Pendant que l’une fait son show people sur une grande scène parisienne, l’autre meurt sous les balles. Quand l’une se fait des frisettes, l’autre a les cheveux inondés de sang. Pendant que l’une fait régulièrement son fond de commerce de la souffrance de femmes et s'étale dans un show narcissique délirant, l’autre meurt pour avoir voulu les défendre.
Pendant que l'une est à la dérive, l'autre rencontre la mort.
Ségo était au Zénith il y a quelques jours. Pas au zénith de l’intelligence, non : au zénith du racolage politique. Habillée en gouroute, multipliant les ronds de jambes de l’adolescente qui demande à être prise, sourire autosatisfait figé. Intéressant à voir: le langage de son corps disait le contraire de ses mots. Citant une phrase d’une chanson où il était question de relever la tête, elle abaissait son menton sur deux doigts.
Dès le début elle donne le ton: traitée de malade mentale par ses détracteurs elle dément mais en a le comportement. Puis victime universelle de tous les méchants socialistes, elle se met à dos son parti en acte de bravoure suicidaire. Seule contre tous elle se présente en sauveuse. Il y a du Le Pen dans ce discours. Elle reprend le flambeau. Et tout cela au nom d’une dérisoire “Fête de la fraternité” dont le propos est de flinguer un maximum et de dresser les français les uns contre les autres. Et au final un concert alibi, destiné à consacrer sa gloire.
La secte Ségolène s’organise; attention, Madame est si flippée qu’elle pourrait faire des dégâts. D’autant qu’elle va continuer. Comme elle le dit elle-même: “…c'est s'autoriser des libertés quand cela correspond aussi à ce qu'attend le public”. Donc les électeurs sont un “public” et elle leur donne ce qu’il attend, en bonne démagogue impudique. Il y a un vrai problème Ségolène. Elle est à la dérive.
Pendant ce temps Malalaï s'est battue. Elle a fui l’Afghanistan quand les talibans sont arrivés au pouvoir. Elle y est retournée quand ils l’ont perdu. Elle s’est engagée dans la police, fait exceptionnel pour une femme dans ce pays. Elle défendait en particulier la dignité des femmes et luttait contre les crimes qui les touchent.
Dimanche, elle a été abattue par les talibans, pour qui une femme ne doit pas travailler et encore moins être dans la police. Malalaï Kakar, mère de six enfants, a rencontré la mort. Elle a été abattue par les balles des taliban, dans la tête, devant son domicile.
Commentaires
Conclusion de ce portait parallèle ?
Ces deux femmes perdent leur temps avec des conneries et l'une y a en plus perdu la vie...
André, est-ce 2e degré? Sinon c'est assez dur pour Madame Kakar.
Bonjour,
Quel rapport entre ses deux destins de femmes? Quelle démonstration voulez-vous faire en associant deux faits qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre? Que vous n'aimiez pas les femmes socialistes, vos lecteurs l'ont compris. Que vous signaliez la disparition tragique de Malalaï Kakar est tout à votre honneur, mais quel est le sens de votre message (s'il y en a un) ? Curieuse démarche, pas très honnête intellectuellement.
Bonjour Tatage, c'est à dessein que je n'ai pas tiré de conclusion. Je voulais laisser cette conclusion ouverte à chacun. La juxtaposition des deux personnes a cependant un lien. Ségolène Royal a utilisé le féminisme comme argument communautariste de campagne présidentielle, a annoncé dans sa campagne des lois plus dures sur la violence conjugale (comme elle ne parlait que des femmes victimes, on pouvait s'attendre à une criminalisation de principe contre les hommes beaucoup plus agressive et peut-être des lois d'exception comme au Canada). Elle fait surtout dans la tchatche et le spectacle.
Madame Kakar elle, a réellement défendu les femmes, sur le terrain, dans le concrêt, et elle y a laissé sa vie. Le lien est déjà le contraste entre une position intellectuelle narcissique et non exempte de démagogie pour Madame Royal, et une action véritable où Madame Kakar s'est oubliée elle-même au profit de la justice et du respect. Contraste entre le virtuel et le réel, entre l'électoralisme (assez revanchard) et l'action, entre faire des plans sur la comète et aller au charbon.
