L'été 2010 est-il si exceptionnel? Certains le prétendent, mais c'est avoir la mémoire un peu courte. Un article de la Tribune de ce jour met en lien les catastrophes météorologiques de cet été et le réchauffement climatique. Un prof d’université, Dominique Bourg, philosophe et professeur ordinaire à la faculté des géosciences et de l’environnement de l’Université de Lausanne , est catégorique:
«La météo n’explique pas tout. Ce qui se passe suit exactement les modèles climatiques. Le climatologue Hervé le Treut a du reste mis en avant l’arrivée de moussons beaucoup plus violentes, avec plus de pluviosité et ensuite de longues périodes de sécheresse. C’est exactement ce que l’on constate. Il faut y voir un petit avant-goût de ce qui nous attend dans les prochaines décennies.»
«Les feux de Moscou, les inondations au Pakistan, c’est de la rigolade à côté de ce qui nous attend dans les prochaines décennies.»
Avant de proférer de telles affirmations, il me semble utile de prendre un peu de recul. Que la Terre se soit globalement un peu réchauffée depuis 20 ans, oui. Les relevés le montrent. Que les catastrophes actuelles en soient la conséquence, rien ne le montre. Ne voulant pas renchérir sur le catastrophisme ambiant, et n’adhérant pas aveuglément aux rapports du GIEC, je reste avec de nombreuses questions.
La concomitance des événement renforce leur impact médiatique. Une catastrophe à la fois, c’est digeste. Plusieurs, c’est too much. Et quand il y a des milliers de morts il faut chercher un coupable tant il est difficile d’accepter la réalité, à savoir que l’on peut mourir de beaucoup de choses dans ce monde, y compris d’une branche d’arbre qui s’abat à cause d’un coup de vent.
Les pertes humaines sont beaucoup plus importantes aujourd’hui qu’il y a 20 ou 30 ans. Cela renforce l’impression de l’ampleur des événements météorologiques. Il y a aujourd’hui plus d’humains qu’il y a 20 ans, et l’on habite beaucoup plus souvent en zones exposées. Vaison-la-Romaines, ou la Vendée ce printemps sont certes dûs à des faits météorologiques exceptionnels mais surtout aux habitations placées en zones très dangereuses.
De plus, la déforestation et les sols ravinés retiennent moins l’eau et l’humidité en général, ce qui conduit à plus de dessèchement des zones jusque là tempérées et à des épisodes plus extrêmes tant en sécheresse qu’en pluie. Il est donc pour le moins abusif de ne lier les événements de Chine, de Russie ou du Pakistan qu’au réchauffement climatique. L’article dit aussi que les températures des 6 premiers mois font de 2010 l’année la plus chaude de toutes les années. Mais où? Car cela ne semble pas être ressenti partout. Et l’été, à part un début caniculaire, est dans la moyenne.
Actuellement l’anticyclone de Russie est bloqué, et le jet stream le contourne. Ce qui entraîne une plus grande concentration de pluies sur le flanc est, et en particulier sur les régions montagneuses du nord du Pakistan. Du point de vue météo c’est logique. Mais pourquoi l’anticyclone de Russie est-il bloqué?
A cette question on peut répondre par une autre question: pourquoi, en 1976, l’anticyclone des Açores est-il resté bloqué presque 6 mois sur l’ouest de l’Europe, provoquant une sécheresse exceptionnelle dès le mois de janvier?
Pour mémoire, en 1976 le sud-ouest de la France connaît des températures records, jamais retrouvées depuis à cette période: 30° dès le début du mois de mai et pendant tout le mois! A fin juin on était en pleine canicule: 34° à Cognac. Et l’anticyclone apporte la chaleur jusqu’au nord de l’Europe. (Images tirées de ce site, excellent résumé de la sécheresse d'alors).
Les rivières s’assèchent, les poissons meurent par milliers, la terre est craquelée, les prairies uniformément jaunes, les cultures dépérissent, des agriculteurs se suicident, cela devient une affaire d’Etat,bref, une réelle catastrophe climatique.
C’est pire en juillet: 40° à Arcachon, 38 à Bordeaux. Et le comble: trop de pluies et des inondations sur la Russie! En août cela continue, avec d’importants feux de forêts, et des températures à rendre jalouse la canicule de 2003. Les rares orages sont trop brusques pour arroser les sols. Par contre leur violence est exceptionnelle. Il faut attendre la mi-septembre pour que les masses d’air chaud refluent et que la sécheresse se termine. Elle a coûté rien qu’en France 100 milliards de francs de l’époque, soit plus de 15 milliards d’euros.
Alors, après ce bref rappel de la canicule et de la sécheresse de 1976, l’été 2010 n’est somme toutes pas si exceptionnel.
- 1976 a connu aussi d’autres drames en parallèle à la sécheresse:
- 26 juillet à Tangshan en Chine, 290‘000 morts dans un tremblement de terre
- printemps: déclenchement de l’alerte à la grippe porcine (déjà…)
- et le 10 juillet, la catastrophe de Seveso en Italie.
Et petite incursion en 1978: en Inde, 15‘000 morts à cause d’une mousson record.
A suivre, un rappel d’autres catastrophes du passé.
Commentaires
Ah bon on n'a pss assez de catastrophes actuellement ? Faut encore aller en chercher d'autres ?!?
C'est vrai il faut en remettre une couche sur le catastrophisme ambiant ;o)
Ben voilà la magie d'internet : n'importe quel amateur peut, en quelques lignes, essayer de balayer des années de recherches et de relevés faits par des scientifiques sérieux...
C'est ridicule. Tous les scientifiques le disent bien et sont très prudents : on ne peut pas relier UN SEUL événement météo au réchauffement, ce qui compte ce sont les tendances climatiques lourdes et la multiplication des événements extrêmes.
Or, avant de nous sortir des fonds de tiroirs des catastrophes du passé pour tenter de minimiser la réalité actuelle, regardons les chiffres : 1998 était l'année la plus chaude jamais enregistrée jusqu'à présent. 2000-2009 fut la décennie la plus chaude, et 2010 est bien partie pour battre le record de 1998.
Alors certes, la seule canicule russe ne démontre pas l'existence du réchauffement climatique. La mousson historiquement forte au Pakistan non plus. Le bloc de glace absolument gigantesque qui s'est détaché du Groënland non plus.
Mais étrangement, tous ces événements coïncident assez bien avec les modèles du GIEC. Et selon les scientifiques, tous ces événements sont appelés à se produire plus souvent si la terre continue à se réchauffer.
Alors bien sûr, on peut écouter les diatribes de John G. et attendre de bouillir comme la grenouille dans une eau de plus en plus chaude... moi j'ai choisi d'agir, car les soupçons sont trop grands et le risque que nous courrons à ne pas agir contre le réchauffement est infiniment trop élevé.
