La parité est à l’affiche ces temps sur les blogs, dans la rue, dans la presse. La marche des femmes pour la parité? La dénomination de cette manifestation me paraît peu adéquate. Il faudrait dire: «La marche de certaines candidates au Grand-Conseil, pour la parité».
J’ai déjà exprimé mon désaccord avec la parité. Même si je comprends que ce combat puisse avoir du sens pour certaines femmes, il me paraît signifier une possible incapacité des femmes à aller se battre et à convaincre. Ce que je ne crois personnellement pas. Mais la victimisation sous-jacente à cette quête de la parité est à mes yeux dévalorisante pour les femmes. Et puis je crois à l'effort personnel qui nous rends plus aptes à remplir une fonction. L'automatisme de la parité comporte le risque de voir des femmes élues sans avoir fait le chemin pour y arriver. Cela peut aussi concerner des hommes, placés par leur parti sans avoir gravi les échelons.
Continuant sur cette question de la parité, je rappelle ce qu’écrivait Minet hier:
«Je demande alors aussi la parité, pour les Noirs, les Asiatiques et les Blancs, les Musulmans et les Chrétiens, les Homosexuels et les Hétéros, les Pauvres et les Riches, les Jeunes et les Vieux.»
A quoi j’ajoute mes remarques, histoire de pousser le raisonnement à l’absurde:
«Il y a bien d'autres domaines où l'on pourrait imposer le dogme de la parité: les enseignants du primaire le personnel hospitalier (où les femmes sont numériquement très dominantes), la voirie, etc. Et avec la méthode que Mme Calmy Rey a utilisé pour les ambassadeurs: s'il y a plus de femmes que d'hommes dans l'enseignement, on supprime immédiatement tous les postes des femmes surnuméraires.»
Et encore, pour y mettre une note d’humour:
«La parité est l'égalité numérique, ce qui n'a rien à voir avec la compétence. Mais alors, problème: il y a légèrement plus de femmes que d'hommes en Suisse, soit environ 130'000 de plus. Cela est totalement inéquitable!
Question: que faire des femmes surnuméraires pour arriver à une parité numérique totale dans la population, afin que l'éventuelle parité politique soit vraiment représentative de la population?»
Bon, plus sérieusement: l’appel à biffer les hommes sur les listes est assez mal ressenti autour de moi, il y a risque de rétorsion dans l’air. Ce ne sera pas mon cas, je fais ma liste personnelle avec femmes et hommes de tous partis selon les qualités que je leur connais. Je ne sais pas encore s’il y aura plus de femmes ou d’hommes, ma liste n’est pas terminée. Mes mots-clés sont: envie, motivation, conviction, talent, créativité, idées, non-dogmatisme.
Je finis avec ces lignes de Valérie Cuenca:
«Pour ma part, je suis formellement opposée à l’introduction, même temporaire et/ou stratégique visant à faire « évoluer les esprits », de toutes formes de quotas visant à obtenir une parité..somme toute imposée.
Cela reviendrait à considérer la femme comme une « minorité » qu’il convient de protéger telle une « espèce en voie de disparition », tout du moins sur la scène politique, par une forme de « discrimination positive »…!»
PS: J’en ai fait la remarque sur son blog, et j’y reviens en quelques lignes: la grossesse militante d’une candidate.
Je ne suis pas partisan des "grossesses militantes". Je n'apprécie guère non plus les photos de famille des candidats (dont Obama). Agir pour l'avenir des enfants est une chose, mettre en avant la grossesse comme une provocation - et je crois que c'en est une - me dérange. L’instrumentalisation de la grossesse a pour moi quelque chose d’indécent. Un foetus n’a pas à être exhibé publiquement et utilisé comme argument électoral. Depuis longtemps des femmes font de la politique en étant mères. Elle n’ont pas montré leur ventre.
