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Bienveillance

Pour changer de ces deux derniers jours, en peut-être en mouvement de balancier pour rééquilibrer un peu les choses, j’aimerais écrire aujourd’hui sur la bienveillance. Car polémiquer n’est pas ma seule tasse de thé. L’esprit combatif est une chose, le coeur en est une autre. Trop d’esprit sans coeur est dessèchement. Et aussi trop de coeur sans esprit est noyade.

1. Définition

bienveillance1.jpgDu Larousse: “Disposition d'esprit inclinant à la compréhension, à l'indulgence envers autrui “. Du Littré: “Disposition favorable de la volonté. La bienveillance avec laquelle vous m'écoutez. Avoir de la bienveillance pour quelqu'un. Gagner, se concilier ou s'attirer la bienveillance de quelqu'un. Reçu avec bienveillance par le ministre. Homme sans bienveillance. “.

C’est à la fois un sentiment, une disposition et une volonté. Elle dépend donc de nous-même, ce n’est pas une disposition interactive, du type: “Si tu me donnes ça, je te donne ma bienveillance”. C’est une valeur d’autonomie individuelle, qui incite à un choix personnel d’attitude et de comportement. Nous choisissons d’être bienveillant ou non.


2. Une vraie attitude humaniste

Elle n’est pas la simple bonté, qui manque parfois de lucidité. Elle n’est pas simplement le respect, dont la froideur parfois n’implique pas forcément l’empathie et l’accueil de l’autre. Elle n'est pas seulement la gentillesse, huile précieuse dans les rouages de la communication entre humains. Elle n’est pas l’amour, à la fois trop vaste ou trop affectif selon le sens qu’on lui donne.

Mais elle est un peu tout cela à la fois.

Elle permet d’approcher l’humain de manière positive. Qui que l’on soit il y a, je crois, en chacun une part de beauté, de tendresse, de sensibilité Nous ne la montrons pas forcément à tout le monde. Elle n’en est pas moins présente. La bienveillance nous fait voir l’autre dans ces aspect de beauté, de sensible, de tendre. Elle nous met plus en paix intérieurement.

Et elle nous rend libre car nous n’avons pas besoin que l’autre nous aime pour être bienveillant à son égard. Mais la bienveillance peut aussi s’appliquer à nous-mêmes: regarder nos fragilités, nos incomplétudes et nos défauts avec bienveillance nous réconcilie avec nous-mêmes.

Je ne prétends pas toujours être bienveillant. J’ai mes têtes, et des personnes à qui je n’autorise aucune entrée dans mon coeur.

Mais, alors que les débats d’idées, les conflits, la polémique, peuvent parfois nous faire oublier que nous sommes tous humains sur le même grand bateau qu’est la Terre, la bienveillance est un rappel que nos conflits ne sont pas plus importants que notre appartenance collective à l’humanité.

Je peux être en désaccord, en colère, fâché, en conflit avec quelqu’un. Pas de problème. Mais je ne dois pas oublier de mettre de temps en temps ma volonté en mode “bonne”.

La bienveillance, c’est très cool, paisible, et bon pour la santé.



Et une pensée pour eux:
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Catégories : Univers 7 commentaires

Commentaires

  • La bienveillance est un remède d'une formidable puissance car elle ne peut s'appliquer qu'à deux conditions.

    Il faut avant tout respecter, de façon fondamentale, l'autre.
    Il faut avoir, au fond de soi, le sens de la compassion, c'est à dire la volonté de partager avec l'autre.

    Ces deux éléments sont essentiels pour avoir un rapport constructif avec l'autre.

    En revanche, la bienveillance ne doit JAMAIS être un moyen de fuir la nécessité d'affronter la divergence car dans ce cas-là, le "bienveillant" ouvre la porte au laxisme.

    Ce pièce est le plus dangereux pour le bienveilance, comme il l'est pour la tolérance.

    Autant l'une que l'autre (bienveillance et tolérance) n'ont de sens que si elles sont fondées sur le respect mutuel entre le "donnant" et le "receveur".

    La bienveillance n'exclut pas la rigueur, au contraire, celle-ci en fait partie intégrante, c'est le meilleur moyen de rendre le "médicament" bienveillance très efficace.

    C'est bien parce qu'ils ne respectent pas l'autre que tous les totalitaires du monde n'ont aucun avenir. Même si parfois leur extinction prend du temps.

    Soljenitsine qui vient de nous quitter est le parfait exemple de ce qu'il parfois endurer soi-même pour faire triompher la Lumière. Sans son action "bienveillante" pour la défense des libertés individuelles, dont les marxistes et autres communistes sont les plus grands destructeurs des temps modernes, l'URSS serait peut-être encore debout.

    Il aura fallu qu'il souffre dans sa propre chair pour réveiller les intellos de 4 sous qui croyaient au mirage soviétique.

    La bienveillance contient le mot "veille" or celui qui veille est toujours sur le quivive, prêt à intervenir et à alerter.

    Merci pour ce billet de qualité.

  • Oui, bien d'accord: la bienveillance n'est pas un laxisme mou, ni un aveuglement. Elle ne doit en effet pas être une manière d'éviter les confrontations nécessaires. Elle est d'autant plus efficace qu'elle se conjugue avec lucidité. Elle réunit le féminin de la compassion, et le masculin de la fermeté. Dans ces conditions, elle est une forte valeur sociale et humaniste. Sans bienveillance, il ne nous resterait plus qu'à mettre 10 cadenas à nos portes et de s'armer de tous les révolvers possible, car sans bienveillance, l'Autre est un mieux un étranger, au pire un ennemi.

