Robert Mugabe, président du Zimbabwe, produit du lait. Sa femme et son fils dirigent une immense ferme, grande comme le quart du canton de Genève.
L’expropriation, l’expulsion par milliers, parfois le meurtre de fermiers blanc avait semble-t-il pour but de distribuer les terres aux zimbabwéens. Mais les zimbabwéens sont dans la pauvreté, la faim, l’insuffisance alimentaire.
Enfin pas tous: Robert Mugabe, le président-dictateur, n’est pas dans la faim, la pauvreté, l’insuffisance alimentaire. Il est, avec sa famille, un riche propriétaire de terres qu’il s’est adjugées en belle surface. Et il produit du lait, qu‘il vend. A Nestlé.
Nestlé fabrique du lait en poudre. Forcément plus cher que le lait naturel, parce la fabrication, les usines, les emballages, la commercialisation. Et pourtant les zimbabwéens, même en donnant leur maigre argent pour du lait en poudre pour les enfants, qu’ils mélangent à de l’eau polluée faute d’infrastructures, les zimbabwéens sont mal nourris, avec une immunité déficiente à cause des carences et du manque d’hygiène dans les infrastructures, victimes du choléra, et de la peste rouge du président-dictateur.
«Si Nestlé avait décidé de cesser ses activités au Zimbabwe, la pénurie alimentaire en aurait été aggravée», rappelle Robin Tickle.», porte-parole de Nestlé à Vevey.
Peut-être. Peut-être pas. Ils ne se seraient peut-être pas mis en dépendance.
Je ne suis pas contre les grandes entreprises, contre le fait de faire de l’argent.
Mais l’idée que Nestlé soit philanthrope me laisse perplexe. Et j’apprends, grâce à cet article de la Tribune à lire demain ou sur le site, que le président rouge-sang n’est, lui, pas dans le besoin.
Il y a au moins un zimbabwéen qui bénéficie de sa réforme agraire.
Pendant ce temps, les otages suisses en Lybie sont introuvables. 14 mois de chantage.
14 mois et un désert.