Je comprends que cette candidate soit énervée par des propos difficilement supportables concernant sa grossesse. Elle en témoigne. Mais sa réponse m’inspire plus de résistance qu’autre chose. C’est peut-être en partie irrationnel. Mais c’est ainsi. Jouer sur la maternité évacue d’ailleurs de vrais débats d’idées. On est dans l’affect, pas dans le rationnel.
Bon, ce n'est que mon point de vue, à chacun de poser le sien. Aurore Bui ayant répondu à mon comm sur son blog, j'espère qu'elle le remettra ici.
D'autant plus que, mis à part ces quelques lignes, j'aime beaucoup voir une femme enceinte.
Et puis, clin d’oeil pour terminer: dans ce genre d’argument, les hommes ne sont-ils pas discriminés?
Commentaires
Re-bonjour hommelibre,
Je remets ici quelques pensées que m’inspire votre réaction, dont mes précédents commentaires.
Tout d’abord, je ne prends pas mal votre réaction car le but de mon blog est justement de discuter des enjeux autour de la féminité et de la maternité. Alors même si nous ne sommes pas d’accord, je vous reconnais la qualité d’être constructif dans vos commentaires et ainsi de permettre un vrai dialogue.
Sur la parité, je serai brève, car ca n’est pas l’objet de mon commentaire. Je vous laisse consulter si vous le souhaitez mes différents billets à ce sujet. En gros résumé, je soutiens la position d’une parité « temporaire » ayant pour but d’ouvrir les esprits. Car avoir le droit de faire les choses n’équivaut pas à avoir accès à ces mêmes choses, du fait des clichés de notre société.
Maintenant, sur ma supposée « grossesse militante »…
Sincèrement, je ne ressens pas ma grossesse comme militante, peut-être simplement comme assumée. Si votre remarque vient du fameux tee-shirt « Votez Maman » que je porte sur la plupart des stands, alors je vous dirai en premier lieu que ce tee-shirt est un cadeau de mon mari, qui m'a beaucoup touché car il montre son support à mon « double-investissement ». Mais je vous dirai surtout que ce tee-shirt a le mérite de permettre d'échanger avec humour sur un sujet politique et de société.
J’aime dialoguer avec les femmes et les hommes qui sont amusées et/ou émues par mon ventre.
Mais j’aime aussi dialoguer avec les femmes et les hommes qui ne comprennent pas la « visibilité » de mon action. Pourquoi ? Parce que, et je l’ai remarqué depuis le début, mon statut de candidate et de femme enceinte suscite de nombreuses interrogations qui – parfois – reflètent de véritables enjeux de notre société.
Comment concilier un engagement politique et une grossesse ?
Pourquoi une femme députée cotise-t-elle à l’assurance maternité mais n’a pas le droit au congé maternité ?
Pourquoi est-ce que les représentants d’une haute fonction cantonale (les députés, donc), n’ont pas accès aux crèches du canton ?
Et si on veut être plus polémique encore, pourquoi se scandalise-t-on si une femme s’ « absente » pour s’occuper de son enfant tandis qu’on acclamera un homme qui s’absente pour son congé militaire ?
Alors je trouve intéressant, et pas seulement pour moi, de refléter à travers mon blog ces échanges, parfois vains, mais souvent enrichissants.
Donc non, je ne pense pas que montrer ma maternité n’ « évacue de vrais débats d’idées ». Je pense qu’au contraire il permet de susciter l’intérêt et de donner envie aux gens de s’interroger sur certains défauts de notre société. Et vous remarquerez en lisant mon « alter-blog » http://economieverte.blog.tdg.ch que je ne recherche pas forcément la facilité thématique dans mes rédactions.
Je finirai sur une note plus sérieuse, mais qui vous montrera peut-être que ce choix n’a pas été fait au hasard et qu’il reflète un engagement personnel et associatif complet.
Je n'ai pas choisi de mener ces deux "missions" en parallèle. Cet enfant longuement désiré est arrivé quand on ne l’attendait plus. Il est arrivé, pour être plus précise, au moment ou j’ai décidé d’aligner ma vie avec mes convictions personnelles et de laisser de côté un job hyperactif et fortement rémunéré pour m’engager dans une voie « sociale », tant dans mon activité professionnelle que politique.
