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Londres: une sexologue efficace et… très impliquée...

«Mare Simone, 54 ans, est une sexologue qui a consacré sa vie à aider des hommes et des femmes à régler leurs problèmes intimes. Elle estime avoir eu des rapports sexuels avec plus d'un millier de ses clients et insiste sur le fait qu'il n'y a rien d'illégal dans ce qu'elle fait.»

prêtresse1.jpg«Je gagne ma vie en couchant avec les maris et les petits amis d'autres femmes. Mais je ne suis en aucun cas une prostituée puisque cette thérapie (appelée sexe de substitution) est légale si elle est pratiquée dans un but thérapeutique et de guérison." Mare Simone, qui donne 5 séances par jour, (comptez 120 euro; la séance) et a aidé plus de 10 000 patients en 23 ans de carrière aime son métier. "Mon travail est épanouissant et agréable. Voir le client repartir avec cette nouvelle confiance en lui c'est quelque chose de merveilleux.»

«La plupart de ses clients sont des hommes qui rencontrent des problèmes d'érection, d'éjaculation précoce ou qui sont même envoyés par leur femme insatisfaite au lit. Mais Mare Simone n'a pas toujours été aussi ouverte sexuellement. Violée à l'âge de 19 ans lorsqu'elle rentrait d'une soirée, elle perdit tout confiance en les hommes et en ce qui concerne le sexe. C'est après s'être intéressée au tantrisme et au sexe de substitution que sa confiance en elle est revenue. Depuis Mare Simone aide les personnes qui ont des problèmes dans leur vie sexuelle : "Je suis une guérisseuse du sexe, et je suis très heureuse et fière d'exercer le travail de mes rêves.»

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Voilà de quoi faire jaser et effaroucher certains. Cette dame touche un tabou: celui d’une sexualité thérapeutique. Je note qu’elle travaille dans ce domaine et que la loi ne voit rien de répréhensible si l’acte est fait dans un but thérapeutique.

D’un côté, la nécessité du passage à l’acte dans ce domaine précis de la sexologie est donc accepté en Angleterre. J’imagine que ce peut être plus utile qu’une simple discussion théorique. Dans beaucoup de domaines le passage par le corps est indispensable pour intégrer une nouvelle perspective. Un sportif qui s’entraîne mentalement sans jamais s’exercer physiquement ne progressera sans doute pas.

D’un autre côté deux choses me dérangent. La première est qu’apparemment nombre de ces relations se sont passées dans le dos de la conjointe. Je me suis déjà exprimé sur la fidélité, je n’y reviens pas. La seconde est l’ambiguïté de la relation. Si l’on doit braver l’opinion et considérer qu’une telle thérapie a du sens, je verrais mieux une assistante pour conduire les ébats, plutôt que la professionnelle. Histoire de garder un certain recul.

Pour le reste, si le contrat entre le patient et la thérapeute est cadré et clair et qu’il n’y a rien d’illicite, cela ne regarde qu’eux. Dans le passé il y a eu des prêtresses de l’amour:

prêtresse3.jpg«Dans le Veda (-1500 à -600) est absente toute allusion à une forme quelconque de prostitution sacrée. La première devadâsî à être signalée l'est dans une inscription du 2ème s. après JC en Inde centrale, dans la grotte de Jogîmârâ, près de Râmgarh.

Les devadâsî-s sont attestées massivement en Inde à partir du 6ème s après JC. Elles avaient pour fonction les danses sacrées, le chant, la musique et la prostitution sacrée. Les devadâsî-s étaient consacrées aux dieux, c-à-d à leurs représentants, les prêtres, et souvent accessibles aussi aux simples fidèles. Les relations sexuelles auxquelles elles se prêtaient étaient considérées comme un rite sacré de fécondité, qui devait servir à augmenter la fécondité des gens, des animaux et de la terre, car dans les civilisations anciennes la fécondité n'est pas un donné, elle vient des dieux.
A certaines époques le nombre de devadâsî-s semble avoir été considérable.»

Il y en a de nouvelles aujourd’hui, plus profanes. "Chacun sa vie, chacun son chemin".

