Je suis souvent mal à l’aise quand il faut politiquement soutenir une thèse économique contre une thèse sociale ou vice-versa. Pourtant c’est souvent là que se trouve la ligne de démarcation entre la droite et la gauche, avec quelques variantes.
La gauche représente en général - et en principe - le souci du collectif, de la répartition, de la régulation des appétits, la primauté de l’Etat sur la libre entreprise, le contrôle sur les activités humaines, la justice.
La droite représente en principe le développement de l’entreprise individuelle, la prospérité économique, la loi du plus fort, l’expression des appétits, la primauté du contrat privé sur l’Etat, l’audace, la liberté individuelle.
La crise actuelle exacerbe les positions des uns et des autres. La gauche vitupère sur les excès du capitalisme financier et des oligarchies, la droite peste contre les interventionnismes qui fausseraient le jeu économique. Chacun voudrait appliquer ses vues à l’ensemble de la société. Ce qui pouvait faire consensus en période de haute conjoncture devient objet de conflit en temps de crise.
La lutte idéologique et politique entre la droite et la gauche, qui marque la vie publique de la plupart des démocraties représentatives, est à la fois hélas et heureusement nécessaire. Hélas car les clivages gauche-droite ne devraient pas envahir l’ensemble de la société humaine. Heureusement car l’un et l’autre se tempèrent mutuellement.
On peut diviser la société en trois pôles ou champs distincts mais interactifs: le champ de l’humain, celui du travail et celui de l’Etat.
L’humain regroupe tout ce qui a trait à l’être au bien-être, aux relations (personnelles, familiales, professionnelles), au social, au soin, au culturel, au philosophique, au sens. Il est de toute évidence indispensable au bon fonctionnement de la société humaine. Il produit ce dont nous avons besoin moralement pour vivre.
Le travail réunit les composants de la survie et de la vie de l’espèce: pouvoir se nourrir, avoir un toit, être protégé du danger (famine, guerre, catastrophes). Ce champ est tout aussi indispensable que le précédent. Le travail produit ce dont nous avons besoin matériellement pour vivre, c’est le «bien-avoir». Il est donc fondamental.
De ces deux champs, le travail prime chronologiquement. La prospérité matérielle c’est la prospérité du corps. Le social s’ancre dans le corps, il est un prolongement du corps, une sorte de décor mental, d’environnement qui donne sens au corps, mais il n’est pas le pain dont le corps a besoin. Sans le pain, donc sans le corps physique, la culture ne peut émerger. Il ne s’agit pas ici d’une hiérarchie de valeur où le travail serait plus important que l’humain, mais uniquement d’une différence chronologique. Manger d’abord, organiser sa maison ensuite.
Ces deux champs interagissent. Produire de la prospérité matérielle suppose une organisation des relations: horaires de travail, contrat et définition des tâches, formation, etc. Cela appartient à l’humain. L’humain pose des cadres horaires, d’âge, de fin de contrat et autres (grossesse p. e.) alors que le travail est capable d’utiliser des enfants et de licencier sans indemnité là où l’humain n’est pas assez développé.
Qui dit interaction dit règles du jeu, concertation, médiation, arbitrage: c’est le rôle des institutions représentées globalement par le troisième champ: l’Etat. Celui-ci ne devrait théoriquement être ni de gauche ni de droite. Toute appartenance de l’Etat à un champ plus qu’à l’autre est de nature à provoquer des déséquilibres dans la communauté humaine. Dans les faits, la démocratie représentative prête temporairement l’Etat à ceux pour qui le peuple vote. Les alternances gauche-droite corrigent le risque d’abus d’un champ sur l’autre. Et l’on ose espérer que les élus ont une vision du monde assez large pour ne pas faire des institutions leur chasse gardée.
Malheureusement ce n’est de loin pas toujours le cas. On voit assez de magistrats engager des collaborateurs par copinage politique, personnel ou de genre. Pour éviter ce que je considère comme des dérives népotiques, les démocraties devraient disposer de médiateurs mandatés pour réaliser des audits sur les responsables politiques suspectés de ce genre de pratique. On ne devrait pas attendre que des fautes graves soient commises et aboutissent devant les tribunaux. Il faut agir plus vite. Je le dis depuis longtemps et je le redis: un service d’ombudsman, avec des pouvoirs à définir, est nécessaire à la démocratie. Pour cela fait partie d’un libéralisme, soit d’une liberté. Au 19e siècle en France et aujourd’hui aux USA, être libéral c’était et c’est être de gauche! Comment ce mot a-t-il pu à ce point changer de sens dans la bouche et dans l’esprit de ceux qui l’ont utilisé les premiers et lui ont donné ses lettres de noblesse? Gauche et droite est une vue en deux dimension à partir d’un point de vue unique. Difficile de m’en contenter quand je cherche au minimum trois dimensions et un point de vue mobile.
De plus je me moque des étiquettes et des tiroirs, genre gauche ou droite. Je veux me sentir libre de toute appartenance obligatoire et définitive. Je trouve que la lutte politique entre les deux champs est parfois excessive, car les deux remplissent une fonction, mais pas dans le même champ. Un sociologue de gauche ne peut se substituer à un économiste de droite pour gérer la production de richesses matérielles. Tout au plus peut-il proposer de cadrer certaines productions en terme de santé publique, d’environnement, et pousser à tenir compte d’une répartition des richesses produites pas trop inégales afin de préserver la cohésion sociale. Laquelle cohésion est indispensable autant à l’entreprise qu’aux relations humaines.
De même l’économiste de droite ne peut se substituer au sociologue de gauche pour gérer les relations humaines. On ne doit pas attendre de l’entreprise de faire du social. De l’artisan ou du paysan à la multinationale, elle doit faire des biens et de l’argent. A l’Etat de se placer au-dessus et de mettre en place les règles et mécanismes qui permettent à la société de préserver son équilibre.
Quand l’Etat est une dictature, de gauche ou de droite, c’est le travail qui est prioritaire. Les anciens pays communistes ont privilégié la planification de la production sur la créativité culturelle. Cela confirme la priorité chronologique du travail, qui est le pain de l’humanité et doit donc être respecté comme tel: producteur de richesse matérielle indispensable. Mais on ne peut faire l’impasse sur le social, qui est l’âme de l’humanité. Je suis souvent surpris, quand je défends la libre entreprise, d’être traité à la limite d’exploiteur par certains (encore faudrait-il que j’aie quelqu’un à exploiter et que ma philosophie soit en accord avec cela), et quand je défends l’humain d’être traité par d’autres d’idéaliste ou d’empêcheur de faire des affaires. Ma philosophie contient la quête d’un humain global et non pas découpé en camps opposés, même si j’admets la contradiction dynamique et la dialectique.