Que faire alors… cacher ma grossesse ? renoncer à mon investissement associatif et politique ?
Cacher sa grossesse, c’est un acte de non-respect pour soi-même en tant que femme, mais c’est également mettre en danger son enfant. Pour prendre un autre exemple connu de politique étrangère, Sarah Palin a caché sa grossesse jusqu'a 7 mois et demi alors qu'elle était gouverneur de l'Alaska. Or si vous regardez des photos d'elle jusqu’à la date de l’annonce, il est quasiment impossible de déceler qu’elle porte un enfant. J'ai fait moi-même cette expérience : une semaine après avoir quitté mon ancien emploi, ma grossesse a commence à se voir. Alors, ayant constate l'impact physique d'une cause psychologique, oui, j'assume pleinement ma grossesse!
Renoncer à mon investissement associatif et politique m'aurait semblé incohérent également, puisque c’est en me donnant le temps de réaliser les projets qui me tenait à cœur que je suis tombée enceinte.
Reste alors la troisième voie – celle que j’ai choisie – assumer pleinement mon rôle de future maman et de candidate au Grand Conseil. Et vous voulez que je vous dise quelque chose ? C’est sans doute la première fois de ma vie que ma vie personnelle est en ligne avec mon engagement, et c’est quelque chose qui me remplit de joie.
Aurore Bui
Aurore:
Merci vraiment pour votre commentaire. Je constate - heureusement - que je ne vous ai pas blessée, malgré ma tendance à polémiquer sur ces sujets.
Je prends vos explications, vous êtes convaincante. Du coup c'est très bien que j'ai fait cette partie de billet vous concernant car vous pouvez vous en expliquer. Comme je vous l'ai dit sur votre blog je l'aurais ôté si vous l'aviez mal perçu.
J'avais moins de tendresse pour Madame Salerno, que je trouvais vraiment très idéologique et revendicative (pas seulement pour sa grossesse). Je dois dire que j'apprécie cette petite note personnelle en fin du dernier paragraphe, dans un langage qui me parle bien.
Audrey craignait que je n'aie manqué de tact à votre égard. C'est vrai que votre blog et votre photo me titillaient. Heureusement je constate qu'il n'en est rien, et que ma foi j'ai parfois raison de suivre mon instinct ou mon intuition, car nous nous sommes expliqués et je suis ok avec ce que vous dites.
Bien à vous.
J'ai été très longtemps contre la parité forcée et les quotas- je me suis presque fâchée un peu avec des camarades du parti à l'époque- j'ai toujours voulu que les femmes soient aux postes de direction ou dans des responsabilités politiques parcequ'elles ont les capacités requises. Et j'ai pensé, un peu naïvement, que les femmes feront ce chemin. Or, au bout de pas mal d'expériences et observations, je constate que des femmes se heurtent encore toujours au plafond de verre. Malgré des qualifications égaux, il n'y a pas égalité de traitement ( et salaire).Et en politique, certains hommes adorent le pouvoir et ne laissent pas facilement la place. Donc, il faut un coup de pouce. Des femmes sont encore trop souvent obligées de choisir entre carrière et enfants, et trop de femmes ont des carrières professionnelles coupées.Si vous interrogez des jeunes couples comment ils pensent organiser leur vie commune avec un enfant, ils répondent pendant la grossesse: " on va partager les tâches".Six mois plus tard, la femme a diminué le travail et l'homme travaille à plein temps... ( CF études sociologique du professeur E.Widmer, université de Genève).
Et je rigole chaque fois: des femmes qui se lancent en politique sont toujours plus exposées que les hommes. Soit qu'elles sont trop "masculines" "trop arrivistes", "trop peu féminines", "trop jolie" "trop jeune" ou "trop vieille", rarement comme il faut... Avec un clin d'oeil à tous et une bises pour Aurore .