PS: Les otages suisses en Libye doivent être rêveurs s'ils lisent cette info, eux qui sont retenus loin de leur épouse depuis 14 mois...

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Catégories : société 14 commentaires

Commentaires

  • Ca laisse aussi un peu l'idée qu'il y aurait des "trucs" pour "bien" faire l'amour, des formes de recettes miracles qui feraient qu'il y a des "bons" et des "mauvais coups" dans l'absolu.

    Le problème reste que ce qui est aimé par certain-e-s ne l'est pas par tous, et vice(sic)-versa! C'est aussi ça qui fait toute la magie d'une nouvelle rencontre: s'il n'y avait qu'à appliquer les mêmes gestes et mots, bof... Je reste franchement dubitative. Et puis il y a un certain manque de courage, voire pauvreté de communication dans un couple, pour devoir se faire expliquer concrètement les choses par une autre, qui témoigne à mon sens que le problème sexuel n'est là qu'un symptôme.

    Si j'étais mauvaise langue je dirais que se faire le mari ou compagnon d'une autre, derrière son dos, et tout en affirmant le faire pour son bien est un fantasme comme un autre, mais nous ne sommes pas dans la tête de cette femme c'est vrai. De là à se faire payer autant, il n'y a pas de quoi en faire un sacerdoce...l'article ne disait-il pas si cet argent était pris sur le compte commun? ;-)

    Connaît-on l'existence de prêtre sexuel à destination des femmes?

  • L'article ne dit pas non plus si les emportements consécutifs des femmes qui auraient pu apprendre cette pratique, finalement thérapeutiques aussi (il n'est pas bon de contenir sa rage), sont les bienvenus contre tarification;-)

    Promis c'était la dernière, j'arrête, mais je ne peux pas m'empêcher de m'imaginer si une telle histoire m'était arrivée ;-)

  • Audrey, je vous rejoins par certains côtés. Comme de devoir se faire expliquer les choses en couple par quelqu'un d'autre.

    Mais je sais aussi que les hommes sont beaucoup pudiques que l'on n'imagine. L'éjaculation précoce est une mortification pour beaucoup. Difficile pour eux de s'affirmer comme tels, et à mon avis ce n'est pas simplement la pression sociale, mais le sentiment d'eux-même face à une femme qui commence à peine à monter alors qu'ils redescendent déjà.

    Je ne suis pas trop à faire l'apologie de la performance. Même si parfois, quand l'homme peut durer, c'est un plus pour les deux.

    Les garçons ados se demandent souvent s'ils seront ou sont à la hauteur. Ils n'osent pas forcément en parler - là, la pression sociale joue. En parler avec la copine ou la conjointe est très délicat pour beaucoup d^hommes. Ils ne sont pas si nombreux à déborder d'une confiance en eux indestructible. Et ils ne sont pas forcément encouragés à ce genre de discours et de partage. Dire sa réalité et ses besoins n'est pas si simple en couple, pour beaucoup de femmes non plus.

    Parfois c'est plus facile de le dire ailleurs, peut-être de quitter cette peur de la dévalorisation ou du jugement grâce à une séance plus... "technique".

    Symptôme d'autre chose: peut-être. Pas forcément symptôme lié au couple particulier que ces hommes forment avec leur conjointe. Symptôme de la difficulté à identifier clairement, à trouver les bons mots, et à dire ensuite ses fragilités.

    Vous savez, il y a des domaines où l'homme est une femme comme les autres...

  • A part cela, non je ne crois pas qu'il y ait eu des "prêtres de l'amour". Signe de plus de la dissymétrie des genres, en particulier dans ce domaine. Et - j'anticipe votre éventuelle remarque - je ne crois pas que cette dissymétrie soit simplement une construction sociale. Si c'était le cas, et dans la théorie de la domination masculine, il me paraît plus que probable qu'ils se seraient emparés de ce rôle.

