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Les femmes, ces êtres inférieurs

Ce n’est pas nouveau mais cela continue. En matière de prostitution l’intégrisme féministe, et sa tendance néopuritaniste, marque encore un point. Après la Suède, la Finlande et l’Ecosse, c’est au tour de la Norvège  de considérer le client d’une prostituée comme un criminel. Le Matin d'aujourd'hui fait le tour de la question dans un excellent article  signé marie-Claude Martin.

Le client, c’est-à-dire l’homme. Cette mouvance-là du féminisme considère, dans la lignée des grands courants autoritaires et intolérants, que la prostitution est “une violence des hommes sur les femmes”. En conséquence le client est considéré comme un violeur, un criminel passible de la prison.

Prostit2.jpgPourtant l’exercice de la prostitution reste légal. Là j’aimerais qu’on m’explique: comment la même activité peut-elle être considérée comme légale pour la prestataire de service et illégale pour le consommateur? A titre de comparaison prenons le cas du cannabis. Il est illégal. Production et consommation sont donc illégales. Imaginerait-on les grandes surfaces vendre des pétards en toute légalité, et l’acheteur être condamné une fois passé la caisse? Insensé. De même un chinois qui vend son corps (sa force de travail) à un entrepreneur dans une mine charbon d’une région pauvre et l’expose à des maladies graves n’a pas le choix, il est une victime: il faut condamner l’entrepreneur.

Il y a là un biais et un renversement juridique grave. C’est incompréhensible. On peut être pour ou contre la prostitution. Si l’on est contre, la prestataire doit être condamnée au même titre que le consommateur, et la prostitution doit être rendue illégale. Vendre une prestation qui au final conduit le consommateur en prison, n'est-ce par une forme d'escroquerie? Et donc l'Etat encouragerait-il l'escroquerie?

Mais allons plus loin: considérer la femme comme victime et l’homme comme violeur est une grave discrimination de genre contre les hommes. Deux poids deux mesures. Que l’on condamne la traite des femmes et la prostitution forcée, sans hésitation. Mais une femme qui décide de son propre chef de se prostituer est libre, adulte et responsable. En faire une victime est un pas de plus dans l’infantilisation du sexe féminin.

Voilà à quoi en arrive ce féminisme intégriste et puritain: à penser à la place des femmes, à décider de ce qui est bon pour elles, à faire de la femme un être irresponsable, victime par nature, qu’il faut protéger par tous les moyens. Un être dépendant, immature, incapable de décider Prostit3.jpglibrement de sa vie. Un être inférieur.

Mesdames, je suis désolé: je vous considérais comme des égales, et même supérieures aux hommes par votre endurance morale dans bien des cas, je me suis trompé. L’effet caché du dogme de ces puritano-féministes, qui souffrent d’une obsession inverse sur le sexe, est que je devrai dorénavant vous considérer comme des petites choses fragiles et irresponsables. Vous comprendrez qu’au vu de cela l’égalité n’a plus de sens, et encore moins la parité. Comment mettre au pouvoir un de ces êtres inférieurs? Vous mettez la nation en danger! (:o)

Cette criminalisation du client va de pair avec une judiciarisation grandissante de la sexualité et une volonté de mettre la sexualité masculine sous le contrôle de la loi et des femmes. Dans une accusation de type sexuelle contre un homme, on croit quasiment toujours la femme, même sans preuve. En viendra-t-on à faire signer une décharge à sa femme avant chaque rapport? Car l’homme qui désire ne sait pas à quel point l’accomplissement même de ce désir est dangereux pour lui. Voilà où mène la volonté castratrice du féminisme: la femme a tout pouvoir sur la sexualité masculine. Et bien, soyons clairs: la castration - même psychologique - est un viol de l’intégrité masculine.

L’homme violeur par nature fait partie de la Bible féministe. Extrait du commentaire d’un internaute sur un forum: “Les prétendus abolitionnistes détournent habilement notre attention de l’essentiel avec un point de détail : dans la prostitution, l’homme paie. Or, l’essentiel n’est pas là. Qu’il paie ou pas, peu importe, tout acte hétérosexuel est un viol parce que tout acte hétérosexuel est un acte de domination de l’homme sur la femme. Donc un acte imposé par la violence. Comme le dit Isabelle Alonso des Chiennes de Garde sur son site “officiel”: ” il y a toujours, toujours, contrainte “.

Ce féminisme radical est devenu un danger réel pour la démocratie et l’égalité, et un danger encore plus grand pour les hommes. Il doit être combattu avec la plus grande fermeté.

 

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Catégories : société 48 commentaires

Commentaires

  • Tout est dans le titre, cher Hommelibre! Aussi, ça fait penser à l'aphorisme de Jean Baudrillard : "La femme est sortie de l'imaginaire de l'homme. Dans tous les sens : elle en est issue et elle s'en est échappée (pour ne plus y revenir ?). Les femmes sont devenues réelles, elles qui brillaient jadis par leur absence."

    Pourtant, la réalité ne vaut-elle pas mieux que le rêve?

  • Micheline: pour moi il n'y a aucun doute: la réalité vaut tellement mieux que le rêve. Même si en amour on rêve toujours un peu. Mais la réalité est l'endroit où la relation de passe, et où l'interaction peut devenir un plaisir.

  • @hommelibre "’homme violeur par nature fait partie de la Bible féministe."
    Pourtant Loth, un homme et père se fait violer par ses deux filles, donc en plus de la relation incestueuse, il est abusé durant son ivresse l Ah ! La Bible ! C'est du joli !

    Après avoir fui Sodome, Loth se retrouve donc seul dans une caverne avec ses deux filles :
    « L'aînée dit à la plus jeune: “Notre père est vieux ; et il n'y a point d'homme dans la contrée, pour venir vers nous, selon l'usage de tous les pays. Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, pour que nous conservions la race de notre père”. Elles firent donc boire du vin à leur père cette nuit-là ; et l'aînée alla coucher avec son père. Il ne s'aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Le lendemain, l'aînée dit à la plus jeune: “ Voici, j'ai couché la nuit dernière avec mon père; faisons-lui boire du vin encore cette nuit, et va coucher avec lui, pour que nous conservions la race de notre père”. Elles firent boire du vin à leur père encore cette nuit-là ; et la cadette alla coucher avec lui. Il ne s'aperçut ni quand elle se coucha, ni quand elle se leva. Les deux filles de Loth devinrent enceintes de leur père.

