Un cigarettier américain vient d’être condamné à payer 8 millions de dollars à la veuve d’un fumeur décédé du cancer du poumon. On fait également payer les responsables de pollutions maritime ou terrestre. Jusqu’où pourrions nous aller dans cet esprit? Faire payer pour la crise économique?
L’dée lancée hier par Bruno Matthis sur son billet est pour le moins originale: ne faudrait-il pas demander réparation aux responsables de Wall Street? C’est irréaliste en l’état, aucune voie juridique ne le permettant à ma connaissance.
Mais amusons-nous un peu, cela ne mange pas de pain. Certains banquiers ont pris des risques lourds avec les subprimes, On ne peut imaginer qu’ils étaient inconscients du danger - à moins qu’ils ne soient incompétent, ce que je n’espère pas. Ils ont donc agit en connaissance de cause.
Le crash est arrivé, le risque majeur prévisible s’est malheureusement réalisé. La conséquence est la perte de travail pour des millions de salariés à travers le monde, des pertes parfois totales pour des épargnants, et des entreprises qui ferment. Le préjudice est réel et grave. Et il n’y aurait pas de responsables?
Un constructeur de centrale nucléaire est responsable en cas de vice de fabrication. Un conducteur est responsable en cas d’accident dû à un excès de vitesse. Ils connaissent les risques et savent qu’ils ne peuvent tout maîtriser. Ils abusent délibérément d’un système qu’ils pervertissent. C’est leur choix, pas celui des citoyens.
Imaginons que des citoyens puissent déposer plainte et réclamer des dédommagements. Et non seulement envers les responsables économqiues directs, mais aussi envers ceux qui les ont conseillés et poussé, dont des politiques. Fichtre, cela ferait école. Gageons qu’ils deviendraient beaucoup plus prudents.
Alors un avocat pourrait-il étudier la question? Une telle action pourrait-elle rendre le capitalisme plus raisonnable et mesuré?
On peut rêver...
Commentaires
Commençons par aider les Amérindiens en payant des bureaux d'avocats pour monter une class action contre les génocidaires américains...
"Un cigarettier américain vient d’être condamné à payer 8 millions de dollars à la veuve d’un fumeur décédé du cancer du poumon."
Comme quoi,la justice américaine est aussi sévère avec ses propres entreprises et pas seulement Suisse.Cette attaque contre ce cigarettier est bien plus gratuit,que celle envers UBS.
Pour l'exemple de la crise financière qui met au chômage des millier de personne,les entreprises payent déjà des cotisation au caisses chômage concernées.Et ce sont eux égallement qui recrutent du personnel lors de forte croissance économique.L'exemple de la pollution dû a une malveillance et différent de la cigarette,dont le fumeur à eu le libre choix de fumer.Et combien de ces fumeurs atteint d'un cancer et qui porte plainte,disaient?"je m'en fout que c'est mauvais pour la santé de fumer,il faut bien mourrir de quelque chose" J'en est souvant connu ce genre de raisonnement.
@ Géo,
Américains génocidaires? La plus grande partie des décès d'Amérindiens,l'ont été par les maladies importées par les colons essentièlement "européens.
D.J
@ D.J.: D'accord avec vous j'ai cité la condamnation du cigarettier pour exemple abusif. En effet le fumeur savait ce qu'il faisait, je trouve même ce genre de procédure malhonnête et je ne comprends pas qu'un juge aille dans ce sens. Les gens sont libres de fumer ou non, en connaissance de cause depuis assez d'années. Pour le reste, c'est vrai que les entreprises versent des cotisations au caisses de chômage, mais bon, là il y a un tel crach dû à des choix dont ils savaient qu'ils étaient hasardeux, et qui met tant de gens dans la détresse, que cela dépasse un peu les normes habituelles.
"On peut rêver..."
Oui, en effet. Et si on commençait par Ospel...
En droit et au civil, comme dans le cas de la cigarette, il est possible de justifier à peu près n'importe quelle position. Tout tort causé même involontairement peut ouvrir un droit à des indemnités. Suffirait qu'un juge ait les couilles pour trancher dans ce sens. Si un banquier a recommandé en les présentant comme "sûres" des actions qui se cassent la figure, il a une part de responsabilité.
Voici l'histoire racontée par Ziegler:
"Le milieu boursier est un nid de vipère! Je vous donne un exemple. L'action de la Swiss Re valait 93 francs début avril 2008. Depuis le 5 février, elle a chuté à 17 francs (une perte de 80% en 10 mois). Or le 31 janvier (ndlr: l'action valait encore 30 francs), le Crédit Suisse recommandait à ses clients d'investir dans Swiss Re. Certains observateurs mettent le doigt sur une coïncidence étrange: Walter Kielholz, président du Crédit Suisse, est en même temps vice-président de Swiss Re..." [Le Matin Bleu, 18.2.2009]
Et 15,29 francs aujourd'hui.
Quel que soit le système de société, cela montre à quel point il faut des gens honnêtes et intègres.
"Suffirait qu'un juge ait les couilles pour trancher dans ce sens. Si un banquier a recommandé en les présentant comme "sûres" des actions qui se cassent la figure, il a une part de responsabilité."