  • Waoow!
    L'homme cible met l'homme au centre de la cible! TOP!

    Je vous l'ai déjà demandé je crois, ferez-vous partie de la Constituante? Je suis persuadé que des personnes de votre niveau de réflexion seront bien nécessaires si les Genevois veulent échapper à une constitution "tout ménage Conforama".

    Alors candidat ou pas?

    Je vous verrais bien sur la liste de M. Dimier, l'échange de vos commentaires m'ouvre l'appétit!

    En tout cas si vous etes candidats tous les deux, je crois que la gauche caviar devra trouver d'autres thèmes que les vôtres car leurs candidats ne feront pas le poids sur votre terrain!

    Mais il est vrai que la gauche genevoise n'est plus capable de réflexion de fond. Elle ne viendra donc pas sur le terrain très risqué pour elle qu'est celui de l'éthique!

    Avec Brunier, Lachat, Ferrazino, Grobet et toute cette smala de bourgeois déguisés, il est vrai que l'éthique n'est plus au programme de la gauche genevoise depuis longtemps.

    Quand j'y pense, l'arrivée du MCG doit quand même les démoraliser tous ces bobos, c'est désormais le seul parti qui défend réellement les g'nevois!

  • @ jules:

    Dans le mille! En effet je suis candidat à la constituante, sur la liste du Mouvement Changer Genève (MCG). Je l'annoncerai de manière plus visible quand la liste sera publiée. C'est dans le cadre de ce mouvement que j'ai vu une réelle volonté de changer la justice (et ça c'est un de mes objectifs... et pour cause!), également une ouverture à des libertés individuelle comme en matière de santé (bon accueil des médecines douces), et il y a une liberté de parole qui me convient. De plus, il y a un volet social qui convient à mes convictions. Maintenant, serai-je élu? On verra bien. En tous les cas, il est clair pour moi que d'une manière ou d'une autre il faut réformer la pratique de la justice, et son contrôle par les citoyens. Il y a des magistrat intègres et compétents, mais il y a un clan qui dévoie le système judiciaire, en particulier certains magistrats de gauche qui pensent que tout leur est permis. Donc si ce n'est par la Constituante, ce sera un jour par une initiative cantonale. Dans mon idée, il faut: 1. une formation pour les juges, et spécifique selon les domaines; 2. la fin de l'immunité: les juges doivent être poursuivables personnellement au civil et au pénal quand il y a faute; 3. réformer le Conseil Supérieur de la Magistrature, avec plus de membres non-juges (société civile) que de membres juges. Voilà entre autres 3 point essentiels à mes yeux. Bonne journée!

  • Bravo hommelibre !
    Content de savoir que vous voulez vous engager et participer à la Constituante.

    ;o)

  • Je me disias depuis un moment que vos billets étaient très proches de l'état d'esprit de M. DIMIER dont on ne voit que trop rarement les billets ici sur le blog TG.

    C'est effectivement une très bonne nouvelle que de vous savoir engagé dans cette constituante et en plus dans une liste qui, selon les rumeurs qui circulent, sera très différente du reste des listes car très "civile".

    Nous sommes plusieurs amis a attendre avec impatience la publication de cette liste.

    Bravo de vous engager, votre présence et vos préoccupations seront pour bien des Genevois un gage de sérieux et de combat juste et loyal.

    Tout ce que la gauche genevoise est bien incapable de nous offrir!

  • @ Jules:

    Je vous remercie. J'espère être digne de cette confiance. Je ferai de mon mieux dans mes convictions, que vous connaissez un peu par ce blog. J'espère aussi que nous aurons la force de faire passer nos bonnes idées.

    Pour M. Dimier, je l'ai connu il y a longtemps, sans que nous soyons spécialement proches. Puis nous ne nous sommes pas vus pendant de longues années. Ces dernères années il a suivi par mon site l'affaire juridique qui m'a volé 7 ans de ma vie, et il m'a soutenu. Il est vrai que nous avons pu échanger nos idées ces derniers mois, et que nous avons des convergences certaines.

    La gauche, j'y ai cru quand j'avais 20 ans. Par idéalisme plus que par réalisme politique. Mais elle n'est plus crédible, trop attachée à son passé marxiste, refusant des évidences économiques, souvent intégriste. J'ai évolué dans ma pensée sur la société, et je pense qu'il y a d'autres voies à créer, comme je l'ai déjà écrit.

    Et puis le coup de grâce, cela a été les deux magistrats socialistes dans mon affaire. Une juge d'instruction allant jusqu'à mentir par écrit - j'en ai les preuves, un procureur adjoint acharné contre toute vraissemblance, petit intégriste pro-femmes, dont j'aurai probablement à reparler ici prochainement.

    Cette gauche-là se moque de la justice. Elle a assimilé le radical-féminisme, ou féminisme marxiste, et les hommes sont maintenant des salauds ou des coupables par définition. Ce que j'ai vécu dans cette affaire a été hallucinant. Un mauvais scénario, mais comme on dit la réalité dépasse parfois la fiction.

    Je vous remercie pour votre confiance.

    Bien à vous.

    PS: si je suis élu, je ne changerai pas ma liberté de parole sur ce blog, ni mon humour parfois iconoclaste.

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