Je pense clairement qu’il faut d’abord manger, donc produire, donc faire des affaires. Mais je pense tout aussi clairement que les affaires sans le sens de la vie ne sauraient nourrir l’entièreté de l’humain. Dans ma vie le sens a toujours prévalu sur la rentabilité. J’ai dû apprendre, entre autres par les difficultés financières, à rééquilibrer ma vision. Je pense aujourd’hui que gauche et droite sont deux bras d’un même corps, et non deux corps différents. Il reste à en convaincre les politiques et à dessiner ce corps.
PS: La gauche Kadhaff’ n’est pas différente de la droite Pinochet: la dictature n’a qu’un seul visage. L’otage suisse Max Göldi, retenu depuis 664 jours à Tripoli, le sait bien.
Commentaires
Nous avons tout lu. Une chose manque et elle dit le pourquoi vous êtes de fait néo-libéral. Vous glissez sur le fait qu'une minorité s'engraisse sur le travail des autres, le bénéfice. Une autre chose manque, la définition du salariat, signifiant la non-propriété des outils de production par les producteurs, réduits ainsi aux diktats des cadres et autres économistes, travaillant pour les "preneurs de bénéfice", une minorité qui tout en faisant (comme vous leur serviteur) l'apologie de l'idéologie du travail, ne travaille pas.
Vous commencez à comprendre ou votre bât blesse?
@ T-O-I, vous oubliez que dans le système tel qu'il est aujourd'hui, personne n'oblige qui que ce soit à devenir salarié. Au contraire, de nombreux soutiens institutionnels (encore plus en France qu'en Suisse) sont là pour aider l'individu à se constituer en entreprise individuelle et devenir ainsi propriétaire des ses moyens de production.
En fait, c'est plutôt la gauche et les syndicats qui font tout pour lutter contre cette tendance, qui leur enlève leur chair à canon, ou plutôt leurs voix, un inépendant étant plus souvent à droite qu'à gauche.
Pourquoi dès lors, tant de gens préfèrent-ils devenir employés salariés que de rester indépendants, si ce n'est par confort et conformisme ? Je sais que ce n'est pas votre cas, T-O-I, qui avez embrassé la dure vocation d'an-artiste, mais ne serait-on pas là dans une forme de panurgisme, voire de renonciation délibérée à sa liberté pour l'assurance d'un plat de lentilles quotidien ?
Dès lors le discours des militants de gauche apparait pour ce qu'il est souvent: celui de bergers qui vivent de l'entretien du troupeau, sur le dos du troupeau, un peu comme les propriétaires... Ou les loups.
@ Trio: je glisse sur votre besoin récurrent de me définir selon vos théories. Cette forme de colonialisme intellectuel semble vous faire plaisir - au moins vous en tirez votre autosatisfaction.
La question des minorités se pose toujours, qu'elles soient économiques, culturelles, ou autres. Le modelage de la pensée et de l'art est chose courante. Les minorités économiques existent, et avec elles un déséquilibre - déséquilibre par rapport à la notion d'égalité érigée en dogme. La non-propriété des outils de production par les producteurs: les ouvriers et employés ne sont pas seuls producteurs; ceux qui investissent et gèrent font partie de la machine de production. Vous glissez allègrement sur le fait que la fiscalité proportionnelle et redistributive tempère en partie les déséquilibres. Laquelle fiscalité donne à l'Etat ce rôle d'arbitre.
Je me suis toujours demandé pourquoi il n'y a pas plus de personnes indépendantes professionnellement. Pourtant, de la PME, qui représente la majorité du tissus économique, à l'artisan, le pas n'est pas si grand. J'en viens à penser que les gens ont davantage de bénéfices à être salariés qu'indépendants, ou qu'il y a très peu de personnes capables d'être indépendantes et de mener une affaire. Question de gènes? D'éducation? Je ne tranche pas.
Un indépendant sait les heures qu'il passe avec des revenus pas automatiquement garantis. Il ne sait pas quand seront ses prochaines vacances - sauf quand il a réussi à se faire une bonne clientèle sur des années et à force d'heures "supplémentaires" jamais payées.
La question des minorités se poserait tout autant dans une entreprise autogérée, où seuls les individus formés à s'exprimer et les fortes personnalités donneraient le ton et orienteraient les décisions de l'ensemble. Vous semblez glisser allègrement sur l'humain, que vous considérez comme pliable dans vos théories réductrices, ce qui n'est pas le cas.
Vous commencez à comprendre où votre bât blesse?
Séraphin, en parallèle nous avons commenté un peu dans le même esprit. Vous êtes plus lucide que moi quand vous parlez des bergers qui vivent de l'entretien du troupeau...
@SL,"T-O-I, vous oubliez que dans le système tel qu'il est aujourd'hui, personne n'oblige qui que ce soit à devenir salarié."
- la faim, le logement, les soins, et tous les besoins de base:
Tous appartiennent au même groupe de propriétaires, appelés maintenant, "investisseurs, entrepreneurs, etc."
"de nombreux soutiens institutionnels (encore plus en France qu'en Suisse) sont là pour aider l'individu à se constituer en entreprise individuelle et devenir ainsi propriétaire des ses moyens de production"
-Citez, ici, ou ailleurs! En Suisse, en France? Dommage que la jeune bibliothécaire au chômage citée ici* ne l'ait pas appris avant de se suicider, elle aurait certainement profité de la manne pour ouvrir sa propre entreprise de bibliothèque!!!!... :(((
"tant de gens préfèrent-ils devenir employés salariés que de rester indépendants, si ce n'est par confort et conformisme ?"
-Ceci est ignoble est mérite d'être cité en lui-même.
Allez, lisez un peu les blogs de chômeurs, etc., ALLEZ! je vous en mets un ci-dessous! Profitez, c'est en action, ils augmentent (les chômeurs, et les blogs)...
* Comme cette réalité ne vous intéresse visiblement pas, le cas cité se situe en fin de texte du chapitre 5:
http://bloguetonchom.canalblog.com/archives/2010/05/12/17819272.html
Pour le Trio-Octet,
Kurt Deroy
@HL, nous n'avons aucun besoin récurrent en ce qui vous concerne! Dissimulez (-vous) ce qui vous dérange, en parlant de minorité en ce qui concerne une majorité, certes soumise à réduction par décision d'alchimistes éscronomiques, qui par le principe des vases communicants transforme les salariés en chômeurs, puis en "cas sociaux", avant la solution finale!