Je répète ici ce que j'ai déjà eu l'occasion d'écrire ailleurs: il s'agissait d'une "Marche des candidates au Grand Conseil" et non d'une "Marche pour la parité", comme l'indique le titre trompeur choisi par Monsieur Mabut. Il ne s'agissait en aucun cas, en ce qui me concerne, d'une manif revancharde et/ou revendicative.
Personnellement, je n'envie rien aux hommes (si ce n'est leurs salaires en moyenne 19% supérieurs aux nôtres), je ne leur en veux pas et j'ai même fait des enfants avec l'un d'eux. J'ai obtenu tout ce que je voulais sans bénéficier d'une quelconque "positive action". Mais il faut aussi dire que j'ai été élevée après 68, en Occident, que j'ai un mari et un patron parfaits et que j'ai un sale caractère. Tout cela aide.
Cette marche était simplement une bonne occasion de rencontrer des candidates d'autres formations -comme Aurore Bui,dont j'ai fait la connaissance samedi- et, soyons hônnetes, de se montrer en période électorale. La prochaine fois, je jouerai au foot comme les messieurs députés, qui ont aussi eu leur article de presse et que personne ne morigène pour s'être montrés...
@ Marion:
J'entends bien ce que vous dites. Les obstacles "coutumiers" ou délibérés subsistent. J'entends d'autant mieux que des hommes vivent cela dans d'autres domaines: paternité, préjugés judiciaires, par exemple, et je connais cela intimement.
Je reste difficile à convaincre sur la parité, même temporaire. Je préférerais d'autres moyens, sans encore savoir lesquels.
@ Nathalie:
Merci pour ces précisions. Pour le foot, franchement, je n'ai même pas fait attention. A croire que leur coach de comm devrait revoir sa copie...
J'étais partie pour féliciter Aurore pour avoir réussi à concilier conviction et vie familiale (alors que la plupart d'entre nous ne gérons qu'à peine vie professionnelle et privée). Mais vous êtes bien plus nombreuses et je m'en réjouis.
Je viens de remplir mon bulletin, avec beaucoup de patience, faut dire que remplir 100 noms, uniquement des femmes, demande quand même un effort. Je remercie au passage BON Zoé, de m'avoir facilité la tâche et je m'excuse pour celles qui manquent faute de place.
Merci à vous toutes pour votre engagement car je ne doute à aucun instant que vous aurez toujours un regard envers les femmes "standards" dont je fais partie.
Ah non moi j'ai rien dit! Mais c'est vrai qu'avant de lire la réaction de Mme. Bui j'ai eu un peu peur. J'aurais certainement eu du mal à rester aussi aimable que l'a été sa réponse, mais c'est vrai que lorsqu'on se présente en politique, il faut se préparer à devoir avaler des couleuvres avec le sourire, d'autant plus si l'on est une femme.
A croire que vous voyez parfois un peu le mal partout;-) Je trouve au contraire sa démarche très saine (ajouter de l'humour à ce qui fera de toutes façons débat) et permettant de briser la glace autour d'un sujet encore relativement controversé (être mère sans renoncer pour autant à sa carrière politique) et qu'on a pas l'habitude de voir d'une manière si "rapprochée".
Même si je n'aime pas trop non plus la mise en avant de la famille, très utilisée aussi par les hommes politiques finalement et souvent dans une vision caricaturale de "famille modèle", dans un cas comme celui c'était vraiment totalement inévitable.
Il y aurait d'autres choses à soulever ici par rapport à la parité et à d'autres inégalités politiques parfois encore moins visibles telles que celles des catégories socio-professionnelles. Mais il se fait un peu tard. Et faut encore que je lise ce qui s'est dit chez M. Blondesen, qui vous a devancé pour cette fois!