Un des problèmes de ce cas Là,a été le fait que comme pour un médicament contre le cancer,il n'y avait pas la notice sur les effets importants indésirable pour avertir à l'emprunteur des risque qui pourait encourir.Mais n'était il pas à l'état d'obliger aux institutions bancaires de rendre cette notice obligatoire.
Le deuxième probléme lié à cette crise des crédits pourris,c'est la garantie étatique des crédits à risques de l'état pour permettre à n'importe quel citoyens américains d'acheter une maison.Avant de crucifier Ospel,faudra commencer à la faire chez les administrations démocrates américains Carter et Clinton qui ont pondus ces lois contraignantes pour les institutions financières.W.Bush à voulu mettre en garde le congrès,qui c'est empresser de l'envoyer paître.Evidement nos médias ont fait abstraction sur ce fait,et on préfèrer s'en prendre au président conservateur l'origine de la crise.
D.J
Hum, malgré des commentaires parfois justifiés sur la crise actuelle, on en revient toujours aux mêmes considerations de base.
c-a-d le verre est il a moitié plein ou a moitié vide. Et le "capitalisme" après avoir fournit des années de pleine employ et prosperité peut il être tenu pour seul responsable d'une situation moins favorable.
L'histoire nous donne des pistes pour y remedier: Hitler a fait construire des autoroutes et Staline des colkozes... au dela des cris populistes des "anticapitalistes" je serais curieux de voir leurs propositions concrètes.
CE
@ D.J.: Vous aviez déjà mis en évidence cet aspect des subprimes, et la responsabilité de Clinton. Vous avez raison, et ce "social"-là n'était pas le plus inspiré. Je me souviens de votre soutien à une économie de marché avec me semblait-il le moins d'intervention possible de l'Etat. Je ne partage pas ce point de vue mais je l'entends. Pour ma part je reste convaincu de la nécessité d'arbitrages intelligents pour éviter le recours à de simples épreuves de force auxquelles il me semble que le libéralisme absolu conduit. Cela dit, ce qui pour moi est l'autre extrême, le centralisme, le plan, est tout aussi dangereux de ce point de vue car plus rien ne lui fait contrepoids. Comment aller vers une société de liberté et de prospérité sans d'une part laisser libre court à une dérégulation qui est au final la régulation du plus fort (au sens péjoratif), ni à une régulation qui n'obéit qu'aux diktats des dominants du centralisme, ce qui est aussi une loi du plus fort? Pour ma part, partisan de la liberté, je n'ai pas de réponse, mais j'aspire à une société plus responsable et plus équilibrée entre le bien individuel et le bien collectif. La crise actuelle pose de nombreuses questions, et je rejoins CE sur le fait que les cris des anticapitalistes ne sont pas des solutions. Le passé a montré que le capitalisme d'Etat nommé communisme n'a en rien réussi économiquement, culturellement, et n'a fonctionné qu'au prix de l'écrasement de l'ensemble par quelques-uns.
*Salut homme libre. Merci de me citer, mais Bruno Mathis aime l'Etoile de Neige, particulièrement belle et naturelle en la contemplant. Ceci dit, depuis que je ne travaille plus, je n'ai plus une minute à moi ... l'appel de la neige et du ski dans les montagnes voisines est plus fort !
Je ne sais pas si j'ai rêvé, ou si John libre, donc heureux, a demandé sur son blog les 9 possibilités de ne pas s'entendre ? Vrai ? L'Etoile va les transmettre sur votre e-mail.
Quant à demander dédommagement aux Yankees, c'est une flèche tiré par un franc-tireur ironique, quoi que avec Amerlocs on ne sait jamais; on pourrait peut-être dénicher une perle rare dans les hommes de droits US !
Que les Americains sorte la grande artillerie pour renflouer un peu leur Caisse d'Etat n'est une surprise pour personne, spécialement avec Obama et consorts. Un seul souhait de ma part: qu'il traitent tous les paradis fiscaux de la même sorte; si non un fin de non recevoir s'impose, quitte à engager une "guerre" mondiale diplomatique et économique.
Les secrets ont toujours existés et celui du bancaire est une des mannes les plus importantes de notre pays, remplaçant celle des ressources naturelles ou est-ce LA ressource naturelle - le know how ? Avec nos matières grises, on devrait s'en sortir, ne pensez-vous pas ?
Que ceux qui n'ont jamais fauté, jettent la première pierre (mais sûrtout pas les US-Cowboys, désirant régenter notre monde ... ; qu'ils réparent avant les injustices commises vis-à-vis des Peaux-rouges). Dans ce cas, il n'y aurait peut-être plus personne pour jeter la pierre, à part Benoit XVI(?) !!!
Et si on demandait des dédommagements à A. Greenspan, grand manitou de la Banque Fédérale et représentant du Gouvernement américain tout de même, qui avait dévaluer la monnaie en baissant les taux d'intérêt au point où les prêts étaient pratiquement gratuits et accessible même aux plus démunis.
Portons plainte contre les USA ...