  • "j'anticipe votre éventuelle remarque "

    Vous avez vu, on finirait presque par faire les questions-réponses ;-)

    Je ne sais pas, étant donné que la prostitution peut être et est à la fois masculine et féminine, mais s'adresse dans son écrasante majorité à un public masculin j'ai de la peine à y voir autre chose qu'une construction sociale. A moins qu'on adhère à l'idée que les femmes n'ont pas les mêmes besoins sexuels, ce qui pourrait expliquer ce fait curieux...

    Et comme vous pouvez le sentir comme moi, être gigolo ne retentit pas la même chose aux oreilles du public qu'être prostituée.

    Pour revenir au sujet précédent il est vrai que tout n'est pas toujours facile à aborder, d'autant suivant l'éducation qu'on a reçue. C'est vrai pour la sexualité, ça peut être vrai aussi pour d'autres problèmes rencontrés (maladie, licenciement, etc.). Mais je trouve quand même étrange qu'on puisse ressentir comme plus facile de se faire expliquer les choses matériellement par une étrangère que par sa propre compagne. Il y a quand même là un manque de confiance/ sécurité sur l'amour de l'autre. Puisque ce n'est pas la chose qui n'est pas dicible en soit, mais la destinataire qui semble être problématique. Ce qui n'est soit dit en passant pas pire que d'envoyer son conjoint chez un médecin parce qu'il n'y connaîtrait rien. J'imagine la mortification ;-)

    Honnêtement ça me dépasse un peu;-)

  • Audrey:

    Après les iVerges d'hier, un compliment. Je parle bien sûr des verges de la volée de petit bois vert, qu'alliez-vous penser? Votre cape et votre regard profond sur ce rocher face à l'éternité ne justifieraient pas une telle familiarité. C'est vrai que parler de verges sous ce billet, c'est comme parler des lauriers de César sous le blog culinaire d'Estèbe: cela peut prêter à confusion... @:o)

    Un compliment donc: avec vous, même un billet presque secondaire par rapport à d'autres, un billet de "repos" après de longs et intéressants débat, peut être l'objet d'un nouveau débat et d'une envolée.

    Yo!

    Précision: les iVerges n'est pas une faute de frappe et une inversion de lettres: je travaille sur iMac, alors...

  • Pour revenir au sujet:

    Je vous cite:

    "Mais je trouve quand même étrange qu'on puisse ressentir comme plus facile de se faire expliquer les choses matériellement par une étrangère que par sa propre compagne. Il y a quand même là un manque de confiance/ sécurité sur l'amour de l'autre. Puisque ce n'est pas la chose qui n'est pas dicible en soit, mais la destinataire qui semble être problématique."

    Je ne crois pas que ce soit si simple. Non, je crois bien que c'est la chose elle-même qui est difficilement exprimable à l'autre. Pas parce que c'est l'autre, mais parce que nous vivons tous dans des jugements hérités de multiples sources, dans lesquelles la sexualité a toujours été l'une des cibles de choix.

    La peur de choquer, de blesser, de décevoir, de n'être pas conforme aux multiples injonctions, d'être rejeté-e, me paraît plus forte que la problématique de confiance du couple.

    La sexualité est mal vue presque dans toutes les religions ou philosophies. La division corps-esprit, le sexe contre l'ange, c'est assez répandu, et ce n'est pas une affaire de genre.

    Mes compagnes ont parfois apprécié d'être "dessus", et moi aussi. Mais au final elles avaient plus de plaisir à se sentir "prises", abandonnées. Je pense que c'est au-delà d'une construction culturelle, c'est de l'ordre de l'archétype et de son soubassement physique-physiologique, de la représentation archétypale mâle-femelle. Les notions construites de domination sont à mon sens des rajouts. D'ailleurs à chaque genre son type de domination, nous ne sommes pas symétriques.

  • "Non, je crois bien que c'est la chose elle-même qui est difficilement exprimable à l'autre."

    Alors qu'apporte le fait de se confier à d'autre si c'est la chose qui est inavouable...

    Pour les archétypes j'entends votre discours, mais je n'ai pas vraiment compris ce à quoi il répondait;-)

  • A l'idée que les fragilités et difficultés dans la communication relèveraient d'un symptôme propre à un couple donné, et peut-être - mais je fais peut-être les questions et les réponses - que cela vient des constructions socio-culturelles du couple et les stéréotypes. Votre remarque sur l'idée que les femmes auraient moins de besoins sexuels que les hommes m'a fait penser dans cette direction.