    Mais encore , on pourrait parler de l'incitation à la prostitution masculine par des femmes sur le retour d'âge : seules, désappointées, avec un peu d'argent et qui se paient, le temps des vacances des petits jeunes - aux fesses bien rondes et musclées ! Afrique du Nord, grands spécialistes du Buziness - c'est ainsi que se nomme cette prostitution déguisée et pas forcément payée en cash mais cadeaux de tous genres onéreux, aide à une petite affaire, etc.
    Sur les îles, pour celles qui sont friandes des corps bruns et musclés etc....

    Les hommes se prostituent aussi et leurs clientes sont bien contentes !

  • Difficile de ne pas intervenir dans ce débat. Il semble que plusieurs champs soient concernés par le texte et les commentaires qui l'accompagnent.

    Non une relation sexuelle hétéro ou pas n'est pas un acte de domination quand tout le monde est consentants.
    Oui la prostitution est un symbole de domination si ce n'était pas le cas pourquoi n'existe-t-il pas plus d'hommes qui se prostituent et de femmes qui seraient leurs clientes ?
    Qu'en est-il de la dignité des hommes lorsqu'ils proclament qu'ils ont droit à des "services sexuels" en tous temps et en tous lieu ce qui induit qu'ils seraient donc incapables de se contenir ?
    La sexualité des hommes serait différente de celle des femmes mais dans ce cas qu'en est il justement de celles des femmes dans la prostitution ?
    Peut-il paraitre légitime qu'une femmes ait plusieurs dizaines de partenaires par jour volontairement ? C'est à dessein que je ne parle pas de l'aspect économique de cette problématique.

    Oui il existe une domination des hommes sur les femmes, non elle n'est pas naturelle mais est une construction sociale qui si elle est plus ou moins contenue en Occident, depuis quelques décennies seulement, ce n'est pas le cas sous d'autres cieux. Ce n'est pas non plus un problème de culture toutes les cultures prônent la supériorité des hommes et contrairement au mythe il n'y a jamais eu de matriarcat.

    Si l'un d'entre vous est intéressé je dispose d'un module sur le patriarcat que j'ai rédigé pour une conférence qui explique de manière économique et historique la construction et la fonction de ces rapports de dominations. Il n'y a rien de moralisateur dans ce texte mais la stricte exposition des faits.

    Pour conclure ne mélangeons pas tout avec un peu moins d'affects et plus de raison nous nous éviterons bien des polémiques inutiles très moralisatrices.

  • @ duda: Je crois bien avoir survolé l'histoire de Loth au catéchisme quand j'étais enfant. Etrange que cela n'ait jamais fait l'objet de commentaires étonnés... La Bible contient pas mal d'histoire de moeurs assez... libres, à côté desquelles notre époque n'a rien inventé. J'avais écrit un billet sur Marie, la femme qui s'est fait un enfant toute seule (paraît-il), qui a trompé son mari avec un esprit, et qui a donné à Joseph le rôle de père pourvoyeur. L'histoire des hommes n'est pas aussi simple qu'on le dit.

    Et en effet, concernant les femmes qui vont s'offrir un jeune homme bronzé, il y a eu des émissions télé à ce sujet, où ces femmes revendiquent la chose sans vergogne. On ferait une émission de la sorte sur les hommes qui vont se payer des jeunes en Asie, et qui en parleraient sur ce ton, faisant d'elles de simples objets, cela soulèverait des vagues de protestations. Deux poids deux mesures. Tien, Madame Alonso n'a rien dit sur cette prostitution, mais si l'on suit son discours, ces femmes violent ces jeunes hommes...

  • @Rita- "Contrairement au mythe il n'y a jamais eu de matriarcat."

    Vus vous emballez un peu trop vite. Qu'en-est-il du matriarcat africain, tibétain et tamoul, qu'en-est-il des tribus berbères juives ? Les matriarcats Etrusques et de Crête minoenne) et de l'île Pitcairn

    En attendant voici quelques informations sur les Mosuo, société matriarcale par excellence. Peuple des hautes montagnes
    dont une s'appelle « Gun mu" montagne mère", la déesse protectrice des Mosuo. Toutes les personnes de chaque clan-maison ont le nom de la femme la plus âgée, la mère du clan.
    Les noms, aussi bien que la propriété commune de la maison et de la terre, sont exclusivement hérités par la lignée femelle. À environ treize ans, après la cérémonie d'initiation, les filles sont considérées comme les membres à part entière du clan et ont la clef de leur propres chambre."

  • @ Rita:

    "Mais quelle nécessité a pu faire des hommes les prédateurs des femmes."

    Phrase de Salika Wenger dans un débat sur mon blog le 27 août dernier. Elle est le produit d'une idéologie.

    La vôtre: "Qu'en est-il de la dignité des hommes lorsqu'ils proclament qu'ils ont droit à des "services sexuels" en tous temps et en tous lieu ce qui induit qu'ils seraient donc incapables de se contenir ?", désolé de le dire ainsi, fait partie de la même idéologie. Connaissez-vous beaucoup d'hommes qui proclament cela? Pas moi. D'ailleurs il n'est que d'observer les hommes qui abordent des prostituées: quel malaise, quelle gêne. On est loin de votre cliché triomphant.

    En couple ou autrement, la plupart des hommes fonctionnent "normalement", sans exiger un droit sexuel particulier parce qu'ils sont des hommes. D'ailleurs, certaines femmes ne se privent pour solliciter leur compagnon et en faire un droit. Si l'homme ne les satisfait pas au minimum x fois par semaine, c'est qu'il a un problème.

    Et que penser du fait cité par duda ci-dessus, soit les femmes qui vont s'offrir les services de jeunes hommes au Maroc, sur les plages d'Angola, au Brésil et ailleurs, et qui s'en servent avant de les jeter comme des kleenex? Masculine, la domination? Allons allons...

    Le patriarcat n'est pas en soi un système de domination mais une répartition des rôles, et qui a dû avoir son sens pour que les femmes (pas toutes idiotes, pas toutes aliénées, pas toutes terrorisées par leur monstre de mari) le perpétuent dans l'éducation des garçons. La grille de lecture des rapports de domination ne se superpose pas spécifiquement au patriarcat, mais d'une part aux classes dirigeantes de toutes époques, et à des individus particuliers - hommes ou femmes - qui ont cela par construction sociale, par configuration neurologique, ou autre. Les femmes dominatrices sont nombreuses et ont toujours existé. La répartition politique des rôle n'est pas en elle-même une preuve de domination.