L'égalité en droit, nous en faisons un dogme, et votre lutte anti-dogme est comme la lutte "anti-idéologique" des décennies qui mirent en place l'agonie qui se vit, d’une rigueur imbécile.
Nous ne glissons sur rien, « fait » ou « humain » c’est le système sur lequel se fondent vos idées qui patine, et détruit de nombreuses vies. Mais effectivement il vous est difficile de trancher, ne sachant que choisir, entre la position d’exploiteur, ou d’aide à l’exploitation allégrement vécue, par le coaching d’entreprise, et une lucidité sur celle-ci.
A ce fait, le commentaire ci-dessus et son lien, vous est aussi destiné. Mais pourquoi le sort d’une « chômeuse » suicidée vous préoccuperait-elle plus que la tentative de suicide, d’un mannequin, au point de mérité un billet? Nous n’avons vraiment pas les mêmes valeurs, c’est sûr. Notre commentaire n’était là que pour faire contrepoids à vos écrits.
Nous savons précisément ce qui blesse et pourquoi, et depuis longtemps, trop longtemps peut-être.
Pour le Trio-Octet,
Kurt Deroy
@ Kurt: Il faut faire du tri dans votre film. Je ne sais pas qui est au montage mais c'est dans le désordre. De plus le scénario mérite retouches:
- coach: vous ne savez pas comment je pratique, avec qui, sur quel type de mandat; vous vous faite un film sur le coach d'entreprise. "entre la position d’exploiteur, ou d’aide à l’exploitation allégrement vécue, par le coaching d’entreprise"... Ce cliché représente bien peu de coachs, et en ce qui me concerne il est exactement à côté de la plaque. Posez des questions plutôt que dire des conneries en vous ancrant comme un poulpe dans la certitude d'être dans la vérité. Vous auriez l'air moins idiot. Parce que là, franchement... vous démontrez surtout votre volonté de dessiner les gens à votre guise et pas de les voir en réel. Mais bon, c'est le propre des dogmes, des idéologies et des théories absolues et fascisantes: l'autre n'a pas de réalité en lui-même, il n'est qu'une chose sur laquelle on projette ce que l'on veut qu'il soit. C'est l'essence du fascisme.
- suicide: "pourquoi le sort d’une « chômeuse » suicidée vous préoccuperait-elle plus que la tentative de suicide, d’un mannequin, au point de mérité un billet?" Dois-je comprendre que le sort d'un mannequin est moins important que celui d'une chômeuse? L'égalité de valeur, de droit (à l'attention) n'est-elle pas importante? Ou n'a-t-elle pas la même pour tout le monde? Faites-vous dans la peopelisation à l'envers, une forme de racisme à l'envers? Tous les humains ne sont-ils pas égaux en dignité selon l'art. 1 de la déclaration des droits de l'Homme? De plus, vous m'avez lu avec des oeillères. J'ai écrit: "vous, si souvent dans la lumière, si simple à accueillir et si secrète à la fois, vous savoir être tombée, rappelle à nos mémoires tous ceux et celles qui tombent, et que personne ne connaît." Parce que justement, la médiatisation de son acte entre en résonance avec ceux, anonymes, qui se tuent et dont on ne parle pas. Mais peut-être que pour vous la souffrance d'un top modèle a moins de valeur que celle d'un inconnu, parce que que sa notoriété et son argent vous dérangent (je ne cherche même pas à analyser le pourquoi...). Pour moi la souffrance est la souffrance, quel que soit l'humain, sa situation sociale, son compte en banque, sa notoriété, son genre, ses croyances, ses options politiques.
Je n'ai pas votre déformation idéologique et dogmatique, je ne suis pas un prédateur ou un dominant dans votre genre.
De plus je peux parler d'inconnus et leur consacrer un billet:
http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2008/09/18/hommage-a-une-femme-de-courage.html
Voyez, votre film parle d'autre chose que de ma vie, de quelqu'un d'autre que de moi. Pour moi vous êtes identique par exemple aux agresseurs - juge d'instruction, procureur, accusatrice, avocate - que j'ai dû affronter dans mon affaire pénale. Vous faites partie des agresseurs, des abuseurs, votre manière de présenter les choses et de me peindre autre que je ne suis en est la démo.
Dans ces conditions je ne vois même pas l'intérêta de commenter le reste de votre violent borborygme, et votre ton ne me donne pas envie d'argumenter. Aucun respect de l'autre, aucune écoute, juste des clichés projetés. Un mauvais film. A côté de la plaque.
En effet, nous n'avons pas les mêmes valeurs.
@HL, rappellez vous vos commentaires sur les gens qui doivent travailler debout, et votre aveu sur le fait que vous travvaillez comme SALARIE par mandat, ce qui croyez vous fait de vous un entreprisonneur en tant que coach d'entreprise!
Quant au reste de vos phantasmes filmiques, votre détournement a vos fins personelles, les fascisme n'est pas là ou vous le voyez!
La messe est dites! fin des transmissions
Pour le Trio-Octet infernal
Kurt Deroy
@ Kurt: sur les gens qui doivent travailler debout, je m'en suis expliqué, et je suis par deux fois allé les voir, mais à deux fois ils étaient constamment occupés et je n'ai pu les questionner sur leur situation. Cela reste donc en suspens. A voir par ailleurs si cette position est préjudiciable et si elle est vraiment utile au travail. Donc pas de position définitive faute d'une étude pointue sur le sujet. Ou alors on estime que chaque employé décide lui-même de la manière dont il va gérer son travail, ce qui dans nombre de cas est problématique.
Quand à travailler comme salarié par mandat, où donc aurais-je écrit une telle bêtise? Si je l'ai fait je rectifie: je ne suis pas salarié. Mais vous auriez pu relever vous-même, grand connaisseur du travail, qu'il ne peut être question d'être ET salarié ET mandaté. Le code des obligations établit clairement la différence entre le mandat et le contrat de travail.
Je comprends bien que vous n'ayez plus rien à dire. De mon côté je ne suis plus intéressé.
Kurt, Agresseur, Fasciste, va! Défendre la populace, tsk, tsk ! Ton uniforme tu le préfère époque italienne, ou noir nazi? Avec ou sans les têtes de morts idoines, genre drapeau makhnoviste ?
