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Mohamed Merah n'est pas un héros

Mohamed Merah a des admirateurs. Des milliers d’entre eux ont cliqué sur «J’aime» sur les différentes pages ouvertes en son honneur sur Facebook. Waow!... Du travail pour la police, là: relever tous les IP et les rattacher à des personnes physiques.

Djamel-Bouras-1.jpgOn trouve aussi des commentaires élogieux sur le tueur sur certains forums.

Nous ne pouvons savoir d’où et de qui ils viennent. De France ou d’ailleurs, de français ou non, de personnes musulmanes ou non: tout est possible. Ce peuvent être des personnes frustrées contentes de voir un pays ainsi baladé. Ils se vengent par un clic de souris des petites vexations subies.

Il est possible que sur l’ensemble il y ait des gens prêts aux mêmes actes. Cependant je doute que la France soit assise sur une poudrière terroriste. Passer du rejet d’un pays ou d’une ethnie au meurtre de sang froid est quelque chose de rare. Mais on ne peut écarter totalement la possibilité qu’il y ait des candidats.

Ces commentaires, d’où qu’ils viennent, montrent une chose: la détestation qu’ont certains du modèle français de société - à tort ou à raison - et le contre-modèle représenté par la société de l’islam, ou par un nihilisme des valeurs quelles qu’elles soient. On peut être étonné que les valeurs démocratiques de la France soient aussi fortement déniées. Est-ce le miroir de ce que la société française envoie à certains? Ou s’agit-il de gens déconnectés et pris dans une idéologie de haine à cause d’un mal-être social ou d’un trouble psychique?

Personnellement je doute que cela puisse être imputé à une politique particulière. Nous ne sommes pas dans les années 1930. On incrimine le discours de la droite sarkozyenne, ou le laxisme mitterrandien des années 1980 sur l’intégration des banlieues.

Mais je ne vois pas en quoi cela peut conduire à une spirale criminelle. La contestation d’un mode de vie ne crée pas spontanément des tueurs. La rébellion n’est pas une attitude sans éthique. L’acceptation des lois du pays, le respect d’une culture et donc d’une certaine identification à des valeurs et modes de fonctionnement, l’appartenance à une communauté et à un territoire, sont des notions que l’on rencontre partout, dans tous les pays. Et cela vaut autant pour les natifs du pays que pour ceux qui y sont accueillis.

Mohamed Merah était d’origine algérienne. La loi française, celle qui interdit de mentionner l’origine ethnique en cas de crime, a volé en éclat sur nageuse.jpgce coup. La grand peur est évidemment que tous les musulmans soient mis dans le même sac. Il y a un risque alors de vouloir trouver des excuses sociologiques à Merah, comme une prof l’a fait ce matin. Ce n’est pas une bonne idée à mon avis. La sociologie doit être évacuée au profit de la culture de la responsabilité et de la citoyenneté. Cela doit s’appliquer à Merah, à Breivik, à tout le monde.

Donc soit on tient compte de l’origine ethnique et des raisons culturelles et économiques de la détestation d’une communauté et d’un pays. Dans ce cas la discrimination est normale. Soit on considère que l’origine ethnique n’a pas à jouer de rôle et l’on privilégie dans tous les cas la responsabilité individuelle. L’éthique transcende les différences de culture et de nationalité. Elle est mère de l’égalité.

En regard de la notion de responsabilité, la situation de Mohamed Merah, son origine, sa religion, son appartenance partielle au monde arabo-musulman, n’ont rien à voir dans ses choix. Il a choisi un camp. Il a choisi de se battre en tuant des innocents soigneusement choisis. Il n’est pas un héros d’une cause. Il n’est pas un héros seul contre des dizaines de flics. Il est un assassin particulièrement dangereux.

Les vrais héros sont ceux qui réussissent dans un sport, passent des diplômes, prennent leur vie en main, créent leur travail, nourrissent leur famille, éduquent leurs enfants dans le respect de l’autre, aident ceux qui en ont besoin sans différencier l’origine. C’est la majorité des européens, qu’ils soient musulmans, chrétiens, athées.

Par contre si certains veulent qu’ils soit le héros des palestiniens, des beurs ou que sais-je, alors ils admettent que l’origine ethnique et les particularismes culturels et religieux sont importants. Ceux-là ne doivent dès lors pas s’offusquer des statistiques ethniques dans la criminalité. Ils ne doivent pas s’étonner que la police fasse des contrôles au faciès.  Ils ne doivent pas reprocher que soient tenus des débats sur l’identité nationale.

