L’OMS a officiellement déclaré hier la fin de la pandémie du virus AH1N1. Les stocks de vaccins commencent à être incinérés. Compte tenu du prix des vaccins et des campagnes publicitaire, plus le personnel mobilisé et tous les à-côté, il est difficile de chiffrer avec précision ce que cela a coûté. Le Canada aurait déboursé plus d’un milliard d’euros dans cette affaire, par exemple.
Du point de vue commercial cette pandémie aura été l’occasion de mettre en place un super business des vaccins. L’article en anglais à lire ici en détaille le processus.
Sur le plan médical, il est aléatoire de tirer un bilan de l’opération. Si personne n’avait bougé et que le virus soit réellement meurtrier, les gouvernants auraient été lynchés. La question de l’évaluation de la dangerosité du virus reste un problème. Le problème est qu’elle a été faite sur la base des standards de la grippe aviaire, qui n’étaient en rien comparables, et surtout que 6 des 16 experts de l’OMS ont des liens avec l’industrie des vaccins!
C’est ce que révèle le quotidien Le Monde aujourd’hui. L’OMS tente de minimiser l’affaire. Mais en minimisant elle enfonce le clou et alimente d’autant la suspicion. Est-ce admissible que des experts soient liés avec l’industrie à laquelle leur expertise fera appel? Non. Il restera toujours une suspicion sur l’OMS et sur les pharmas concernées.
Je cite un extrait de l’article de Paul Benkimoun:
«Parmi les six membres ayant effectué une déclaration d'intérêt, certains dirigent des centres de recherche ayant reçu des fonds de l'industrie pharmaceutique. L'OMS a cependant estimé qu'il n'y avait pas de conflit d'intérêts tels que les six experts auraient dû s'abstenir de participer aux travaux du Comité.
Le dossier du professeur Arnold Monto (Université du Michigan), déjà épinglé en juin par le British Medical Journal, apparaît pourtant copieux. Il a déclaré des activités de consultant, passées et présentes, pour un montant n'excédant pas à chaque fois 10 000 dollars (7 660 euros), auprès des laboratoires GSK, Novartis, Roche, Baxter et Sanofi. Soit les quatre principaux fabricants de vaccins, mais aussi les deux producteurs d'antiviraux (Roche et GSK).»
Il reste à créer un laboratoire commun à plusieurs pays, qui se dote des moyens les plus perfectionnés tant dans l’analyse de la dangerosité que dans les test à effectuer, pour savoir très rapidement si un nouveau virus représente une réelle dangerosité.
Un vaccin n’est pas anodin: c’est un virus atténué, dont la signature biologique entre dans notre organisme. Si certains vaccins sont précieux, comme la polio ou le tétanos, on ne doit pas surenchérir en matière vaccinale. Car on ignore les effets à long terme, et surtout l’effet de la multiplication des vaccins.
Il reste aussi à faire des campagnes visant à stimuler les défenses naturelles des populations. Ce n’est certainement pas le stress de la pandémie qui les améliore.