    J'ai fait un billet il y a quelques mois sur la folie masculine à l'égard des femmes, dans la religion, la politique, etc. J'insiste particulièrement sur la période napoléonienne, qui a produit 150 ans d'exclusion sociale et économique des femmes, ce qui était inadmissible. J'adhère au fait que le féminisme (soutenu par de très nombreux hommes) ait corrigé cela.

    Dans les société rurales, dans de nombreuses époques depuis les Germains, les Celtes, le moyen-âge, les femmes avaient de nombreux droits égaux aux hommes, y compris politiques. Dans les campagnes des société agricoles, la place de la femme était fondamentale pour non seulement tenir une maison (ce qui à l'époque et dans ces milieux était fichtrement autre chose que de faire le ménage), dans l'élevage des animaux de basse-cour, dans l'aide aux travaux des champs. La femme était essentielle pour la survie d'une famille, à tous points de vue.

    Même dans ce 19e siècle napoléonien, les femmes sont montées aux barricades, ont été travailler, ont tenu leur familles seules à cause du grand nombre de maris tués dans les guerres ou dans les mines. Bref, tout le contraire de l'image d'une femme opprimée, victime, etc.

    Qu'il y ait eu des dérives et des excès de pouvoir dans le patriarcat, c'est évident. Comme il y en a actuellement dans le féminisme, lors de régences féminines, et en particulier actuellement dans cette volonté de contrôler la sexualité masculine par une judiciarisation déraisonnable. Marcela Iacub analyse très bien cela.

    Quand des enquêtes faites dans divers centres médicaux aux USA, où des tests adn ont été faits pour des raisons médicales, et que ces enquêtes montrent qu'entre 5% et 15% des hommes ne sont pas les pères biologiques de leurs enfants et ne le savent pas, on peut se demander qui a le pouvoir réel.

    Je ne suis pas d'accord avec la systématique de l'analyse du patriarcat, avec sa superposition aux hommes et à la grille de lecture de domination. La réalité est bien plus complexe. Cette analyse d'origine marxiste ne me paraît pas de nature à englober l'ensemble de la problématique. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je suis bien éloigné du marxisme.

    De plus je pense que l'instinct de domination a une part de construction sociale, mais je ne partage pas l'analyse des études de genre féministes selon lesquelles les genres ne seraient QUE de la construction sociale. Le schéma d'analyse est trop réducteur pour moi, et trop orienté pour être objectif. De même je m'inscris en faux contre l'idée que la domination n'est qu'une construction et qu'elle est fondamentalement masculine.

    Sur ces points je suis prêt à débattre aussi longtemps qu'il le faut, même si nous mettrons certainement du temps à trouver des terrains d'entente, mais j'apprécie que vous contribuiez au débat.

  • Hommelibre,
    Vous êtes dans votre élément et c'est beau de n'avoir rien à ajouter, si ce n'est que vous avez mon soutien dans votre lutte pour l'équité.

    Sincèrement,

    Q.

  • Merci Quentin! Ca me fait du bien. Sur le thème de mon billet, je suis très étonné que les féministes dont je parle ne se rendent pas compte qu'elle créent elles-mêmes une image dégradante et infériorisée de la femme. A moins que ce ne soit une simple stratégie pour argumenter une volonté de domination.

  • Vous êtes un courageux homme libre; ne serait-ce qu’avoir une simple discussion sur le sujet de la prostitution avec des femmes suisses libres et libérées tient de l’inconscience ….

    Je me rappelle d’une soirée dans un chalet valaisan ou j’ai bien crû que je m’étais fâché à vie avec toutes mes amies….

    Il y a des choses qu’elles ne pourront jamais comprendre et c’est pareil pour nous, c’est ça qui devrait faire le charme non ? notre différence….

    La nier est donc une connerie….

  • @ homme libre et @Quentin

    Soyez rassurés, et croyez moi que feraient les femmes sans hommes. comment occuperions-nous nos soirées entre copines. Elles n'auraient même plus de sujet de se plaindre. Et devinez de qui on parle essentiellement lorsqu'on sort entre copines, qui alimente avec passion nos conversations toute la soirée et bien, je vous le dis : Vous ! Chers Messieurs.
    Nous nous faisons un malin plaisir de vous décrire, de vous imiter lorsque vous souffrez bruyamment (alors que nous les femmes résistons mieux à la douleur, paraît-il ) . De raconter vos délicieux travers, vos accès de jalousie, vos gourmandises, vos accès de toutes sortes. On rit à gorge déployée et lorsqu'on rentre à la maison et que les chers hommes nous demandent comment s'est passée la soirée avec nos copines, on répond très joyeuses !
    - Chéri ! C'était super, sans ajouter que c'est grâce à vous !
    Ne craignez rien, nous comptons encore de beaux jours avec vous !!!!

  • @ duda; des amies m'en avaient déjà parlé de ces moments entre copines... paraît que la description des fesses des mecs y passe aussi... mdr! L'art des femmes est d'être plus discrètes, ou d'avoir une sorte de candeur...

  • @ Homme libre... aaaah... je vous adore... mais on est pas d'accord... :)
    Je suis pour l'interdiction de la prostitution pure est simple...

    "Qu'en est-il de la dignité des hommes lorsqu'ils proclament qu'ils ont droit à des "services sexuels" en tous temps et en tous lieu ce qui induit qu'ils seraient donc incapables de se contenir ? "

    @ rita... j'aurais pas pû dire mieux...

  • @ Boo: Bonjour chouchou bijou! Je sais déjà en effet que vous êtes contre la prostitution, et ma foi je n'ai rien à redire à cette conviction. Perso je ne suis pas fan, mais j'estime que les gens sont libres. Quand à dire que les hommes proclament etc, vous savez que nous n'avons pas la même expérience de cela, et que dans mon environnement je n'ai jamais, jamais entendu un homme dire cela.

    Mais c'est bien de confronter les vécus et les perceptions.

    Bisous chouchou!

