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La femme, objet médiatique et promotion canapé

La Tribune revient sur le débat qui agite le petit monde politique comme la chute d’une feuille fait trembler un étang: qui succédera à Pascal le hiératique? Plus précisément, la plume d’Adélita Genoud gamberge sur la possibilité d’une quatrième femme au Conseil Fédéral.

CF.jpgC’est à Madame Suzette Sandoz, ancienne conseillère  nationale et professeure honoraire à l’uni de Lausanne, que j’emprunte le titre de ce billet: «Ne trouvez-vous pas amusant que tout ce qui est soi-disant «historique», s’avère surtout très médiatique? Personnellement la transformation des femmes en objets médiatiques m’agace profondément.»

Et l’on y retourne des petits couplets sexistes pour alimenter la polémique des genres: «Selon Christiane Brunner, les femmes possèdent des atouts indiscutables dans le contexte d’un pouvoir collégial. « Elles sont plus respectueuses des autres, savent se montrer plus pragmatiques et soucieuses de trouver des solutions.»

Merci Madame Brunner de nous rappeler que les hommes sont beaucoup moins collégiaux, moins respectueux, moins pragmatiques, moins soucieux de trouver des solutions… On sait bien que les hommes sont en tant que genre des rustres, des nababs qui se moquent de l’intérêt collectif, et que les femmes sont tellement mieux que les hommes… Euh, au fait, avez-vous une étude qui démontrerait votre propos? Ou n’est-ce qu’un poncif et un préjugé qui vous tient lieu de pensée?

Et Monsieur Pascal Sciarini, directeur du département de science politique de l’université de Genève, en rajoute une couche: «Leur direction pourrait être un peu plus basé sur la recherche de compromis, et un peu moins sur des dérives narcissiques ou des problèmes d’ego à assouvir.» Mais c’est bien sûr! Les femmes n’ont ni ego ni narcissisme. Et la mise en valeur de leur supposée très grande propension à aider les autres - dont les hommes seraient beaucoup moins pourvus - n’aurait bien sûr rien à voir avec le narcissisme. Monsieur Henri Dunant, votre présence sur les champs de bataille n’était qu’un délire de votre ego narcissique! Et l'on sait bien qu'une Rachida Dati, une Micheline Calmy.Rey, ou une Rama Yade, une Ségolène Royal, entre autres, n'ont ni ego ni dérive narcissique...
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Pfff... Et dire qu’un homme capable de proférer une telle ânerie avec l’assurance narcissique du pédant est payé par l’argent des citoyens, dont la moitié d’hommes. En voilà un au moins qui a compris comment caresser la gente féminine dans le sens du poil: le féminisme des hommes est en général une manière consciente ou inconsciente de draguer ou d’être le gentil garçon à sa maman.

Entendons-nous bien: vivent les femmes, vivent les hommes! Les deux sont formidables à bien des points de vue. Les deux sont capables de gouverner avec intelligence, compassion et pragmatisme.

Je veux bien comprendre que pour les dinosaures féministes, une majorité de femmes au Conseil Fédéral serait un symbole.

Mais de grâce, n’en faisons pas un enjeu de gouvernement. Une quatrième femme, ou sept femmes, why not? Mais en faire un critère déterminant de l’élection, c’est un peu poussif, et je ne pense pas que les femmes sortent grandies de cette promotion canapé d’un nouveau genre. Ce féminisme-là ne fait que remettre la femme dans un rôle d’objet - objet médiatique de la société du spectacle.

Mais si ce critère de genre devient si déterminant, alors oui, oui bien sûr une quatrième femme au Conseil Fédéral: pourvu qu’elle soit belle et sexy!

And now, what else?


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Catégories : Politique 20 commentaires

Commentaires

  • Bah... une majorité de femmes genre Micheline Calmy-Rey au CF
    et plus personne n'aura besoin du CF !

    ;o)

    PS: A part ça, on s'en tape: être bien gouvernés devrait être le seul critère.
    Gouvernés par des femmes ou des hommes, c'est vraiment secondaire.

  • @ Blondesen:

    "Gouvernés par des femmes ou des hommes, c'est vraiment secondaire.".

