La pluie revient.

Elle a été peu présente ces dernières semaines dans l'ouest de la Suisse, et par deux fois au moins elle a filé ailleurs alors qu’elle était annoncée. Comme en 2023 les modèles prévisionnels ont été contredits.

J’en ai d’ailleurs développé une inquiétude: et si la situation de 2023 se répétait? L’histoire montre des sécheresses longues de 3 et parfois 4 ans.

La pluie annoncée sera-t-elle abondante cette fois? Le site MeteoBlue l’affirme, avec un cumul prévu de plus de 20 mm d’eau ce jeudi. Un front froid devrait toucher Genève et la Suisse romande dans la soirée avec momentanément des précipitations intenses.

Mais cela est à vérifier. Le réel doit primer sur les modèles.

Cette nouvelle recharge en eau serait bienvenue avant le printemps et la sortie de la végétation, même s’il n’y a pas d’inquiétude actuellement sur le taux d’humidité des sols. Ils sont mieux préparés à affronter l’été. Toutefois un arrosage régulier entrecoupé de séquences sèches est l’idéal. Mais on n’impose pas ses désirs à la nature.

Et la pluie n’est pas le seul élément qui joue en cas de sécheresse, on le sait. Le pompage des nappes du sous-sol, le bétonnage, les cultures gourmandes en eau, jouent aussi un rôle.

L’image 1 (clic pour agrandir) est composée de 4 copies d’écran de MeteoBlue. Il s’agit des relevés d’humidité des sols à quatre profondeurs. De gauche à droite et de haut en bas: 0-10cm, 10-40cm, 40-100cm, 100-200cm.

Les quatre niveaux sont globalement humides, sur la majeure partie de l’Europe. C’est une bonne nouvelle. En comparaison la même image (en 2) montre la très faible humidité des sols de 0 à 10 cm en date du 23 août dernier.

Il subsiste cependant des poches de sécheresse: Provence, Roussillon, certaines régions d’Espagne, la Roumanie, etc.

Les pluies des prochains jours sont apportées par le courant zonal d’ouest, alimenté par une profonde dépression sur l’Irlande. Des vents forts pourraient toucher la Suisse. Une bonne situation pour brasser les couches de l’atmosphère et apporter l’humidité de l’océan Atlantique.

La dépression d’Irlande est couplée à un puissant anticyclone des Açores. Le vent est donc poussé à vive allure dans le ruban qui les sépare.

Il fait doux pour un mois de février. Cela arrive. Je crains davantage les sécheresses que le réchauffement.

Je rappelle deux records de températures en février (il y en a d’autres, anciens eux aussi): 16 février 1958, 19,5°; 22 février 1903, 20°. Pendant ce temps l’Europe de l’est et du nord se gèlent (image 3):  de -3° à -25°.

Ainsi va la météo.

Précédente note: l'attaque de Reporters sans Frontières contre la liberté de la presse.