Tes borborygmes violents, faut les garder pour ceux qui savent lire. Parce que te faire traiter de fasciste, par HL « les hommes Libres» ahah, et devoir répondre à notre place à tous à toute cette mauvaise fois, y compris au représentant d’assurance (groupe AXA ?) qui siffle le whisky du capitaine haddock, le clone de Ph.S, l’humanisateur de la mondialisation, troskyste en repentance, mais c’est un pléonasme, qui crois tout savoir de tout le monde, (une vraie commère) et donc du Trio et confond un membre, An-artiste, et les autres, pour une permanence de week-end c’était malbarré! Bon on t’envoie ton uniforme par la poste, ça passe pas par e-mail!
Le Trio infernal de retour de glande.
Ah, chers abrutis, ce qu’il ressort surtout c’est que cet HL, fait surtout une projection, non seulement il ne répond pas à ce qui est effectivement dit, par notre abruti de K.D, mais il se sent immédiatement agressé sur ces tréfonds et rétroagi de manière réactive et réactionnaire (sic). Nous remarquons aussi son langage, de type sexuel de stade anal, « fondement », « glissé » « mettre -hélas ? - à coté de la plaque » « ancré comme un poulpe », la sensation de perte de réalité, qu’on le dessine, et donc qu’on peut l’effacer (comme sans doute il effacera ce commentaire, mais avant, il l’aura lu). Le concept du « racisme à l’envers », est parlant, le racisme est le racisme il n’a ni endroit ni envers. Il en est de même dans toutes ses réponses aux commentaires de Kurt sur ce billet, tout les termes défensifs (prédateur, dominant, « dans votre genre etc.) en révèlent sa nature cachée : « Posez des questions plutôt que dire des conneries » le signifie. HL est un « Maître », et on est censé lui poser des questions afin qu’il nous dispense sa « lumière »
Au vu de ce qui précède, je pense que ce commentaire va le rendre fumasse.
Sigismund Freudenstin
Coach en psychanalyse sauvage et de supermarché, et membre du Trio-Octet infernal
A propos de la pédophilie endémique chez les juifs?
Il est extraordinaire de constater l’acharnement avec lequel les médias recherchent la moindre affaire de pédophilie concernant la sainte Eglise catholique, y compris celles datant de plus de 20 ans, ce alors qu’ils « oublient » de nous parler de la pédophilie endémique chez les juifs
Sans oublier les centaines de procédures disciplinaires et autres révocations d’enseignants de l’éducation nationale-maçonnique, chaque année. Le fait que la plupart des médias aient des actionnaires juifs ou maçons – ce qui en pratique revient au même – est évidemment la raison de cette désinformation.
demandons-nous si c’est réellement la pédophilie qui dérange les médias du système, ou si ceux-là ont une dent contre la sainte Eglise catholique et se servent de ce prétexte pour l’attaquer, à défaut de pouvoir trouver autre chose.
Il y a une infinité de sources disponibles pour prouver à quel point le problème de la pédophilie est massif dans le judaïsme. Nous pourrions aussi rappeler les noms des chantres de la pédophilie dans les années 70 : Kouchner, Lang, Cohn-Bendit, etc… Que des catholiques donc…
Cas de pédophilie chez des rabbins :
Rabbi Lewis Brenner ( 14 viols)
Rabbi Yaakov Yitzhak Brizel , premiere plainte en 1971, jugé en 1997
Rabbi Ephraim Bryks
Rabbi Shlomo Carlebach
Rabbi Perry Ian Cohen
Rabbi Yitzchak Cohen
Rabbi Ephraim Goldberg
Rabbi/Cantor Sidney Goldenberg
Rabbi Israel Grunwald
Rabbi at Hillel Torah
Rabbi Solomon Hafner ( 20 ans de prison pour Kidnaping d une fillette)
Rabbi Israel Kestenbaum
Rabbi Robert Kirschner
Rabbi Ze’ev Kopolevitch
Rabbi Baruch Lanner
Rabbi Jerrold Martin Levy ( 6 ans de prison pour avoir filmé un viol )
Rabbi Pinchas Lew
Rabbi Mordecai Magencey , radié de l odre des medecins
Rabbi Richard Marcovitz
Rabbi Juda Mintz ,..( le bien nomé...mdr)
Rabbi Avrohom Mondrowitz
Rabbi Melvin Teitelbaum , rapt et viol d un garcon de 14 ans
Rabbi Isadore Trachtman , mise en scene sado maso
Rabbi Hirsch Travis , medecin
etc etc etc
Nota: le commentateur "levy" ne fait pas partie du Trio-Octet infernal.
Bien cher T-O-I,puisque j'ai été invoqué, j'apparais. Pour vous dire que je trouve votre agressivité déplacée. Je n'entrerai pas dans ce jeu, car au fond, vous savez que j'aime bien et même beaucoup certains de vos différents avatars. Il y aurait d'ailleurs une passionnante étude à faire sur la démultiplication de personnalités que permet l'anonymat des blogs. Certains poussent le jeu vraiment loin.
Pour le reste, et sur le fond, vos allusions au mandat salarié prouvent que vous vous êtes documentés sur la question des aides à l'accession non pas à la propriété, mais au travail indépendant. C'est en effet un débat en France actuellement, mais je ne pensais pas à ces aides là. Juste, beaucoup plus simplement à la possibilité de toucher un pécule à la place de son chômage par exemple, pour l'investir dans la création d'une entreprise, individuelle ou collective. ceci assorti de formations de gestion et autres, qui sont utiles, je les ai suivies.
Cela n'a rien à voir avec le "comment rédiger un CV" que suit votre blogueuse, qui elle reste dans un schéma "salarié", comme la plupart des gens. Etre indépendant = être son propre patron, c'est un choix. A partir de là, on est bon gestionnaire ou pas, créatif ou pas, on a le sens des affaires ou pas, on a des principes moraux et une certaine opinion de soi ou pas, on a plus ou moins faim et des bouches à nourrir aussi...