"Mais où? Car cela ne semble pas être ressenti partout. Et l’été, à part un début caniculaire, est dans la moyenne."
J'avais oublié ce grand classique de la négation! "Je ne vois pas le réchauffement depuis ma fenêtre, c'est donc qu'il n'existe pas."
Savez-vous ce qu'est la température moyenne à la surface de la terre? Savez-vous que ceux qui parlent d' "année la plus chaude" compilent des milliers et des milliers d'informations issues de satellites et de capteurs terrestres? Pensez-vous vraiment que votre feeling de genevois qui prend la température depuis son balcon vaut plus que ces recherches?
C'est quand même assez hallucinant cette capacité qu'ont les êtres humains à s'aveugler quand une réalité les emmerde trop. Hallucinant.
C'est vrai y en a marre de se faire fliquer par les bien-pensants: faut pas boire, faut pas fumer, faut pas conduire vite, faut pas polluer... c'est mon droit de rendre cette planète invivable si je veux!
[mode ironique off]
Les négateurs auront toujours des fidèles car ils nous titillent où ça fait mal: notre mode de vie. Le déni du réchauffement climatique, c'est un peu comme les réactions agacées des fumeurs aux campagnes anti-tabac : un réflexe d'homéostasie, très classique en somme. Surtout ne pas changer, rejeter l'obstacle à notre plaisir. Car le plaisir même est à la base de notre survie: il guide l'assouvissement de nos besoins.
Pourquoi devrait-on lutter contre son plaisir? Ce serait fondamentalement... "inhumain"!
Voilà pourquoi les négateurs ont un bon créneau: ils s'adressent à ce qu'il y a de primitif en nous, l'animal qui a peur de changer ses habitudes, le bébé qui ne veut pas qu'on lui ôte le sein de la bouche...
Santo Minimo:
On peut aussi prendre votre argument à rebours. Ceux qui ne veulent pas accepter le changement sont ceux qui prétendent que le réchauffement climatique est d'origine humaine, et donc qu'il est évitable. Ces gens-là ont aussi le "réflexe d'homéostasie" qui les fait détester l'idée que les glaciations et périodes plus chaudes se sont succédé depuis des centaines de milliers d'années, soit bien avant l'invention de la machine à vapeur ou des compagnies d'aviation low cost. C'est très moderne, en fait, et très prométhéen, cette idée que l'homme est responsable de tout, et qu'il maîtrise tout... On peut y voir l'angoisse de vivre dans un monde qui change. Et l'on imagine Zeus se moquer de Prométhée: qui es-tu, toi, petit bonhomme, à croire que tu peux dérégler mes saisons?
Cela dit, je pense qu'indépendamment des éventuelles conséquences sur le climat, il est impératif de vivre dans un environnement moins pollué.
@ Ethan et Sandro:
Premièrement le doute est chose légitime et souhaitable dans de nombreux domaines. En particulier dans la science. Et encore plus dans la politique car il s'y mêle des intentions d'un autre ordre que l'établissement d'une connaissance.
Je suis un amateur, en effet. Mais en tant que tel je me refuse à me taire et à exprimer mes doutes. J'ai depuis longtemps décidé que la parole ne doit pas appartenir qu'aux seuls spécialistes. Un amateur peut se tromper, plus qu'un professionnel, il peut se poser des questions idiotes, mais il a sa tête à lui et est parfois doté de bon sens, d'intuition, d'esprit critique, entre autres.
Je ne nie pas le réchauffement, ni aujourd'hui ni précédemment. Par contre, n'étant pas convaincu que la dominante anthropique de ce réchauffement, je ne peux prendre pour argent comptant les projections sur le siècle à venir.
De plus, s'il continue et s'amplifie, le réchauffement aura à la fois des inconvénients et des avantages. Par exemple l'optimum médiéval a fait produire plus de nourriture et enrichi les régions qui en ont bénéficié. Je regrette donc qu'il n'y ait aucune étude sur les avantages possibles du réchauffement. Cet aspect des choses semble délibérément évacué.
Sur l'importance de l'aspect anthropique, il y a des chercheurs qui pensent autrement que le GIEC. Leurs analyses et démonstrations ne sont pas moins rigoureuses que celles du GIEC. Cela a abondamment été documenté sur les blogs, je n'y reviens pas.
Sur le GIEC, je ne donne pas ma confiance absolue à des spécialistes dont certains, au même titre qu'Al Gore, sont liés au business vert. Non pas que je sois contre le business vert, au contraire. Mais le conflit d'intérêt guette. On voit par exemple que plusieurs experts de l'OMS sont directement liés à l'industrie des vaccins. La direction de l'OMS tente de minimiser. Mais le fait est là. Cela choque à l'OMS. Cela choque en France avec le ministre Woerth. Cela ne choquerait pas avec le GIEC ou Al Gore?
Cela signifie que les experts ne sont pas forcément neutres et n'ont pas tous la rigueur scientifique que l'on est en droit d'attendre. Les rapports qui ne vont que dans un sens démontrent forcément un parti-pris: à aucun moment je n'ai vu d'étude approfondie sur les mécanismes de correction que l'atmosphère pourrait mettre en oeuvre (l'homéostasie dont vous parlez, Sandro, ou la rétroaction). Il semble aussi que l'impact des nuages dans le réchauffement n'est pas vraiment analysé, justement comme système de rétroaction. Seuls semblent compilés les chiffres qui affirment la prochaine catastrophe. C'est la vision initiale elle-même qui me pose problème.
Alors, on peut venir dire que la canicule russe et les inondations sont un effet du réchauffement, et annoncer bien pire pour les décennies à venir. L'affirmer ne prouve pas la chose.
Je distingue donc 3 choses: le réchauffement, qui est réel; l'origine du réchauffement et sa durée éventuelle; l'état d'esprit des spécialistes du GIEC et donc leurs conclusions.
Distinguer ces trois choses ne signifie pas qu'il faille continuer à altérer notre environnement ou à utiliser des sources d'énergies dont la limite est bientôt atteinte. La durabilité est un critère important.
Sandro, vous soulevez aussi un point important avec ironie, ce qui ne me dérange pas: c'est la psychologie humaine. La privation a toujours été vécue comme une punition. C'est profondément dans l'esprit humain. Le discours qui prédit que la privation est la solution, ou qu'elle sera inévitable, est un discours qui sera forcément rejeté, à moins de ne l'imposer par la force.
Il vaut mieux donner une image positive d'un changement, avec le plus qu'il représente, pas le moins. Le moins est probablement contraire non seulement à la psychologie mais aux cellules mêmes. Le moins c'est le début de la mort. Assouvir ses besoins est donc normal, mieux: vital. C'est le cas pour un bébé par exemple. Et cela, ce mécanisme, n'est pas seulement lié à l'enfance, il continue toute la vie.