Karembeu1.jpgSi l’on excuse le crime d’un individu parce que cet individu appartient à une communauté particulière, alors il est normal que ce soit sa communauté qui paie pour son crime. Mais dans l'autre sens si on le tient pour responsable, on ne peut accabler la communauté dont il vient. La responsabilité est la sienne, pas celles des musulmans de France.

Mohamed Merah avait fait le choix du communautarisme et du crime. Personne n’est contraint à ce choix. Tous ceux qui admirent Merah peuvent encore changer d’attitude et faire le choix de la citoyenneté et de l’éthique personnelle.


Ce matin donc, une prof de Rouen a demandé à ses élèves de terminale du lycée une minute de silence pour le tueur. Elle l’a présenté comme une victime. Les élèves ont pour moitié quitté la salle de cours. Les autres ont engagé un débat sur ce qui la motivait. Elle s’est justifiée de fatigue. Le ministre de l’éducation demande une sanction. Y a-t-il d’autres profs qui, sans aller aussi loin, vont distiller cette sociologie, faire passer un tueur pour une victime et relativiser la responsabilité individuelle?

Le débat sur la responsabilité pourrait-il inspirer un peu plus d’éthique? Il y a là une ligne de partage idéologique dans la société française. Même si la réalité est toujours plus nuancée que la théorie, cette ligne de partage de la responsabilité est aussi forte que celle qui sépare l’eau de la terre, ou la terre du ciel. Notre société, notre justice sont fondées sur la responsabilité individuelle. Quelle que soit notre appartenance politique ou culturelle, nous ne devrions pas tenter de saboter ce principe.

Catégories : société 30 commentaires

Commentaires

  • La faiblesse du communautarisme, John, c'est son sectarisme qui repousse l'étranger à la culture représentée, voir haïsse cette culture. Sa force, c'est d'être soudée contre l'injustice, la marginalisation (pour un Arabe, par exemple, ne point trouver de travail à cause de son nom), l'adversité devant la tentation du communautarisme d'en face qui relègue les autres communautarismes comme catégories de secondes zones et négligeables.

    C'est pourquoi il faut lutter contre ce communautarisme général affligeant, destructeur de démocratie, et privilégier la voie de la citoyenneté, le dire, l'écrire, le proclamer aux élèves dans les écoles, et le redire, le réécrire sur le tableau noir aux parents des enfants en difficultés scolaires ou en rupture de banc qui viennent rencontrer les profs. C'est un travail de longue haleine. Il faut des profs neutres, non partisans, non peureux, non discriminatoires. C'est une rude tâche républicaine et la voie à suivre dans le futur. Bayrou la propose. Mais 15% vote Bayrou. Alors...

    Bonne soirée, John.

  • @pachakmac

    Très bien dit, mais je ne vois aucun politique qui lutte contre le communautarisme, au contraire ils cherchent à diviser pour mieux régner de gauche comme de droite au profit du capitalisme et de l'argent roi.

    Si Sarko repasse, il y aura un choc des civilisations blancs vs arabes particulièrement.
    La droite est un parti fasciste modéré, il n'est pas adapté au multiculturalisme de la France. De plus le modèle de la droite française est de mathusalem. Ce sont des néolithiques qui n'évolueront jamais, antidémocratiques ...

    Je le répète et re-répète, ne commettons pas la connerie de revoter UMP. Car si l'UMP passe, certes la sécurité sera optimale au détriment de nos libertés, mais il y aura plus de pauvres et les riches seront plus riches, il n'y aura plus d'emploi, plus d'école pour nos enfants, plus de service de santé ...

    Bref le capitalisme a fait du dégât pour notre planète et pour l'humanité, luttons contre ce fléau de gré ou de force.

  • "communautarisme général affligeant"

    quel communautarisme général ? je vois pas !!!

