L’attaque de RSF contre la liberté de presse.

Pendant qu’Emmanuel Macron enfume le paysage en inventant des concepts abscons comme l’arc républicain, quelque chose de pas du tout sympa se met en place en Hexagonie.

Audience

Saisi par l’association Reporters Sans Frontières France (RSF), le Conseil d’État, censeur de la République, demande à l’autorité de surveillance de la presse (ARCOM) de surveiller ou plus la chaîne CNews.

Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, soupçonne cette chaîne de ne pas respecter la pluralité politique. L’un des fondateurs de l’asso, Robert Ménard, en est tombé à la renverse.

RSF tente de mettre CNews en faute et c’est ahurissant. Cette association a fait libérer des milliers de journalistes dans le monde depuis sa création. Tous les journalistes, quelle que soit leur bord politique. Et aujourd’hui elle propose une discrimination contre une chaîne et une limitation de son statut, voire de son autorisation d’émettre.

La raison? CNews et C8 serait des repaires d’extrême-droite. Il faut donc les faire taire Or les fréquences vont justement être réattribuées. L’occasion unique de leur fermer la bouche et l’antenne.

En réalité CNews progresse en audience et certains de ses thèmes récurrents: souveraineté, immigration, sécurité, entre autres, sont aussi ceux de la majorité des français. Ceux dont les autres chaînes ne parlent que du bout des lèvres ou pas du tout.

Élimination

Il faut savoir que les débats sur cette chaîne sont animés par des chroniqueurs de bords très différents. C’est un des seuls endroits du Paf où se côtoient et discutent ouvertement des gens de gauche, comme Philippe Guibert (image 2), auteur de La tyrannie de la visibilité, ou Julien Dray et Taddéï, et de droite.

CNews est une chaîne classée plutôt à droite, mais parler d’extrême-droite, quand on sait que cela signifie criminel dans la bouche de ceux qui s’octroient eux-mêmes un diplôme de sainteté, c’est sans fondement. Ils ne savent pas ce qu’est l’extrême-droite et leur déculturation est inquiétante.

Car CNews est en effet traitée de criminelle par certains médias. Exemple sur Les Jours qui commente la décision future de l’ARCOM et les critiques actuelles de RSF contre le contenu de la chaîne:

« … ça va peser sur le déjà lourd casier des deux chaînes Bolloré qui sont des délinquantes multirécidivistes mais poursuivent leur parcours criminel en toute impunité. »

La réattribution des fréquences fait l’objet d’un nouveau dossier devant l’ARCOM. Avec, cette année, RSF qui s’est invitée en vue de répandre le soupçon contre CNews et de l’éliminer du paysage médiatique.

Deloire

Et donc le Conseil d’État a décrété le 13 février dernier:

« … la juridiction a décidé que le pluralisme ne devait plus se limiter au temps de parole des personnalités politiques, comme le mesurait l’Arcom jusqu’ici, mais devait prendre en compte « l’ensemble des participants aux programmes diffusés, y compris les chroniqueurs, animateurs et invités. »

Ce qui au fond signifie: tous fichés avec obligation de transparence à l’antenne. Que la France cultive son autoritarisme est une chose, mais qu’elle bafoue elle-même ses principes les plus sacrés en est une autre.

Qui sont les « proto-fachos »: CNews ou RSF? RSF à coup sûr.

L’absurdité et l’irréalisme de cette décision est flagrante. L’ensemble des participants? Il faudra donc savoir de quel bord politique est chaque journaliste, chaque chroniqueur, et en fait toute personne apparaissant à l’écran. La Starac par exemple, peut être un nid d’extrême gauche. Le choix des chansons et des attitudes sur scène peut indiquer une intention politique subliminale.

Excessif? Peut-être. Ou pas.

L’attaque dirigée conte CNews et C8 a très mal passé et monsieur Deloire s’est emmêlé les pinceaux dans la glu.

Décolonisation

RSF France ressemble aujourd’hui à une officine de censure que d’anciens régimes de sinistre mémoire affectionnaient.

Ne soyons pas dupes, le paradoxe est total: ceux qui prétendent défendre la liberté et la démocratie sont en réalité ceux qui les menacent le plus. Ceux qui fustigent une extrême-droite fantasmée sont ceux qui veulent maintenir leur hégémonie idéologique.

Ainsi en écoutant un journaliste, nous garderons à l’esprit son appartenance politique. Nous n’écouterons plus les infos pour elles-mêmes et pour y réfléchir, mais pour ce qu’elles révèlent du journaliste. Les progressistes sont d’une malhonnêteté crasse. À moins que cela ne soit de la bêtise. Comme tous les dominants ils tremblent de voir leur colonisation culturelle contestée.

Et le populisme qu’ils craignent tant car incompatible avec la pérennité de leur domination, est une des voies actuelles, imparfaite mais existante, de la décolonisation intellectuelle. Il faudra bien sûr faire mieux afin d’éviter d’être trop portés par les émotions et les raidissements politiques.

Imam

Le paradigme politique n’est pas: les bons d’un côté, les mauvais de l’autre, il est plutôt dans un rapport de force où des options s’affrontent. Options dont la seule légitimité n’est pas morale mais numérique.

Ils ne sont pas mieux mais ils ont le nombre.

Cela peut changer.

Car quand 9 français sur 10 veulent l’expulsion des imams qui attaquent la France dans leurs prêches (référence au drapeau français jugé satanique par un imam), ce n’est ni du racisme ni de l’islamophomachimbie, encore moins de la haine de l’étranger. C’est seulement normal.

Satanique (ta mère) le drapeau tricolore? Satanique l’imam, oui. Ses excuses ne valent rien. Trop tard, il fallait y penser avant. Le mal est fait.

N’inversons pas les choses: la haine de l’étranger et la francophobie, ce sont ces malveillants imams qui la répandent.

Philippe Guibert: