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Les fous rêvants

Les astronomes sont de grands enfants. Quand ils lancent un télescope spatial, ils ne sont jamais totalement certains que cela va marcher.

HERSCHEL_Aquila_00_1930px_Bis_H.jpgImaginez: sur le papier, leur bécane est censée faire tout ce qu’on lui demande -  et on lui demande beaucoup: voir les mondes cachés dans l’univers, la naissance des étoiles et des galaxies, évaluer la présence de matière sombre invisible à l’oeil, voir l’univers en infrarouge, en ondes submillimétriques. A côté des engins envoyés dans l’espace, les bolide de formule 1 ne sont que l’équivalent de simples trottinettes sur le plan technologique.

Mais la grande question est toujours: est-ce que cela va marcher? Sur papier, c’est prévu, mais dans les faits? C’est ainsi que la mise en route et la première image envoyée par un nouveau télescope spatial est un moment d’attente digne de celle des enfants impatients de voir si leur cerf-volant prendra les airs. Cette attente dure un moment, car entre l’envoi par ondes radios des consignes au télescope, et la réception de l’image, il peut se passer un long temps.

Parfois la déception est au rendez-vous. On se souvient des premières image de Hubble, troubles, à cause d’un défaut du miroir. Il a fallu 3 ans pour qu’une mission puisse corriger ce défaut. Il y a eu aussi le cas des missions russes Mars 3 et Mars 6 dans les années 70, missions qui ont échoué après avoir donnée quelques secondes d’images de la planète rouge. Certains disent que des  extraterrestres auraient joué au foot avec...

Bref, tout cela pour vous montrer ce bel enthousiasme des astronomes quand ils testent pour la première fois le télescope spatial Herschel dont je montrais les nouvelles photos dans mon billet d’hier. La vidéo fait 9 minutes: un peu long mais le document-témoignage en vaut la peine.

Je signale ici un lien que Rollmops a mis hier sous mon billet. Il concerne les dernières observations du Télescope Planck sur la formation des étoiles.




Image: l’une des premières fournie par Herschel, la formation d’étoiles dans un nuage de gaz nommé Aquila dans la région de la constellation de l’aigle. ESA and the SPIRE & PACS consortia, P. André (CEA Saclay) for the Gould’s Belt Key Programme Consortia.


PS: Au pays de Kadhafi, on ne compte pas les étoiles: seulement les euros et dollars qui rentrent, et les otages suisses. Là c’est vite fait: il n’y en a plus qu’un, depuis 21 mois.

Catégories : Univers 2 commentaires

Commentaires

  • Merci HommeLibre d'avoir signalé le lien que j'ai donné hier.
    C'est vrai que les astronomes sont de grands enfants et qu'ils sont très joyeux en ce moment d'autant plus que les instruments embarqués fonctionnent au-delà de leurs espérances.
    En tout cas pour ce qui concerne la sonde Planck. Cette dernière, en effet a pu refroidir les 52 bolomètres (sortes de thermomètres) en dessous des brrr… 0,1° Kelvins prévus. Pour mémoire, 0° Kelvin = - 273,15 °Celsius.
    Il faut savoir que ces bolomètres sont les instruments essentiels pour la réussite de cette mission. Ce sont eux qui capturent les températures fossiles - avec une précision meilleure que le millionième de degré - le fond diffus cosmologique, cher à l'astrophysicien Jean-Loup Puget. Ces températures sont ensuite converties en images photographiques.
    Cet ensemble de bolomètres est une sorte de caméra thermique à très haute définition et elle fait parvenir, à nous les terriens, astronomes professionnels et amateurs, des images surprenantes et magnifiques.

  • Merci pour tous ces détails, Rollmops. En effet on pourrait oublier parfois que l'univers est froid, très froid, malgré ses boules de feu que sont les étoiles. On peut aussi se demander comment il se fait, dans cet univers froid dont même les gaz qui forment les étoiles sont froids, que les étoiles puissent être si chaudes. C'est la compression des gaz par la gravitation qui fait initialement monter la température, et si elle monte assez les réactions thermonucléaires s'enclenchent et maintiennent la chaleur jusqu'à épuisement du combustible.

    Juste pour le plaisir, un saut rapide vers les piliers de la création, région de la nébuleuse de l'Aigle où de nombreuses étoiles sont en formation.

    http://www.youtube.com/watch?v=52Jl6QKJEO0

    et cette recomposition d'une étoile en formation:

    http://www.dailymotion.com/video/xbkeef_etoile-en-formation-dans-la-nebuleu_tech

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