  • "Ce matin donc, une prof de Rouen a demandé à ses élèves de terminale du lycée une minute de silence pour le tueur. Elle l’a présenté comme une victime. "

    les délires bobo sur les beurs victimes lui sonts complétement montés à la tête à celle là.

    je remets cette réalité.

    http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

    "Cela implique l’acceptation de l’ambivalence de son histoire en étant conscient qu’aucun peuple en l’affaire ne dispose d’un blanc-seing et un patriotisme qui ne se confond pas avec le nationalisme chauvin et xénophobe. À l’inverse, toute une idéologie gauchisante minoritaire au sein du milieu associatif réduit l’histoire de notre pays à ses pages les plus sombres et renforce la mentalité victimaire des jeunes désaffiliés en présentant leur situation dans la continuité de celle qui fut celle des esclaves et des peuples colonisés. Cette idéologie travaille à l’encontre de l’intégration et elle peut recouper ou se trouver mêlée à des thèmes fondamentalistes musulmans. Sans nier les pages sombres de notre histoire, l’intégration implique la conscience des acquis de notre histoire et le partage d’un patrimoine culturel commun. C’est aussi dans ce cadre, que l’éducation populaire peut retrouver un nouveau souffle. La citoyenneté n’est pas l’affichage des différences dans une logique de victimisation, mais elle implique le souci de partager les acquis de notre propre histoire et de créer un avenir commun. "

  • "Dans nos démocraties occidentales modernes, certaines minorités ont été mises au bénéfice d'un statut de protégés contre les mauvais sentiments et les exactions d'une partie de la majorité. Nécessaire ou louable en soi, cette situation d'exception peut se révéler dangereuse à l'occasion, car elle est manipulable comme toute autre situation politique, morale ou légale. Elle peut à l'occasion mener à des dénis de réalité et à des inversions entre les rôles de victimes et de bourreaux.
    Une fois les victimes et les bourreaux désignés quasi officiellement, leur rôles deviennent très vite convenus et sanctionnés par la majorité des acteurs impliqués, qui trouvent chacun pour sa part avantage à ne pas remettre en question le statu quo, même dans des cas particuliers relativement patents.

    Ecrit par : Mère-Grand | 19 février 2011

  • Je pense qu'une communauté musulmanne dépassant les 10% de la population n'est pas intégrable. La France en fait la douloureuse expérience. Prenez les chinois... un chinois même français sera toujours "le chinois". Les vietnamiens français vous le diront... surtout que les arabes ne se privent pas pour leur dire. Pourtant ces population asiatiques ne gênent personne.

  • extrait de Big Mother de Michel Schneider.

    "Une politique « light » ?
    La réglementation est le quatrième moyen de domination douce de Big Mother. Au premier rang de ces simulacres par lesquels les gouvernants feignent d'être les organisateurs de mystères qui leur échappent, la prolifération des lois. Tous, mais ceux de gauche davantage, semblent pris d'une fureur législatrice inquiétante, traduisant « l'élargissement des domaines d'intervention de l'État et ruinant la stabilité et la solennité attachées à la loi75. » La multiplication des lois n'est que la conséquence de l'effacement de la Loi. Car l'accumula¬tion, la complication et le désordre des lois votées pour être annoncées, non pour être exécutées, masquent mal la dispari¬tion progressive, dans les esprits des gouvernants comme des gouvernés de toute Loi, au sens symbolique d'un certain carac¬tère immuable et valable pour tous. « Il y a, disait Montesquieu, deux sortes de corruption : l'une, lorsque le peuple n'observe 88

    BIG MOTHER ^



    point les lois, l'autre, lorsqu'il est corrompu par les lois : mal incurable, parce qu'il est dans le remède même76. » Pour qu'une loi soit une loi, il faut d'abord une condition de forme,

    "l'adop-tion par la représentation nationale, mal remplie en général, les assemblées se voyant dicter la loi par le gouvernement et le parti qui le domine. Mais il faut aussi une condition de fond : la recherche de l'intérêt général77. Or la loi est souvent une « loi privée » réclamée par un groupe social devant lequel le Parle-ment se résigne. Il faut enfin une condition de réalisation. Il n'y a pas d'édit, de "

    "où est la détermination collective là dedans !!!! inexistante.
    déclaration, de règle qui ne souffre mille tempé-raments dans son exécution pratique par l'État. Organisateurs de rave parties, arracheurs de plans OGM, routiers en barrages, gendarmes en uniforme et en grève, chaque solliciteur demande qu'on sorte en sa faveur de la règle établie et exige avec la même insistance que l'autre y rentre. Ainsi font les enfants, accaparant la mère pour qu'elle les dispense de sa sévérité, mais qu'elle ne dispense pas aux frères et sœurs la moindre indulgence. Une mère qui ne fait pas de différences entre ses enfants, ce mythe démenti par n'importe quelle cure analytique, anime cependant les représentations morales de la politique. Il fait tenir la fiction d'un État impartial, mettant fin à toutes les exclusions et pro¬mouvant l'égalité de tous sous son regard couvant. France, mère des lois, ou matrone législatrice ? "

    la gauche a fait voter des lois pour réduire la liberté d'expression mettre en place la dictature douce de la bien pensance.