La question des besoin est une grande question. Je me la pose régulièrement pour moi-même et dans mon cadre professionnel: où sont les vrais besoins? Comment les entendre et faire avec? C'est là où j'agis pour une forme d'écologie: l'écologie des besoins dans la psyché humaine. Et ce n'est pas une mince affaire.
Bon, ce pourrait faire l'objet d'un autre débat.
En attendant, je souligne la sécheresse de 1976 parce qu'elle a été un épisode plus extrême que la canicule de 2003. Il y a déjà eu dans le passé des épisodes extrêmes. On ne peut dire s'ils se multiplient: on en parle plus, on les signale plus. J'ai envie d'une autre réflexion que le réflexe catastrophiste ambiant. J'aimerais que l'avenir soit positif, qu'il donne envie, et non pas qu'il fasse peur.
Oups erreur: ... et à ne pas exprimer mes doutes..."
Michael: j'avais aussi pensé les choses sous cet angle à propos du slogan "Sauver la planète". C'est bien prétentieux de vouloir sauver la planète. C'est en tous cas très anthropocentriste, avec à la clé un dénigrement de l'humain dont je ne suis pas partisan. Plus on culpabilise l'humain, plus on le déteste pour ce qu'il fait, pire il sera!
Loredana: c'est pour relativiser. Me serais-je mal fait comprendre?
Mais non Hommelibre. Pas plus que d'habitude ;o)) Lol ;o)
@ Hommelibre :
Oui le doute est nécessaire et c'est ce que font en permanence les chercheurs et climatologues qui étudient le climat. Ils ont douté pendant 30 ans de l'origine du réchauffement. Après des dizaines et des dizaines d'études et devant l'impossibilité d'expliquer le réchauffement autrement que par l'accumulation de CO2 d'origine anthropique, ils ont fini par conclure à la quasi-unanimité de tous ceux qui se sont penchés sérieusement sur la question que nous sommes responsables de ce réchauffement global.
Que vous vouliez plonger vos mains d'amateur là-dedans est très louable, mais soyez un peu modeste, bon sang! Vous êtes entrain d'essayer de nier des lois élémentaires de physique et d'aller contre l'avis de milliers de scientifiques.
Les propriétés "réchauffantes" du CO2 sont une loi physique qui se démontre comme la gravité - et la quantité de CO2 présente dans l'atmosphère est aussi mesurable de manière incontestable (et elle est aujourd'hui plus élevée que lors des 800'000 dernières années!). Nier ces éléments c'est refuser de voir la réalité en face!
Vous n'êtes pas convaincu par la dominante anthropique du réchauffement? Mais opposez-moi donc une théorie alternative! Présentez-moi un seul article sérieux et scientifique (et je ne parle pas de liens vers pensee-unique.fr ou tout autre site imbécile de ce genre) qui propose une théorie alternative valide! C'est simple : il n'y en a pas. Peut-être y en aura-t-il dans 2, 4, 5, 10 ans. Peut-être est-ce après tout le soleil, ou la lune, ou les rayons cosmiques d'une galaxie voisine. Peut-être!
Mais pour l'instant ce n'est pas ce que nous dit l'ensemble du corps scientifique!
Vous êtes dans la posture d'un type à qui 100 guides de montagne déconseillent de prendre la montagne en Valais, et qui suit l'avis d'un océanographe qui connaît vaguement la montagne et qui lui dit qu'il n'y a "aucun souci" et qu'il "peut y aller". Allez-y, risquez votre vie tout seul, pas de problème. Mais, par pitié, n'essayez pas de convaincre les autres qu'il n'y a pas de danger en les entraînant vers une mort certaine!
Concernant les avantages possibles du réchauffement, bien sûr qu'il y en aura, localement, pour certains. Le GIEC les a répertorié (et absolument pas évacué comme vous le prétendez!), comme les risques, et la conclusion est claire : les inconvénients du réchauffement seront bien pires! Poutine lui-même disait il y a quelques années qu'il pensait que 2 ou 3 °c en plus en Russie ne pouvaient pas faire de mal... il a bien l'air malin maintenant, non?
Sur les chercheurs qui pensent autrement que le GIEC : désolé mais NON, il n'y a personne qui ait aujourd'hui écrit des articles scientifiques convaincants qui propose une théorie alternative!
"Cela a abondamment été documenté sur les blogs" - OUI! Et c'est bien le problème! C'est sur des blogs! Et la science ne se fait pas sur des blogs, des forums ou sur internet mais bien dans des revues spécialisées relues par des pairs! Sinon n'importe qui peut dire n'importe quoi en ayant l'air "savant" (comme vous le faites ci-dessus)...
Concernant le GIEC, il y a peut-être 2 ou 3 experts liés au business vert, oui peut-être. (et encore, je veux des noms!) Mais quid des 2497 autres scientifiques?
Et de leur côté, les sceptiques? Des liens entre Allègre et l'industrie du pétrole? Des contrats entre l'institut de Vincent Courtillot et TOTAL (sur la séquestration du carbone)? Sur les financements occultes des sceptiques américains et anglais par l'industrie automobile et pétrolière? L'enquête de Paul Moreira ("Enfumés") ou l'excellent Desmogblog ou encore le récent bouquin sont autant de démonstrations des liens entre l'industrie et les sceptiques.
Si on en vient sur ce terrain de la théorie du complot, si l'idée que des milliers de climatologues et de scientifiques à travers le monde seraient liés au business vert et modifieraient leurs résultats pour favoriser par exemple l'industrie des éoliennes vous paraît plus crédible que les quelques dizaines de sceptiques financés par l'industrie pétrolière… alors là on touche le fond!
En fait, vous ignorez tout de ce sujet et vous mentez tout simplement en reprenant des clichés éculés sur les sites web sceptiques : si vous l'aviez lu vous auriez vu que le dernier rapport du GIEC contient des études sur la rétroaction et sur les nuages!! Et même si les nuages jouaient un rôle, qu'est-ce que ça changerait aux propriétés "réchauffantes" du CO2?
J'aimerais aussi que l'avenir soit positif, qu'il donne envie… mais malheureusement quand je vois l'état de la planète et surtout l'aveuglement de gens comme vous j'ai plutôt peur pour l'avenir. Je suis convaincu qu'un monde sans voitures, avec un minimum d'avions et un maximum de partage serait infiniment plus désirable que le monde dans lequel nous vivons!