Audrey, Aurore Bui s'est très bien expliquée, et je n'ai pas le sentiment que seule une pensée électoraliste la guide. Et quand bien même cela serait, elle joue le jeu avec sincérité à mon avis. Rien ne l'obligeait à livrer certaines choses personnelles par rapport à sa grossesse. Et je reste libre de prendre ou non, d'apprécier ou non. Je n'ai pas vu non plus qu'elle ait demandé une avocate. Les propos parfois vifs ne sont pas tous des tentatives de mise à mort ( car quoiqu'une couleuvre ne soit pas venimeuse, elle pourrait obstruer les voies respiratoires). Ne verriez-vous pas parfois le mal là où il n'y a que ressenti - ressenti que vous semblez partager par ailleurs? Ne verriez-vous que stratégie là où il n'y a que simplicité? Si je manque parfois de tact, vous n'êtes pas toujours fine, Zorrette... (:o(
Ce qui est amusant, dans cette course à la médiatisation du statut biologique de certaines candidates, c'est qu'elle participe à la dévalorisation du politique. Le message est, que cela soit Mme Bui ou Mme Salerno (et je ne connais ni l'une ni l'autre - si ce n'est comme signe des temps à venir), que l'activité politique est une activité parmi d'autre, comme n'importe quel "job" où l'on a des "droits" à faire valoir, dont celui d'arborer et d'user de sa maternité pour faire.. autre chose ou être... limitée (dans ses ressources, son temps, sa disponibilité future et nonobstant le mandat du peuple...) Or la politique n'est pas un "job", c'est une onction, un serment, une destinée - pas un confort ou un travail à temps partiel pour ceux et celles qui seraient faché(e)s avec l'économie et le monde réels. Et donc ces trémoussements mi-utérins mi-revendicatifs ne sont que le signe d'un déclin, celui de la fonction politique, laissée aux apétits de la 3e fonction. Mais on a les hommes (et les femmes) politiques que l'on mérite. Je ne doute pas dès lors que Mme Bui soit élue, et qu'elle connaisse la destinée flamboyante de son "modèle", la merveilleurse Sandrine Salerno. Peut-être même finira-t-elle au Conseil fédéral dans un avenir proche tant ses qualités sont en accord avec la doxa. Farewell, Aurore!
"Si je manque parfois de tact, vous n'êtes pas toujours fine, Zorrette... (:o("
Non ça c'est sûr, mais j'essaye, à défaut de me soigner, de l'assumer. Etre direct et un peu trop entier n'est pas toujours un atout (surtout en politique, et toc;-)), mais on peut aussi le voir comme une qualité, la franchise, l'absence de calcul (pas de message caché s'il faut le préciser!)par exemple.
En fait je venais vous taquiner. Je ne crois pas non plus que Mme. Bui avait besoin d'une avocate, mais il m'a semblé avoir été convoquée ("Audrey a eu un peu peur"), à moins qu'une homonyme m'ait remplacée (ce que je ne subodore pas). N'ayant pas eu connaissance d'avoir exprimé mon inquiétude je suis intervenue en tant que double de moi-même, et donc dans une optique plus humoristique. Après Jeanne d'Arc et le wifi, il semble que l'humour ne soit pas complétement passé.
Mais plus gravement (penser à remettre ma barbe des fois tout de même), le coup de la "grossesse militante" faisait un peu procès d'intention. J'avoue que cela m'a en tous cas fait un peu tiquer. D'où l'envie, un peu mesquine je vous l'accorde, de venir mettre mon grain de sel et distribuer les bons et mauvais points. Ca ne se voulait pas méchant en tous cas, et puis il me semblait que vous vous étiez bien équipé (à ne pas confondre avec "être bien équipé" qui témoigne d'une toute autre réalité).
Auriez-vous donc laissé tomber votre coque pour être aussi sensible à ma lance?
Audrey, vous en avez mis du temps! Et bien, je devais être bien fatigué ce soir! Un gros dossier à préparer, c'est vrai, avec beaucoup de concentration. Doncques, je me suis royalement planté! Après vérification, la question du tact ne venait pas de vous. Je suis crucifié!... Avec mes plus confuses excuses... (mais bon, le zorette n'est pas totalement inapproprié en soi, juste pas au bon moment... raaahhhh, je me ratatine, je suis un escargot (référence à Salvador Dali, vieille histoire))
(8=====|
Bon, j'assume. En fait je voulais juste rappeler ma limite, car pensant que c'était vous (je ne sais encore comment j'ai fait cette erreur, je suis en général assez attentif) je vous trouvais intrusive.