    "Or la loi est souvent une « loi privée » réclamée par un groupe social devant lequel le Parle-ment se résigne."

    et c'est bien ce qui se passe pour zemmour victime d'une loi privée, qui ces personnes qui l'accusent peuvent se permettrent des propos bien plus graves que ceux de zemmour sans être inquiétés.

    donc avant de traiter zemmour de raciste inquiétons nous plutôt des propos racistes et insultants des groupes de rap, que fait là sos racisme le MRAP la licra. avec leurs lois à sens unique. rien finalement ces gens ne sonts pas pour la justice pour l'intégrité ils sonts pour la dictature douce, ce n'est pas autre chose. michel schneider à bien raison dans son analyse objective et pointue de la société actuelle.

    pour preuve les récents sondages, marine le pen en tête, comme nos journalistes bobos gaucau doivent être déçus, ils pensaient que leur manipulation , leur bourrage de crane médiatique était super efficace sans faille.

  • @Riro

    Non intégrable ?
    Pourquoi argumentez ?
    Ils ne mangent pas de cochons et ne boivent pas de vins c'est ça ?

  • Quand j'écris "communautarisme généralisé" c'est en parlant des tribus humaines qui pensent de plus en plus de façon tribale et de moins en moins citoyenne. Comme une question de survie face à la dégradation de la politique, de l'économie, de l'augmentation de la pauvreté et de l'explosion de la richesse pour une minorité. Une seul symptôme qui prouve cela: l'industrie du luxe n'a jamais si bien gagné de parts de marché. Ce n'est pas que la population s'enrichit de manière égale. C'est qu'une minorité de personnes en gagne de plus en plus et fait marcher l'économie du luxe (montres, yachts, maisons, modes, voitures). La filière "luxe" n'a aucun soucis à se faire car ses grandes marques mondiales sont presque des monopoles sans nouvelle concurrence. C'est un monde fermé qui fonctionne pour un marché mondial de 1% de la population. Cela fait tout de même 70 millions de clients fidèles...et 9%, soit 630 millions de clients occasionnels qui se permettent une folie exceptionnelle. Le luxe a de l'avenir...

  • @kasilar
    A partir de 10% la minorité musulmanne pose problème. Il suffit de regarder les pays qui sont concernés. Au pays de la gastronomie, ne pas manger de porc et ne pas partager un bon verre de vin peut-être perçu comme de l'associabilité... cela ne vaut pas pour autant la peine de mort ou des coups de fouets, voir la lapidation.

  • On peut toujours trouver tous les prétextes pour justifier l'injustifiable.

    Le "pauvre petit monstre" s'est vengé de la société judéo-chrétienne à cause des riches, de l'industrie du luxe, de l'inégalité sociale...blabla-blabla...

    Ce raisonnement à l'emporte pièce, traduit la -malhonnêteté ou l’incompétence pour bien raisonner. Trouver des circonstances atténuantes pour sauver un musulman (même criminel) et, par la même occasion, l'image de l'islam....certains ne manquent pas de toupet!

    A quoi on servit les finances des lobbys islamiques qui continuent actuellement de produire des trillions de dollars ? A éduquer, à construire des grandes écoles.....

    Avec les revenus des énergies fossiles, leurs pays seraient devenus depuis de nombreuses années des "paradis" ou il fait bon vivre? Il faut arrêter de nous prendre pour des zozos, cela a assez duré...-chez nous.

  • L'assassin Merah était un bon soldat de l'Islam radical, formé par les siens à l'art de l'assassinat et motivé par eux. Ce n'est ni un fou, ni un pauvre jenesaisquoi.

    D'ailleurs si on avait pu lui demander s'il se sent un "pauvre petit jenesaisquoi rejeté de la société française", bref tout autre descriptif qu'un combattant du Djihad, il vous aurait balancé son poing dans la figure.

