Manèges : interdire les petits chevaux.
L’association PETA, connue pour sa pub « Plutôt nue qu’en fourrure » et sa promotion du veganisme, fait à nouveau dans la provocation. Elle demande qu’il n’y ait plus de représentations animales sur les manèges des enfant.
Fini les petits chevaux, les dragons, les tigres, les ours polaires, les girafes et les autres. PETA est fâchée contre les signes éventuels d’exploitation animale.
Il faut dire que l’exploitation massive de certaines espèces pour leur fourrure n’avait plus rien de l’artisanat des trappeurs et des Inuits. La massification passe mal.
Mais pourquoi en vouloir à ces inoffensives installations qui plaisent aux enfants? L’association citée par CNews donne sa psycho-philosophie:
« Selon l’organisation, cela donnerait une image positive de l’exploitation d’animaux aux enfants, montrant ainsi qu’il est «normal d’utiliser les animaux uniquement pour notre plaisir», a-t-elle indiqué. »
Oulala! J’ai l’impression qu’ils poussent un peu loin à vouloir offrir une bonne conscience aux mannequins millionnaires qui la composent. Peta a même demandé à de grands parc de loisirs et à des fabricants de carrousels de choisir de nouveau concepts pour remplacer les animaux.
Pour leur simplifier la vie Peta propose de pistes. Les animaux pourraient être remplacés par:
« des voitures, des avions, des vaisseaux spatiaux» ou encore «des arcs-en-ciel ou des balais. »
Ça va pas? Des voitures? Des avions? Des fusées? Des balais de sorcières? Les voitures c’est pas écolo, prenez les transports publics. Les avions, vous les incitez à voyager par les airs, ce qui est très mal vu par les verdures de la politique.
Les vaisseaux spatiaux sont des outils de colonisation de l’espace, honte! Quant aux balais de sorcières, je me demande ce qu’en pensent les féministes radis.
Ce n’est pas gagné pour Peta. Peut-être que l’association n’a pas pu cacher le ridicule de cette suggestion. D’ailleurs le président de l’association des forains aux Pays-Bas, Atze J. Lubach-Koers, a déclaré:
« … aucun adulte «sensé ne pense que cela est nécessaire», ajoutant par ailleurs, «peut-être devrions-nous dire à PETA que ces chevaux ne sont pas vivants. »
Cassééée!
Il faudrait désormais préciser dans chaque album de Lucky Luke, que sa jument Jolly Jumper ne parle pas dans le vrai monde…
Dans la même idée ne faudrait-il pas interdire l’équitation? Elle ne répond pas à un besoin comme se déplacer, c’est donc une exploitation pour le plaisir. Laissons les hordes de chevaux libres et sauvages.
Idem pour les chats et chiens: leur vie n’est pas de rester enfermés en appartement.
Les habits en soie, cuir ou laine seront proscrits.
Les mascottes des jeux olympique donnent une image ridicule des animaux. Et les dessins animés de Disney, qui « anthropocentrisent » les bêtes et leur donnent des comportements et langages d’humains.
Colonialisme culturel, qui instille chez les enfants des idées aberrantes sur le monde animal. Et qui confère au mot fétiche du progrès sociétal: interdire, un éloge de l’avenir de l’humanité, dans laquelle je propose d’inclure les animaux!
Image 2: Lakeside Park Carrousel, Ontario.
Commentaires
Wokistes, sans crainte du ridicule !
Excellent, cher Hommelibre! J'ajouterais à vos exemples celui de Jean de La Fontaine qui, dans ses Fables, instrumentalise contre leur gré, bien sûr, les animaux pour faire la morale aux hommes! Inadmissible! Bien à vous!
En effet Jacques. Merci pour ce complément.
Mais, pour savoir si la représentation animale stigmatise les bêtes, il suffirait de le leur demander et les pousser à porter plainte. Les humains ne peuvent se mettre à leur place... Hélas ! Aucun animal ne se manifeste à ce sujet. Alors pourquoi inventer ce procès ?