Mais bon, voilà, grâce à cette erreur d'aiguillage, j'ai le plaisir de me mettre à vos genoux pour implorer votre pardon!!!
(:o))
PS: Je me demande ce qu'Aurore a pensé de s'être entendue appeler Audrey.
Ah, mais oui: Au(ro)re, Au(d)re(y), je suis tombé en pleine illusion d'optique!
Bon sang de bonsoir, quel talent!
A Mme. ou M. Caton
"d'user de sa maternité pour faire.. autre chose ou être... limitée (dans ses ressources, son temps, sa disponibilité future et nonobstant le mandat du peuple...)"
Faudrait-il donc en déduire que la paternité ne devrait pas avoir ses conséquences? Au nom de quoi, si l'on considère comme vous que le statut biologique n'a rien à faire dans une élection politique?
"Or la politique n'est pas un "job", c'est une onction, un serment, une destinée - pas un confort ou un travail à temps partiel pour ceux et celles qui seraient faché(e)s avec l'économie et le monde réels."
En fait la nature de la "destinée" politique varie fortement selon le niveau politique considéré. Pour le grand conseil il est bien entendu qu'à moins d'être rentier il semble bien entendu impossible d'exercer son mandat autrement qu'à temps partiel. Surtout, qu'est-ce qui vous permet d'avancer qu'une femme exerçant en politique et ayant des enfants considérerait la politique comme un "confort ou un travail à temps partiel"? Puisqu'il me semble que c'est le sens à donner à vos propos, à moins que sa compréhension m'échappe totalement. Je ne vois personnellement pas cela dans les motifs de campagne évoqués par Mme. Bui, ni dans celui d'aucun-e autre quel-le qu'il/elle soit.
"Et donc ces trémoussements mi-utérins mi-revendicatifs "
"Trémoussements utérins", c'est si joliment dit, faut croire que le biologique, même non invoqué, vous a quelque peu écorchés les yeux. Ah l'utérus, le siège de "la" femme. Il reste peu étonnant de voir votre moquerie se porter sur cette partie du corps féminin, depuis des lustres (Grèce antique) utilisée pour les discréditer et leur trouver mille et un maux. L'histoire du vieux pot en somme votre expression qui j'imagine se voulait d'esprit. Si l'on pensait au nombre de "trémoussements spermatozoïdales" dans une salle du Grand conseil il y aurait pourtant de quoi rester songeur. Mais l'expression n'est venue à ma connaissance dans la bouche d'aucune femme.
"laissée aux apétits de la 3e fonction"
Là j'avoue rester dubitative et pense déjà avoir du mal à trouver le sommeil. Qu'est-ce que la 3e fonction? Et évidemment les deux premières?
@ homme libre
Je sais bien que tous ces paradis font partie de votre "jeunesse", mais auriez-vous voulu retrouver Marie-Jeanne ce soir??!!!
J'avoue n'avoir pas très bien compris votre histoire de confusion? Les couleuvres étaient bien de moi...mais le message était moins agressif que vous ne vouliez l'entendre au premier abord. Me sachant souvent peu diplomate, il ne me semble effectivement pas par contre avoir utilisé la notion de "tact".
Mais...si vous voulez toujours vous mettre à genou devant mes royaux attributs pedestres je ne dis pas non. Non? Même pas un petit peu? Ca m'apprendra à toujours dire la véritéAuA ;-)
Audrey, non Marie-jeanne ne m'accompagne pas. A moins qu'une vieille réminiscence cellulaire...
