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Eurosong suite et fin: Greta Ratata

Eurosong suite et fin: Greta Ratata.

Je n’ai pas fini avec l’Eurosong 2024. Trois notes, c’est peut-être trop d’honneur pour ce divertissement. Mais bon, j’en termine aujourd’hui avec l’affaire du boycott souhaité d’Israël.

 

edengolan-01.jpgIntolérance

La vilenie progressiste s’est exprimée sans état d’âme. Les gens qui se réclament du progressisme, donc supposément de l’inclusivité, se sont déchaînés pour tenter d’exclure du concours la prestation de l'israélienne Eden Golan. Exclure, exclure, le méchant  mantra woke caché derrière la guimauve inklusive.

Je suis presque sûr qu’entre eux ils mettent leurs petits doigts maigres ou boudinés en coeur. Entre eux…

Exclure Israël à cause de la guerre à Gaza? Exclure une chanson qui parle d’un drame national majeur? Je me méfie des chansons politiques mais ici c’est l’émotion qui est mise en avant, pas la politique. Ce n’est pas une première:

« En 2015, l’Ukraine a refusé de participer au concours en raison de l’annexion de la Crimée par la Russie. L’année suivante, la chanteuse ukrainienne Jamala remporte le concours avec sa chanson 1944, qui fait référence à la déportation de la minorité tatare de Crimée par Staline. »

Et puis, marre de Mathilde Panot (LFI) qui appelait au boycott d’Israël à l’Eurosong,. On ne pouvait que constater une mauvaise foi des plus crasses. L’intolérance est devenue de gauche.

Car on ne l’a pas entendue demander l’exclusion du concours de l’Azerbaijan, pays qui a récemment traité la minorité arménienne comme une population à éliminer de son territoire. Pour mémoire, selon Wiki:  « Les soldats azerbaïdjanais occupent le territoire arménien internationalement reconnu et mènent des travaux d’ingénierie et de fortification. »

 

eirosong-thunberg.jpgTaratata

Dans et hors de la salle la prestation d’Israël a été sifflée et huée. La chanteuse était sous protection policière permanente! Pour se préparer elle a même répété sa chanson devant son équipe qui la huait à sa demande, comme un exercice pour devenir plus forte que la haine.

Les proto-fascistes rouges, alliés de fait avec les LGBT, ont fait la pression, harcelé. Interventions publiques d’élus, manifestations de rue, attitudes détestable d’autres candidats, ces expressions de la violence politique sont dans la continuité antisioniste (antisémite) d’un discours décomplexé, par exemple celui des Insoumis français.

L’exclusion d’Israël serait calquée sur celle de la Russie après l’invasion de l’Ukraine. Sauf que la Russie n’a pas été attaquée par l’Ukraine alors qu’Israël l’a été par le Hamas. On ne peut comparer les deux événements.

Dans le brouhaha des ultra-gauchistes une voix étonnante s’est faite entendre: celle de Greta Thunberg qui a pris fait et cause pour les palestiniens et contre Israël. On sait que la demoiselle est antifa, anticapitaliste, antilibérale, anti tout quoi, et mélange allègrement l’écologie avec les variétés déjantées de l’Eurosong (la confusion intellectuelle règne). Greta Ratata, un pur produit du vieux monde intolérant.

Elle accuse Israël de génocide, comme la plupart des gens du troupeau de gauche. Je pense qu’elle ignore ce qu’est un génocide. Bla bla bla, taratata.

 

eirosong-11.jpgDésunis

Je passe sur d’autres comportements tout aussi détestables. L’Eurosong, dont la version 2024 ressemble à un catalogue LGBT tout sauf familial, est une surenchère à connotation sexuelle majeure. L’obsession sexuelle des années 1970 continue sous une autre forme.

Au point où la plupart des médias parlent de Némo, le gagnant suisse, plus pour sa non binarité que pour la qualité de sa chanson. Ou pour son accoutrement que je trouve ridicule – je ne me sens pas obligé d’y voir une émancipation formidable comme le troupeau de commentateurs au bord de l’andropause. Mais dans ce domaine il n’est pas le seul a arborer un look improbable.

La prestation anglaise, elle, donne un image hideuse du monde gay et queer. Et la chanteuse irlandaise, auto-définie sorcière (c’est dans les vieux modèles que l’on fait la meilleure soupe…) et non-binaire, elle trouverait bien sa place dans Vol au-dessus d’un nid de coucous.

Les proto-fascistes sont de plus en plus audacieux. À quand des violences directes contre les personnes? À quand les pogroms?

Sans aller aussi loin et en espérant ne jamais voir cela, le slogan de cette édition, « United by music » ou Unis par la musique, est devenu Désunis par la musique. Désunis, c’est même peu dire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12 commentaires

Commentaires

  • Mes félicitations, Homme libre, tout est dit !

  • C'est vrai, tout est dit. La notion même de génocide est dévoyée. Le 7 octobre, les barbares du Hamas ont attaqué les Israéliens. Ils ont massacré délibérément les civils, femmes, enfants et bébés, torturé et démembré les corps, violé et exposé leurs victimes aux applaudissements de leurs frères. Rien de tout cela n'a été commis par la riposte israélienne. Les terroristes du Hamas se sont alors courageusement cachés dans des Hôpitaux et des écoles derrière les otages israéliens, et les palestiniens en leur refusant les centaines de kilomètres de tunnels pour les mettre à l'abri.
    C'est donc une indignation à géométrie variable que l'on voit ici à Gauche. Et une curieuse association entre les LGBT et les islamistes, les homosexuels étant pourchassés et éliminés par ces derniers, à Gaza comme ailleurs !