  • Des manifestations de soutien pour Mohamed Mehra s'organisent à Toulouse (entendu au journal de 13H00)
    Son frère se déclare publiquement fier de lui.
    Qu'on le relâche rapidement, un accident bête est si vite arrivé...
    Un élève de 17 ans a fait un salut nazi en pleine cour d'école à la fin de la minute de silence.

  • " Au pays de la gastronomie, ne pas manger de porc et ne pas partager un bon verre de vin peut-être perçu comme de l'associabilité... "

    c'est quoi ces bêtises !!!


    "Je pense qu'une communauté musulmanne dépassant les 10% de la population n'est pas intégrable."

    si on les maternait moins et si on les faisait moins passer pour des victimes on pourrait peut-être commencer à les intégrer.

  • http://www.communautarisme.net/Violences-dans-les-banlieues-regarder-la-realite-en-face_a646.html

    ce n'est pas en judiciarisant tout propos qui sois disant les stigmatisent qu'on intégrera les étrangers, c'est en ayant une culture forte qu'ils respectent.

    http://christinetasin.over-blog.fr/ext/http://www.bivouac-id.com/2009/05/15/un-psychologue-danois-%e2%80%9cl%e2%80%99integration-des-musulmans-dans-nos-societes-occidentales-est-impossible%c2%bb/

    "Ma propre expérience est que les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue. Ils sont élevés dans une culture comportant des figures d’autorités et des conséquences externes à l’individu et très bien définies. La tradition occidentale, qui utilise compromis et introspections comme principaux outils pour gérer les conflits tant intérieurs qu’extérieurs, est considérée comme une faiblesse dans la culture musulmane. Dans une large mesure, ils ne comprennent tout simplement pas cette façon plus douce et plus humaniste de traiter les affaires sociales. Dans le contexte du travail social et de la politique, cela signifie que l’individu a besoin de plus de limitations et de conséquences plus sévères pour être en mesure d’adapter son comportement."

    que la république française serre la vis et là ils commenceront a nous respecter et à faire des efforts pour s'intégrer.

    http://www.communautarisme.net/Violence-subjectivites-immatures-et-ideologies-victimistes_a641.html

    "Ce sont des apprentissages premiers qui se sont mal réalisés et toute prévention devrait d’abord concentrer ses efforts sur la petite enfance et l’enfance, à l’école, dans l’encadrement éducatif de proximité et dans le soutien aux familles, car il est probable que ces ratages éducatifs viennent en partie de déstructurations familiales, dont les causes sont diverses et complexes, jamais réductibles à un seul facteur (et certainement pas à l’Islam). C’est aussi par là qu’on pourra comprendre pourquoi les jeunes issus de l’immigration africaine des vingt dernières années sont surreprésentés dans cette dérive anomique, souvent autodestructrice, parfois délinquante – ce sont ces familles, issues de mondes traditionnels eux-mêmes fragilisés, qui sont le plus désaccordées à une société post-moderne qui les déstructure à bien des égards. Les diffractions symboliques, inévitables dans toute acculturation, produisent ici du chaos, où il n’y a pas tant une perte de repères qu’une pléthore d’injonctions contradictoires et désarticulées, dans une immense confusion. Il est d’autant plus remarquable que certains réussissent à se construire malgré toutes les conditions défavorables. C’est en observant ces parcours exceptionnels, les conditions qui les ont rendus possibles, qu’on peut mettre en place des accompagnements pour aider les familles à aider leurs enfants, pour aider les établissements scolaires à exercer au mieux leur rôle éducatif. "

    les institutions policiéres ne sonts mêmes plus respectées. ni soutenues par l'état maternant, rien d'étonnant finalement à ce qui se passe.

    http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/984000424/0000.pdf

    Dans ce tableau général, une place particulière doit être réservée à la situation
    d'immigration. Eloignés de la famille élargie restée au pays à laquelle ils ont souvent
    des comptes à rendre, exposés au chômage, astreints à des travaux peu rémunérés,
    dépourvus dans les premiers temps d'un réseau relationnel apte à les soutenir, les
    pères de familles immigrés paient d'avance le prix d'une aventure qui ne peut être
    épanouissante qu'à long terme.
    Dans le contexte français, la liberté donnée aux enfants d'aller et venir, la
    confiance excessive faite aux enseignants, la valeur accordée à l'administration de
    châtiments corporels sont générateurs de malentendus culturels qui peuvent avoir des
    conséquences graves. L'intervention des services sociaux et surtout du juge des enfants
    est vécue comme une violence faite à l'intimité familiale, et une disqualification "a priori"
    du père, dont la révolte culturelle consiste alors à se mettre en retrait (10).

