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Centrales au thorium : l’avenir du nucléaire ?

Centrales au thorium : l’avenir du nucléaire ?

Un éminent genevois se lance dans un projet de centrale nucléaire au thorium. Interviewé par Misha Aebi pour 24heures et le Matin dimanche d’il y a quelques jours, Maurice Bourquin exprime tout le bien qu’il pense de cette filière, et prépare un projet pilote pour lequel il cherche un pays d’accueil.

 

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Maurice Bourquin est un ancien recteur de l’Université de Genève, et ancien président du CERN. Deux gages de sérieux. Son engagement devrait, j’ose l’espérer, trouver un écho favorable.

Un média scientifique a donné carte blanche à monsieur Bourquin pour présenter son projet. Je n’ai pas trouvé de connexion avec les recherches sur la filière thorium en Chine, qu’il mentionne sans détails dans l’article.

D’abord un extrait sur cette filière:

« La centrale utiliserait comme combustible le thorium, un métal bien plus répandu à la surface du globe que l’uranium, mais encore inexploité. Les réactions nucléaires du thorium ne seront pas spontanées, mais pilotées par un accélérateur de particules. C’est-à-dire qu’elle sera incapable d'entretenir par elle-même une réaction en chaîne, empêchant toute possibilité d’accident comme à Tchernobyl ou à Fukushima.

L’accélérateur permet d’interrompre instantanément la réaction en cas d’emballement, de tremblement de terre ou de tsunami. Le thorium ne produit pas d’éléments radioactifs de longue durée de vie, contrairement à l’uranium utilisé actuellement. »

 

centrale, thorium, maurice bourquin,Enchantement?

Et sur un avantage majeur, l’utilisation des déchets des autres centrales comme combustible:

« Un autre avantage de la technique est que les déchets radioactifs de longue durée de vie produits jusqu’à présent par les centrales nucléaires pourront être «brûlés» comme combustible avec le thorium. Tout en produisant de l’énergie, on réduirait ainsi les besoins de stockage de très longue durée, qui est un problème majeur de l’énergie nucléaire actuelle. »

Maurice Bourquin représente une start-up qui veut construire une centrale pilote:

« La start-up genevoise Transmutex a l’ambition de construire une centrale électrique pilote au thorium d’une puissance de 100 MW fonctionnant dans la prochaine décennie. Cela permettra de démontrer la possibilité de produire de l’énergie sûre et sans émission de CO2, tout en brûlant des déchets radioactifs de très longues durées de vie. L’accélérateur sera construit sur le modèle du cyclotron de l’Institut Paul Scherrer des Ecoles polytechniques fédérales, qui fonctionne avec succès depuis 1974. »

Dans l’interview de 24heures, il affirme que les anti-nucléaires « devraient être enchantés de notre nouveau réacteur. »

Affaire à suivre.

 

 

Ma précédente note non parue sur le portail du site (3 fois en quelques jours), est ici: Mélenchon - Le Pen : le grand renversement.

 

 

 

 

Catégories : Environnement-Climat 2 commentaires

Commentaires

  • Il faut avoir confiance en la science, même si elle hésite, fait fausse route, ou demande du temps à mettre en pratique ses découvertes. On pourra sans doute un jour se passer du nucléaire et des éoliennes, Mais il faudra être patient et ne pas prendre, dans la précipitation, des décisions, que l'on pourra regretter. Et la décroissance pour faire face au réchauffement climatique est une mauvaise option.

  • Très bonne nouvelle, Hommelibre! Comme quoi, il faut toujours faire confiance en la science! Espérons que les obscurantistes médiévaux qui condamnent l'atome comprendront l'avancée que représente cette technologie, et fassent le pas en faveur de la source d'énergie nucléaire! Bien à vous!

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