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/08/12/nous-risquons-d-etre-de-plus-en-plus-confrontes-a-des-phenomenes-climatiques-exceptionnels_1398086_3244.html#ens_id=1396259
Lisez cet interview du vice-président du GIEC et constatez la très grande prudence avec laquelle il fait le lien entre les conclusions du GIEC, le réchauffement et ces événements exceptionnels.
Quant à moi, je suis bien convaincu qu'on est entrain de se prendre le mur dans la gueule et qu'il est plus que temps de diminuer massivement notre consommation d'énergie fossile.
1° Petite précision : depuis 2001, il y a stagnation des températures (mesures satellitaires). 2010 est une année spéciale ENSO (El Nino, La Nina).
2° Mesures et anomalies de température
Il faut faire très attention quand on compare des températures récentes avec celles du siècle passé. Les mesures de la NOAA (USA) proviennent de stations terrestres et de satellites (j'ignore dans quelle proportion). Toujours est-il que, depuis les années 1979, années où les mesures satellites ont débuté, il y a eu des écarts entre les mesures satellitaires et les mesures au sol. Je m'étonne du reste qu'aucune de ces mesures ne soit précisée par une marge d'erreur absolue ±∆T comme cela se fait pour toute mesure physique. Ceci est la porte ouverte à de graves dérives d'interprétation.
Par ailleurs, quand la NOAA parle d'écart (ou d'anomalie) par rapport à une moyenne de référence, la question qui se pose est : quelle est cette période de référence? Il s'agit de la période 01/61 à 12/90. Or, nous avons connu une période froide entre 1950 et 1980. Donc la période de référence conduit à une moyenne de référence relativement basse. D'où davantage d'anomalies chaudes...
Les mesures les plus crédibles, car basées sur une période de référence 01/79 - 12/98, sont les mesures satellitaires (exclusivement) du RSS (Remote Sensing System -USA - financement NASA) et l'UAH (Université de l'Alabama, Huntsville). Ces centres de mesure, non dépendants directement d'un gouvernement, comme l'est la NOAA (qui est l'équivalent US de Météo France), n'ont pas sorti d’informations comme celles de la NOAA (mois de juin le plus chaud, par exemple), qui ont pour objet d'être largement médiatisées pour renforcer l'idée du RCA (et silence total quand un hiver est particulièrement long et rigoureux sur des zones étendues). Il n’y a pas d’équilibre dans la manière dont l’information est choisie et diffusée : l’orientation dans le sens du RCA est systématique.
Quand on parle de température la plus forte enregistrée, cela veut dire que la période considérée débute vers les années 1900, car auparavant le nombre de stations au sol étaient trop peu nombreuses. Mais nous savons, par l'étude des carottes glaciaires, que l'Optimum Médiéval (900 à 1200- pas seulement quelques mois!...) fut plus chaud que de nos jours. Donc la planète déjà connu des épisodes chauds, dont certains remontent à très loin dans le passé, et des épisodes froids anciens et récents (le Petit Âge glaciaire, de 1700 à 1850 environ). Et les épisodes chauds se sont produits avec un taux de CO2 inférieur à 280 ppm (actuellement 385 ppm).
Ainsi, par exemple, lors de l'Holocène (autour des années -6000) il faisait 5°C de plus que de nos jours, avec un taux de CO2 inférieur à 280 ppm (385 actuellement). La planète a survécu, les êtres vivants aussi (ils se sont adapté), les pôles ont refait de la glace. Il n'y a pas eu d'effet d’effet d’emballement des températures, comme le GIEC le prévoit pour les prochaines décennies. Et notons que cette période chaude a eu lieu avec un taux modeste de CO2....
http://www.guardian.co.uk/world/2010/aug/12/heatwave-record-temperatures-world
Tiens, dans le genre : "c'est encore jamais arrivé de mémoire de mesure"... 17 records de températures dans le monde en 2010!
Bon je m'arrête là, parce que discuter avec des négateurs du changement climatique c'est comme faire bouillir une casserole avec une grenouille, ils vont continuer à nier jusqu'à ce qu'ils soient cuits!
"... parce que discuter avec des négateurs du changement climatique"
C'est comme dire: "... parce que discuter avec des négateurs de Dieu". Il n'y a aucune preuve que Dieu existe, mais il est permis de croire ou de ne pas croire en Dieu. C'est une décision très personnelle.
Personne ne nie le changement climatique. Le climat est un système chaotique et un climat global n'existe pas. Les divers événements relatés dans les médias sont des effets locaux et régionaux de ce système. Pendant qu'il fait chaud dans une partie de la Russie, il y a une vague de froid extrême qui frappe l'Amérique du sud.
Ben oui benpal. Oui, oui, oui, évidemment. Les milliers de climatologues qui bossent là-dessus depuis des années seraient contents de vous entendre les comparer à de simples croyants...
Sandro, je ne crois pas vous vanner quand vous intervenez (ou alors il y a longtemps, mais ce n'est pas sûr). Nous ne sommes pas d'accord sur bien des points, mais je vous lis et j'essaie à chaque fois de vous répondre de manière adéquate. Je ne vous traite pas de noms d'oiseaux. Je respecte votre conviction.
Mais aujourd'hui, et je vous prie d'avance de m'en excuser, j'ai envie de vous dire que vous auriez rapidement gradé à l'époque de l'Inquisition. Se faire traiter de négationniste ou autre, avec le relent de révisionniste en-dessous, ou de grenouille bientôt cuite, cela limite le débat, c'est signe d'une intolérance, et ça ne vous rend pas crédible.
J'entends bien que vous êtes dans une conscience d'une urgence. Vous voudriez que tout le monde la partage. Mais il faut admettre qu'avant de stigmatiser les gens et d'attaquer ad hominem, il y a des désaccords qui ne sont pas simplement l'expression d'une peur de changer.
C'est trop rapide de dire cela. Je pourrais vous renvoyer que l'urgence est l'expression d'une nature angoissée et d'un mécanisme de fuite, pourquoi pas? mais je ne le ferai pas.
Je sais, parce que vous l'avez déjà exprimé, que les débats avec les "incroyants" du dogme anthropique et catastrophique du réchauffement vous bassinent. Mais il faut croire que ce dogme est loin d'être digéré. Ceux qui doutent ne nient pas, ils ne sont pas convaincus de la cause et de l'ampleur du risque, c'est assez différent.
Quand quelque chose n'est pas digéré, il faut revenir et revenir. C'est la physiologie de la digestion, j'en fais une analogie avec la digestion psychique. Je voudrais que vous sachiez que je ne vous prends pas pour un idiot, et même j'admire la force que vous mettez dans vos convictions. Mais comment voulez-vous que je puisse même tenter de réfléchir à ce que vous dites quand vous êtes si vite excédé et désagréable?
J'attendais de continuer avec Ethan, pour voir si d'autres interventions auraient lieu, c'est le cas. J'y reviendrai plus tard.