    "I.3.3 La crise des significations imaginaires sociales
    - Ce phénomène a été mis en lumière dès 1982 par Cornélius CASTORIADIS (26) ;
    pour cet auteur, il ne peut y avoir de société qui ne se représente pas comme étant
    quelque chose. Tout individu appartenant à une société doit être porteur de cette
    représentation ; c'est une condition vitale de son existence psychique. Or on assiste
    .../...
    dans les dernières décennies à un effondrement de l'auto-représentation de la
    Société, à une crise des significations imaginaires sociales qui ne fournissent plus aux
    individus les normes, valeurs, repères et motivations leur permettant de se maintenir
    dans un équilibre vivable. Les représentations du monde ne sont plus structurées, les
    finalités désignées. Il en résulte une atomisation qui n'a rien à voir avec l'autonomie.
    L'inquiétude perpétuelle, le changement constant, la soif du nouveau pour le nouveau et
    du plus pour le plus, caractérisent une société qui n'apparaît plus que comme une
    contrainte aux individus qui la composent et ne suscite plus le dévouement."

  • D'après la Commission nationale consultative des droits de l'homme, organisme dépendant du Premier ministre, 105 actes de violence raciste ont été recensés en 1990, 26 en 1998. Les menaces racistes, entre les mêmes dates, seraient passées de 656 à 165. Ces chiffres sont à rapporter aux 3 493 442 faits de délin¬quance et de criminalité constatés, en 1997, par les ser-vices de police et de gendarmerie. 26 actes de violence
    raciste en 1998, ce sont 26 de trop. Mais dans un pays de 60 millions d'habitants, est-ce une vague raciste ?

    où est la vague raciste en france ? a part dans la complainte des anti(racistes patentés.

    " Et le gros problème de la France c'est qu'elle aime trop faire l'autruche."

    le gros probléme c'est surtout


    http://www.communautarisme.net/Violence-subjectivites-immatures-et-ideologies-victimistes_a641.html


    "La différence avec les années 90 est que certaines idéologies ont été abondamment diffusées par des groupes associatifs et politiques, et ont donné lieu à des versions internet très violentes. Notamment toutes sortes de discours qui héroïsent et justifient les actions violentes en leur fournissant une explication stéréotypée jouant de l’inversion de culpabilité. Ce sont ces discours simplistes et manichéens, qui vont fournir une cohérence et une identité en liant des éléments chaotiques et en leur donnant une apparence de sens. Ainsi, à cette immaturité subjective se superpose une posture d’ex-colonisé, indigène de la République, victime du néo-colonialisme républicain, descendant d’esclave, victime du racisme et des discriminations, condamné au chômage ou au rejet sur le seul critère de son appartenance ethnique. Ces idéologies sont d’autant plus propagées et facilement intégrées qu’elles reposent sur une base de vérité, importante à reconnaître et à faire connaître, et que du coup, elles touchent une corde sensible dans l’opinion. Le racisme, l’exploitation et l’humiliation des dominés, c’est ce que nous ne voulons plus ni subir, ni faire subir, pour nous-mêmes ni pour nos enfants. Les enfants apprennent très tôt, et intuitivement, à utiliser les arguments qui leur donnent prise sur les émotions des adultes : il n’est pas sûr qu’ils auraient été convaincus par ces références mémorielles bien lointaines, et parfois complètement en porte-à-faux par rapport avec la réalité de leur filiation, s’ils n’avaient perçu d’abord le pouvoir d’intimidation qu’elles leur donnent sur les « autres » (le prof, le journaliste…). C’est le propre de l’idéologie, d’être non pas un mensonge ou une erreur, mais une vision tronquée de la réalité, mystifiante du fait qu’elle est simpliste et univoque. Lorsque le débat se situe entre intellectuels sur la question des postes à créer dans l’université pour des études post-coloniales, pas de problème, quelque polémiques et anachroniques que puissent être les dénonciations de la francité, de la République, de la société blanche et esclavagiste… Mais la vulgarisation démagogique et venimeuse des mêmes débats a des effets désastreux sur une jeunesse déjantée, qui, faute de pouvoir élaborer une subjectivité cohérente et réaliste, se précipite sur un discours qui lui donne non pas une épaisseur, mais un contour, non pas une consistance, mais une posture.