    On peut se faire confiance, mais avoir besoin de temps pour parler de certaines choses, dépasser les obstacles en soi, trouver la manière de dire les choses. le langage n'est pas complètement acquis à 3 ans, 20 ans, 30 ans. Et le dépassement des jugements introjectés est un chemin intérieur, un travail sur soi, dans de nombreux cas.

  • En fait je me rapportais à la question de la prostitution. Savoir pourquoi quelle que soit sa forme (féminine ou masculine) elle est toujours majoritairement destinée à un public masculin. Je posais la question de savoir comment on pourrait l'expliquer autrement que par une construction sociale. D'où le fait d'avoir lancer l'idée (à laquelle je n'adhère pas) que les femmes auraient moins de besoins sexuels. Mais il n'était pas à mon sens question de "positions" ou de manières sexuelles.

    Je pense en même temps que dans la "pudeur" qui bloque la discussion, le fait social ne peut totalement être exclu. Reconnaître ses baisses de tonus, son absence ou sa baisse de désir, sa difficulté à éprouver du plaisir, etc. est d'autant moins facile dans une société qui appelle à la performance, montre des femmes (ou hommes remarquez) ayant des orgasmes à la chaîne et sur commande, où la sexualité devient parfois une forme de compétition, un lieu où l'on "doit" réussir, au besoin avec les nombreuses recettes miracles étalées dans les journaux qui rejette la notion d'unicité de chacun bien au loin pour se focaliser sur des caractéristiques très technique des appareils génitaux, le problème étant malheureusement que c'est bien le cerveau qui, au final, fait le plaisir. L'humain, la notion de partage, de transcendance semble parfois bien loin, et cela pèse aussi, d'une manière ou d'une autre.

    La sexualité reste par contre, je crois, aussi une affaire de genre (dans le sens de pas seulement mais aussi), ce qui ne veut pas dire qu'il y en aurait un pour lequel les choses sont plus faciles ou plus difficiles, les messages sont par contre différents, idem dans les religions qui marquent toujours la virginité féminine d'un sceau spécial. Enfin difficile de développer sans verser dans le "scabreux".

  • Ok, j'entends bien. Rien à ajouter pour le moment. Je laisse un peu tourner pour voir vers quoi je débouche. J'apprécie ce dialogue.

  • Si, si il existe des "prêtres de l'amour", qui se réclament également de l'école tantrique.
    Décorum à l'indienne coussins, encens, un peu de musique jouée "in live", et un formulaire à remplir qui interdit a la patiente de divulguer quoique ce soit.

  • " Elle estime avoir eu des rapports sexuels avec plus d'un millier de ses clients "
    "et a aidé plus de 10 000 patients en 23 ans de carrière aime son métier."

    Ouf, me voilà rassurée, lollllll sur les 10.000 patients elle ne s'est envoyée que plus d'un millier.....!

    ""Mon travail est épanouissant et agréable. Voir le client repartir avec cette nouvelle confiance en lui c'est quelque chose de merveilleux.»

    Ben... je veux bien la croire surtout qu'elle semble avoir choisi ceux qui lui plaisaient. Si je comprends bien, avec elle, c'était Le nirvāna! envolés les problèmes d'érection et d'éjaculation précoce?
    Dans ces conditions, je la vois mieux donner des cours aux femmes pour leur apprendre son "savoir-faire"... :)))))

    Et avant ses 31 ans que faisait-elle?

    :))))))))))))))

  • "Ok, j'entends bien. Rien à ajouter pour le moment. Je laisse un peu tourner pour voir vers quoi je débouche." J'apprécie ce dialogue.

    Mdr mdrrrrrrr Hommelibre et diplomate..... :))))))))))))))

    "Précision: les iVerges n'est pas une faute de frappe et une inversion de lettres: je travaille sur iMac, alors.."

    Oui? Alors... no comprende! Explication por favore!!! Mon Mac se pose des questions? :))))))))))

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