Mouaipf. C'est une façon habile de se défiler devant des arguments auxquels vous ne pouvez répondre.
Cela dit, je n'ai pas dit "négationniste" mais bien "négateur", ce qui signifie simplement que vous niez ce qui est aujourd'hui une évidence scientifique. C'est un comportement irrationnel qui vient de la remise en cause des modes de vie qu'imposerait le fait de regarder la réalité en face. Je comprends assez ce comportement, parce que voir les faits fait parfois mal, et il est souvent plus confortable de nier la réalité. Vous prétendez "douter" mais vous n'avez aucune base scientifique solide pour douter. À chaque argument valide, vous esquivez et répondez par un autre, souvent totalement hors du champ scientifique. C'est la preuve d'un malaise.
J'ose espérer que ce malaise se dissipera avec que le temps et que vous viendrez à comprendre que notre avenir au XXIè siècle se déroulera dans un cadre bien différent du XXè siècle... et pas forcément moins agréable ou moins jouissif. Au contraire!
"vous niez ce qui est aujourd'hui une évidence scientifique."
Parmi les évidences irréfutables on peut énumérer :
- depuis la dernière période glacière, la planète s'est réchauffée. Mais on ne sait pas pourquoi.
- les gazes "à effet de serre", dont le CO2 et la vapeur d'eau, retiennent une partie de l'énergie contenue dans le rayonnement reflété par la terre, donc il se chauffent. On ne connait pas avec certitude le taux de ce réchauffement.
On ne connaît pas avec certitude l'évolution des températures avant l'ère du thermomètre, les cernes des arbres ne constituent pas de thermomètres fiables.
Une grande partie des stations météo avec les thermomètres sont, dans le monde entier, dans un état pitoyable et souvent implantées sous l'influence climatique d'agglomérations. Les méthodes statistiques appliquées pour tenir compte de ces influences sont archaïques et pas digne d'une science sérieuse. Je veux pour exemple les enregistrements de températures dans les stations suisses. Selon MétéoSuisse, on ne tient pas de l'effet des îlots de chaleur urbain en Suisse. Mais on corrige savamment les enregistrements de températures prélevés dans les années avant 1950 - vers le bas ! - sous prétexte que le verre utilisé pour les thermomètre d'antan rétrécissait avec le temps .... Les températures ainsi "homogénisés" sont communiquées aux bases de données du GHCN et forment ainsi la base pour le calcul du "réchauffement" global. Le GHCN homogénise les données encore une fois (ftp://ftp.ncdc.noaa.gov/pub/data/ghcn/v2/v2.mean.Z), on ne sait pas pourquoi et sur quelle base. Toujours est il qu'il y a une divergence entre les températures fournies par la Suisse et la base de donnée du GHCN.
Sandro : "Vous prétendez "douter" mais vous n'avez aucune base scientifique solide pour douter."
Et vous, vous avez une base scientifique pour affirmer ? Vous pouvez nous la montrer ?
Sandro cite le Guardian avec les récentes températures record en juillet.
Il oublie de citer les autres sources qui parlent aussi de températures record - en négatif:
http://www.actulatino.com/2010/07/21/amerique-du-sud-la-vague-de-froid-fait-cruellement-souffrir-les-populations-du-cone-sud/
Ce que je trouve incroyable, c'est que les gens ont peur de tout maintenant! Et si n'on a peur comme eux, on est obligatoirement des 'négationnistes'. Belle époque de pensée unique et d'intolérance. L'intégrisme religieux n'est plus à la mode dans nos pays, mais l'intégrisme écologique a pris sa place.
Comme si les 'catastrophes naturelles' n'avaient jamais existé. Par contre ce qui a changé, c'est qu'elles sont maintenant très médiatisées et que nous sommes certainement plus nombreux, elles touchent donc plus de personne. Mais cela implique que l'homme est responsable de tout et qu'il contrôle tout?
De toute façon aucune étude scientifique sérieuse ne montre que le réchauffement serait responsable d'une augmentation des catastrophes naturelles.
Les seules affirmations qu'on a c'est des phrases au conditionnel basées sur des modèles informatiques. Tu parles d'une preuve!!
Beaucoup de gens se moquent de Claude Allègre, qui ne serait pas faire la différence entre la météo et le climat quand il parle d'hivers rigoureux, mais ce sont les mêmes qui crient à l'apocalypse quand il fait chaud quelque part sur la planète!
A part cela, l'attitude des médias me dégoute. Elle est tellement partisane. C'est carrément de la propagande. Comment expliquer qu'il parle des canicules de la Russie et pas une seule ligne sur l'hiver très rigoureux qu'on subit certains pays d'Amérique du Sud?:
http://www.lepost.fr/article/2010/07/21/2159441_pendant-notre-caniculette-l-amerique-du-sud-creve-de-froid.html
Vous souffrez du syndrôme de l'autruche ma foi !!!
floyd : la canicule russe s'étend sur un territoire immense et a fait battre des dizaines de records de chaleur. Le coup de froid de l'Amérique du Sud est certes impressionnant, mais beaucoup plus localisé. Cela dit, c'est vrai qu'on en a très peu parlé.
Quant aux "catastrophes naturelles qui ont toujours existé", oui, certes, mais là on parle d'événements qui n'ont quasiment jamais eu lieu de mémoire d'homme! Il faudra évidemment attendre qu'ils se répètent pour les attribuer sans aucun doute au réchauffement actuel, et la plupart des chercheurs sont très prudents là-dessus.
Cela dit, ce qui contredit toutes vos tentatives d'enfouir sous le sable la réalité, ce sont les températures du globe : toutes les mesures montrent que le climat se réchauffe et que 2010 est pour l'instant l'année la plus chaude. Hiver rigoureux en Europe et Amérique du Sud ou non.
Sandro Minimo:
Vous voulez des records de froid? Voici quelques exemple aux états unis en 2009:
http://www.iceagenow.com/Record_Lows_2009.htm
De toute façon les records de froid ou de chaud ne prouvent rien. Cela va de soit que si on est dans une période de réchauffement, quelle soit du à l'homme ou pas, nous aurons en moyenne plus de records de chaud que de froid, et si nous sommes dans une période refroidissement, ce serait évidemment le contraire. Et alors?
Mais ce qui est extraordinaire avec la théorie du réchauffement climatique, c'est que RIEN ne peut l'invalider. Si on connait des périodes chaudes, c'est la preuve que quelque chose ne va pas, mais si on connait des périodes froides, c'est aussi la preuve que tout est détraqué!!