Je veux dire par là que vous et moi sommes indépendants, actifs dans des domaines de communication et/ou de création artistique. Nous avons tous deux un certain savoir-faire, des notions de gestion (moi j'en ai assez pour faire ma compta et ne pas avoir fait faillite en 20 ans) et des idées. La question, c'est: "Sommes nous prêts à faire passer notre faim avant nos principes ?" Principes qui peuvent être simplement d'aimer ce que nous faisons. Vous et moi, me semble-t-il, du moins certains de vos avatars, répondent un peu la même chose: nous préférons nous faire plaisir et ne pas faire de choses qui nous déplaisent que de rouler en Porsche... Moi sans doute avec un peu moins de difficultés financières que vous, parce que tout de même moins extrémiste que vous sur la ligne du "j'ai des valeurs et j'emm... le monde"
Mais c'est un choix, cher T-O-I, un choix de petit patron indépendant de soi-même, pas de salarié... Un choix que la majorité des gens n'ont pas envie d'assumer. Plutôt que de se demander tous les matins s'il faut qu'ils fassent la pute un peu beaucoup ou passionnément ou s'ils vont encore crever de faim (dans mon cas, c'est une image), la plupart des gens préfèrent vendre quelques heures de leur temps, 40 par semaine ou 35 en France, en échange d'un salaire régulier ou d'allocations de chômage en cas de pépin.
C'est un choix. Je ne connais pas l'histoire de votre jeune bibliothécaire. Mais je connais l'histoire d'un ami, en Colombie, qui n'avait rien au départ, pas un radis, en dehors de son goût pour la lecture. Il y quelques décennies, il s'est dit qu'il y avait un marché pour les livres de 2ème main. Tous les livres que l'on jetait. Qui pouvaient intéresser des gens qui n'avaient pas les moyens d'acheter des livres neufs. Il a commencé à les récupérer et à les revendre, pas cher du tout, à toute petite échelle. Quelques décennies plus tard, il est à la tête d'une chaîne de magasins style FNAC, d'une grosse fortune et de plusieurs centaines d'employés qui l'adorent, car il les traite bien. Mais lui n'a pas voulu devenir employé.
Le problème, évidemment, c'est que pour une success story, il y a évidemment beaucoup d'échecs. C'est la loi de la vie. Un peu cynique sans doute, mais vrai. Tandis que de prétendre qu'il serait possible que tout le monde soit beau et gentils et gagnant ou égal, c'est juste un mensonge. ça ne marche pas.
Foi d'ancien trotskyste. Dont les anciens "compagnons de route" sont directeurs de journaux, animateurs de télé, patrons de boîte de prod... A la génération précédente, celle de mon père, c'est encore plus étonnant. Ses relations de militance ont entre autres créé
Rousselet: la G7 (1ère cie de taxi parisienne) et Canal +
Trigano : le Club Med
Eyssel : la FNAC
Rysfeld : la 2ème plus grosse agence d'intérim de Paris
A croire que la pensée de Lev Davidovitch Bronstein était une assez bonne école de vie.
@ Trio:
Ca ne s'arrange pas. Vos pollutions nocturnes sont aussi abondantes qu'inefficaces. Pourquoi dialoguer avec vous quand KD ne répond pas à mes remarques? Pourquoi dialoguer quand un des moyens les plus basique du dialogue - le questionnement - est traité comme vous le faites:
« Posez des questions plutôt que dire des conneries » le signifie. HL est un « Maître », et on est censé lui poser des questions afin qu’il nous dispense sa « lumière »
Il n'y a pas de "maître" ici, à part dans vos projections. Déformer ainsi les choses ne me donne pas envie de perdre mon temps avec vous. Le reste étant à l'avenant et surtout pas fait pour dialoguer, je n'en rajouterai pas.
Une dernière chose à propos de suicide:
"Des suicides de patrons illustrent les difficultés des PME du nord de l'Italie
Article publié le 09 Mars 2010
Par Philippe Ridet
Source : LE MONDE
Taille de l'article : 549 mots
Extrait :
En deux ans, 42 000 entrepreneurs, artisans, et travailleurs indépendants ont fait faillite. Les obsèques d'Oriano Vidos, 50 ans, ont eu lieu vendredi 5 mars dans son village de Camposanpiero (Italie). Entrepreneur de construction, il s'est pendu, le 1er mars. En 2008, sa société avait été déclarée en faillite. Quelques jours plus tôt, Paolo Trivellin, 46 ans, avait lui aussi préféré mourir plutôt que licencier ses huit employés. Depuis octobre 2008, douze entrepreneurs de Vénétie se sont ainsi suicidés, faute de pouvoir honorer leurs dettes ou de se séparer de leurs collaborateurs. Autrefois paradis de la petite entreprise, cette région est frappée de plein fouet par la crise."
http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1116986&clef=ARC-TRK-G_01
Mais bien sûr, les indépendants et les patrons sont forcément des salauds d'exploiteurs...
Quelques pensées à la lecture de vos diverses interventions jetées en désordre:
Je suis d'accord avec la constatation du Trio sur ceux qui s'engraissent de façon indécente sur le dos des autres. Ceci change l'effort pour le travail fourni et la rémunération obtenue.
Vouloir faire croire que si on ne veut pas être un mouton de panurge et ne pas faire la pute en vendant son temps au travail, il n'y a qu'à monter sa propre entreprise est limite foutage de gueule ou alors très naïf. Et sonne quelque peu élitiste.
Si l'on peut encourager les gens à être indépendants, il est impossible d'imaginer que tous puissent le faire. Avez-vous déjà entendu parler d'une vendeuse ou d'une caissière indépendante?
Sur le suicide d'une célébrité ou d'une inconnue, je crois qu'il fallait juste entendre que celui de la célébrité ferait de toute façon écho, et pas celui de l'inconnue. Non pas que l'un était plus dramatique que l'autre. Dans les deux cas, il y a une immense détresse et de la solitude.
Vos chiffres sur les suicides des entrepreneurs, hommelibre, ne semblent pas démontrer que l'entreprise individuelle est la solution, c'est souvent les premiers à être sacrifiés en cas de crise économique. Et certains vont se retrouver dans une situation encore plus désastreuse s'ils ont investi leur deuxième pilier pour monter leur boîte.
:-B
Non Pascale, en montant sa propre entreprise, on vend aussi son temps de travail et on fait aussi la pute, mais on est propriétaire de son moyen de production, donc plus prolétaire au sens stricto-marxus du terme...
C'est effectivement élitiste. Et il faut des vendeuses. Mais depuis l'abolition de l'esclavage, personne n'oblige personne à rester vendeuse salariée. C'est un choix. Si vous savez vendre, vous pouvez acheter 3 bouts de ficelles en empruntant à la famille ou en mangeant du riz et chercher à les vendre un peu plus cher...
Le fait est que tout le monde ne peut pas réussir. Le fait est aussi, nous sommes d'accord, que d'aucuns s'engraissent beaucoup trop sur le dos des autres. Il faut des limites, par exemple une échelle des salaires de 1 à 10... Pour l'heure ces limites ont complètement explosées, du fait de la mondialisation.
