L’air de rien, nous avons glissé de septembre à octobre. C’est à peine si la dernière journée du mois doré de fin d’été s’est habillé d’un peu de gris hier sur Genève. La fraîcheur des matins nous le dit: nous sommes sur la toute des soirées sombres et des pluies odorantes. Mais les soleils d’après-midi nous reparlent inlassablement du bel, du chaud été.
Et ce matin, premier d’octobre, la brume est venue poser son lait sur les feuilles et les maisons. Pas très longtemps, juste le temps qu’il faut pour nous dire que la terre est encore chaude et l’air déjà frais, et ce chaud et frais condensent l’humidité. Cette fraîcheur, c’est le soleil qui s’éloigne et ses infrarouges moins directs sur nos têtes. Ce sont les nuit plus longues et la chaleur qui se dissipe plus durablement.
Pourtant nous avons un bel anticyclone droit sur l’Europe, un maousse kosto, stable. Comme ce printemps. Il repousse les nuages. Le cordon, ou rail dépressionnaire, frôle la pointe nord-ouest de l’Espagne et file vers l’Ecosse puis la Norvège. Centré sur l’Allemagne et la Pologne sa position est idéale pour nous envoyer de l’air doux du sud qui remonte de l’Afrique. Selon les prévisions il devrait rester en place une semaine encore.
Mais ce n’est pas l’été indien. C’est beaucoup trop tôt.
C’est un beau mois, octobre.
C'est l'heure exquise et matinale
Que rougit un soleil soudain.
A travers la brume automnale
Tombent les feuilles du jardin.
Leur chute est lente. Ou peut les suivre
Du regard en reconnaissant
Le chêne à sa feuille de cuivre,
L'érable à sa feuille de sang.
Les dernières, les plus rouillées,
Tombent des branches dépouillées :
Mais ce n'est pas l'hiver encor.
Une blonde lumière arrose
La nature, et, dans l'air tout rose,
On croirait qu'il neige de l'or.
(François Coppée)
Les feuilles mortes
Tombent, tombent les feuilles rousses,
J'entends la pluie sur la mousse.
Tombent, tombent les feuilles molles,
J'entends le vent qui s'envole.
Tombent, tombent les feuilles d'or,
J'entends l'été qui s'endort.
Tombent, tombent les feuilles mortes,
J'entends l'hiver à ma porte.
(Pernette Chaponnière)
Commentaires
Jolis poèmes, merci Homme Libre.
Je vous dois bien un petit cadeau, alors voici une liste, pas triste vous verrez, de dictons du mois d'octobre.
http://citation.blogspace.fr/611533/Les-dictons-du-mois-d-Octobre/
Pour aujourd'hui nous avons donc:
"A la saint-Rémy, perdreau vaut perdrix"...Quelle lecture choisir? Je rigole tout bas...
Bon weekend au soleil alors cher ami, ici les matins brumeux sont superbes.
Colette: merci pour ce lien. Ces dictons sont originaux et souvent drôles.
Vous avez aussi la brume sur l'île.
La brume est une douceur d'automne. Elle attendrit les paysages, dedans comme dehors.
Belle soirée, Colette.
merci pour le beau poèmes
merci pour le beau poèmes
Merci à vous Nahida.