Ce n’est pas le Boulevard du Rhum ni le Boul’Mich’. Pas non plus les grands boulevards chers au baron Haussmann. Selon Wiki: «Un boulevard est une voie relativement importante (quatre voies de circulation ou plus) avec de larges allées piétonnières sur ses bords.»
Donc c’est grand un boulevard. On y circule beaucoup, avec de vastes trottoirs qui augmentent l’impression de largeur. On pourrait y mettre des vendeuses des 4 saisons avec des chrysanthèmes (c’est de saison), un orchestre de jazz avec saxos et clarinettes, un kiosque à journaux avec des gros seins en devanture sur le haut, des panneaux publicitaires avec une voiture rouge, quelques terrasses fermées par des vitres, et une baraque à frites si l’on était à Bruxelles sur le Boulevard du Midi et une chanson de Dick Anegarn crachée par les haut-parleurs d’un stand forain.
Mais je veux parler d’un autre boulevard. Un boulevard aérien, des masses d’air qui tournoient, descendent du pôle ou galopent depuis la grande Russie et déboulent sur le plateau suisse. Images de Infoclimat. Cliquer pour agrandir.
Bon, en gros si on coupe l’Europe en deux par une ligne nord-sud passant à Genève, à gauche il y a les anticyclones, à droite les dépressions.
L’image 1 sur laquelle j’ai mis quelques flèches montre cette situation: les anticyclones tournent dans le sens des aiguilles de la montre (bleu), les dépressions dans le sens contraire (orange). Et qu’est-ce que ça donne? Un boulevard!
Une crue d’air qui serpente entre Saphira et Olav, à gauche, à droite, encore à gauche, comme de la godille, et qui rejoint l’autre serpent de ciel, celui qui a contourné Peter, l’anticyclone de Russie. Roswitha, en brave dépression du golfe de Gênes, nous offre un petit retour d’est de derrière les fagots. En bref: tout est là pour de la bise foncée, couleur stratus, et de l’air pas chaud-show.
Et pour voir ça en mouvement, c’est ici.
Voilà voilà. Ça va durer un peu. Mais bon, la terre n’est pas encore refroidie, les température devraient remonter. Enfin on verra.
Et si tout cela n'était qu'un prétexte pour écouter Dick Annegarn sur de belles images de Bruxelles?