    Ces idéologies victimistes et vindicatives donnent une illusion de subjectivité, parce qu’elles permettent de dire quelque chose à la télé. On est intéressant dans l’exacte mesure où l’on passe à la télévision, on n’existe et on ne se définit que comme l’image de soi fournie expressément à la télévision selon les codes idéologiques en vigueur : puis l’on reçoit de son image télévisuelle la garantie que l’on est bien ce qu’elle montre, dans un bouclage sans fin. Une telle clôture compromet les prises de conscience, aussi bien du côté des jeunes eux-mêmes, que des éducateurs et des responsables de politiques ; elles bloquent les évolutions psychiques et comportementales nécessaires. Il faut mesurer la détresse et le sentiment de chaos qui sous-tendent une telle posture de « dépendance agressive », pour comprendre que le chemin de réapproppriation et de construction de personnalités plus authentiquement structurées sera bien ardu.

    En tout état de cause, ce n’est pas le colmatage des subjectivités immatures par les idéologies victimistes qui permettra ce chemin. Tout au contraire en déréalisant la vision de soi et du monde, elles entretiennent des erreurs graves d’adaptation, dont on se sort que par une spirale de haine de plus en plus violente. Une politique de remédiation demande de la persévérance et de la cohérence, et impose de distinguer les problèmes pour apporter des réponses ciblées, finement ajustées et coordonnées. Toutes choses dont s’accommodent mal les dénonciations massives, qui s’enivrent de leur propre intransigeance impatiente et exaspérée. Je doute fort qu’elles aident à repenser, restructurer et consolider les dispositifs d’accompagnement, déjà tellement mis à mal par les politiques de court terme.
    Mais qui sait, le temps est peut-être venu pour les dénonciateurs eux aussi d’accéder à plus de maturité ?"

  • Sans chercher à excuser qui que se soit, sans chercher à politiser tout ce qui se passe; après tout je ne me sens ni de gauche , ni de droite. Les débats politique étant à l'heure actuelle d'une telle nullité et vacuité et après les posts d'Hector et Patricia, je ne peux pas m'empêcher de me faire la réflexion suivante; les djihadistes trouvent preneur chez des jeunes en quête de sens, parce que notre société n'en propose plus vraiment à part étudier sans réfléchir, bosser sans prendre le temps de respirer pour devenir des bon consommateur-producteurs ou chômeur- branleur !

    Tel un troupeaux de bétail, nous partons au travail dans une ambiance tendue, pour avoir le droit de payer des portables mirifiques à des ados perdus. Tel un troupeau nous nous lançons le week-end sur des routes bondées, pour avoir le droit d'attendre des heures en bas d'un télésiège ! Après avoir acheté de la merde dans des supermarché tout autant bondés le samedi. Quelle belle vie démocratiquement choisie. Aussi vraie et libre que des bovins qui suivent les parcours établis par des exploitants.

    Est-ce que nous nous voyons vraiment bien ? Ou sommes nous dans un fantasme de qualité de vie ? Est-ce que le bétail a conscience de sa situation ou bien se contente-t-il d'être content de la providence qui place un abreuvoir et une pierre à sel dans son environnement ?

    Voilà des questions que je me posais déjà, il y à 30 ans et depuis lors, c'est encore pire !

    Démocratie ? Non une façade il n'existe qu'une seule loi ... le rendement économique ! C'est la seule culture que nous ayons su développer pendant des décennies. Et les nécessités économiques ne soucient absolument pas des desiderata du peuple souverain et balaie toutes cultures et valeurs humaines.
    Course qui nous amène dans le mur de la dette. Dans le mur des ressources planétaires

    Sans excuser qui que ce soit, n'avons-nous pas créer ce monstre qui se nourrit de toutes nos frustrations cachées sous le tapis ? Parlons-nous de spiritualité, de développement humain, de ses besoins , de ses racines , savons-nous sourire authentiquement à la vie, savons-nous nous exprimer sans cynisme ?