Vous dites que je n'aime pas les femmes dae gauche: précision, je n'apprécie pas le féminisme idéologique incarné par certaines femmes de gauches. J'apprécie par exemple hautement Elisabeth Guigou, Madame Badinter, j'appréciais le courage d'Indira Gandhi.
Quand à votre argument de malhonnêteté intellectuelle, je ne le comprends pas. Je crois au contraire faire généralement preuve d'honnêteté intellectuelle. La juxtaposition de deux personnages est une figure de style, l'absence de conclusion est la marque d'un système ouvert où chacun est libre de faire sa propre synthèse, en réagissant non pas à ma synthèse mais au thème présenté. Ce n'est pas la première fois que je constate que les systèmes ouverts, non entièrement définis, passent difficilement. Notre culture est imprégnée de prises de positions définitives, de jugement rapides sur les gens et les choses, de formes de communication linéaires, et quand il y a un système ouvert ne participant pas à cela, c'est déroutant. Mais il faudra s'y faire.
Je pensais dans ce billet que le contraste dont je viens de parler était visible en filigrane, si ce n'est pas le cas c'est ma responsabilité. Mais je ferai encore du non-linéaire, c'est une manière de susciter une réflexion plus personnelle chez le lecteur, et personnellement j'apprécie quand je lis moi-même du non-linéaire: cela me désarçonne un peu, et me demande de faire fonctionner mes propres valeurs et ma propre analyse pour prendre ma propre position. En passionné de Gestalt, j'essaie (pas toujours) de laisser chacun décider de la finalité qu'il veut donner.
J'ajoute, Tatage, que je n'apprécie vraiment pas Madame Palin (ni Dobbelyou...), ni Madame Thatcher, femmes qui ne sont pas tout-à-fait de gauche.
@ André: vous posez la même question que Tatage sur la conclusion, je vous renvoie au commentaire ci-dessus. Et si je n'ai pas été clair, j'en suis seul responsable. Mais j'ai une question: quand vous dites "Ces deux femmes perdent leur temps avec des conneries et l'une y a en plus perdu la vie...", que voulez-vous dire? De quelles conneries parlez-vous, et est-ce votre conviction ou du 2e degré? Moi non plus je ne vous comprends pas.
Merci à Hommelibre pour son honnêteté intellectuelle et morale! Pendant qu'une femme se bat corps et âme pour défendre les valeurs fort louables, l'autre se la joue. Pire: des discours hystériques en guise d'arme pour la reconquête d'un pouvoir!! Non, mais ...
Le comble, c'est que si une femme croise le chemin d'une de ces pseudo-féministes (qui ne servent que leurs intérêts propres) sur le plan professionnel ou politique, vous remarquerez qu'elles son les premières à assassiner leur consoeur. "Fais ce que je dis mais pas ce que je fais et pourvu que ma parole me procure une position"!!!
@Tatage.
Ces derniers temps No6 semble s'être spécialisé dans la compilation politico-littéraire et le "rapprochement" signifiant; ça semble plaire; ça se veut "ouvert", vocable récurrent chez No6, et pédagogique(!) de surcroit.
Surtout, No6 se donne le droit de porter toutes sortes de jugements sur celles et ceux qui lui déplaisent, mais s'étonne et proteste de sa bonne foi, façon blanche colombe, quand on ose manifester quelque ironie ou désaccord concernant ses propos.
Une légère hypertrophie de l'ego, en toute humilité bien sûr...
"Perette, sur sa tête ayant un pot au lait..."
C'est qui N° 6 ????? On est au courant qu'Hommelibre est candidat sur la liste N° 9 mais j'avoue, Azrael, ne pas comprendre - malgré de longues études laborieuses - qui est ce numéro...