J'exagère? Voici un exemple parmi d'autres : il y a quelques mois a peine, la région en Russie autours de Moscou connaissait aussi un hiver très rigoureux, et pour certains c'était aussi la preuve que quelque chose n'allait pas:
"La rigueur anormale de l'hiver 2009-2010 en Russie constitue un exemple manifeste de la déstabilisation du climat sur la planète, estime le directeur du programme climatique du World Wildlife Fund Russia, Alexeï Kokorine."
http://fr.rian.ru/science/20100301/186153332.html
C'était daté du 1er mars...
Depuis 150 ans, nous sortons d'une période appelée 'mini âge glaciaire', et je ne vois de catastrophique à ce que les températures ont augmenté en moyenne de 0,7 degré.
La planète a connu des changements de température bien plus grandes. Je ne parle ici de périodes de millions d'années, mais de milliers d'années. On a parlé récemment d'un bloc de glace 'gigantesque' qui se serait détaché d'un glacier dans le Groenland. Voici un article qui parle des changements de température qu'a connu la terre:
http://co2climate.e-monsite.com/rubrique,variations-de-temperature,313034.html
On voici en autre des 'reconstructions' de température faites au Groenland qui montrent que ces derniers milliers d'années celui a connu des changements bien plus conséquents que celui que nous connaissons. Et pourtant la fin du monde n'a pas eu lieu.
Si vous parlez de l'année 2010, vous devriez savoir que le début de l'année a été marqué par le phénomène le niño. Quand en 2007 les températures plongeaient, tous les médias nous disaient que c'était la faute de la niña. Mais quand c'est le chaud, l'homme est l'unique responsable, et ces mêmes médias ne parlent surtout pas du niño. Deux poids, deux mesures, comme toujours...
Si vous parlez d'événements qui n'ont quasiment jamais eu de mémoire d'homme, je peux vous ressortir aussi des événements ces derniers hivers ou on avait jamais connu de la neige de mémoire d'homme:
"BAGDAD (Reuters) —La neige est tombée hier à Bagdad, qui n'avait pas connu pareil événement de mémoire d'homme."
Posté le vendredi 14 août 2009 dans Monde
"En Bolivie, une douzaine de personnes sont mortes de froid, et la neige a atteint des régions où la population n'en avait jamais vu."
http://www.lepost.fr/article/2010/07/21/2159441_pendant-notre-caniculette-l-amerique-du-sud-creve-de-froid.html
Evidemment cela ne prouve rien quand au climat. Cela montre juste que les titres alarmistes ne veulent rien dire...
Une dernière chose, car je ne veux pas accaparer ce blog, si on veut parlez de la du 'territoire immense' qui est concerné par la canicule, regardons de façon encore plus globale la situation:
http://climateinsiders.files.wordpress.com/2010/08/russialsta_tmo_2010208_lrg.jpg
Les parties en rouge représentent les 'anomalies' chaudes, et les parties en bleu, les 'anomalies' froides.
Sans nier la canicule que subit une partie importante de la région, on voit bien qu'autres régions, toutes aussi grandes si ce n'est plus, subissent des températures plus froides que la normale!!
Donc arrêtons de croire de façon crédule les titres sensationnels des journaux. Le climat est un domaine très complexe, dont on a tout a comprendre et qui ne résume pas a des événements météorologiques 'exceptionnels' (ou pas)..
floyd, pas de souci, c'est ouvert à tous. Je ne suis pas encore revenu car d'une part les infos et remarques sont intéressantes de part et d'autre et je n'avais pas envie de rajouter quelque chose en l'état, et aussi parce que j'ai eu besoin de temps pour autre chose. C'est difficile d'avoir des débats calmes sur le sujet et j'apprécie que ce soit le cas ici.
A propos des relevés 2010 il semble qu'il y ait quelques lézards... Dont de gros points rouges (anomalies chaudes) à des endroits où il n'y aurait pas de relevé.
A lire ici:
http://www.lepost.fr/article/2010/07/23/2161882_quel-credit-accorder-aux-releves-de-temperature-terrestres.html
hommelibre:
OK, merci En tout cas, pour moi une des plus grandes révolutions de ces dernières années, c'est bien internet. Beaucoup de gens critiquent internet, car on y trouve de tous, y compris le pire, mais on y trouve aussi le meilleur et surtout on y trouve tous les points de vue, contrairement aux médias traditionnels qui ne semblent être la que pour promouvoir leur idéologie. J'aimerais tellement avoir des journaux qui essaient de faire la part des choses et qui nous montrent les différents points de vue, mais à ma connaissance cela n'existe pas. Vous avez vu des articles qui montreraient qu'un seul aspect positif sur le réchauffement? Jamais! C'est pour cela que leur 'théorie' je n'y crois pas. Chaque changement, qu'il soit du à l'homme ou pas, contient toujours des aspects positifs et négatifs, et ceux qui ne veulent pas reconnaitre cela ont un esprit dogmatique.
Je suis un amoureux de la nature, et je vais souvent me promener dans les montagnes. J'ai aussi constaté que les glaciers reculent, mais je ne vois pas en quoi ce serait catastrophique. On dirait que n'importe quel changement dans la nature est en soit une catastrophe. C'est quand même extraordinaire, alors que la vie c'est le changement! Je ne nie pas qu'il y ait de graves problèmes dans le monde, mais j'ai l'impression que les 'prêcheurs de l'apocalypse' sont surtout là pour nous détourner de traiter les vrais problèmes. Même si dans notre pays, tout ne va pas si mal, comparé à d'autres pays, vous avez vu beaucoup d'articles ces derniers temps sur le chômage en Suisse? Très peu, on dirait que tout va bien! ou c'est moi qui exagère?
@ floyd:
Vous confondez la réalité scientifique et l'usage qu'en font les médias.
Vous le dites vous-même très bien : les événements extrêmes ne prouvent rien. Tous les scientifiques interrogés restent très prudents et disent qu'on ne peut pas tirer de conclusion définitive mais ils disent que nous avons de forts soupçons. Ce n'est pas le cas des ONG comme le WWF ou Greenpeace qui ont effectivement tendance, comme moi, à ramener ça au réchauffement, car pour eux, de forts soupçons signifient qu'on prend un risque énorme.
En niant la réalité de la gravité du réchauffement et en poussant à ce qu'on ne prenne aucune mesure, vous proposez en somme qu'on fasse un immense expérience à l'échelle planétaire.
Résumons : Les propriétés réchauffantes du CO2 sont démontrées physiquement, les taux de CO2 augmentent dans l'air de manière exponentielle (avec la combustion des énergies fossiles), démontré par des mesures, on constate une tendance indéniable à un réchauffement global (c'est vous-même qui l'admettez), et on assiste aujourd'hui à des événements qui, s'ils ne prouvent rien pris isolément, se trouvent être particulièrement nombreux et étonnamment violents.