  • @ hommelibre :))))

    Oui je sais bien que nous n'avons pas la même expérience de vie... peut-être que la mienne m'a rendue trop négative :)))

    Mais j'ai bien aimé votre blog, je trouve sympa votre façon de percevoir les choses :)

    Heureusement qu'on es pas tous comme moi! lol

    Bisous!!!

  • Bonjour hommelibre et bonjour Mesdames !
    Pour rien au monde je ne renoncerai à me faire payer mes prestations chez Lulubelle de Phoenix, Marie des Anges, Sophie de Saint-Denis ou Conchita Copacabana, ou encore quelques autres dont je garde précieusement les coordonnées dans mon carnet de (bonnes) adresses.
    Il faut dire que Lulubelle fait des hamburgers aux piments rouges à réveiller les morts, que Marie fait la bouillabaisse comme personne, que Sophie prépare un superbe gratin dauphinois à l’Ancienne, que Conchita mitonne une fejoada à se relever la nuit et que, pour le surplus, ça ne me dérange pas qu’on m’aime pour mon corps.
    S’il le faut, on mangera en prison.
    Non mais !

    :o)

  • @ Boo: je crois que j'ai une meilleure opinion des femmes que les féministes que je cite. Je ne parle pas de votre féminisme, qui n'a rien à voir avec ce féminisme radical que je dénonce. Je pense réellement que les femmes ont très souvent assuré, et qu'elles ont été de vraies partenaires des hommes, dans de nombreux cas et à de nombreuses époques. Qu'il y ait eu des excès contre les femmes, j'en conviens, je le dis et le redis régulièrement. Mais voir les femmes comme d'éternelles victimes, c'est vraiment les déprécier injustement. Les femmes ne sont pas ces caricatures, elles sont bien plus fortes que cela. Et puis j'aime les femmes et je n'ai pas l'impression d'aimer des êtres inférieurs.

    Sur la prostitution, on pourrait aller dans votre sens et l'interdire, ce peut être un choix. Mais alors, et c'est un des aspects de mon billet, qu'on interdise autant la pratique que la consommation. Dans la décision norvégienne il y a un biais que je trouve indéfendable juridiquement parlant.

    Bien à vous, bisous.

    (:o)

  • @ Blondesen: MDR!!!

    Pour le gratin dauphinois à l'ancienne, là, je craque...

  • Bonjour, hommelibre félicitations pour vos arguments dans ce forum, vous avez mon soutien
    dans votre lutte
    Sincérement

  • et où les féministes situent-elles courtisanes et geishas, celles dont le métier était un art et qu'elles revendiquaient fièremement en marchant la tête haute dans la rue en chaloupant dangereusement. Je les ai vues à Kyoto, impressionnantes les geishas.
    Les courtisanes ont bravé l'histoire et l'ont traversée d'un joli trait érotique.
    Il est regrettable que certaines féministes aient une telle haine des hommes, ça vous débecquette. Elles n'ont rien fait avancer du tout, le matriarcat n'a jamais eu pour but de détruire les hommes contrairement aux féministes, ils avaient leur place autrement, mais ils n'étaient pas exclus. Oui au matriarcat, non au féminisme ..
    Dans le fin fond, les féministes détestent leur père !!!

  • On pourrait ajouter que les féministes sont peut-être jalouses des prostituées? :-)

    Il me semble d'ailleurs qu'elles ne donnent jamais la parole aux prostituées, sont-elles heureuses d'être "défendues" ainsi? Ca m'étonne. J'aimerais avoir leur point de vue.

    Et je suis d'accord sur le fait que l'on soit pour ou contre la prostitution, c'est très hypocrite de criminaliser le consommateur et pas le producteur. Et c'est une première il me semble non?

  • @ duda... les geishas ne se prostituent pas... elles n'ont pas le droit d'avoir de rapports sexuels avec les hommes...

    Le féminisme n'a rien fait avancer du tout? Je vous prierais de retourner à vos livres d'histoire...

    On peut être féministe sans être hystérique et sans détester les hommes, ou son père...

  • * par hommes entendez clients... et en cas de mariage elles n'ont plus le droit de pratiquer la profession de geishas...

  • Semblerait que les macaques aussi...

    Extrait du prostitution wikipédia:
    "La prostitution a été observée chez des espèces animales non humaines, notamment chez les macaques à longues queues (Macaca fascicularis) qui proposent d'offrir non pas de l'argent mais un service consistant à épouiller une femelle et à nettoyer son pelage avant d'obtenir ses faveurs. Ainsi une étude publiée en décembre 2007 dans la revue Animal Behavior, réalisée entre 2003 et 2005 par Michael Gumert, un spécialiste du comportement animal de l'université technologique Nanyang de Singapour, portant sur cinquante groupes de macaques à longue queue et 243 séances d'épouillage et réalisée dans le Parc national de Tanjung Puting à Kalimantan Tengah en Indonésie, a constaté une augmentation de l'activité sexuelle après un épouillage, le nombre de rapports sexuels des femelles passant de 1,5 par heure en temps normal à 3,5. La durée du soin peut aller de quelques secondes à une demi-heure voire plus, et elle augmente si le mâle a un statut inférieur ou si le nombre de femelles est restreint[36].

    La prostitution existerait également chez les manchots Adélie et certains insectes."

  • ben oué les pov types ne se prostrent pas...

    ils se plaignent...

  • @ Pascale: finalement l'argent est peut-être plus clean que l'épouillage...

    ):o))

    Mais c'est intéressant de savoir que dans d'autres espèces il peut y avoir une forme de faveur en vue d'un accouplement. La question de la prostitution est donc liée à l'échange mutuel d'avantages, tarifés en l'occurrence chez les humains, mais pas seulement.

    En principe, une relation sexuelle est la manifestation d'un sentiment partagé. Cela fut du moins la vision traditionnelle donnée pendant longtemps. Mais on sait que l'attraction sans sentiment fonctionne aussi.

    Si seule la relation avec sentiment est "gratuite" (donc moralement admise dans une vision puritaine), comment qualifier l'échange dans le cas de relation sans sentiment mais avec attraction et désir? Quel est le bénéfice que chacun en retire - bénéfice non financier: combler une solitude, un besoin, etc? Ce rapport n'est pas tarifé en argent, mais il l'est en avantages obtenus de part et d'autre, et cela peut passer par le fait de laisser l'autre disposer de son corps. Et là, les hommes sont utilisés pour le besoin de la femme autant que vice-versa.

