Un trou baladeur.
Cela se passe loin, très loin au-dessus de nos têtes. Un monstre traverse l’univers plus vite que le son. Rien ne l’arrête. Mieux vaut ne pas être sur son chemin il avale tout.
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Un trou baladeur.
Cela se passe loin, très loin au-dessus de nos têtes. Un monstre traverse l’univers plus vite que le son. Rien ne l’arrête. Mieux vaut ne pas être sur son chemin il avale tout.
« Température de -95° Celsius (-139° F) le matin. Plus chaud l’après-midi avec -13° C au plus fort de la journée. Vent faible de sud-ouest 14 km/h. Pression en légère hausse. Pas de tempête de sable annoncée pour les prochains jours. Ciel clair et dégagé sur Elysium Planitia. »
Le Faucon est arrivé à destination près du Dragon de la mer. Il a le ventre gros de sa Mascot, boîte carrée qui verra bientôt le jour dans la nuit sidérale. Un programme chargé les attend autour de ce « dé » cosmique à huit faces.
Bien sûr, Vincent Van Gogh est mort depuis longtemps. Et je doute qu’il ressuscite ce jour de Pâques. Mais on peut rêver, et imaginer que le Vincent s’est fait astronome. Avec une spécialité: peindre les étoiles. (Cliquer sur les images pour les agrandir).
20 septembre 2016. La nuit est tombée, le ciel limpide. Victor pointe au hasard son nouveau télescope de 40 cm de diamètre et observe l’apparition d’un flash lumineux intense. À 04:44 UT, Victor entre dans l’histoire de l’astronomie.
Voilà, c’est fini. Quel moment extraordinaire: la fin en direct d’une mission spatiale historique. Fascinés par le haut degré de technologie de la mission Rosetta on oublierait presque son aspect humain, sans quoi rien ne serait pourtant possible.
L’épuisement est là. Au bout de ses réserves d’énergie, la sonde Rosetta va se taire dès aujourd’hui. Elle ne pourra plus communiquer avec le petit robot Philae ni avec la Terre. Et s’éteindra sur Tchouri, cette comète en forme de trognon de pomme – ou de canard, selon l’angle de vue.
Le ciel est comme un terrain de jeu pour les uns. Facétieux et audacieux, ils s’élancent, qui à l’horizontale comme Bertrand Piccard, qui à la verticale comme Luke Aikins. Pour les autres c’est un écran de pub.
Un an loin des yeux, et déjà presque loin du coeur. Sort classique des grands exploits qui, une fois passé notre rêve, reprennent une dimension plus technocratique. Le rêve, cela s’use aussi.
Une nouvelle mission décolle lundi vers Mars, la plus courte jamais réalisée: deux à quatre jours. C’est le temps de vie du robot Exomars, lancé par l’Agence Spatiale Européenne (ESA). Objectif: l’étude de l’entrée dans l’atmosphère et la recherche de traces d’une vie microbienne passée ou encore active.
Le petit robot ne se réveillera pas. Il est trop loin du soleil. Même s’il était dans une bonne position, il n’a plus de ressources. Batteries à plat, gelé dans le froid du vaste cosmos, soleil trop lointain et à l’ombre depuis son atterrissage chaotique, c’est la fin.
L’orage est venu sur un grand quart sud-est. Il a débordé sur la Suisse et l’Italie. A Genève nous avons perdu plus de 10 degrés. Pas la peine de les chercher : ils reviendront tout seuls. En attendant, les descendants de l’orage nous ont rafraîchis. L’air monte d’abord, comme un fou, jusqu’à environ 10’000 mètres, se refroidit, et redescend à toute vitesse.
Ça y est : le module s’est réveillé.
L'odyssée continue. Son atterrissage digne d’un skater au Trocadéro, sa bouderie pour s’être trouvé à l’ombre d’une falaise, font partie de l’Histoire de l’aérospatiale. Son réveil aussi.
Si une machine n’a pas d’états d’âme, les astronomes ne cachent pas leur plaisir. Le héros de la fête s’appelle Hubble. Le télescope spatial est au moins aussi connu que les Beatles et Ronaldo. Il est devenu le symbole de l’inouïe percée technologique de ces dernières décennies.
On connaît en détail les péripéties de l’atterrissage de Philae sur la comète Tchourioumov-Guérassimenko. Les ingénieurs de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) sont arrivés à reconstituer les cabrioles du petit robot d’après les informations qu’il a captées en provenance de Chury.
Nous serons morts depuis des milliers d’années, les volcans d’Islande feront encore parler d’eux. Et pas seulement Eyjafjöll. Parce qu’en Islande ils sont nombreux à prétendre faire la Bunga Bunga des volcans. Et Berlusconi n’y est pour rien, pas plus que les charmantes demoiselles qui dansaient la Bunga Bunga lors de ses soirées amicales.
Reste-t-il ou non un résidu, une trace de la comète? Hier soir on n’a rien vu passer près du soleil sur les images détaillées. Et pour cause: les images d’ensemble semblent montrer une vaporisation complète de la comète avec une chute brusque de luminosité et de visibilité (voir précédent billet). Plus tard un reste de la comète redevenait brillant après le passage au périhélion. Que penser?
Mise à jour du billet: la comète Ison s'est probablement évaporée ou brisée. Les dernières images montrent sa disparition juste avant le périhélie. La photo 1 montre une brutale baisse d'intensité. Une vidéo également (Voir la dernière vidéo ci-dessous). Adieu Ison! (Cliquer pour agrandir).
Texte précédent:
Anne, soeur Anne, ne vois-tu rien venir?
Ça y est: la comète Ison est dans la banlieue solaire. Et ce n'est pas pour dire mais elle est brûlante, la banlieue. La comète file à 1 millions 350'000 km/h de la surface en léchant presque les flammes. La Nasa nous gratifie d'un direct sur youtube.
Les choses sérieuses sont engagées. Tiendra-t-elle, tiendra-t-elle pas? Survivra-t-elle à son passage en rase-motte derrière le soleil? Nous le saurons dans moins de 3 jours. Pour l’heure elle n’est plus qu’à 32 millions de kilomètres de notre étoile.
Le ciel ne lasse jamais. Cette fois c’est une nouvelle image, sublime, de la planète Saturne (Cliquer pour agrandir). Et la comète Ison, en approche, qui reprend de l’éclat.