    Oui, oui, c'est aussi mon avis. Mais... belle et sexy, ne serait-ce as un plus indubitable?...

    d-_-b

  • Si ce sont vos critères... alors dans le louable but de promouvoir l'égalité dans l'autre sens, exigeons des gouvernants beaux et sexy comme de Gaulle, Churchill, Couchepin...

    "Nespresso, what else ?"

    Moi, à ces niveaux, j'aime les femmes belles et sexy comme Golda Meir...

    :o)

  • @ Blondesen: MeDR!

    Dans les hommes beaux et sexy, vous oubliez Charles Pasqua, l'aïe-atollah Khatami, Raymond Barre et tant d'autres séducteurs qui sont, on le sait, plus stables et solides en politique que les femmes, trop tourmentées par leurs émotions et le SPM.

    q-_-p

  • ...Et un certain vieillard qui vient d'extrême NORD froid s'appelait " Free Man"!

  • Moi, en franglais, je dis "the right man on the right place" ce qui sous-entend aussi la gent féminine ! Je n'ai aucun problème avec les femmes, mais un moment donné il faut une vraie personnalité pour montrer au Monde que notre Suisse existe et qu'elle ne se laisse pas se plumer et insulter par n'importe qui. Plus le temps passe, plus je trouve que notre Micheline n'est vraiment pas à sa place et c'est bien dommage. Une femme de gauche aurait dû choisir la "Santé" et aller embrasser les gnomes à Bâle (pharma), au lieu de filer à Téhéran pour lécher - voilée - les bottes d'Ahmadinejad. On critique beaucoup notre ami valaisan Pascal, qui a fait au mieux de sa conscience (avec son équipe) avec ses moyens du bord. Avec son franc parler, il aurait fait beaucoup mieux en politique étrangère, jusqu'à critiquer ouvertement la manière dég... des Arabes à l'égard de de notre Patrie, à commencer par le mégalo Kadhafi.
    Alors choisissons Martine, mais pour remplacer l'autre M.
    Monseigneur Pelli m'a fait bonne impression par ses interventions et je lui donnerait le bon Dieu sans confession.
    Belle et sexy se marient mieux avec loisir qu'avec politique, car à la malice il faut encore ajouter un brin d'intelligence, en abandonnant son orgueil personnel.
    Dans ce panier à crabes du Club des 100, avouez qu'un homme est mieux armé pour tenir tête et "survivre" aux attaques des hommes avec des vestes pas toujours blanches et évitez de me citer en exemple la féminine Merkel, qui fait exception à la règle.

  • @ Hassan: Freeman... Freeman... Ca me rappelle quelque chose...

    Ne serait-ce pas le rappeur Freeman, alias Malek Sultan ou Tuco, de son vrai nom Malek Brahimi?

    Ou bien l'acteur américain Morgan Freeman?

    Ou bien le site Freeman59 (http://www.freeman59.fr/)? Le 59, c'est pas un département du nord ça?

    A moins qu'il ne s'agisse de Michael Freeman, photographe et auteur de renommée internationale.

    Mais cela pourrait aussi être T. W. Freeman, professeur de Manchester, auteur et chercheur en histoire de la géographie, disparu il y a plus de 40 ans?

    Le doute me dévore...

    (-_-)

  • Bon, pour adoucir ... je ne veux pas exclure qu'on peut être belle, riche, bien portante, charmante et intelligente; c'est toujours mieux que d'être bête et dépourvue d'humour.

  • @ EdeN: Madame Merkel, que j'estime beaucoup, fait solidement son chemin. Cool.

  • Sept femmes au CF? Pourquoi pas? Quand on voit l'efficacité de certains (Leuenberger), la fragilité d'autres (Merz) ou encore le QI d'autres encore (Maurer), on se dit que des femmes, si elles ne feraient pas nécessairement mieux, seraient bien incapables de faire moins bien! Mais je ne crois pas à la prépondérance du sexe en politique. Jouer sur cette corde sensible en imposant une parité obligatoire est mensonger, et même dangereux. Et je crois que les femmes auraient tout à y perdre — et d'abord leur âme (si elles en ont une, comme dirait Pascal!!).

  • @ luzia: votre bêtise m'a fait enlever votre commentaire, par compassion pour vous et afin de ne pas vous laisser vous montrer si navrante.