    Dans la prostitution aussi chacun tire un avantage, c'est un contrat. Et dans ce cas les deux parties obtiennent satisfaction. Mais on admet un contrat où l'on donne son corps au travail tant que cela ne touche pas à la sexualité.

    Si l'on veut faire de la sexualité quelque chose de sacré, pourquoi pas, même si cette idée semble imprégnée de morale religieuse, alors que la sexualité est d'abord le moyen de reproduction de l'espèce (j'admets pourtant que notre animalité soit cadrée, j'admets que le couple se donne un privilège mutuel, pour la qualité de la relation, pour la présence auprès des enfants). Mais dans cette hypothèse de sacralisation, criminaliser les partenaires (prostituée-client) ne va pas dans le sens d'un appel au sacré. La sanction et la peur de la punition ne conduisent pas au respect ni au sacré.

    En fait je préférerait que l'on revalorise l'aspect intime et relationnel de la sexualité, plutôt que de la mettre dans le prisme de la culpabilité. Je crois que là, on a déjà bien donné collectivement, question sexualité culpabilisée.

  • @ Rita, je suis intéressé par votre module. Mais il se peut que j'en fasse une analyse critique, si cela ne vous dérange pas.

  • Hola tout le monde, pour avoir interviewé jadis quelques prostituées, et avoir étudié quelques sociétés dites matriarcales (la matrilinéarité aux Antilles par exemple, où l'on parle de "mâle voyageur" ce qui n'empêche pas les jeunes femmes d'être considérées comme des objets sexuels), je crois qu'il faut surtout se garder de jugements à l'emporte pièce.
    La fille (ou le garçon) forcé de se prostituer par le violence ou la faim, c'est quelque chose d'inadmissible. Là, John, votre exemple de paysan chinois est mal choisi, car il justifierait plutôt une condamnation de la prostitution, même si d'un autre côté, il faudrait pouvoir fournir des moyens de subsistance alternatifs...
    Par ailleurs, même lorsque l'homme (ou la femme) est troublé(e) par son état de client(e), il semble qu'il/elle peut éprouver une forme d'érotisme malsain à profiter de ce rapport de domination qui s'instaure.
    A l'inverse, la femme (ou l'homme) qui monnaie sciemment son sex-appeal, de manière libre et consentante, et qui souvent prend le pouvoir sur son client/amoureux en manque, où est le problème ? Si ce n'est parfois d'un excès d'exploitation/domination du-dit client ?
    Les plus bourgeois et les plus bourgeoises d'entre nous n'ont ils ou elles jamais eu à faire ce type de choix conduisant à intégrer des éléments de fortune ou de statut social au moment de décider qui serait leur petit(e) camarade de jeux permanent(e). Les échanges de chair fraîche régis par contrats de mariage en disent long sur ces aspects, et le moins matérialiste n'est pas forcément le moins riche...
    Cela étant, il est évident qu'un homme entretenant son épouse (ou même son ex-épouse) ne pose aucun problème à la société, pas même aux féministes, alors que l'inverse reste beaucoup moins vrai. C'est essentiellement culturel et c'est exactement la même chose avec la prostitution.
    Il existe une frontière invisible, généralement sanctifiée par une institution d'origine religieuse qui s'appelle le mariage, qui fait que d'un côté on est un(e) honnête homme ou femme prenant soin de ses intérêts, et de l'autre une pute amorale...
    Ceci dit, c'est encore et toujours une question de niveau social. La prostitution de luxe, généralement librement consentie et grassement rétribuée, est réservée à ceux qui peuvent se la payer. la misère sexuelle du petit peuple est plus préoccupante, car c'est évidemment là que l'on va retrouver les pires cas d'exploiattions sexuelle. Des cas où je peux admettre une criminalisation du client lorsqu'il profite effectivement de situations inacceptables. Malheureusement pas forcément par choix, ce serait trop simple (même si encore une fois il y a des pervers) mais tout simplement par manque de moyens. Il préférerait vraisemblablement d'offir une call-girl à 1000 ou 2000 Francs la nuit, qui fait ça par goût de lucre, voire par goût tout court. Si si, j'avais interviewé une fois une prostituée bien connue à Genève et depuis rangée des voitures, qui m'avait expliqué qu'elle aimait ça. Ou en tout cas qu'elle aimait suffisamment le sexe pour y être entrée par goût. Et pourquoi pas après tout ?

    Mais sur le fond, ce que je crois surtout, c'est qu'il est faux de considérer les choses sous l'angle homme/femme. Car il s'agit avant tout d'individus, dotés de personnalités plus ou moins fortes. Certaines femmes le sont plus que nombre d'hommes et vice versa... Et même dans un rapport de prostitution, il n'y a pas forcément que l'argent qui compte.

  • @ Philippe: Je n'ai pas voulu introduire cette considération, mais c'est bien que vous le fassiez:

    "Les plus bourgeois et les plus bourgeoises d'entre nous n'ont ils ou elles jamais eu à faire ce type de choix conduisant à intégrer des éléments de fortune ou de statut social au moment de décider qui serait leur petit(e) camarade de jeux permanent(e). Les échanges de chair fraîche régis par contrats de mariage en disent long sur ces aspects, et le moins matérialiste n'est pas forcément le moins riche..."

    On pourrait gloser sur les filles qui regardent les hommes en voitures de sports chères... Et les garçons idem...

  • @Philippe Souaille

    "Mais sur le fond, ce que je crois surtout, c'est qu'il est faux de considérer les choses sous l'angle homme/femme".
    Je ne suis pas tout-à-fait d'accord, car dans ce cas précis, c'est les féministes qui sont montées aux barricades et ont souhaité criminaliser le client, tout en faisant des prostituées des victimes.
    En omettant d'ailleurs la prostitution masculine, comme si elle n'existait pas.
    Et cela pose la question de la lutte "salutaire" à tout prix des féministes intégristes.

