Hilary, ouragan rare, enfin presque.
Aujourd’hui presque toutes les annonces d’une météo plus intense qu’à l’habitude sont amalgamées au réchauffement. Le moindre événement lui est attribué, sans savoir si c’est vrai. La croisade climatiste fait feu de tout bois - si j’ose dire.
Le cyclone Hilary vient de traverser la Californie depuis le sud. Et déjà il est qualifié d’anormal et de rare. Ainsi dans le quotidien Le Temps.
« Cette tempête, très rare dans le sud de la Californie, a battu des records de précipitations journalières, selon les autorités. »
Et sur Meteonews:
« Les tempêtes tropicales du Pacifique oriental continuent souvent à se déplacer vers l’ouest dans le Pacifique, mais Hilary suit une trajectoire inédite. »
L’image 1 confirme que ce n’est pas fréquent, mais pas inexistant. Deux dates majeures reviennent: les ouragans d’octobre 1858 et de septembre 1939. Si cela s’est déjà produit nous ne devrions pas être surpris que cela recommence.
Sur France 24 on a la peur sobre:
« Les ouragans frappent le Mexique chaque année sur ses côtes Pacifique et Atlantique et parfois la Californie. Mais il est rare que des cyclones s’abattent avec une intensité de tempête tropicale.
Selon les scientifiques, les tempêtes deviennent plus puissantes à mesure que le monde se réchauffe avec le changement climatique. »
Soit, rare même si l’image 2 montre les tempêtes tropicales ou ouragans affaiblis qui ont touché la Californie depuis 1950. Rare, peu fréquent, mais pas si exceptionnel. En 1997 Linda s’est arrêté juste avant de toucher terre.
Sur BFM on s’étend sur les inondations dans la Vallée de la mort, et sur de possibles tornades à suivre dans le Colorado. Du normal, quoi. Ils auraient pu ajouter qu’à l’automne les feuilles tombent dans les forêts du Montana et qu’à Noël il fait froid à New-York.
Bon, tous le médias disent sensiblement la même chose, brodant sur les mêmes dépêches d’agences. Mais BFM nous donne une info intéressante:
« Selon Nancy Ward, directrice du bureau des services d’urgence du gouverneur de Californie, Hilary pourrait être l’une des pires tempêtes à frapper l’État depuis plus d’une décennie. « C’est une tempête très, très dangereuse et majeure", a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse samedi. »
Seulement une décennie? Le temps de la rareté est bien court.
Il faut dire que le précédent météore date d’à peine une année, en septembre 2022, et que ses restes assez forts ont touché le sud de l’État. Bref, rares ou peu fréquents? Tout dépend du message que l’on vent envoyer au public. Le terme rare sert une cause politique, pas la réalité.
Et pourquoi sont-ils peu fréquentes, ou rares? Parce qu’un courant froid, le courant de Californie, descend le long des côtes et refroidit la surface de la mer (image 4). L’énergie chaude manque aux ouragans. On a bien enregistré exceptionnellement 80° F mais comme précisé c’est rare: « There have even been recorded sea surface temperatures around 80 degrees near San Diego’s beaches, but it is exceedingly rare. »
Bien que rétrogradé Hilary a fait tomber beaucoup d’eau: 77,5 mm en 24 heures, 57 mm en 6 heures à Palm Spring, le 20 août, à l’est de Los Angeles, près du désert de Mojave. Au plus fort 23 mm sont tombés en 6 minutes. 1 mm c’est un litre par m2. 57, c’est beaucoup. C’est normal.
Plus au nord, à Ridgecrest, ce sont 110 mm en 24 heures.
Après un hiver et un printemps aux enneigements records, cette pluie sur le désert contribue à casser le cycle naturel des sécheresses californiennes.
On aimerait presque que ce soit moins rare, ou plus fréquent, et que la météo soit encore plus imprévue. Mais en même temps on voudrait que tout soit régulier, contrôlable, sans excès. Ce serait si simple.
Commentaires
Une fois de plus, tout est bon pour faire peur. Le réchauffement climatique existe mais n'a pas besoin d'un discours alarmiste basé sur des faits qui n'apportent aucune preuve à ce dérèglement. Ce que H.L. met ici en cause, ce n'est pas la montée moyenne des températures qui est indéniable. Il dénonce simplement la méthode qui consiste à prendre n'importe quel événement météorologique excessif pour en faire une manifestation du réchauffement de la planète. Il a donc raison de pointer du doigt cette façon malhonnête d'informer les gens.