Mais la mondialisation a plein d'autres avantages et notamment celui d'améliorer notablement le sort de centaines de millions de gens sur la planète (= pays émergents). Dont le niveau de vie a progressé énormément, pendant que le nôtre (= pays anciennement développés) a un peu baissé.
Il y a un moyen, très simple, pour rétablir des règles et faire qu'un être humain ne puisse pas disposer d'un revenu un million de fois supérieur à celui d'un autre être humain, ce qu'aucune compétence ou règle morale ne saurait justifier.
Il faut pour cela établir des régles mondiales à la finance, au travail et à la fiscalité. Ce qu'essaient de faire des gens comme DSK au FMI, Lamy à L'OMC, Somavia au BIT, Lula au Brésil, tous socialistes accusés d'être des traîtres à gauche du centre-gauche...
Le discours krypto-révolutionnaire du trio est juste complètement décalé avec cette réalité contemporaine.
Une informaticienne au chômage, par exemple, pourrait essayer de se monter une clientèle de gens qu'elle dépannerait ou conseillerait... C'est un chemin de croix, ça peut rater, on peut être acculé à la ruine, sans protection sociale. On n'est plus l'employé exploité par un patron, mais on est soumis aux lois de l'offre et de la demande... C'est un autre état d'esprit. Du peu que je connais d'une informaticienne de ma connaissance, je suis certain qu'elle en a la capacité.
Perso, je préfère ce type de vie plus aventureuse. Avec ses très hauts et parfois ses très bas. Je n'ai jamais été réellement salarié. Mais chacun est libre.
La mondialisation, telle que vous la décrivez, pourrait être effectivement un mal pour un bien.
Une légère diminution de notre niveau de vie pour autant qu'elle profite à l'augmentation pour d'autres qui en ont réellement besoin, c'est tout à fait acceptable.
J'ai des doutes à la fois sur la diminution du dit niveau de vie pour les uns et de l'augmentation pour les autres. A un niveau global c'est sans doute le cas, mais il me semble que la "légère" diminution est supportée par une seule frange de la population, qui se retrouvera bientôt sur le carreau, si elle ne l'est pas déjà.
De plus, il ne s'agit pas uniquement de baisse de niveau de vie matérielle, mais également de celle liée aux conditions de travail, qui ont une facheuse tendance à se détériorer.
Les écarts entre les riches et les pauvres, pays émergents ou pas s'approfondissent, j'ai de la peine à y voir un élan de solidarité. J'ai trouvé un rapport notamment sur le Canada et le Québec, en 25 ans le 10 % des plus riches a passé d'un rapport de 31 fois le salaire du 10 % des plus pauvre à 82 fois... De là à penser que le "nivellement" ne se fait qu'au détriment de certains, il n'y a qu'un pas...
Le discours du Trio n'est pas si décalé que cela, sans concession sans doute, mais je ne suis pas d'accord avec le terme décalé. Et ils ne sont pas seuls, il y a comme autre exemple les objecteurs de croissance, qui font peu de bruit, mais qui envisagent une société différente et font le pas de vivre autrement. Une politique de petit pas qui peu paraître dérisoire en face de la sacro-sainte consommation. Mais chacun doit pouvoir être libre d'accepter ou non les travers de notre société et de lutter s'il en a envie, avec ses moyens. Avec son propre ressenti, construit à travers sa propre réalité.
Je ne suis pas (encore?) au chômage, bien sûr c'est quelque chose que j'ai déjà envisagé. Et un jour je ne pourrais certainement plus faire autrement.
Mais en intervenant je ne défendais pas mon propre beefsteak, je me considère encore parmi les "nantis", je rame un peu, mais rien de dramatique. Par contre je vois, j'entends et je constate la précarisation autour de moi. Et je peux difficilement imaginer que chacun ait la possibilité de devenir un entrepreneur. Ou alors un entrepreneur miséreux, comme ceux qui ramassent les canettes pour les revendre.
Il y a par contre une certaine pression dans ce sens, surtout à partir d'un certain âge si quelqu'un se retrouve au chômage, ça devient même parfois la seule issue. Nous n'aurons pas la même vision de ce phénomène, personnellement je le trouverai inquiétant et vous sans doute positif.
:-B
Au niveau global, cela commence à être le cas et ce le sera toujours davantage, au fur et à mesure de l'avancée des crises.
Il y a quelque chose de paradoxal à réclamer la décroissance et à prétendre en même temps préserver des acquis, sociaux notamment. Tout simplement parce qu'il y a beaucoup plus de pauvres que de riches. Il ne suffit pas de prendre aux riches pour donner aux pauvres et améliorer vraiment leur sort. C'est comme une loterie à l'envers. Le gros lot réparti entre tous les joueurs, ça fait des clopinettes. le produit brut de la planète par habitant, ça tourne aux alentours de 10 000 euros par an, c'est 4 fois moins que celui de la Suisse et dix fois plus que celui de la plupart des pays d'Afrique. mais cela donne une assez bonne idée de ce que serait notre niveau de vie si on devait tout partager équitablement. Dans les 1000 Francs par mois et par personne !
Donc si décroissance il y a, tous devront voir leur niveau de vie baisser. Tous en Europe du moins.
Et quand je parle de rééquilibrage, cela concerne aussi les conditions de travail, sa durée, les assurances, toutes ces choses qui in fine coûtent de l'argent et étaient payées en notable partie par le fait que nous ponctionnions les pays du tiers-monde, notamment ses matières premières. Et en Suisse, plus directement son argent.
Quand je dis que le trio est décalé, je ne veux pas dire qu'il l'est par rapport aux gens d'aujourd'hui, au contraire, il nage en pleine conformité intellectuelle de ce point de vue, et je dois dire que ça me désole. Il dit (avec des mots plus rigolos) la même chose que la partie la moins éveillée de la gauche romande, la plus figée et bêtement idéologique. Alors que sous d'autres avatars, il est autrement plus dégourdi.
N'étant pas schyzo, j'ai un peu de mal à comprendre. J'ai moi le sentiment que ces gens, censés être lucides sur le monde, y compris le tiers-monde, ont le nez dans le guidon et ne comprennent rien à ce qui se passe vraiment. Que les moyens qu'ils préconisent pour lutter contre la crise qui arrive et dont on a à peine vu les hors d'oeuvres, sont totalement contre-productifs. Le fait que le trio pense (?) comme eux me navre, voilà.