    Sur le sites, putes.org, ce qu'elles en pensent:

    "Des victimes, trop connes incapables de savoir ce qui est bon pour elles et donc maintenues dans un statut d’infériorité par une confiscation de la parole au profit de celles qui sont censées les « sortir de là . "

    Et la fameuse Réal Grisélidis (1980)

    "Bande de cons, voilà pourquoi parfois j’aimerais tuer ! Alors au moins nous, les prostituées, nous prenons une sacrée revanche : de la chair et du foutre, des caresses en veux-tu en voilà, et on baigne dans le péché ! Nous ne jouissons pas ou presque pas ? Aucune importance. Les bourgeoises ne jouissent pas non plus… en plus, elles sont aigries, cocues, flétries, vouées au ménage, ternes, vieillies avant l’âge - et nous, nous sommes belles et scandaleuses, maquillées, ornées, nues, désirées et on nous paie !
    Voilà pourquoi toutes ces vieilles rombières frustrées nous en veulent à mort… Et nous, on les emmerde ! (Dans le fond, elles sont jalouses de nous.)".

    Je m'abstiendrai également de juger la prostitution (clients ou prostituées). Je n'ai rien qui me permette de le faire. Par contre, je trouve très hypocrite le fait de criminaliser les clients (exception faite bien sûr de la prostitution forcée).

    @@@

    Et pour ces intolérantes pouffiasses qui surtout ne tiennent pas compte des gens concernés, qui, lorsqu'ils sont consentants, n'emmerdent et ne font de mal à personne. De quoi je me mêle...

    A chacun ses plaisirs. Et un peu de liberté...
    Moi je tiens à ma clope :-)

  • Well well, Pascale! Je ne connaissais pas ce site. Fichtre, elles y vont. Envie d'ajouter quelques autres déclaration.

    Ni coupables, ni victimes, Fières d'être putes

    Parce que nous refusons un modèle type de la femme libérée.

    Parce qu'enfermer une personne dans le rôle de victime aliénée n'a d'autre but que de la réduire au silence et de nier sa capacité à revendiquer ses droits.

    La majorité des féministes pensent que nous serions victimes de la prostitution quand nous pensons que nous sommes victimes des mauvaises conditions dans lesquelles nous l'exerçons.

    Pire, le lobby abolitionniste est aujourd'hui très puissant, présent au sein de différentes instances nationales et européennes, fortement subventionné, alors que les associations de prostituées ne bénéficient elles que de subventions pour la lutte contre le sida beaucoup plus faibles.

  • Et un extrait dun autre site:
    (http://cybersolidaires.typepad.com/ameriques/2007/06/abolitionnisme-.html)

    "En militant contre toute forme de reconnaissance de notre travail, ils nous empêchent ainsi d’accéder à nos droits comme pour les autres travailleurs et travailleuses. Certaines d’entre nous se voient donc refuser de l’aide dans leurs associations pour obtenir certains services sociaux, à moins de paraître victimes et de les apitoyer. La boucle est bouclée et ils peuvent donc continuer de dire que nous ne sommes que des victimes alors que les personnes abolitionnistes sont les premières à nous enfoncer et à nous refuser nos droits. Elles y ont certes intérêt car toutes leurs subventions et leur business reposent sur notre prétendu malheur."

    Où on peut faire un paralèlle avec un autre de vos billets sur le rôle des associations féministes...

  • En effet. Pour moi il y a là un vrai problème: c'est le business sur le dos des femmes. Si elles ne sont pas victimes elles ne rapportent rien. Il faudrait séparer le bon grain de l'ivraie. Mais dans le politiquement correct dominant, le temps n'est pas encore venu pour les politiques de faire le ménage. Se rendent-ils compte seulement des choses? Ont-ils peur de perdre des voix aux élections? Ou bien sont-ils aveuglés?

  • Précision importante: le plus matérialiste n'est pas non plus forcément le ou la moins riche...

  • Comme par hasard, l'intense tourisme sexuel des Européennes, même jeunes et bien foutues, vers Djerba ou cap Skirring ou Kenya, selon leurs goûts (grosse bite ou perversité ?) a à peine été abordé. Pourtant, il y a autant de clientes que de clients...

  • @ Géo: on doit bien encore oublier quelques pays. Mais j'imagine que pour ce genre de féministes ce ne sont pas des clientes: ce sont des femmes libérées... (:o)

  • Merdalors, j'aurais voulu me faire injurier par une de ces féministes pour lui faire remarquer que le sexisme ne vaut pas mieux que le racisme, le racisme positif mieux que le "négatif ???".
    Les hommes et les femmes sont précisèment égaux, pour le meilleur et, oui, aussi dans le pire.

    Maintenant que c'est dit, je voudrais relever un point qui n'a pas été vraiment abordé. Après une fin d' histoire forcèment triste - en tous cas sans rapports pendant très longtemps - , je me suis retrouvé dans une situation que l'on ne claironne généralement pas partout. Cela ne fonctionnait plus très bien du côté érectile, ce sont des choses qui arrivent passé la 50aine... Mon idée a été d'aller du côté de ces dames qui vendent leur charme pour "voir ce qu'il en était..."
    Alors, pour ma petite expérience, je dois dire qu'assez vite je suis tombé sur une très gentille et jolie Brésilienne, qui a réussi assez rapidement à me sortir de cette situation assez inconfortable (vous avez de la peine de rencontrer qqn en pensant être impuissant, imaginez le tableau...). Donc mille mercis à cette fille (et je ne vois en fait pas pourquoi des gens sont reconnaissants envers leur rebouteux et moi je ne pourrais pas l'être envers cette personne...) ! J'ai payé pour ses services, comme les bourges du type Boo payent le masseur aux Bains de Scuol. Je ne vois pas de différence.
    L'attitude actuelle de punir les clients est simplement un scandale. Il faudrait faire des descentes de police sur les vols charter direction Sénégal et foutre des amendes monstrueuses à celles qui vont seules à Cap Skirring, pour voir la réaction des femmes...

  • Bienvenue au Club, Géo !
    C'est pas génial, une fille marrante, souriante, sexy... et professionnelle ?
    Bonne commerçante, quoi !
    En plus, elle ne vous harcèle pas avec des "J'en ai marre de ramasser tes chaussettes sales" ou des "Je suis pas ta bonne !".
    Quant aux dames qui aiment les voyages... euh... "exotiques", je ne vois aucune raison de les condamner: c'est AUSSI ça, l'égalité.
    Pour le surplus, elles sont des michetons pire mieux bien que les hommes !
    Question de se faire plumer, de vraies volailles...

    mdr!

