Une étape de plus vient d’être franchie par la sonde Voyager 1: les vents solaires qui définissent la zone d’influence du soleil ou - héliosphère - sont tombés à zéro. Trente-trois ans de ballade dans notre système solaire, dans l’espace particulier généré par notre étoile, et la sonde au nom si bien choisi nous informe encore sur les particularités locales de notre univers.
L’hémisphère se termine par une onde de choc entre la zone d’influence du soleil et le milieu interstellaire, caractérisé actuellement par la traversée d’un nuage de gaz cosmiques à la vitesse de mach 2. Ce qui donne à l’hémisphère un forme allongée - un peu comme une comète - alors qu’à l’état immobile cette sphère serait plus ou moins sphérique. La limite avec le milieu interstellaire produit une onde de choc du fait de la grande vitesse de notre système dans l’espace.
On peut dire qu’en l’état Voyager 1 l’a atteinte. Selon les dernières informations envoyées par la sonde elle est dans une zone où il n’y a plus de vents solaires, mais des vents latéraux venus du milieu galactique. Encore quelques années et la sonde atteindra la limite de l’héliopause, là où même l’influence magnétique du soleil sera nulle.
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L’héliopause
Texte et image extraits de nasa.wikibis.com:
«L'héliosphère est une zone en forme de bulle allongée dans l'espace, génèrée par les vents solaires. Sa limite est l'héliopause, qui délimite la zone d'influence des vents solaires, quand ils font la connaissance du milieu interstellaire.
Le vent solaire est , en fait, la projection de particules atomiques (principalement protons et électrons) par la haute atmosphère de notre étoile, le Soleil. Ce plasma impose une pression (une sorte de souffle) vers l'extérieur du dispositif solaire et repousse le flux de particules identiques mais provenant de l'espace lointain.
La forme de la bulle ainsi produite n'est que particulièrement approximativement sphérique et reste sujette à controverses scientifiques, mais les éléments principaux en sont assez bien définis :
- une forme allongée produite par le déplacement du Soleil lui-même
- une forme spiralée produite par la rotation du Soleil lui-même
- diverses déformations provenant de l'influence des champs magnétiques solaires et planétaires qui influencent fortement la trajectoire des particules chargées qui forment le vent solaire.
En particulier, il est reconnu comme particulièrement probable que la limite de l'héliosphère, l'héliopause, est particulièrement fluctuante et beaucoup influençable par des facteurs internes comme externes (les éruptions solaires, par exemple).»
Voyager 1 et 2 continuent l'aventure. Au vu de la technologie d'il y a trente ans, les informations qu'elles nous donnent sur notre environnement spatial sont simplement extraordinaires.
Sur cette vidéo: l'héliosphère, sa collision avec le milieux galactique et une vue de notre enplacement dans notre galaxie.
Commentaires
Merci beaucoup pour cet article fascinant. D'après plusieurs sources, ces sondes (Voyager 1 et 2) n'avaient qu'une durée de vie estimée à 5-7 ans. Résultat : grâce à leur pile radioactive, on a pu amasser un nombre impensable de données sur le système solaire externe et plus loin encore. On espère vivement des informations sur le milieu interstellaire et le nuage d'Oort !
Oui Courant alternatif, cette longévité est incroyable, et l'aventure fascinante! Pourvu qu'elles durent encore, et comme vous le dites, vivement que l'on reçoive des infos de "dehors"...!
Merci pour ce mini reportage !