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Tristesse, déprime? Parce que vous le valez bien...

Lu dans l’excellent Cerveau & Psycho de septembre-octobre (No 29), cette courte information bien intéressante. Un groupe de psychologues étatsuniens l’affirment: plus une personne est triste, plus elle consomme.

TristeConso3.jpgLes pubs destinées aux personnes traversant une phase de tristesse ou de déprime sont ciblées. D’abord, il faut se dire que la tristesse ou la déprime ne sont pas des maladies, et qu’il est légitime de vivre ses émotions.

Ensuite, on peut constater que ces états d’âmes sont différents de la joie, de l’euphorie. Ici l’attitude est plus extravertie, il y a peu de souci de soi. Les pubs vont donc cibler des besoins spécifiques: voiture pour faire plaisir aux enfants, repas préparés pour toute la famille, etc.

Mais les personnes en période de tristesse ou de déprime ont d’autres besoins. Elles se focalisent davantage sur elles-mêmes. C’est normal: la tristesse connecte à une intimité intérieure, pas à une dynamique d’extériorisation.
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Les pubs vont donc cibler le besoin de s’occuper de soi, avec des messages qui valorisent la personne. Du type: “Parce que vous le valez bien”. Le message publicitaire est positif, les images attrayantes: on ne vend pas la déprime en pub, mais on vise cet état d’âme.

Les études faites ont démontré que les personnes ayant besoin de s’occuper d’elles-mêmes sont prêtes à dépenser plus d’argent pour se procurer différents biens de consommation.

Les auteurs de l’étude concluent que la société de consommation se nourrirait de la dépression et de l’égocentrisme. Ce mécanisme d’incitation à l’achat vise d’abord les personnes sujettes à l’achat compulsif, lequel frappe en premier lieu les personnes seules et dépressives.


Voilà voilà, donc quand vous achetez un produit de bien-être dont vous n’avez pas besoin, c’est parce que vous le valez bien...



PS: le trou noir de Lybie n'est pas encore évaporé...
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Catégories : Psychologie 4 commentaires

Commentaires

  • "Plus une personne est triste, plus elle consomme." Vraiment? On voit d'où vient cette étude. D'accord sur un point : le principe des mécanismes de compensation et compulsifs à l'oeuvre mais à chacun ses "petites addictions"!

    Merci d'analyser toujours avec autant de finesse la fragilité de l'individu dans un monde où il est jeté et qu'il n'a pas choisi!

    Bien à vous.

  • Je ne dispose pas de l'étude complète, mais seulement d'un court résumé. Il semble que les personnes tristes ou déprimées sont plus enclines à dépenser. Elles ne le font peut-être pas automatiquement, il y faut une sollicitation, mais cette étude montre que si on leur présente des produits valorisant le soin à soi-même, elles vont plus facilement que d'autres céder au geste compulsif d'achat.

  • Cher John,

    Je confirme ! La femme est déjà réputée pour être plus dépensière que l'homme..ça c'est dit et personnellement j'assume :-)

    Je pratique le shopping tel un sport de compétition et effectivement en cas de cafard-blues, l'appel de la "carte bleu" au fond de mon sac à main à l'approche de la moindre boutique de fringues devient incontrôlable..

    Se "faire plaisir" permet de compenser un manque-d'affection par exemple-de se consoler..alors chocolat- pour les bouffeurs compulsifs - ou fringues à gogo ?
    A trop bouffer on ne rentre plus dans ses fringues..c'est trop injuste...
    "le fric c'est chic"..mais sans fric, pas de chic..c'est trop injuste...c'est promis, je craquerai sur le bô sac DG à la prochaine déprime..qui est loin d'arrivée si je continue à lire tes doux billets jours après jours :-)

    Amitiés

  • Et bien Valérie, tu vas avoir besoin d'une pièce en plus pour tes fringues! Blague à part je comprends que d'acheter donne un sentiment de renouveau, de pouvoir changer son état d'âme. C'est peut-être à très court terme, mais bon. Il n'y a pas de jugement, chacun ses chemins. Cela ne remplace pas une discussion belle et profonde qui peut aussi nous remplir d'autre chose, mais après tout l'un n'empêche pas l'autre.

    Ce qui manque parfois, c'est un endroit où les gens vont faire de la musique improvisée, spontanément, même s'ils ne sont pas de grands musiciens. Quelques djembés, du rythme, un peu de guitare, et chacun peut danser, chanter, se lâcher et se faire du bien. Ca vaudrait bien un magasin de fringues!

    Te remercie pour ce que tu dis de mes billets, t'est trop chou! (hum hum... j'entends ton mari qui lis...)... Meuh non, pas de soucis! En tous les cas toi tu as une belle nature sincère et directe, ça fait du bien de te lire aussi. Et je suis honoré que tu me lises, en plus quand je mets des tartines ou que je m'échauffe un peu parfois comme hier...

    Amitiés.

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