À partir de là, on a deux options : chercher des poux dans la tête des milliers de chercheurs qui nous mettent en garde et surfer sur des blogs conservateurs ultra-libéraux qui s'horripilent à l'idée de toute régulation écologique et qui vont faire feu de tout bois pour nier la réalité du changement climatique.
Ou alors être prudent et se mettre en mouvement pour tenter de diminuer notre consommation d'énergie fossile, ce qui aura pour heureux effet secondaire de nous rendre moins dépendants de sources d'énergies appelées à se tarir. Et donc nous permettre d'anticiper mieux le futur.
Vous avez choisi la première solution. C'est votre choix. Je persiste à penser que tant que la science n'aura pas démonté sérieusement la théorie en cours qui conclut à la responsabilité humaine dans un réchauffement potentiellement catastrophique, c'est un choix irresponsable.
Sandro Minimo:
"on constate une tendance indéniable à un réchauffement global (c'est vous-même qui l'admettez),"
Oui et alors? De nombreuses études ont montré que ce réchauffement n'avait rien d'exceptionnel et que le climat récent de la terre avait connu des changements bien plus grands. Cela ne prouve donc rien quand à son origine.
"on assiste aujourd'hui à des événements qui, s'ils ne prouvent rien pris isolément, se trouvent être particulièrement nombreux et étonnamment violents."
Particulièrement nombreux et étonnamment violents? Par rapport à quel critère s'il vous plait? Connaissez des études scientifiques sérieuses qui le prouvent? Si c'est par rapport à votre ressenti personnel ou par rapport aux images chocs que montrent les médias, c'est pour le moins très subjectif.
"..et surfer sur des blogs conservateurs ultra-libéraux qui s'horripilent à l'idée de toute régulation écologique et qui vont faire feu de tout bois pour nier la réalité du changement climatique."
Ou vous voyez des blogs conservateurs ultra-libéraux? Pas dans les liens que j'ai donné en tout cas. Et personne ne nie la réalité du changement climatique. Surtout pas les sceptiques en tout cas, puisque ceux-ci reconnaissent que le climat a toujours changé. Ce sont plutôt les alarmistes qui veulent a tout prier nier que celui a toujours changé.
"Ou alors être prudent et se mettre en mouvement pour tenter de diminuer notre consommation d'énergie fossile, ce qui aura pour heureux effet secondaire de nous rendre moins dépendants de sources d'énergies appelées à se tarir."
Le problème c'est que les alarmistes ne parlent pas de prudence mais d'urgence! Alors qu'aucune étude sérieuse ne montrent que nous vivons dans une période spéciale. Pour promouvoir leurs idées, ils veulent absolument nous faire croire que l'apocalypse est pour bientôt. La tactique est vieille comme la monde. Comme pour eux la fin justifie les moyens, ils veulent manipuler les gens par la peur, et au diable la rigueur scientifique! Alors après qu'on essaie de diminuer notre consommation d'énergie, pourquoi pas, mais pas sur des critères fallacieux.
De toute façon ce n'est pas du jour au lendemain que le monde va diminuer fortement sa consommation d'énergie. Les énergies renouvelables ne sont pas encore prêtes pour remplacer les énergies fossiles. En attendant celles-ci permettent de sortir de la misère énormément de gens. Tout le monde parle de la croissance verte, mais la réalité est qu'on ne pourra pas se passer des énergies fossiles pendant des dizaines d'années. Par exemple la Chine fabrique principalement son électricité avec les centrales à charbon. Elle en construit à un rythme soutenue. Qu'on aime ou pas cela, c'est la réalité. Alors qu'on a croit ou pas au rôle de l'homme dans le réchauffement, il va de toute façon falloir s'adapter au changement climatique. Ce qui n'est pas nouveau puisque l'homme a toujours fait cela. Celui-ci a survécu sans la technologie à des périodes terribles de glaciation, mais les alarmistes voudraient nous faire croire que nous sommes totalement démuni face à une légère augmentation des températures. Alors ce sont qui ceux qui ne ne veulent pas reconnaitre la réalité?!?!
>"Oui et alors? De nombreuses études ont montré que ce réchauffement
>n'avait rien d'exceptionnel et que le climat récent de la terre avait
>connu des changements bien plus grands. Cela ne prouve donc rien quand à
>son origine."
Si, ce réchauffement est exceptionnel de par son ampleur, mais surtout ce qui est unique c'est la vitesse à laquelle il se produit! Or, RIEN d'autre que la combustion d'énergie fossile ne peut expliquer ce réchauffement. Il y a là une corrélation très nette qu'on ne retrouve ni avec les cycles solaires, ni aucune autre explication.
>Particulièrement nombreux et étonnamment violents? Par rapport à quel
>critère s'il vous plait? Connaissez des études scientifiques sérieuses qui
>le prouvent? Si c'est par rapport à votre ressenti personnel ou par
>rapport aux images chocs que montrent les médias, c'est pour le moins très
>subjectif.
Non, c'est ce que disent les climatologues. C'est ce que disent les records de température. On parle de la pire mousson de mémoire d'homme, de la canicule la plus forte jamais vue en Russie depuis 1000 ans, etc.
>Ce sont plutôt les alarmistes qui veulent a tout prier nier que celui a
>toujours changé.
Oui il a changé, mais jamais à cette vitesse.
>Le problème c'est que les alarmistes ne parlent pas de prudence mais
>d'urgence! Alors qu'aucune étude sérieuse ne montrent que nous vivons dans >une période spéciale.
Les rapports du GIEC ne sont pas une étude sérieuse pour vous?
>Pour promouvoir leurs idées, ils veulent absolument nous faire croire que
>l'apocalypse est pour bientôt. La tactique est vieille comme la monde.
>Comme pour eux la fin justifie les moyens, ils veulent manipuler les gens >par la peur, et au diable la rigueur scientifique! Alors après qu'on
>essaie de diminuer notre consommation d'énergie, pourquoi pas, mais pas
>sur des critères fallacieux.
C'est qui "eux"? La quasi-totalité de la communauté scientifique?
Pour le reste, vous avez raison, personne ne dit que ce sera simple et possible en un clin d'oeil. Et les renouvelables ne suffiront pas. C'est pour ça qu'il est urgent de faire décroître massivement notre consommation d'énergie.
Sommes-nous totalement démunis face à une augmentation des T°? En Suisse peut-être pas, non (quoi qu'une grosse canicule pourrait nous faire sacrément souffrir, bien plus qu'une vague de froid contre laquelle nous pouvons nous protéger). Mais on le voit bien, si les événements extrêmes comme aujourd'hui en Asie se multiplient : ce sont des millions et des millions de personnes qui vont être déplacées ou condamnées...
