Eté 2008. La Provence chaude proche du pays d’Alphonse Daudet. Les moulins à vent ne tournent plus mais le soleil est resté.
La journée a été de feu, environ 34 degrés à l’ombre. En fin d’après-midi, la caresse d'un très léger vent. Il porte des parfums de garrigues et de thym venus des collines proches. Avec mes amis nous décidons d’aller dîner dehors. En route pour les hauts de Mouriès.
Nous accédons au restaurant, situé dans une pinède, par un petit chemin de terre en descente. Sorti de voiture, l’odeur épaisse des pins parasol occupe l’espace. Nous avançons tranquillement vers l’entrée - rien ne se fait vite avec cette chaleur - et je vois, contre le mur près de l’entrée, une femme aux cheveux foncés et au sourire… comment dire? Un sourire qui fait oublier l’alentour. Puis elle entre dans le restaurant et nous accueille.
Choix d’une table assez grande, sur la terrasse derrière le restaurant. La soirée se passe, marquée par le charme de cette serveuse à chacun de ses passages. Des mots malicieux et légers sont échangés, auxquels elle répond avec sourire et simplicité.
A la fin du repas, j’apprends qu’elle travaille ici jusqu’à la fin de l’été. Et qu’elle s’appelle Inès.
Le lendemain, pensant à elle, des mots prennent vie sous mon roller. Rapidement couplets et refrain s’élaborent. Je passe une partie de la journée sous un chêne avec ma guitare. Les accords viennent avec évidence, les mots s’ajustent, le rythme prend forme. Le refrain s’articule naturellement autour des quatre lettres du prénom Inès.
A la fin de la journée tout est en place. Je laisse reposer et le lendemain, après quelques retouches, j’enregistre une première version sur GarageBand dans mon Mac.
Les amis présents, et d’autres qui nous rejoignent, ont envie de bouger dès la première écoute. Par la suite, ils la redemandent chaque jour.
Depuis l’accompagnement a un peu évolué, ainsi que le rythme. Mon ami Frank Halison lui a donné la phrase-clé répétée dès le début. Cette chanson demande encore un travail de chant et d’arrangement, et probablement un rythme légèrement plus dansant. Toutefois elle tient la route déjà sous sa forme actuelle.
Voici donc: «Mademoiselle Inès» en audio seul:
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