  • Vous avez raison de souligner le double-standard des militants pro-palestiniens, ou anti-israéliens devrait-on dire, puisque c'est bien une culture de l'opposition qui motive cette clique islamo-gauchiste et wokiste, y compris celle qui a récemment occupé l'Uni à Genève.

    Ont-ils occupé l'Uni pour la cause des Kurdes et des Arméniens? Non, ils n'ont rien contre la Turquie ni l'Azerbaïdjan.
    L'ont-ils fait pour défendre les Ouïghours, ou encore ces pauvres Tibétains, qui étaient si populaires dans les années 90 et que tout le monde semble avoir oubliés, sacrifés sur l'autel de la puissance chinoise? Que nenni, la Chine n'est pas leur préoccupation.
    Idem pour la Junte Birmane, les massacres du Congo, la guerre du Yemen.

    Alors pourquoi se mobiliser en faveur des Palestiniens, dont ces gens se fichent tout autant que de ceux précédemment cités? Mais parce que cela permet de se poser CONTRE Israël. Et, par-delà Israël, qui n'en est que le sydrome exacerbé, CONTRE l'Occident capitaliste, colonisateur, patriarcal.

    C'est la fameuse convergence des luttes, qui rassemble ou plutôt agglomère des mouvements aussi disparates que les féministes, les LGBTQX, les trans-philes, les écolos militants, les antiracistes professionnels, les indigénistes, mais également les fondamentalistes musulmans.

    En effet, qu'est-ce qui motive cette convergence? Ce n'est évidemment pas un idéal commun, tout sépare fondamentalement certains de ces mouvements. Ce qui les agglomère, c'est la lutte contre l'ennemi commun, le supposé "dominant" qui se matérialise dans la figure de l'homme blanc hétéro et cisgenre.

    Cette convergence est donc certes peu organisée et pas centralisée, contrairement aux mouvements révolutionnaires d'antan (communistes, fascistes...), mais elle dispose d'un pouvoir de nuisance indéniable par le biais d'une immense visibilité et d'une force de frappe considérable sur les réseaux sociaux, étant capable d'ostraciser complètement ceux qui s'éléveraient contre elle.

    Alors, c'est bien sûr un colosse aux pieds d'argile, en ce sens que des dissentions et frictions apparaissent souvent : être un homme blanc gay ne vous protège plus forcément de l'accusation d'être un dominant, les féministes "canal historique" auront tendance à se friter avec les trans-philes, lesquels les insulteront à leur tour de TERF...

    Il faut donc constamment trouver des sujets à mettre en exergue, de manière parfois totalement excessive (cf. la provocation autour de l'affaire George Floyd) pour resserer les rangs, et assister à des scènes aussi improbables que Greta manifestant pour la Palestine, ou le (ex-)Premier ministre écossais, Humza Yousaf, réputé proche des Frères musulmans, défendant une loi pour punir les insultes homo- et trans-phobes.

    En ce sens, les événements actuels de Gaza sont du bain bénit, le caractère massif de la riposte israélienne, suscité, je dirais même espéré par le Hamas, permet d'occulter les horreurs du 7 octobre auprès de ceux qui auraient des réticences féministes.

    Malheureusement tous ces mouvements agglomérés pourraient bien aboutir, en fin de compte, à la prise de pouvoir du plus déterminé et du mieux organisé d'entre eux. Et bien évidemment, les autres ne l'emporteront pas au paradis: on sait ce qu'il est advenu de la gauche iranienne après qu'elle ait aidé Khomeini à s'emparer du pouvoir.

    Malheureusement, à ce moment-là, c'est nous tous qui l'aurons dans le baba.

  • Désolé pour la longueur du commentaire, c'est sorti tout seul ;-)

  • Pas de problème, j'apprécie toujours de vous lire.

  • En parlant de double discours de gauche, je ne sais pas si vous avez suivi les récents événements en Nouvelle Calédonie et le soutien de Mélenchon au souverainisme identitaire Kanak?

  • Excellent, cela fait toujours du bien de lire vos prises de position à contre courant.
    J’avoue que si, à l’époque du Covid, j’étais en désaccord avec vous, j’ai depuis révisé mon jugement. A posteriori, je ne me serais certainement pas fait vacciner.
    Mais comme on dit qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, alors il y a peut-être de l’espoir ;-)

  • Je n'en faisais pas de prosélytisme, ni un étendard, même si les questions annexes (p.e. liberté) m'impactaient aussi. Je ne sais pas si j'âi bien fait, mais je n'ai jamais été touché.

    Et puis c'est bien que j'aie aussi des contradictions. :-)

    À moi de les gérer avec tact, surtout quand elles viennent de personnes qui argumentent et sont courtoises.

  • “ Je n'en faisais pas de prosélytisme” et je crois que c’est une des qualités que l’on apprécie le plus chez vous, que vous ne cherchez jamais à imposer votre point de vue. Ce qui est suffisamment rare pour être souligné.

  • Je vous remercie. J'y fais attention, mais je ne suis pas à l'abri d'un écart. Quand je me relis il m'arrive parfois de ne pas être d'accord avec moi... :-)

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