Le risque que nous courrons est potentiellement tellement énorme et les gaspillages actuels sont tellement gigantesques qu'on peut déjà commencer à agir et se mettre sur la bonne voie. De toute façon la fin du pétrole bon marché nous imposera un changement.
Sandro Minimo:
"Si, ce réchauffement est exceptionnel de par son ampleur, mais surtout ce qui est unique c'est la vitesse à laquelle il se produit!"
0,7 degré en 150 ans, c'est rien pas rapport au changement de température que nous avons connu auparavant. Pour frapper les esprits, le GIEC a produit la fameuse courbe en forme de hockey, qui voulait croire que pendant 1000 ans les températures étaient stables. Or cette courbe a été invalidé plusieurs fois, cela n'empêche les alarmistes de nous la ressortir constamment!
"Non, c'est ce que disent les climatologues. C'est ce que disent les records de température. On parle de la pire mousson de mémoire d'homme, de la canicule la plus forte jamais vue en Russie depuis 1000 ans, etc."
Les climatologues? Ça c'est que ce vous avez lu dans les médias ces dernières semaines. Montrez moi des études scientifiques qui le prouvent. Pas des déclarations de quelques personnes dans les médias. "Les pires x,yz, de mémoire d'homme" cela ne veut rien dire. Je vous donné aussi des exemples de l'Irak ou on avait jamais vu de mémoire d'homme de la neige et aussi en Amérique du sud. Et alors ce prouve-t-il quelque chose?
"Les rapports du GIEC ne sont pas une étude sérieuse pour vous?"
Les rapports du GIEC qui montrent une augmentation des catastrophes sont basés sur des simulations informatiques. Or aucune observation ne montre une augmentation des catastrophes.
En tout cas vous n'avez pas lu les liens que j'ai mis:
http://co2climate.e-monsite.com/rubrique,variations-de-temperature,313034.html
Les études scientifiques montrent que le climat a connu ces derniers milliers d'années des changements de températures bien plus conséquents que ce que nous avons vécu récemment. Mais quelques soit les nombre d'études, cela n'empêchera pas les croyants du réchauffement de dire que nous n'avons jamais connu cela!! Autant prêcher dans le désert. C'est comme parler avec les témoins de Jéhovah. Ils sont persuadés de l'apocalypse. Vous pourrez dire tout ce que ceux vous voulez, ils seront toujours persuadés de détenir la vérité absolue. Alors que les sceptiques ne prétendent pas tout savoir mais essaient de relativiser les choses, car ils sont conscients que nous sommes loin de tout savoir...
Pour détendre un peu l'atmosphère, pourquoi ne pas rire un peu?
"George Carlin - Sauver la planète":
http://www.youtube.com/watch?v=zUxB2kVdHl4
Pour apprendre à quel point la science est encore ignorante, je vous propose de lire cette étude qui démonte le Hockey Stick du point de vue de la statistique.
C'est sans tenir compte du fait que les proxies utilisés pour estimer la température dans le passé, c. à d. les arbres, laissent à désirer ("Hide the decline" dans Climategate).
http://wattsupwiththat.com/2010/08/14/breaking-new-paper-makes-a-hockey-sticky-wicket-of-mann-et-al-99/
C'est de la cuisine interne des chercheurs et vous en faites de la gesticulation.
Si vous arrivez à me prouver que le CO2 que l'homme balance dans l'atmosphère ne réchauffera jamais la température terrestre, je serai peut-être rassuré.
En attendant vous savez comme moi qu'on ne peut pas continuer à se diriger vers les 400 ppm sans en subir à un moment les conséquences.
Enfin, on en recausera dans 15 ans quand les catastrophes se seront accumulées. Vous ferez moins les malins.
Sandro Minimo:
"C'est de la cuisine interne des chercheurs et vous en faites de la gesticulation."
Au contraire, la courbe en forme de hockey est l'icône principale du GIEC. C'est elle qui a lancé 'l'hystérie collective' à propos du le réchauffement climatique. Si les températures actuelles n'ont rien d'extraordinaire, pourquoi l'augmentation du CO2 serait catastrophique? Avant cette fameuse courbe, les rapports du GIEC comportait une courbe de température ou l'optimum médiéval était bien présent et qui montrait bien que cette période était très probablement plus chaude que la notre.
"Si vous arrivez à me prouver que le CO2 que l'homme balance dans l'atmosphère ne réchauffera jamais la température terrestre, je serai peut-être rassuré."
Personne ne nie que le CO2 réchauffe la température terrestre, même pas les sceptiques. La question est de savoir combien. Toute la question est là! Tout le monde est aussi d'accord de dire que l'augmentation du CO2 ne va pas directement augmenter les températures de façon exponentielle. Suivant les études, on parle de 0,7 degré à 1 degré pour un doublement du CO2. Par contre ce qui pose problème, c'est les mécanismes présupposés du GIEC qui prévoit des rétroactions positives. Pour résumer cela voudrait dire que l'augmentation du CO2 va augmenter la température, qui va à son tour augmenter le taux de vapeur d'eau dans l'atmosphère, qui va à son tour augmenter la température, etc. Bref le climat va s'emballer. Mais d'une part on n'a pas constaté une augmentation de la vapeur d'eau dans l'atmosphère, au contraire, et depuis plus de dix ans les températures sont stables, malgré le fait que le taux de CO2 augmente!!
Comme l'augmentation exponentielle des températures n'est pas au rendez-vous, les alarmistes se sont rabattus sur la soi-disant augmentation des catastrophes naturelles. Mais quand on a des statistiques sérieuses sur un phénomène comme les cyclones, aucune augmentation n'a été constatée sur la fréquence ou l'intensité.
"Si vous arrivez à me prouver que le CO2 que l'homme balance dans l'atmosphère ne réchauffera jamais la température terrestre"
Le système climatique est beaucoup plus complexe. Ce que vous prétendez en essence c'est que la température de notre planète dépende uniquement et directement de la concentration de CO2. Or, aucune étude ne le démontre et il y a bien d'autres paramètre qui agissent sur la température, tels que la couverture nuageuse. Et cette couverture dépend elle-même de la températures des océans (72% de la surface totale). A force de se concentrer sur les méfaits du CO2, il n'existe à ce jour peu d'études sur l'influence de la couverture nuageuses et de ses mécanismes.
http://www.drroyspencer.com/global-warming-101/
Concernant le nombre morts du aux catastrophes naturelles, ceux-ci sont en constante diminution:
http://www.thegwpf.org/the-observatory/1378-indur-m-goklany-global-death-toll-from-extreme-weather-events-declining.html
Bien évidemment ce n'est pas parce que les catastrophes naturelles diminuent, mais par ce que la technologie évolue sans cesse et que l'homme sait de mieux en mieux résister à celles-ci.