fondamentalement pervertie par ce qu'on appelle des biais de confirmation : chercher sans cesse de quoi alimenter ses propres croyances. Vous faites exactement la même chose.
En résumé :
- vous n'avez aucun titre académique en science du climat
- vous n'avez publié aucun article dans des revues spécialisées à comité de lecture, c'est à dire relues par des pairs
- vous ne produisez aucune connaissance appuyée sur une méthodologie systématique reproductible
- mais vous avez pourtant la prétention de montrer que l'ensemble de la littérature scientifique mondiale sur le climat se trompe.
Il y a dans cette attitude une sorte de délectation morbide qui interpelle. Cela fait penser à une forme de fragilité narcissique ou de peur du réel qu'il faudrait interroger.
Dans tous les cas, sortez de là au plus vite, il n'y a rien de bon à vivre dans le déni, cela retarde les capacités d'adaptation et fragilise à long terme l'estime de soi et des autres.
Contrairement à ce que vous pensez, vous tirez l'intelligence collective vers le bas.
Cordialement
Eh bien Laurent, vous sortez la grosse artillerie aujourd'hui!
Cela me fait penser à: "Si tu veux abattre ton chien, dis qu'il a la rage."
:-)
C'est intéressant de soulever le biais de confirmation, car le Giec ne fait que cela. Il sélectionne les recherches qui vont dans le sens de sa mission très politique: montrer que le climat pousse la Terre vers l'apocalypse. Il écarte les différents, y compris des prix Nobel. La censure climatiste s'étend. La soumission des populations à une oligarchie aussi.
Un exemple de prix Nobel:
https://www.climato-realistes.fr/un-prix-nobel-de-physique-ostracise-pour-avoir-denonce-la-corruption-de-la-climatologie/
J'ai, oui, des doutes sur la cause affirmée par le Giec, uniquement anthropique, et sur sa capacité ou volonté d'accepter un débat non élitiste et excluant sur un thème qui pousse l'humanité vers l'inconnu.
Je ne dénie pas les travaux analysés, pas tous du moins, mais je relativise leur teneur, pour certaines, en mettant en discussion les conclusions, ainsi que leur manque de mise en perspective.
Je regarde par le petit bout, celui où les effets visibles ne valident pas forcément la théorie. Je réfute, comme cela doit être fait dans une démarche scientifique. Rien de plus. Je donne à réfléchir plus qu'à se soumettre ou à craindre.
Ne trouveriez-vous pas plus utile et bon pour la société de dénoncer l'hystérie des médias plutôt que de vous en prendre à moi ad hominem? Cela ne me dérange pas, vous apportez une contradiction et c'est utile. Mais peut-être vous trompez-vous de cible, ce que je comprendrais dans le forcing climatiste actuel. C'est difficile d'être dans la mauvaise catégorie (celle où vous me mettez), heureusement je n'ai plus rien à perdre professionnellement. Je peux me permettre un langage plus ouvert que vous.
Je n'ai pas de distinction comme vous le rappelez, mais je suis probablement mieux pénétré des mouvements de l'atmophère que bien des activistes. Et surtout je reste libre. Je continuerai donc, ne vous déplaise, sans tenir compte de vos hypothèses psychologiques un peu intrusives, car il y a encore tant à dire.
J'ai traité un certain nombre de fois la question très différente, celle de l'inégalité salariale. On disait qu'elle était de 20, 30, 40 %. Je soutenais que c'était infondé et non démontré, du moins en tant que volonté de discriminer. Les femmes choisissent des métiers moins payés, entre autres raisons techniques. Finalement les plus récentes études confirment ce que je disais.
http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2022/09/02/discrimination-salariale-femmes-hommes-le-mythe-s-effondre.html#more
Il est parfois nécessaire d'aller à contre-courant.
Bien à vous.
@Laurent. Je ne partage pas du tout vos critiques, qui sont nettement déplacées. Cela fait longtemps que je lis et apprécie les articles d'Hommelibre sur le climat, et je peux vous dire qu'ils sont d'une excellente qualité, comité de lecture ou pas!
@ Jacques
Je partage votre avis. H.L. n'est peut-être pas un scientifique qui écrit dans des revues contrôlées par d'autres scientifiques, mais il est curieux et cherche à vérifier la parole du GIEC. Ce dernier est composé en particulier de scientifiques qui sont d'accords pour dire que le réchauffement climatique est principalement dû à l'Homme. Ils font des projections qui donnent divers tendances mais qui, toutes, prévoient une augmentation de la température moyenne, avec diverses conséquences. Je ne pense pas que les remarques de H.L. remettent en question ce travail. Il se contente sans doute de relever des contradictions dans les affirmations médiatisées. D'une part, il montre que les phénomènes météorologiques ne sont pas forcément climatiques et, d'autre part, que la science peut aussi commettre des erreurs d'appréciation sur certains points. N'oublions pas que la science a la particularité de se remettre toujours en question. C'est son ADN, contrairement aux religions. H.L. ne dénigre pas la science, il la titille dans le but d'approcher une vérité relative. Et cela est nécessaire à la vérité et aux scientifiques.