@ Azrael: Bof... Mais si vous savez faire mieux, montrez-le car jusqu'à présent, c'est assez peu visible...
Je suis vraiment très, très désolé de tenter de m'expliquer quand je ne suis pas clair et de parler de ma vision personnelle des choses. Très, très désolé de croire que parler de soi est une forme de liberté laissée à l'autre de prendre ou non et de n'être pas obligé de me suivre.
Je croyais que c'est normal dans la communication, et que c'est au final une forme de respect de l'autre. (Vous devriez peut-être ôter de vos oreilles vos écouteurs iPod branchés en repeat sur Mingus, car vous n'entendez plus vraiment d'autres sons, ou alors assez déformés.)
Mais vous m'ouvrez les yeux: ce ne serait qu'une légère hypertrophie de l'égo. Je me console en me disant qu'au moins je m'assume. Pas le cas de tout le monde ici.
Et j'ai bien compris que quand on tente autre chose que ce que votre inculture comprend, c'est une hypertrophie de l'égo...
Cela dit j'assume aussi que j'ai mes "têtes", et que l'on ne soit pas d'accord. Je le montre assez en ne censurant pas les commentaires sur mon blog, y compris ceux qui me taillent en pièces. Sur Ségo, on sait ce que j'en pense, et je ne vais pas me justifier façon blanche colombe...
Côté bonne foi, je crois que vous n'avez pas vraiment de leçon à donner, Azrael... Je devrais vous prendre au 2e degré je pense, mais pas toujours envie.
Bonne journée Azrael, n'oubliez pas de manger vos croquettes M-Budget car la faim semble vous aigrir quelque peu... :o) ...
En effet Micheline, j'ai oublié de lui poser la question: c'est quoi ce No6? Ca tient sur quelque chose ou c'est juste une volonté de mettre en boîte faute d'argument?
Car si Azrael fait référence à la liste No 9 MCG, je suis le Numéro 7. Alors Azrael, on se tire comme ça de petites balles dans les pieds juste parce qu'on a lu trop vite sans faire attention? Ou bien ne savez-vous peut-être pas lire. Raaaahhh, pour faire la leçon aux autres - exercice où vous semblez vouloir faire vos preuves - il faudrait au moins savoir ce que vous dites... :-)
"Pendant qu'une femme se bat corps et âme pour défendre les valeurs fort louables, l'autre se la joue."
Ça n'a strictement rien à voir. Je pourrais aussi écrire "pendant qu'hommelibre passe son temps à s'épandre sur son blog (et nous à le lire) d'autres hommes luttent et perdent la vie tous les jours en Afghanistan".
Je conçois bien que vous puissiez relater deux faits qui ont marqué votre esprit. C'est la relation des deux, dans un même billet, pour une raison que vous tentez d'expliquer en comparant deux destins de femmes qui n'ont aucun point commun, que je ne comprends pas. Je ne comprends pas où vous voulez en venir, à part dire que la vie de SR est plus agréable et moins dangereuse que celle d'une femme politique ou une policière en Afghanistan, ce avec quoi tout le monde sera d'accord. Vous pourriez comparez la vie de n'importe quel homme ou quelle femme vivant en Europe, que la conclusion serait identique. Et ensuite, on fait quoi et on va où avec cette constatation? J'imagine que vous avez une petite idée derrière la tête, puisque vous voulez "changer Genève"?
J'accepte votre critique Tatage. J'admets que vous ne soyez pas d'accord avec mon exercice de style. Ok je précise mon idée. Ségolène Royal vise toujours la présidentielle, pour 2012. Je pense que ce serait une mauvaise chose si elle était élue.