  • ce n'est pas la première fois que vous m'effacez c'est la 3 ème..

    cela me réjouit énormément car cela veut dire que ce que je vous dis vous fait réagir et que ce n'est pas si con que ça ce qui vous fait manger vote sois dissante liberté d'expession , vous préférez laisser les kilometriques betises ecrites par des fachistes mysogines , mais la Luzia est bête, que pourrait être d'autre une femme pour vous hein ? à part que une villaine bête femme ..

    je vous connais un peu maintenant et je vois bien votre coté misogyne et votre lâche vilenie...incapable d'aller au de là de votre narcissisme au point de effacer ce qui pourrait discréditer votre jolie petite histoire écrite ou vous essayez de faire croire aux gens que les femmes ces méchantes mégères sont l'ennemi..

    c'est cela que vous effacez quand vous m'effacez ..rien d'autre..

    qui êtes vous pour dire aux femmes qu'elles sont bêtes ? un autre einstein ?

  • ah j'oubliais, votre compassion à deux balles
    vous pouvez vous la mettre ou je pense...

  • @ luzia: bien, jouez la victime, l'effacée - vous pouvez compter le nombre important de vos commentaires que je n'ai pas effacés. Votre argument tombe à l'eau.

    Votre pollution commence à m'agacer: pas d'arguments, que des attaques pour me salir, et des pleurnicheries au kilomètre.

    Désolé, je ne suis pas votre poubelle - et encore moins votre thérapeute. Je ne peux rien pour votre maladie.

  • Au fait, j'oubliais: "la mettre où je pense"... parce que vous pensez? Prétentieuse, va...

  • C'est qui "nous"? N'assimilez pas Madame Brunner à toutes les femmes. Où est l'argument à part une nouvelle attaque personnelle? Et comme d'habitude une torsion de mes propos. Je laisse les contradicteurs s'exprimer, mais vous n'en faites pas partie. Je vais simplement bannir votre IP, car c'est mon droit le plus évident de trier avec qui je veux dialoguer. Vous n'en faites plus partie. Comme c'est extrêmement rare que je fasse cela, vous comprendrez que si vous n'avez pas de limites, j'en place autour de moi. Allez pleurnicher et jouer la victime ailleurs si c'est votre besoin. Enfin, vous reviendrez peut-être sous un autre pseudo comme ce fut déjà le cas...

  • Et si l'économie était pensée par des femmes, vous ne pensez pas que la solidarité planétaire fonctionnerait mieux, que l'énergie solaire décollerait plus vite, que l'égalité entre femmes et hommes, que le travail des enfants, que les bordels à ciel ouvert, que le respect entre nous fonctionnerait un peu mieux. Je laisse ouvert ce commentaire à votre méditation. Pour ma part, je reconnais que les femmes ne font pas tout juste non plus, sont des fois aussi bornées que des autoroutes nationales...mais dans leur majorité, elles nous sont supérieures dans leur façon de laisser libre court à leur imagination, à leurs fantaisies, sans se prendre grave le choux, sans porter des jugements moraux définitifs, sans excommunier celles et ceux qui ont des attitudes ou des pensées à la marge de la société.

  • @ pachakmac: réellement je n'en sais rien. Dans les anciennes organisations sociales où l'homme partait, pour du travail, pour la guerre, les femmes géraient les budgets et ont peut-être culturellement acquis un savoir-faire.

    Mais je préfère ne pas faire de généralités, et considérer que toutes les qualités que l'on attend d'un gouvernant sont affaire d'individus plus que de genre.

    Ce que je critique dans ce billet, c'est la généralisation par genre, avec une domination d'un genre sur l'autre. Or c'est cela qui apparaît dans les propos par exemple de Madame Brunner. Quel intérêt y aurait-il de s'être battus (hommes et femmes) pour l'égalité, si c'est pour retomber dans une nouvelle domination culturelle de genre?

    Pourtant je comprends que Madame Brunner y voit un symbole, et que son engagement dans la cause des femmes ait été légitime et se sente récompensé par l'idée qu'il y ait une majorité de femmes au CF.

    Mais aujourd'hui je crois qu'il est temps de sortir de ce débat, et de ne pas faire de la qualité d'être femme un argument décisif. Car alors, on peut aussi inverser les choses et décider que pour différentes raisons il faut valoriser les candidatures masculines contre les féminines.

