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Saga du CO2 (19) : cet ensoleillement qui ne cesse d’augmenter

Saga du CO2 (19) : cet ensoleillement qui ne cesse d’augmenter.

On sait plutôt bien ce qui rend la Terre habitable: il y fait assez chaud. Heureusement. Le soleil, les océans, les activités humaines et ses propres entrailles participent à cette douce chaleur.

 

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationIndustrie

J’inclus toutes les activités produites par l’Homme depuis la nuit des temps: vivre, manger, se déplacer, habiter, construire et chauffer les habitations, industrie, divertissement, communication, à petite ou grande échelle la présence  humaine consomme de l’énergie et produit de la chaleur.

 

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationLa présence animale aussi mais l’industrie et l’élevage dépassent ce qu’une espèce peut produire uniquement par elle-même. Les applications technologiques, le bétonnage, une agriculture qui déforeste trop et assèche les sols, l’extension des villes et des réseaux routiers, tout cela modifie la sensibilité hydrologique de nombreux pays et la réponse météo-climatique des régions.

Aujourd’hui on rend le seul CO2 responsable du réchauffement. Mais les sources de chaleurs de notre planète sont plurielles. Pourquoi les évacuer du bilan?

 

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationOcéans

Ils emmagasinent et restituent ailleurs la chaleur du soleil. Il produisent la vapeur d’eau sans laquelle l’atmosphère serait glaciale, vapeur qui fait office de flux caloriporteur et maintient la température de l’atmosphère.

Les courants profonds déplacent des masses d’eau froide ou chaude susceptibles d’influer sur le climat avec un décalage de plusieurs siècles et de plusieurs milliers de kilomètres.

Ils stockent et transportent la chaleur de l’eau, dont celle issue des nombreux volcans sous-marins. L’image 6 montre que le flux thermique mondial provient principalement du fond des océans et des zones volcaniques.

Ce flux n’est pas quantifié à ce jour et l’on ignore s’il permet de compenser une éventuelle déperdition de chaleur de l’océan.

 

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationGéothermie

C’est la chaleur interne de la planète, qui tend à se disperser par la surface. On parle de flux thermique. Quelques chiffres:

« On peut comparer ces 46 TW dégagés par la Terre aux 15 TW produits et consommés par l’humanité et aux 174 000 TW reçus du Soleil : la Terre ne dégage que 3 fois ce que produit/consomme l’humanité, mais environ 4 000 fois moins que ce qu’elle reçoit du Soleil. »

La Terre produit donc beaucoup d’énergie sous forme de chaleur, même si nous la ressentons moins que celle du soleil. Les volcans y contribuent et les océans en contiennent des dizaines de milliers. Ils ne sont pas tous actifs mais des nouveaux apparaissent régulièrement (comme actuellement au large de Mayotte), et certains comme le Hunga Tonga, peuvent déclencher des cataclysme.

Le Hunga Tonga a explosé en janvier 2022 et envoyé des matériaux et de la vapeur d’eau en quantité jusqu’à 50 km dans la stratosphère.

Je n’ai à ce jour trouvé aucune estimation de la puissance calorifique de l’ensemble des volcans sous-marins. Je ne peux quantifier leur participation ou non au réchauffement. Mais cela devrait logiquement être le cas.

 

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationSoleil

Je le cite en dernier pour ensuite continuer sur l’une de ses fonctions.

Le soleil éclaire et chauffe. Il varie selon son activité interne et les conditions planétaires. L’ombre d’un nuage suffit, un jour d’été, à faire baisser la température ressentie et réelle de plusieurs degrés.

À part son irradiance, c’est donc aussi sa durée quotidienne qui influe sur la température d’une région.

Or, de nombreux relevés que j’ai consulté montre en maints endroits une augmentation de la durée d’ensoleillement, comme par exemple à Genève (image 7). Sur 120 ans de relevés on voit que la durée d’ensoleillement est plus longue de 25% à 30% dans les périodes plus chaudes (vers 1900, vers 1940, depuis 1980). Corrélation fortuite?

 

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationHussarde

Si le soleil brille sur une ville plus d’heures, il la chauffe. Il semble logique qu’alors les températures augmentent. D’ailleurs un simple passage nuageux fait chuter rapidement le thermomètre.

Certaines villes ou régions n’ont pas de longues archives sur la durée d’ensoleillement. Beaucoup commencent en 2000.

réchauffement,co2,ensoleillement,précipitationPlus de soleil en Europe de l’ouest, donc plus chaud, et moins de pluies (comme à Mâcon, image plus bas): les ingrédients majeurs pour les sécheresses. Ce ne sont pas les prédictions. Le réchauffement devrait générer plus d’humidité et de pluie, ce n’est pas le cas. C’est un bug majeur, une rupture entre la théorie modélisée et la réalité observée.

À cela s’ajoute un régime des vents très marqué au sud-sud-ouest qui fait monter l’air chaud d’Espagne et du Sahara. Climat et météorologie sont parmi les systèmes les plus complexes que nous connaissions. La complexité nécessite d’être gérée avec une grande prudence, pas à la hussarde.