Non seulement elle n'a pas de pensée propre et joue sur un registre de séduction sans contenu (à mon avis, qui n'est de loin pas partagé par ses supporters), mais je n'oublie pas que son emballement à suivre la meute hurlante lui a fait pondre en 1997 une circulaire sur la dénonciation d'abus sexuels dans l'Education nationale, qui a mené des centaines d'hommes en prison, cassé leur vie, alors qu'il a été démontré par Marie-Monique Robin dans "L'école du soupçon" que 73% des accusations étaient fausses. L'enquête a été minutieuse et le chiffre de 73% de fausses accusations n'a jamais été démenti. Ségolène n'a jamais fait amende honorable sur cette erreur (devrais-je parler d'hystérie?) qu'elle a commise. Erreur de genre, erreur politique, erreur grave. Et elle est dangereuse pour la moitié masculine des français.
Mon idée est aussi de montrer qu'il y a un monde entre les positions opportunistes d'une femme qui prétend défendre ses consoeurs, et l'action authentique de Madame Kakar pour les femmes. Et que la première pourrait bien prendre un peu du courage de la seconde.
Mon idée aussi est de parler de Malalaï Kakar, car c'est pour moi un modèle de courage et d'intégrité, comme d'autres femmes le sont ou l'ont été aussi. Je me sens d'autant plus juste de parler d'elle que je ne ménage pas le féminisme idéologique habituellement. Mais j'admire sincèrement cette femme, dont le visage m'inspire un grand respect.
Pour le reste, vous avez raison, il y a d'autres hommes et femmes dont la vie est dangereuse ici ou ailleurs, et dont le courage (valeur importante pour moi) doit être admiré. Mais bon, j'espère vivre assez longtemps pour parler de tous et de toutes...
Je ne sais si je suis assez clair, donc si vous avez d'autres critiques (et j'estime que celles que vous me faites plus haut sont fondées) j'y répondrai. Mais Tatage, cela n'a rien à voir avec Changer Genève. C'est juste moi, dans mes ressentis, mes convictions, mon cheminement, mon besoin d'exister en tant qu'humain impliqué dans le monde. J'ai vu qu'il y a un biais depuis que j'ai annoncé être candidat à la Constituante. Cela change le regard de certains. Moi cela ne me change pas. Je suis moi-même, c'est ce que je sais faire de mieux. Si depuis que je suis sur la liste MCG (soit août) j'avais des visée électoralistes à chaque fois que j'écris, j'aurais fait des billets tellement plus consensuels...
@ Tatage: j'ai encore réfléchi à la juxtaposition des deux personnes. Les deux ont été exposées presque le même jour, collision dans le temps. Mais la première a été surmédiatisée pour à mon avis pas grand chose, alors que Malalaï Kakar a juste bénéficié d'une brève sur yahoo info - je n'ai rien vu au téléjournal. Je trouve que l'on a pas assez parlé d'elle et du travail de fond qu'elle faisait dans la société afghane. Dans mon billet d'hier Dogma 3, la première photo est celle d'une femme afghane brûlée sur tout le corps pour raisons de famille. Alors si l'action de Madame Kakar peut bénéficier un peu de l'exposition de Ségo, c'est tant mieux. D'autres Malalaï viendront peut-être et seront j'espère plus écoutées et respectées ici en occident.
No6.
Dans une série télévisée "culte" et anglaise des années 70 intitulée "Le Prisonnier", les résidents contraints d'une sorte de club med concentrationnaire sont désignés par un numéro. Le héros, incarné par Patrick McGoohan, également réalisateur de la chose, est affublé du No 6! Durant chaque épisode il essaie soit de découvrir qui est le no 1,soit de s'évader. Rattrappé par une gross boule blanche et molle, il s'écrie, à la fin de chaque épisode : "Je ne suis pas un numéro! Je suis un Homme libre!"...d'où le No6 que je vous attribue (c'est plus court à écrire que "hommelibre"!)
Caramba, encore raté!
Okéééé...... :o)) ... Vu comme ça ça me va! Et c'est plutôt sympa. Quoique, je ferais bien de me méfier dorénavant des mangeurs et mangeuses boulimiques de marshmallow... Mais j'espère que vous serez seul à employer ce "diminutif", parce que.... je suis pas un numéro!!!!!..... :-)
Une femme courageuse meurt, une andouille vit...