    Ce débat de genre est fatiguant car il n'y a plus d'argumentation possible. Critiquer la position de Madame Brunner me vaut d'être sali plus haut par exemple. Ca ne va pas! On ne fait ainsi qu'alimenter une guerre.

    Franchement, homme ou femme, ou 7 femmes, je n'ai aucun soucis avec cela. J'imagine que ceux et celles qui sont au CF ont un sens des responsabilités, du bien commun, de l'Etat. Et pour valoriser une politique de solidarité ou d'environnement, il faut voter pour les partis qui proposent cela, pas simplement pour des femmes. Il y a assez d'hommes soucieux d'écologie par exemple pour ne pas mettre en doute l'intérêt du genre masculin à ces questions.

    Bien à vous.

  • Bonjour, petit come back tout de même;-)

    Je crois qu'il y a une chose à relever et que vous ne faites pas. Si les femmes en politique sont devenues des objets médiatiques ce n'est de loin pas qu'une histoire de féminisme. En laissant traîner ses oreilles ici et là l'on peut entendre ce que les gens disent:"on ne parle plus que des femmes".

    Effectivement les médias aiment bien surjouer la carte féminine, jusqu'à donner l'impression que les femmes sont partout, limite en majorité dans ces sphères, jusqu'à faire croire à une féminisation, alors même que, 3 ou 4 au Conseil Fédéral, la réalité de la moyenne des exécutifs suisses est bien différente. C'est ce qu'on appelle l'arbre qui cache la forêt, un peu comme l'"Obamania".

    C'est aussi une manière de se gargariser à la sauce post-féministe, de faire croire qu'il n'y a plus de problèmes, en sur-valorisant ce qui relève pourtant encore de l'exception, et en ce sens cela a un certain goût amer pour des féministes aussi. D'autant que dans ce cas, femme ou homme, je crains que ceci ne change effectivement rien à la représentation substantive des femmes, si l'on en croit le profil des papables tout du moins.

    Et la sauce médiatique a encore un autre effet pervers, c'est aussi elle qui porte la responsabilité de la particularisation des femmes, en mettant toujours cet argument en avant et en ne relevant que les points de vue qui légitiment la croyance en la différenciation des genres dans le domaine politique. Qui sait si après ces quelques mots rapportés, Mme. Brunner ou le Professeur Sciarini n'ont pas rajouté un "parce qu'elles sont tendanciellement plus éduquées dans ce sens"? Evidemment le rajouter aurait été beaucoup moins vendeur, d'où la sélection des discours, et des extraits de discours surtout... des discours qui permettent de faire rager les hoministes et d'aller dans le sens de la croyance en la différence du citoyen lambda, tout en ne faisant pas avancer d'un iota la situation.

    Pour une fois j'étais assez d'accord avec une partie du fond de votre discours. Je regrette simplement que vous ne releviez pas la récupération et la déformation médiatique pour en arriver à une conclusion quelque peu réductrice du féminisme en général et de celui des hommes en particulier. Ces médias sont les mêmes que ceux qui publieront un interview de M. Zemmour en le faisant passer pour apôtre du "masculinisme", provoquant évidemment une levée de boucliers envers tout ce qui pourrait s'apparenter de près ou de loin à une revendication des hommes. La "polémique consensuelle", c'est pour finir toujours cela qui fait vendre, et surtout acheter.

  • @ Audrey: je n'ai pas le temps de faire long, mais je prends vos arguments sur le buzz médiatique que produit le morcellement des discours. Et nous nous rejoignons sur le fait que les femmes aient été peut-être plus éduquées à certaines choses. Mais quand-même, je ne suis pas certain que Madame Brunner soit quelqu'un qui modère son discours. Elle a déjà été longuement interviewée dans différents médias, et ce propos n'est jamais venu chez elle. Mais comme je l'ai écrit, je ne mets pas en doute son engagement et la "récompense" qu'elle en attend. Je trouve seulement agressant (mot un peu fort, certes) de voir cette différenciation faite contre les hommes de façon devenue un peu systématique. Et si les médias en font leur bout de lard, c'est peut-être que le discours ambiant dominant le permet.

    Bon dimanche!

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