Genève : après les urnes, un gros orage.

Ce 9 juin de votations en Suisse et électoral en France s’est achevé par un magnifique orage. Ciel de plomb, trombes d’eau, éclairs qui vous laissent chocolat, c’était du très beau spectacle.

Plutôt que de regarder cette extase météorologique des responsables politiques ont commenté les résultats des votations et élections. Commenter les résultats? Plutôt: refaire le débat. Par exemple Thierry Apothéloz, socialiste à Genève. Il soutenait l’initiative visant à donner le droit de vote et d’éligibilité au niveau cantonal aux étrangers. Elle a été refusée à 61%.

Le Conseiller d’État l’a déploré. Ses propos dans le quotidien Le Temps: « Genève a manqué une occasion de montrer qu’il était un canton ouvert. »

C’est quoi ce jugement de valeur négatif? De quoi se mêle-t-il Genève est ouverte avec sa population très largement étrangère. Alors que ce Monsieur cesse de taper sur les gentils pour se montrer encore plus gentil. Bref sa remarque est idiote et ne montre que son dépit et sa mauvaise foi. Normal, il est socialiste.

Son petit pet moral ne restera pas dans les annales. Moi je suis un moderne à l’ancienne. Si l’on veut les mêmes droits et devoirs que la population d’un pays, on se fait naturaliser.

C’est ainsi. Je ne suis pas mélangiste-mondialiste, avec un pied ici un autre là, à part quand j’ai envie de manger de l’ananas. Chacun à sa place et laissons faire l’apprivoisement. Être ouvert n’est pas une obligation absolue, ni une solution aux questions de société. Le contraire d’ouvert n’est pas fermé, mais circonspect et réfléchi.

Entre les bisounours et les réfléchis, j’ai fait mon choix.

Bon, et en Europe? J’ai regardé quelques instants Arte, la détestable chaîne militante plutôt gauchiste. Ils n’ont cessé de parler d’extrême-droite, jamais d’extrême-gauche. Ils ne savent pas ce qu’est l’extrême-droite, mais il faut refaire l’élection et stigmatiser à mort ceux qui ne pensent pas comme eux. La droite nationale n’est pas extrême. Elle est normale.

Une « journaliste » (ou militante) a même dit que le vote « populiste d’extrême-droite » était en partie du aux vilains qui avaient « infiltré » le mouvement paysan. Pouah, ces gens sentent mauvais de la tête. Ils refusent que la population soit en désaccord avec la politique autoritaire, l’immigration forcée, les complications administratives, l’absence de vrais débats et la toute-puissance hydrocéphalique de la Commission de Bruxelles.

Ils refaisaient le débat à leur image. Sandrine Rousseau n’avait plus sa superbe, elle flippait. Même Mathilde Panot était un peu plus réservée.

Et puis Macron a annoncé la dissolution de l’Assemblée. Rapide. Le deuxième tour aura lieu pendant les vacances. Coup de poker sur la nonchalance estivale des vacanciers? Bah, au moins il a cessé de séduire avec son sourire parfois clownesque. Par la dissolution il confirme avoir échoué. Le jeune Emmanuel, espoir de la France, est devenu un épouvantail.

Grande excitation journalistique dès ce moment. C’est désagréable de voir des « journalistes » refaire l’élection comme des militants frustrés. 

Heureusement l’orage a bien vie effacé cette séquence exclusion, exclusion des mauvais européens. Vive l'orage! J’imagine la colonne de nuages, haute, très haute, pour former de telles averses et de gros grêlons.

Bien sûr des routes ont été inondées, avec coulée de boue en France proche. La station SRF de Nyon a enregistré 19 000 éclairs, 50 mm de précipitations et quelques grêlons de 5 cm de diamètre.

Normal, c’est un orage. Un orage revitalise et purifie l’air, ramène de la fraîcheur des hauteurs, contribue utilement à l’érosion naturelle. Et c’est beau.