Au fait, pourquoi y a-t-il plus d’ensoleillement alors qu’avec le réchauffement il devrait y avoir plus d’humidité et donc plus de nuages?

 

 

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Catégories : Environnement-Climat, Météo 6 commentaires

Commentaires

  • Petite réflexion sur des dates.
    C’est un 21 août il y a 63 ans, que les armées du Pacte de Varsovie envahissaient la Tchécoslovaquie. La Russie de ce temps-là, sous le paravent de l’URSS, s’efforçait de détruire la démocratie naissante du Printemps de Prague.
    En ce jour-là, jeune paysan, je travaillais à récolter de la paille de blé sur le champ dit « les Etremplons », près d’un petit bois ; je me souviens de cloches qui sonnaient…
    Cette date du 21 août 1968, correspondait aussi, pour le monde paysan, à la fin des moissons, qui se déroulaient à l’époque pendant les deux premières semaines d’août. Puis un peu partout en Suisse et ailleurs, des sonneries d’églises, des minutes de silence, des cortèges de protestation se sont élevés contre l’agression russe.
    Or aujourd’hui 21 août 2023, il y a aussi la Russie agressant son voisin, mais de plus, nous sommes étouffés sous un dôme de chaleur et les moissons sont déjà terminées depuis la mi-juillet…
    Donc, loin des arguments, voire des arguties scientifiques ou pseudo-scientifiques, la planète qui brûle nous impose, assez brutalement, la réalité d’un réchauffement climatique rapide et puissant.

  • Mea-culpa sur la fin du Printemps de Prague : c'était il y a 55 ans… et non 63 ans.

  • "Rapide et puissant", tout le monde n'est pas d'accord. Dans son livre Sapiens et le climat, Olivier Postel-Vinay rappelle les brutales montées des températures pendant ou après la période glaciaire. Bien plu brutales qu'aujourd'hui.

    Ensuite, selon la part de chaque cause, (par exemple pour combien entre l'augmentation de l'ensoleillement dans le réchauffement) entre autres, il sera possible de mieux choisir les adaptations à faire.

    J'ai beaucoup de résistance à accepter l'idée d'une cause unique traitée de manière linéaire pour un système qui est non-linéaire et chaotique. Il va manquer quelque chose quelque part.

    Chacun ses croyances ou certitudes, je n'ai pas celle d'un changement en cours de logiciel climatique (terme à définir), sans quoi la part de réchauffement induite par le CO2 (s'il est la cause unique et majeure) ne devrait-elle pas gommer les variations naturelles? Variations que l'on explique encore très mal.

    Si la/les sécheresses continuent en Europe de manière aussi répandue, (mais nous ne savons pas encore s'il s'agit d'un cycle court, ou long comme celui qui a asséché les forêts du Sahara, ou d'une évolution linéaire dépourvue d'auto-correction) la gestion de l'eau devient pour moi un objectif prioritaire.

    Si la Terre est un être quasi-vivant comme on l'entend dire parfois, j'ose espérer qu'elle secrètera ses propres anti-corps par un mécanisme d'homéostasie encore inconnu. Mais j'en doute, et la Terre est coincée entre évoluer seule au gré des hasards (mais nous sommes trop nombreux ce n'est plus possible) ou subir encore notre loi. Même les aménagements réussis sont encore la loi de l'Homme. Et je n'ai pas une confiance aveugle dans l'Homme, surtout s'il prend des décisions majeures dans la panique.

    Pour moi c'est un signal que l'on n'a pas fait le tour des choses.

  • Je prends l'exemple de la France. C'est un des pays européens qui émet le moins de GES. Pourquoi ne pas concentrer les efforts (financiers et autres) sur les sols, les forêts et l'eau? Pour l'eau, si le régime des vents ne change pas, il faut se préparer sérieusement. Je constate quelques changements ces dernières années, mais pas assez pour contrer les montées du Sahara et d'Espagne).

    On pourrait alors faire des classes vertes vraiment vertes, où les enfant verraient sur le terrain toutes ces questions, et y mettraient un peu la main.

  • Olivier Postel-Vinay ? Encore un climato-sceptique, journaliste essayiste qui n’a rien de scientifique…
    On trouvera toujours des arguments infondés pour mettre en doute le réchauffement « rapide et puissant » provoqué en partie par l’Homme.
    De « brutales montées des températures » pendant ou après la dernière glaciation ? En moins d’un siècle ? Où en trouve-t-on les mesures et les preuves validées par la science ?
    Pourtant les faits, non pas des croyances, sont de plus en plus têtus, le simple bon sens paysan le constate et ne va chercher midi à quatorze heure.

  • Votre conclusion m'a inspiré une nouvelle note, que je viens de publier:

    http://leshommeslibres.blogspirit.com/archive/2023/08/23/sous-mes-pieds-la-terre-seche-3347085.html

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