Méditerranée : l’invisible montée des eaux.
Les documents photographiques que je propose aujourd’hui ne sont pas des preuves scientifiques. La science est donnée par les marégraphes, qui enregistrent une hausse de 16 cm du niveau de la mer en un siècle. Alors pourquoi ces photos? (Cliquer dessus pour les agrandir).
Imaginons un photographe. Il avait vingt ans aux alentours de 1880. Et hop, d’un coup il se retrouve en 2020 ou plus. Imaginons encore qu’il habite Nice et qu’il apprécie la vue de loin sur le port et le boulevard Infernet qui longe la mer.
Au pied de la colline (rabotée en partie depuis lors) il y a le monument aux morts et la pointe de Rauba-Capeu. Je prends comme repère les rochers de cette pointe. Ils plongent dans l’eau à gauche de la route. Je regarde à quelle hauteur est l’eau. En un siècle elle ne semble pas avoir changé.
Certes pour évaluer une montée de 16 cm il faut des repères précis, que nous n’avons pas ici. Le photographe est trop éloigné des rochers et la qualité de l’image une fois grossie ne permet pas plus cette précision.
Cela nous donne donc juste une idée de ce que verrait ce photographe après son saut de 100 ans en avant: il ne remarquerait rien.
C’est normal, les océans ne montent que très lentement, sur des siècles ou des millénaires. Notre perception ne nous permet pas de voir un changement en 100 ans sans mettre le nez dessus. D’un peu loin on ne voit rien. Cette lenteur du temps contredit le discours alarmiste, non dans les faits mais dans notre ressenti.
La montée des océans est une menace des plus graves pour les sociétés humaines. Ce n’est pas comme une inondation, toujours temporaire, c’est une submersion permanente. Heureusement, on le voit, cette menace potentielle nous laisse de nombreux siècles ou millénaires pour nous adapter.
La première image réunit plusieurs époque, que j’ai ensuite détaillées. À la qualité on reconnaît les anciennes et les récentes photos. J’ai entouré de rouge l’endroit de référence.
Je prends ces documents avec des pincettes, non comme une démonstration rigoureuse mais comme le verrait un humain du premier coup d’oeil. Ce que nous voyons rend peu audible la notion d’urgence climatique.
Commentaires
Encore une fois, le bon-sens, la sagesse !