    :o)

  • ah la prostitution....ce mal nécessaire....le plus vieux métier du monde...etc....
    ben encore un sujet complexe...il a le chic pour ca cet hommelibre!
    on ne peut pas vraiment être ou pour ou contre la prostitution.
    Moi je suis contre la prostitution forcée des enfants par exemple, je trouve triste la prostitution pour manger aussi (économique donc) et puis je trouve triste ces prostituées tristes qui ont recours à la drogue pour accepter l'idée de se faire grimper dessus par 30 types dans une journée.
    prostitution occasionnelle, de luxe, call girl, geishas...oui là évidemment ca le fait mieux, on a tendance a penser que cette prostitution est plus "propre" mais bon moi j'aimerais avoir le témoignage de femmes qui ont décidé ou pas un jour de faire de leur corps un objet....un défouloir à maris frustrés etc.... le font-elles parfois avec du plaisir? ou par grandeur d'âme lorsqu'il est question d'hommes qui ne tombent pas dans les clichés des séducteurs nés? cette expérience de vie les fait-elles grandir ou au contraire les détruit-elle?
    mais les témoignages de "consommateurs" seraient peut-être aussi "éclairants" sur la question du pourquoi ils vont consommer des femmes.
    L'interdire...non franchement je ne vois pas la question de la prostitution sous cet angle..sauf encore une fois lorsqu'elle touche des mineurs ou des personnes non consentantes.....oui mais consentante l'est-on vraiment en fait? ouhhh je me perds là dans ces questions sans fin.....

  • Bonjour à tous. J'apprécie souvent vos billets hommelibre et encore plus les débats dans les commentaires qui s'en suivent, qui m'ouvrent souvent l'esprit dans un sens ou dans un autre. Il est toujours bon de se remettre en question.

    Effectivement il ne faut pas oublier les hommes prostitués, seulement vous pensez bien qu'on en parle moins parce qu'ils sont beaucoup moins nombreux..cela ne doit pas empêcher que les "clients" hommes et femmes doivent être traités de la même façon sur le sujet, pas de discrimination de sexe en donnant à l'un ou l'autre plus d'excuse ou de tolérance dûe à son "statut sexuelle".

    Pour ou contre la prostitution, difficile à dire. En ce qui me concerne, j'adore le principe que chacun a le droit de disposer de son corps comme bon lui semble. Ainsi les femmes (et hommes) qui se prostituent parce qu'ils aiment ça (même si c'est une notion qui m'est difficile à comprendre, mais bon c'est leur vie..) "devraient" en avoir le droit. Seulement je pense (il est possible que je me trompe, n'hésitez pas me rectifier) que le pourcentage d'hommes prostitués qui font ça pour leur bon plaisir est supérieur à celui des femmes.

    Ce qui me dérange dans la prostitution ce n'est pas tant le côté "sexe", et je passerai ici au dessus des résultats désastreux que cela peut avoir sur une famille ou sur la santé de nombreuses personnes ..mais c'est plutôt les conditions de prostitution de nombreuses femmes, pour beaucoup dans le système parce qu'elles y ont été forcées d'une façon ou d'une autre, et qui parfois n'ont même pas le choix d'en sortir sous peine de menaces en tout genre. Pour moi ce n'est pas anodin si ces femmes sont très souvent étrangères, il n'y a pas de raisons qu'elles apprécient plus ça que les femmes françaises. Ces dernières ont juste plus de chances d'y échapper.

    Je suis heureuse pour ces personnes qui assument d'être prostituées, qui sont bien dans leur peau, pour qui tout se passe bien, dont l'argent reçu leur revient dans leur totalité, qui n'ont pas affaire à des "macs" ou des clients violents, qui peuvent choisir quoi faire et à quel client, qui ne subissent jamais de violence de la part des clients même parfois, si ces derniers les respectent en tant que personne et qu'ils essaient de leur donner du plaisir etc...mais je doute que ces personnes là soit une majorité. Et alors même si c'était une majorité, les autres cas n'en sont que plus malheureux et à éviter à tout prix.
    Et malheureusement, ce sont bel et bien les clients qui entretiennent ce système, ils n'en ont surement même pas conscience. Je ne peux m'empêcher de voir dans leur comportement de l'irresponsabilité à divers niveaux.
    Ceci dit je me refuse à les traiter de violeurs, comme certaines féministes le font, je ne pense pas du tout que la globalité ait cette notion en tête quand ils y vont, et qui est une très grave accusation (même si l'on doit rencontré de tout). Je me qualifie moi même souvent de féministe mais ne me reconnait absolument pas dans ces femmes pseudo "féministes" hystériques. Je vois que le terme de féministe prend ici une connotation bien péjorative et ça a tendance à me désoler, moi qui voit dans ce mot du bon à la base, un sens de justice et de recherche de l'équité entre les personnes.

    Voilà mon avis globalement, je suis désolée pour la lourdeur de mon texte et mes fautes éventuelles, je n'écris pas aussi bien que vous. ^^ N'hésitez pas à demander des éclaircissement si mon propos est si désordonné..

  • Bonsoir Angel,

    Merci pour votre contribution. Le thème de ce billet suscite en effet des réflexions dans différentes directions, y compris contradictoires. Sur le fond, à savoir la liberté de choisir sa vie, je crois que nous sommes tous d'accord. Et visiblement en désaccord avec cette frange du féminisme qui pense savoir ce qui est bon pour les autres au nom de sa propre idéologie. Le féminisme n'est pas que cela, heureusement, mais celui-ci est très activiste auprès des gouvernements, tribunaux et autres. Pour moi il dessert les femmes plus qu'il ne les sert, car je crois que l'analyse que je fais a du sens, à savoir qu'elles présentent les femmes comme des êtres incapables de savoir ce qu'elles font.

    Sur la prostitution, même si j'estime que chacun doit être libre de choisir, je pense que ce n'est pas le plus plaisant des métiers pour une grande partie d'entre les femmes qui le pratiquent. Il faudrait pouvoir en parler avec elles sans préjugé, sans charge particulière, pour entendre leur réalité. Mais la charge est quasiment toujours présente quand on parle de relations sexuelles, difficile d'y échapper. Dans cette charge il y a à la fois l'attraction immémoriale que représente la sexualité - et il faut bien qu'il y ait cette attraction si forte, cette dimension déraisonnée du plaisir sans quoi notre espèce aurait déjà disparu. Il faudrait d'ailleurs parler une fois du plaisir, car c'est un sujet tout aussi brûlant, dérangeant pour certains, et surtout le plaisir est individuel et nous soustrait à toute autorité - religieuse, politique, sociale. Ce en quoi il est je crois profondément libertaire, et dans certains cas subversif.

