La résistance anti-woke se développe.

Le patron de Disney s’inquiète. Les dernières productions n’attirent plus assez de spectateurs et la firme est passée des quatre entreprises préférées des américains aux cent les plus détestées.

Disney

« Bob Iger a fait son mea culpa mercredi. Critiqué pour les derniers films de la firme – davantage truffés de messages politiques que d’idées originales –, le PDG de 72 ans a admis que la qualité et les résultats économiques n’étaient pas au rendez-vous. »

Il précise:

« Les créateurs ont perdu de vue ce que devait être leur objectif numéro un. Nous devons d’abord divertir. Il ne s’agit pas d’[envoyer] des messages. »

Enfin…

En Floride le gouverneur Ron de Santis a révoqué le statut de la firme:

« Disney profitait depuis les années 1960 et la construction dans la ville d’Orlando du parc d’attractions Disney World d’un statut spécial qui lui offrait une large autonomie et l’exemptait de la plupart des réglementations de l’Etat. »

La raison:

« Aujourd’hui, le juteux business du royaume enchanté touche enfin à sa fin », a lancé le républicain, qui accuse le géant du divertissement d’endoctriner des enfants sur les questions LGBT+ ».

Malheureusement l’intégration sociale ouverte et bienveillante des personnes homosexuelles, que j’approuve pleinement, a produit des idéologues en vrac et très clivants.

Terrorisme

À Orlando certaines animations étaient fortement marquées LGBT, avec des T-shirts à l’effigie de Mickey coloré en pseudo arc-en-ciel renversé. Désormais le parc d’attraction est passé sous contrôle administratif  de l’Etat de Floride.

Verra-t-on à l’avenir de Hétéro Prides?

Au Royaume-Uni la ministre de l’intérieur veut faire cesser l’activisme woke dans la police.

« … elle dénonce ainsi «l’augmentation inacceptable des prises de position partisanes» au sein de la police, prompte à «se plier à des causes politiquement correctes» (…) elle dénonce ainsi «l’augmentation inacceptable des prises de position partisanes» au sein de la police, prompte à «se plier à des causes politiquement correctes ».

Sur le plan intellectuel, le média Actuel nouvelle formule présente le livre de Sylvie Perez, En finir avec le wokisme.

Extrait de l’article, qui parle de territoires perdus de la pensée:

« Le «wokisme» (terme que ses partisans récusent) s’immisce dans toutes les sphères de la pensée et de la société pour devenir une nouvelle forme de terrorisme intellectuel.

Inégalités

Ancré dans le politiquement correct le plus intransigeant, il veut dominer au nom de minorités qu’il prétend défendre (les femmes, les homosexuels, les trans, les groupes ethniques, etc.). En toute logique totalitaire, son but est de restreindre la liberté d’expression de ceux qui croient encore aux vertus du débat rationnel plutôt qu’au règne des affects infantilisants. »

Aux Etats-Unis les produits anti-woke ont le vent en poupe.

Un article daté du printemps dernier suggère que l’élection présidentielle pourrait se jouer entre les woke et les anti-woke.

Plus près de nous Le Temps a publié en 2022 un article en libre accès intitulé: « Pourquoi le wokisme détruit la lutte contre les discriminations » et dont je recommande la lecture. Sous la plume de Joëlle Fiss on peut lire entre autre:

« Le wokisme est devenu une expression pour caractériser une rhétorique radicale accusant les citoyens de perpétuer des inégalités structurelles. »

L’analyse est sévère:

« La culture recommandée est de suspecter, accuser, dénoncer. Attention à l’homme: sans même le réaliser, il perpétue les humiliations systémiques subies par les femmes. Vous êtes homosexuel noir? Méfiez-vous de l’hétérosexuel blanc qui, même inconsciemment, ne pourra jamais comprendre les torts que vous avez subis. »

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Plus sévère encore:

« L’individu est réduit à une identité simplifiée et stéréotypée et reste incapable de concilier une mosaïque d’appartenances. L'individu est enfermé dans une série de caractéristiques, par exemple son origine ou son sexe. Puis, l’on déduit qu’il est programmé à réfléchir et à agir d’une certaine façon. Le wokisme est en réalité la robotisation de l’humain. »

Dans Le Temps encore, Jonathan Luget titre sur son blog: « Le wokisme et la cancel culture : un danger pour notre démocratie! » Il commentait l’accusation d’appropriation culturelle lancée par des woke contre un groupe de reggae suisse-alémanique.

Les adeptes du wokisme traitent leurs adversaires politiques comme des moins que rien. Mais eux-mêmes n’ont aucune autorité morale à faire valoir.