Sur le billet d'Aurore d'hier sur la marche des femmes au Grand-Conseil, je lui ai répondu à un comm en l'appelant Audrey, et dans ce comm elle me parle de tact en réponse à mon "tract". Et elle a commencé son comm un peu comme vous le faite parfois, un peu votre style.
Bon, voilà l'affaire, et du coup j'avais cela en mémoire. Alors, quand vous avez donné les bons et mauvais points avec les couleuvres, j'ai repensé au tact en l'associant à vous.
Pour l'illusion d'optique Au(drey) Au(rore) (Au-Au, d'où ma possible confusion avec Aurore), référence à mon billet de fin d'après-midi, celui sui suit celui-ci.
Et c'est toujours sans moquette ni Lacrima Cristi.
Mais je veux bien rester quelques instants à vos genoux, enfin un peu de romantisme entre nous. Je vous imagine en longue robe et cape grise argentée sur un rocher dans le demi-jour, foulard rouge, subodorant que l'héroïne qui s'impatientait en vous trouve enfin toute sa dimension.
C'est pas beau, ça, sans moquette ni comète ni rien?
... celui QUI suit celui-ci... (:o))
Ah, je comprends mieux. Et bien si c'est un peu le même style, je m'en vais peut-être trahir mon obédience en lui retirant un point à son profit, en tout égocentrisme bien sûr ;-)
Bien sûr, sur mon rocher je regarde au loin, cheveux aux vents et regard d'acier. Et comme je suis sans pitié, j'en profite pour vous transformer en Prométhée, pieds et poings liés, avec pour seule compagnie un bel aigle amateur de foie ;-)
Sans une touche de SM que serait le romantisme? J'avoue que l'image de la cape et du rocher me l'a un peu inspiré. :-)
Audrey, hum hum... je ne le voyais pas tout-à-fait de cette manière... Et pas avec un regard d'acier, mais un regard profond trahissant l'emportement et le bouillonnement des sentiments qui vous animaient.
Pour ce qui est de l'aigle, mon logo de blog - le busard des prés - saura pactiser ou se défendre. Chacun ses images... ):o)
MDR MDRRRRRRRRR je suis pliéeeeeeeeeeeee
Et bien, Audrey, je ne sache pas (après avoir relu mes encyclopédies illustrées) qu'il y ait eu une Mme CATON... Mr C., ou en tout cas sa figure historique, a existé en un temps très ancien. Il a sans doute bénéficié des réconforts d'une matrone romaine, sans laquelle d'ailleurs il n'aurait probablement pas fait grand chose. Je crois aussi que le rôle de la femme, dans l'ancienne Rome (voire ailleurs) n'est pas à sous-estimer, et que celui-ci s'est construit dans l'altérité - mais aussi dans la comprénhesion d'icelle - dans des mondes différenciés. Rappelez-vous par exemple les codes barbares, et leurs dispositions sur la dot des femmes, étonnament "modernes". Pour ce qui est de la 3e fonction, lisez ou relisez Dumezil, tout y est. Sur le fond je maintiens: la demande (positive ou pas, ce n'est pas le débat) de traiter le mandat politique comme une "travail ordinaire" (et donc donnant droit à des revendications diverses, dont la... limitation) participe de sa fonctionnarisation et de sa dévolarisation. J'ai la plus grande admiration pour celles et ceux qui donnent au politique des valeurs nouvelles, dont celles-ci, mais ne m'empêchez pas de penser que celles auxquelles vous pensez appartiennent plus à l'involution qu'à l'évolution.
Monsieur Caton (derriète un pseudo, même relié à une figure masculine, on ne sait jamais qui se cache).
Je ne vois toujours pas où il y aurait eu, sur ce post, de revendication à la "limitation". De nos jours, ayant inventé le tire-lait, lait en poudre et biberons, on ne voit plus très bien pour quelles raisons une jeune maman devrait être plus limitée par son statut familial qu'un jeune papa en politique...pour autant évidemment que le futur papa soit d'accord d'assumer en partage les tâches liées à la venue d'un petit être ce qui reste souvent plus rare que le contraire.