Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Refus d’obtempérer : le droit de tirer ?

Refus d’obtempérer : le droit de tirer ?

C’est encore arrivé. Deux mortes dans un accident de la route, causé par un homme qui fuyait un contrôle de police. Cet homme est âgé de 26 ans et a choisi de conduire en état déconstruit par l’alcool. Les mortes, originaires de Suisse, avaient 21 ans.

 

sainte-helene-bordeaux.jpgC’était à Sainte-Hélène près de Bordeaux. C’est d’une si banale monstruosité. L’homme responsable de l’accident a survécu. Il a été contrôlé positif à l’alcool et aux stupéfiants. Il était déjà connu de la police pour d’autres délits routiers.

Il y a une semaine à Limoges deux jeunes gens sont morts accidentellement après avoir refusé de s’arrêter à un contrôle. Le 4 mars près de Lyon un octogénaire a été écrasé par un chauffard qui fuyait un contrôle et avait refusé, là encore, d’obtempérer. En mai à Vienne, un policier est violemment percuté par un conducteur qui refusait d’obtempérer. Il est polytraumatisé.

Et d’autres encore, la liste serait longue.

Je lis sur une publication des écologistes d’EELV:

« … si le refus d’obtempérer est un délit qui est passible de 3 ans d’emprisonnement et de 75 000€ d’amende, il n’est pas passible de la peine de mort. »

Voilà une peu digne manière d’évacuer la question de la sécurité, à quoi les Verts, comme presque toutes les formations de gauche, semblent allergiques.

On peut répondre assez facilement que les deux jeunes femmes de 21 ans n’ont pas non plus mérité la peine de mort causée par un homme qu’il aurait fallu arrêter, peut-être par tous les moyens. Y compris par un coup de feu préventif.

Une personne qui force un passage fermé par la police, qui refuse d’obtempérer, qui fuit, est une personne potentiellement très dangereuse. Une meurtrière en puissance que rien n’arrête dans sa fuite éperdue. Le principe est qu’elle est dangereuse à très dangereuse.

Soyons un peu plus cyniques, un peu moins bisounours avec ces personnes: celles et ceux qui prennent de tels risques doivent savoir à quoi s’attendre. Peut-être la mort. Ces gens sont armés. Leur automobile est leur arme.

Je ne pense pas que cela soit réaliste et ma note est un brin provocatrice. Mais dites-moi, si par exemple un groupe d’enfants est sauvé parce qu’un policier a tiré sur un chauffard, faudra-t-il vraiment pleurer le chauffard et lui dédier une fresque?

Le problème est que nous ne savons pas si le chauffard va tuer ou non, donc le tir est disproportionné tant que le délit ou le crime n’est pas commis. Il n’est pas possible de pratiquer une sorte de légitime défense anticipée, même si les probabilités qu’une telle situation conduise au pire sont très élevées.

Au nom des Droits de l’Homme ces personnes dangereuses sont beaucoup mieux protégées que celles qu’elles tuent.

 

 

P.S.: Ma précédente note n’a pas paru sur la page d’accueil des blogs de ce portail (cela arrive parfois et j’en ignore la raison). On la trouve ici, sous le titre: Connemara, je te hais!

 

 

 

 

 

 

Catégories : Divers, Politique, société 2 commentaires

Commentaires

  • C'est l'affreux choix qui se pose au policier ou au gendarme : doit-t-il tirer pour prévenir un malheur ? On l'a vu dans le cas des deux suissesses, où il aurait fallu immobiliser l'automobiliste par tous les moyens, même celui d'utiliser une arme. Il n'est évidemment pas question de viser le cœur. Mais les forces de l'ordre ont normalement le droit de tirer de manière à se faire obéir. Sinon, on ne comprend pas pourquoi ils sont armés. Qu'il y ait des bavures à cause de la rapidité de l'action, de l'urgence, de la nécessité de se protéger, et de protéger les autres usagers, il faut le comprendre. La justice doit en tenir compte. Et la remarque de EELV n'a aucun sens. Ces représentants de l’État ne vont pas contrôler les automobilistes pour les assassiner. "La police tue" est un slogan LFI ignoble.

  • Oui Henri, malheureusement cette sorte de sédition contre la police est répandue en France.

Les commentaires sont fermés.