Pour ce qui est de l'indépendance, encore une fois, j'ai toujours vécu ainsi. C'est un état d'esprit. Qui fait que si je dois arrêter de consommer, cela me fera moins flipper que beaucoup d'autres qui vivent sur un pied bien plus modeste que le mien, car cela m'est déjà arrivé à plusieurs reprises. N'ayant aucun filet social, je n'ai rien à perdre et pas d'angoisse. Par contre, je sais que tant que j'aurais un outil en main, je saurais me débrouiller.
Quelque part ce qui me déplaît dans le discours du trio, c'est que sur ce coup, il est davantage cégétiste (j'ai pas dit néo-stal, hein, je me suis retenu :-) qu'anar. Et c'est dommage.
@ :B, Pascale, vous êtes courageuse. Merci pour votre argumentation. Quelque soit ce qui vous/nous attends*, car nous vivons ici et maintenant, il est évident qu'il y a ceux qui savent qu'ils sont contraints à la survie, et ceux comme HL, SL et PH.S ici, et tant d'autres ailleurs qui confondent cette survie avec la vie.
Bien à vous, Pascale.
* Ce que les "dieux" qui ne laisse même pas le choix de l'athéisme auront décidés pour nous, car ils ont eux les moyens militaires -au sens large- de faire appliquer leur décisions.
@HL, Sigismund Freudenstin malgré son charlatanisme de coach, à eu raison vous êtes fumasse, tellement que vous ne remaquez plus que ce qui est entre guillemets vous appartient.
Bonne route HL
Oups, le stress, tenez le R qui manque...
@Ph.Souaille, Invoquez? Nous? Vous? On est un peu fatigué, et sur les nerfs, là. Donc vous nous excuserez de ne pas répondre point par point. Notre agressivité, ben c’est notre agressivité, jugez-là comme bon vous semble, nous savons les raisons de notre colère. Avatars certes, mais pas au sens ou vous l’entendez!
Vite fait, donc, mis à part les propriétaires, tous les autres sont salariés! Que l’écart entre les salaires varie de 1à 1'000'000'000. C’est à partir de là que certains s’illusionnent sur la liberté que leur accorde le maître!
Concernant les exemples cités, la chômeuse n’a certainement pas eu d’autre choix que de suivre ce stage, en Suisse en tout cas le chômeur y est assigné, et puni s’il ne s’y rend pas. Pour le second, dramatique, ce n’est pas NOTRE bibliothécaire, elle n’appartient plus à personne, si ce n’est au souvenir de ses proches, et de ceux qui connaissent sont cas, perdus parmi des millions d’autres. Ceci tient de l’histoire de notre « société ».
Sur le trotskisme et ses avatars historiques, nous reviendrons, mais vos exemples de « réussites » se suffisent en eux-mêmes.
Nous n’allons pas répéter ce qui fait l’obligation du salariat, nous avons déjà répondu à SL, ci-dessus. De même que votre prose OMC, on ne la connaît que trop. Votre démonstration économique tient de l’économisme, libéral stalinien, et en tant que tel il se veut, se vend, voire se donne comme réaliste, et sortira ses chars dans la rue le moment venu!
Nous remarquerons encore que vous êtes mondialiste ou localiste, quand ça vous arrange. Nous apprécions à sa juste valeur l’expression « la partie la moins éveillée de la gauche romande », car le discours de celle-ci se retrouve dans le monde entier. Nous trouvons exagéré de nous comparer à cette gauche là, romande ou non, vu que nous espérons qu’elle nous déteste autant que nous la détestons.
Quant à vos phantasmes sur la «schizo», que vous nous attribuez, il vaut mieux que vous continuiez, à faire dans le cinéma documentaire, le cinéma de fiction ou le roman ne vous conviendrais pas, les dialogues ne seraient que des monologues, sans vie.
Ah ! Finalement, les troskiste, ex ou pas, comme le chantait Renaud, « y pourrait m’expliquer la différence profonde, mais ça prendrait de plombes ». Le noyautage de poisson? Pfff… Bon, ben tant pis, ce qui est fait et fait, mais qu’on ne nous y reprenne plus! Fasciste, gauchiste, cégétiste, presque néo-stal, anar, c’est carnaval, finalement ça rime avec infernal! Gromlomlommlom.
Pascale,
Rien n'est simple ni noir ou blanc dans une société organisée. D'abord, en effet les cas de suicide de chefs de PME ou d'artisan sont un contre-exemple et pourrait décourager certains. Mais il faut bien montrer qu'il n'y a pas que les chômeurs qui se suicident, ni que des top models: il y a aussi des petits patrons, et des grands patrons. Je trouve très regrettable que dans les premiers commentaires le suicide d'une chômeuse ait été opposé à celui d'une femme connue.
Tiens, blog pour blog, le suicide d'un patron parti de rien qui n'a pas pu sauver son entreprise:
http://www.lepost.fr/article/2008/12/24/1366353_sur-le-tableau-un-mot-pour-ses-salaries-pardonnez-moi-de-n-avoir-pas-pu-sauver-l-entreprise.html
Et un autre:
http://www.lepaysbriard.fr/actualite/viewArticle.php?idArticle=459
Ou encore:
http://www.stress-info.org/nouvelles-recentes/un-dirigeant-d%E2%80%99entreprise-se-suicide-pour-une-situation-financiere-difficile-mais-ponctuelle/
Poignant, comme la bibliothécaire, comme Noémie Lenoir.
De plus si les conditions économiques et sociales jouent un rôle dans le suicide, elles n'en sont pas la seule cause.
Etre indépendant: en effet ce n'est pas donné à tout le monde d'être indépendant. La nature ne nous a pas faits égaux en qualités physiques et psychiques. Pour moi c'est le point de départ, bien plus que les conditions sociales. Par exemple, dans les patrons ou artisans qui voient leur société partir en faillite, tous ne se suicident pas. Certains remontent une activité.
Est-ce là l'aspect élitiste? Je n'en sais rien. Je sais que l'indépendant vend aussi son corps et son temps. Il les vend à ses clients, car il ne faut pas croire qu'il se la coule douce: il a des comptes à rendre. Ses erreurs se paient souvent cash: pas de cours de rattrapage, pas de réserve, bref, sur le fil. L'insécurité cachée sous le masque de la volonté.
Mais tout le monde pourrait-il/elle être indépendant-e? Pas dans la société industrielle. Pour produire en masse il faut de grandes entreprises, pas des artisans. Et une grande entreprise suppose une organisation différente, avec des répartitions des tâches et des délégations, contenant implicitement la notion de compétences particulières et de spécialisation.
