Novembre. Le jour se serre. La nuit s'étend. Etrangeté de l’inclinaison de la Terre. Une vague de lumière qui monte vers l'été puis se replie sur l'hiver.
La rentrée du soir se fait aux réverbères.
Les jours de pluie des serpents brillants glissent sur les ombres barbares des trottoirs. La lumière est incline, de couleur pâle, rose ou ambre selon les luminaires.
Terre! Terre! semblent crier les amants disparus.
Novembre connaît des brumes languissantes, lentes à glisser le long des villes et des étangs. Le temps se couche dans un bois, dans un pré, comme un chien soumis. Les coeurs s’habillent. Les corps s’oublient et les fenêtres fourmillent de visages dans la profondeur des cuisines.
Novembre connaît des tempêtes et des vents de furie arrachant aux arbres sombres des feuillages oubliés.
Emile Verhaeren écrivait:
«Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.»
Novembre connaît les longues soirées à la lueur des lampes. Le temps est à l’intérieur. On allume une bougie. On joue autour de la table, on lit des histoires.
Métamorphoses de novembre.
Et l’on s’étonne un peu de ce bateau qui tangue dans l’espace et nous fait chavirer de gauche et de droite: la Terre!
᚛ ᚚ ᚆ ᚁ ᚇ ᚚ ᚜
C’est aussi une chanson d’Anne Vanderlove: «Ballade en novembre». Une voix, un visage au fil du temps.
Un parcours. Un engagement pour les enfants de Bogota. Pour des orphelins du Cambodge. Pour les oiseaux sauvages après le naufrage de l’Erika.
En vidéo, deux versions reprises du net et mixées. A quarante ans d’intervalle. La voix a changé. Le corps aussi, et le visage. Mais c’est la même personne.
Permanence et impermanence. Quel est ce fil qui nous fait nous rappeler de nous-même, de la naissance à la mort, au long de nos multiples métamorphoses?
Ballade en Novembre:
Commentaires
Emile Verhaeren et Anne Vanderlove (s'appeler "de l'amour", quelle chance!).
Une femme bien, très bien même.
Toute ma jeunesse qui me revient...ambrée.La tombe de Verhaeren le long de l'Escaut où, enfants, nous allions nous baigner.
Votre billet me touche beaucoup, grand merci Homme Libre.
J'en suis heureux, Colette!
Je pense depuis samedi au poème de votre dernier billet. Je viendrai peut-être y mettre mes pensées prochainement. Un peu en dissonance avec son auteur, alors j'hésite.
Bonne soirée.
Ce n'est pas le sujet, mais une amie a voulu lire votre roman John.
Voilà ce qu'elle m'en a dit:
"très bien écrit, avec une histoire très belle qui aurait pu être raccourcie au profit de plus d'action et d'une tragédie en final" (un cadavre)
Cette amie ne lis que cela, elle ne travaille que la nuit..
Elle a apprécié, ce qui est aussi mon point de vue...
Bien à vous.
Je vous lis ce matin en regardant le soleil se lever sur la colline parmi les brumes qui se dispersent. Le ciel sera bleu tout le jour. Curieux novembre!
Amicalement.
PJR
Pierre: Je devrais faire une suite horrible.....
:-)))
PJR: C'est presque un Haïku votre comm!... Un peu long certes, mais il y a quelque chose.
:-)
@ John
Personnellement pourquoi pas ? Les femmes comme les hommes pleurent, en fait l'émotion est une énergie pour celles et ceux qui savent transformer une contrainte en avantage.
Il m'est arrivé dans des endroits (ou on pense que tout est foutu) d'avoir le temps de lire des romans de toutes sortes, d'être satisfait et de retrouver de la bonne énergie, lorsqu'un horrible personnage se prenne une balle. Mais c'est peut être mon côté cow-boy....Il y a bien d'autres histoires d'amour sans cadavre, heureusement, -je suis un rescapé d'un fait divers que je vous envoie en privé...
Si ce roman a permis "plein de choses" et a trouvé un accueil favorable, il faut y penser? Qu'en pensent les autres? Vous avez certainement eu des retombées?
Hello Pierre,
C'est la première retombée qui me soit faite dans ce sens. Mais j'y suis ouvert. Je viens de terminer un manuscrit sur un tout autre sujet, et j'ai un projet de roman qui mûrit depuis des mois auquel je vais me mettre prochainement. Il sera plus dans le sens de ce que vous dites. Mais avec toujours un sens au-delà de la souffrance. Le Mal doit amener à autre chose dans la conscience. Je ne peux pas juste flinguer un méchant et en rester là! J'espère faire de cette idée une marque de fabrique, et être à la hauteur de mes ambitions littéraires.
C'est très bien John! Il faut avoir des projets, un vieux compagnon m'a enseigné qu'il fallait avoir plusieurs fers dans le feu, et battre le fer quand il était chauffé à blanc!
En tous cas, la construction de votre premier roman est excellente et l'histoire m'a plu puisque je l'ai lu deux fois de suite...Je n'ai pas votre talent sinon j'aurais bien des aventures à écrire! J'ai le brouillon d'un bouquin terminé on verra...
Je vous ai envoyé mon fait divers...
Bonne soirée.
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