Plus 4° à 5° entre le centre d’une ville et sa banlieue. Jusqu’à plus 10° entre un centre-ville et une région rurale. C’est énorme. Les îlots de chaleurs urbains produisent peu à peu de vastes îles. Nos villes suent à longueur d’année.
ville
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Les villes, îles chaudes au climat particulier
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Une petite dernière avant de passer à la suite
L’élection en ville de Genève est passée et le monde n’est plus le même. Tu n’es plus là. La vie est cruelle. Elle nous prive de ceux qui ont su prendre une place dans la nôtre. Ceux auxquels nous nous sommes attachés, un peu malgré nous, sans s’en rendre compte, comme à un chien fidèle couché devant la porte et qui, jour après jour, gagne notre confiance.
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Carnet d’un rêveur (11)
Marco pourrait s’asseoir près de la cascade. Il ne le fait pas. La voix obscure jaillit encore des murs.
- Cette eau n’est rien. Un filet, un fil. Rien! Ni odeur ni nuages. Encore moins d’infinité. Tu peux t’asseoir si tu veux. Tu peux la boire. Tu n’en auras que pour ta soif. Rien pour le voyage. Rien pour le rêve. Cette eau tombe et disparaît. Tombe donc, et disparais! Personne ici ne t’a appelé. Il n’y a pas de mer. Pas de mer! Pas d’infinité. Si tu connaissais la mer tu ne serais pas venu te perdre dans cette montagne. Ah, la mer et ses promesses. Connais-tu la mer? Que connais-tu de la mer? -
Carnet d’un rêveur (10)
Laissant Marco, Fahoule descend vers la plaine. Elle dispose de peu de temps. Arrivée au campement elle devra parler devant le Conseil, réunir des guerriers, établir une stratégie et revenir à la montagne rouge avant le forgeron. Elle sait déjà ce qu’il fera. Ne trouvant pas Marco en ville il fouillera les points d’eau de la région. L’ermitage de l’Oeil d’aigle doit être protégé.
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Carnet d’un rêveur (9)
Les mots de Kekko frappent le jardin comme un marteau. Des serpents sifflants lacèrent l’espace dans les têtes. Le pacte des forgerons! La dernière fois qu’il fut évoqué il y eut un bain de sang. Pour un mot de travers. Un forgeron éconduit avait froissé la fille d’un chef. Ici chaque mot compte, même le plus léger. Des morts, des mutilés, des rues noyées de rouge. Des cris, et des larmes pendant des semaines. La ville et toute la province furent sinistrées. Un festin de bêtes. On voyait, jusqu’au fond des ventres découpés, la violence qui parfois déshabille l’humain.
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Carnet d’un rêveur (8)
Derrière la maison du président on s’affaire. Les filles préparent le repas. Les garçons dressent la table sur la terrasse. On attend près de quarante personnes, les forgerons et leurs épouses. Dans le jardin le père devise avec Kekko. La nuit tombe. Le plus jeune fils apporte des fruits frais et une lampe à pétrole. Les fruits sont acheminés depuis les vastes plantations du sud, à une journée d'ici, près du fleuve. L’immense marché de la ville est approvisionné quotidiennement. Le président et son épouse ont fait les achats dans l’après-midi, accompagnés de leur aîné et de ses deux soeurs. Au retour les sacs d’osiers étaient remplis. L’aîné portait un agneau dans les bras. L’agneau a été égorgé et préparé. Il cuit maintenant sur une broche devant un feu près de la maison.
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Carnet d’un rêveur (7)
Ses pieds frappent le sol. Il écrase le monde. Il écrase les chefs. Leur sang vole dans la poussière. Il cogne, grogne, fait rouler des cailloux. L’effet de la pierre a changé. Les cailloux, lourds, sourds tambours, s’entrechoquent et craquent. Il tient dans ses mains des couteaux de soleil. Il saigne, croit-il. Un fleuve de sang. Un fleuve qui charrie l’urine de la terre et la sueur du ciel. Quelle est cette odeur fauve? Un parfum de musc attaché au vent. Il vient d’en bas, glisse au fond des ravines, monte à flanc de rocher, croise le fleuve de pierres et de poussière. Marco court dans ces mouvements contraires. Il court au centre d’un tourbillon, un tourbillon de bruit et de vent.
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Carnet d’un rêveur (6)
Kekko approche des faubourgs. Lillie crie ses imprécations et donne des coups de pied. Leur étrange attelage attire les regards des marchands dont les étals sont installés sur la terre sèche qui borde le bitume. Des enfants passent en courant par les portes des maisons où l’on n’aperçoit que de l’ombre. Ils s’attrapent, rient et recommencent. Leur jeu tourbillonnant les mène à l’intérieur. On n’entend plus que les voix et des cris. Puis ils reviennent à la lumière en mimant des danses antiques.
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Carnet d’un rêveur (5)
Marco ne répond pas. Il regarde intensément la femme. Elle est habillée d’une pièce de tissus noir qui fait pantalon en bas et s’arrête au ras du cou. Les épaules sont couvertes d’un châle turquoise croisé par devant, tenu dans sa ceinture. Il souligne précisément ses seins. La chevelure est abondante et longue.
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Carnet d’un rêveur (4)
Derrière lui une femme suit ses grandes enjambées à pas rapides et désordonnés. Le souffle court elle reste de longs moments sans rien dire. Son visage est blanc comme la lune. Elle porte un pull noir à manches longues, par-dessus une ample jupe bleue qui virevolte en tous sens quand elle tente de donner des coups de pieds au grand bonhomme. Elle paraît si petite à côté de lui. On dirait un nain et un géant.
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Carnet d’un rêveur (1)
Marco est assis sur une grosse pierre au bord de la route déserte. Pas une auto depuis ce matin e des dizaines de kilomètres avant d’apercevoir les toits de la première ville. Il a marché plusieurs heures. Il est fatigué. Ses pieds font mal. Son sac pèse une tonne. Il s’est arrêté sur cette pierre, sans l’ombre d’un arbre. Il n’y a pas d’arbres dans cette région. Rien que cette route, et de vastes étendues désertiques jaunes et grises et au loin des montagnes rouges.
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Novembre d’ambre
Novembre. Le jour se serre. La nuit s'étend. Etrangeté de l’inclinaison de la Terre. Une vague de lumière qui monte vers l'été puis se replie sur l'hiver.
La rentrée du soir se fait aux réverbères.
Les jours de pluie des serpents brillants glissent sur les ombres barbares des trottoirs. La lumière est incline, de couleur pâle, rose ou ambre selon les luminaires.
Terre! Terre! semblent crier les amants disparus.
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Goodbye Philadelphia
Je n’y suis jamais allé. Toi non plus. Nous n’en parlions même pas. Pas de rêve, pas d’histoire. Nos voyages étaient plus modestes. Bruxelles. Paris. Le sud de la France. Ah, il y eut le désert, aussi. Et puis la Toscane.
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Affiches du 15 mai (2e partie)
Quelques visuels voyants dont le message passe bien. Cliquer pour agrandir les images.
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La tache
Elle ressemble à une pièce de 5 francs. Un petit courant d’air, presque rien, un souffle, une haleine. Elle est rouge comme elle serait grise sur un papier vieilli. Elle est fraîche.
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Le moment le plus délicieux de l'année
Le moment le plus délicieux? Pour moi c'est le matin du premier janvier. Noël était une répétition, là c'est le grand jeu!