Dans une société faite uniquement d'artisans, pas de grande entreprise, donc: pas de voiture, pas d'ordi, pas d'hôpital, pas de téléphone, pas de livres pour tous - donc concentration du savoir en très peu de mains, pas d'avion, pas de vélo, etc. Cela peut être un choix de vie. Diminution de la communication, de la sécurité alimentaire, dépendance plus grande à l'égard des catastrophes naturelles et des maladies, etc. Ce n'est pas mon souhait.
Alors pour avoir tout cela l'industrie a été et reste encore nécessaire, donc l'artisanat généralisé n'est pas possible.
Avoir une société plus juste, c'est un objectif louable. La justice est une des rares choses universelles à mon sens, avec des critère objectifs et subjectifs assez semblables dans toutes les cultures (intéressant de constater qu'il n'y a pas de multiculturalisme dans la justice). L'égalité salariale n'est pas une valeur morale en soi, elle est dépendante de l'appétit et de la cupidité de vie de chacun, qui n'est pas la même pour tous. En soi il n'y a rien d'amoral ou d'immoral à ce qu'un joueur de foot gagne 1'000 fois plus qu'un smicard en Espagne. Oui, certains gagnent en un an que le smicard gagne en 1'000 ans. Cela n'empêchera pas les pauvres de favelas de vibrer pour leur équipe. La guerre salariale qui se passe n'est pas de l'ordre de la morale mais de la perte de morale: la jalousie ou la violence de la frustration de celui qui a peu ou plus rien. Et cela on ne peut que le comprendre. Une société qui laisse trop de gens sur le bord de la route doit se réajuster. Là le social est prioritaire. Mais cela aussi est d'ordre "spirituel".
Que celui qui a plus se pose des limites ou partage plus n'est pas naturel. S'il le fait c'est une décision d'ordre collectif, altruiste, spirituelle. Ou par opportunisme: partager vaut mieux que d'être guillotiné...
Autre point: Un artisan ne pourra jamais accumuler (capitaliser) assez d'argent pour réinvestir et créer autre chose, ou même pour payer assez d'impôts pour que les scientifiques disposent de télescopes spatiaux qui nous permettent d'approcher l'origine de notre univers. Cela n'est possible que parce que des groupes ou des individus ont accumulé. Après, le problème est de ce qu'ils en font et du contrôle que nous avons sur eux s'ils nous emmènent à la débâcle.
Paradoxe: ce système de capitalisation date depuis le développement de l'agriculture et de l'élevage. Il a assuré des bases de survie meilleures pour l'humanité. Le développement de l'industrie a augmenté encore les richesses et permis un développement exponentiel de l'espèce. Ce qui amène d'autres problèmes, mais au moins ce système marche suffisamment pour que l'espèce soit prospère et qu'il y ait proportionnellement moins de famine qu'il y a 50 ans (1/6 des humains aujourd'hui, 1/3 il y a 50 ans).
@ Trio:
(mais est-ce bien nécessaire...?)
"vous êtes fumasse, tellement que vous ne remaquez plus que ce qui est entre guillemets vous appartient."
Cette phrase en effet m'appartient: « Posez des questions plutôt que dire des conneries ». Je n'ai pas écrit le contraire. Je ne vous l'ai pas attribué.
Mais où m'avez-vous vu parler de "Maître" ou de "lumière"? Cela n'appartient qu'à vous.
Je précise, au cas où: les guillemets indiquent une citation. Il n'indiquent pas automatiquement qu'elle soit reprise de vous. Je sais ce que j'écris.
Raaahhh, je suis incorrigible et j'y reviens.
Je vous cite: "il y a ceux qui savent qu'ils sont contraints à la survie, et ceux comme HL, SL et PH.S ici, et tant d'autres ailleurs qui confondent cette survie avec la vie."
Pouvoir faire une différence entre vie et survie est un luxe de riche. Désolé, je n'ai pas comme vous semblez l'avoir les moyens de ce luxe là. La vie c'est tous les jours, les jours pleins, les jours vides, les années à couvrir les fins de mois par le fil, bref, je ne vous donne que le prénom du resto, je garde la carte et les menus pour moi.
Je ne vais quand même pas tendre ma gorge à un prédateur...
Vraiment, HL, maintenant vous confondez une pensée, une analyse ou une réflexion sur une situation sociale avec le luxe? Vous êtes impayable, n'envoyez pas la facture!
Vous baissez de niveau, mon brave, ça doit être le début de la montée des océans vue d'en-dessous (au fond, on est pas si bête).
Mais vous esquivez bien. C'est même ce que vous faites le mieux. Hors le dogme, pas de neurones!
Juste histoire de mettre de l'huile sur le feu, et de me rendre la maternité d'un "récit" romancé des galères d'une "chômeuse".. comme je hais ce mot.. comme si "chômeuse" faisait une identité à lui tout seul..
Si Mr Deroy avait eu la prudence de m'informer de son intention de "citer" l'un de mes billets à des fins polémiques et/ou politiques :
et d'une j'aurais refusé, et de deux il aurait su que la juxtaposition de "la jeune ex future bibliothécaire" et du suicide étaient le fruit de mon imagination... (une sublimation dramaturgique des frustrations d'une chômeuse...)
Faut-il donc à ce point manquer d'arguments pour venir grapiller comme un voleur !
Règle n°1 : Vérifier ses sources
Règle n°2 : demander l'autorisation
Tout bien sûr n'était pas romancé, mais l'objectif de ce blog, maintenant fermé, n'était nullement politique, polémique ou autre... Il n'avait pour but que d'être confronté à un lectorat pour évaluer la qualité de son écriture. C'est chose faites...
Donc, le blog de "liliak". Aucune indication de "fiction", "d'essai", je l'ai connu par un commentaire sur CE blog, ICI*, celui que j'écris... Et j'ai cliqué sur la signature. Je l'ai parcouru, pas de mention de copyright. Il n'y a aucune "citation" de celui-ci, (au sens copier-coller) il n'y a qu'une "reprise d'information" FAUSSE, certes, mais des cas de suicide de chômeurs, ou pour cause de chômage... Donc chère Madame Liliak, mon seul "crime" fut de faire un collage... de lien.
Cette manière de faire, le lecteur en sera juge, hormis la "fausse information" sur UN cas précis (mais DES cas j'en connais personnellement) je ne retire pas un mot du billet ci-dessus, ni des commentaires fait sur le billet de HL citée en lien.
Quant à Liliak, et son "objectif", ce que j'en pense...
*http://artistechomisteriiste.blog.24heures.ch/