    On peut comprendre la libération sexuelle comme une révolte contre un ordre oppressant, contre le droit que les humains se donnent les uns sur les autres par le jugement, par la condamnation, ou par la violences, expressions diverses de la volonté de domination (consciente ou non, reproduite ou revendiquée). Il y a en plus, associée à la sexualité, l'imagerie des hommes et des femmes, les stéréotypes, etc. Bref ce n'est jamais ni simple ni rapide de parler de sexualité.

    Les prostituées portent toute cette à l'extrême puisqu'à la fois leur rôle est utilisé et réprouvé, et qu'elles touchent à un tabou familial, religieux, culturel.Si l'on peut dire qu'un client utilise la prostituée - et c'est vrai, mais c'est aussi un échange commercial consenti - les féministes en question les utilisent tout autant - sans leur demander leur avis et sans les payer. Je vais même plus loin du coup: où est le viol? Chez ceux qui paient ou chez celles qui utilisent ans payer au profit de leur idéologie? C'est parfois intéressant d'inverser le cadre de référence admis.

    Interdire la prostitution doit avoir un fondement, considérer que c'est un acte criminel. Mais où est le crime? La souffrance possible d'une prostituée qui a choisi librement est-elle un crime? La souffrance de l'homme qui ne sait que faire de son désir est-elle un crime? Vaste débat, que nous n'aurons pas circonscrit en une fois. Certaines - et certains - le font toutefois par plaisir et le revendiquent. Plus de prostitués d'hommes que femmes? Possible, je ne sais pas.

    Autre chose: si l'on parle de la souffrance morale de la femme qui reçoit des hommes à la chaîne, c'est l'idée de travailler à la chaîne qui choque. Alors que penser des ouvriers qui travaillent à la chaîne? Que penser des caissières qui tipent à longueur de journée des articles? Elle reçoivent parfois le sourire et la sympathie du client, mais parfois sa hargne, son mépris, sa violence aussi. Il suffit d'observer une demi journée pour voir combien elles "encaissent" parfois.

    Je m'arrête là sans clore, car le tour est loin d'être fait, mais pas à pas nous exprimons notre façon de voir, nous avançons parfois par les commentaires, nous précisons notre ressenti ou notre position. Comme vous j'apprécie beaucoup les commentateurs-trices qui se donnent la peine de contribuer au débat. Je suis souvent questionné par telle ou telle intervention. Le blog est pour moi un vrai lieu d'expression et d'échange. Et je vous remercie d'y être présente. Votre billet n'est pas du tout lourd, je ne le sens pas ainsi. Et j'espère avoir d'autres occasions de vous lire, y compris en désaccord si cela se trouve.Pourvu qu'il y ait écoute mutuelle.

    Bien à vous Angel.

  • Je partage votre opinion, sauf peut être sur un point que vous avez soulevé: la notion de travail à la chaîne. En théorie, vous n'avez pas tord, ceci dit en tant que femme je peux vous assurer qu'appuyer sur un bouton à répétition et avoir des relations sexuelles est très peu comparable, tant au niveau physique, qu'au niveau morale avec les tabous familiaux religieux culturels dont vous parlez sans compter la perversité de certains hommes que vous ne retrouverez pas devant un caisse de supermarché. A nuancer donc (comme beaucoup de choses).

    Merci pour votre "accueil" et bonne fin de journée à vous.

  • Je partage votre opinion, sauf peut être sur un point que vous avez soulevé: la notion de travail à la chaîne. En théorie, vous n'avez pas tord, ceci dit en tant que femme je peux vous assurer qu'appuyer sur un bouton à répétition et avoir des relations sexuelles est très peu comparable, tant au niveau physique, qu'au niveau morale avec les tabous familiaux religieux culturels dont vous parlez sans compter la perversité de certains hommes que vous ne retrouverez pas devant un caisse de supermarché. A nuancer donc (comme beaucoup de choses).

    Merci pour votre "accueil" et bonne fin de journée à vous.

  • ps: désolée pour le double envoi, j'ai du appuyer deux fois sur le bouton involontairement. ^^

  • Vous avez raison angel, la comparaison avec le travail à la chaîne n'est pas la meilleure. L'idée était que l'on peut subir beaucoup de choses quel que soit son travail. Mais il faut reconnaître que justement la sexualité n'a pas la même connotation que par exemple la différence d'origine sociale.

  • Pas de soucis, cela arrive!

  • J'ai le sentiment, après avoir lu cet article que l'auteur,face à certains discours féministes qu'il juge extrémiste, présente l'homme comme sur le point de devenir une victime du pouvoir des femmes...nous sommes bien loin de cela, nous ne sommes même pas arrivé à une égalité. les femmes n'ont que peu de chose à attendre des hommes pour que leur conditions change, c'est à elles de s'imposer. ce serait comme attendre du gouvernement chinois qu'il libère le Tibet... Légiférer sur la prostitution est délicat. Mais que certains pays décide de pénaliser les clients ne me révolte pas. je ne vais pas m'apitoyer sur ce petit "désagrément" imposé aux homme lorsque des milliers de femmes sont asservies, contraintes, lapidées, battues, violées...

  • @ lue

    "nous sommes bien loin de cela, nous ne sommes même pas arrivé à une égalité"

    Ah bon premiére nouvelle, mais où trouvez vous qu'il y a des inégalités entre les hommes et les femmmes.

    des arguments honnêtes et cohérents ?

    " des milliers de femmes sont asservies, contraintes, battues, violées...

    ah vous croyez que dans les pays occidentaux il y aurait plus de femmes que d'hommes qui seraient asservis, contraints, battus, victimes de violences psychologiques, pas violés mais victimes de fausses accusations spoliés de tout
    par une justice familiale sexiste.

    ce que prouvent les derniéres enquêtes occidentales sur la violence conjugale.
    renseignez vous honnêtement au lieu d'uniquement être le perroquet de la mauvaise foi féministe.

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2010/09/25/violence-domestique-3-trouble-dans-les-statistiques.html#more

    http://www.la-cause-des-hommes.com/spip.php?article298

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