    Bon bref, il n'est pas difficile aujourd'hui d'endoctriner n'importe qu'elle jeune, tant notre société ne nourrit pas nos enfants et les laissent dans un vide moral froid et technologique.
    Voilà à quoi nous renvoient ces islamistes à notre suffisance et nos insuffisances.

    Il n'y a à excuser personnes, mais je m'interroge beaucoup sur cette polarisation Occident/ Islam

  • @aoki: J'aimerais pouvoir vous contredire, car le pessimisme de vos propos me donne envie de me révolter, mais au fond, je suis d'accord avec vous. Ce qui me révolte, c'est la description d'une tendance majoritaire de notre société: la fuite en avant du matérialisme pur et dur.
    Le fait de consommer bêtement des produits qui sont censés nous rendre heureux ne peut tenir d'un projet de société.
    La soif des adolescents pour des objets de marque et les gagets éléctroniques est effectivement préoccupante.
    La notoriété est devenue un but en soi. De passer à la télé, d'occuper l'espace sur internet sont des preuves de réussite. M. Mehra était en cela très en phase avec son époque.
    Lorsque la télé-réalité a commencé, j'ai cru halluciner : il était suggéré que d'étaler sa vie privée comme ça, au vu et au su de tous, serait non seulement acceptable, mais souhaitable.
    Probablement très rétrograde, je refuse de participer à facebook. Ma propre mère, âgée de 83 ans, s'y est mise et cela me donne un sacré coup de vieux !

  • Après on vient nous dire PAS d'amalgame?!!!!
    Les politiques sont dans la confusion la plus totale. Ils portent la responsabilité de cette anarchie avec leur politique de l'autruche? Si ce drame n'avait pas eu lieu, Paris Match aurait été taxé d'extrême droite, ses bureaux dynamités en plus d'être trainé devant la justice?
    Ledit Paris Match du 15 au 21 mars 2012, dans la rubrique matchdocument : "Quand le djihad recrute DANS NOS BANLIEUES"enquête dans une double page. C'est édifiant! Cela se passe au nez et à la barbe de l'Elysée.

    Le syndrome pathologique de la France – Par Shmuel Trigano
    Posted: 23 Mar 2012 05:31 AM PDT

    La réaction au massacre de Toulouse est un laboratoire à ciel ouvert qui nous donne à voir le syndrome pathologique dont la France et plus largement l’Europe souffrent depuis plus de 10 ans et qui a été le cadre du « nouvel antisémitisme ». Parler de « syndrome » c’est faire référence à des processus qui échappent à la conscience.

    Je ferai 4 observations.

    1) Un scénario automatique et consensuel s’impose toujours immédiatement pour expliquer l’antisémitisme : il ne viendrait que de l’extrême droite et donc pas de milieux musulmans.

    Comme un retour brutal du refoulé, nous avons ainsi vu ressurgir, ces jours-ci, sur les plateaux de télévision, les protagonistes de ce discours des années 2000 : Vaillant, Jospin, SOS-Racisme et l’ancien président de l’UEJF, au diapason d’une manifestation spontanée avec à sa tête toutes les figures du PS. Tout le dispositif des années socialistes est alors reparti en trombe, pour se ridiculiser le lendemain quand on a su que la piste était islamiste (1). Le voile idéologique qui a interdit de se confronter à la réalité et fait obstacle au combat réel contre l’antisémitisme pendant toutes ces années retombait comme par enchantement (2). Comme si rien ne s’était passé depuis 10 ans, comme si on en n’était pas revenu de cette idée toute faite.


    2) Les symboles religieux sont très sollicités et tout spécialement l’alliage symbolique judéo-musulman. On se demande en effet pourquoi l’Élysée a convié les représentants juifs et musulmans et pas catholiques puisque l’un des parachutistes assassinés était catholique. C’est, remarquons-le, quand les enfants juifs ont été tués que les médias ont parlé bizarrement de la religion des parachutistes. Mais en oubliant le catholique… Ce qui montre à quel point l’élément musulman était important dans la gestion symbolique par le Pouvoir et le Média de cet acte antisémite motivé, aux dires de l’assassin, par l’islam.

    Sans doute, le président fût-il très tôt au courant de la piste islamique. Il fallait préparer l’opinion à une réaction équilibrée puisque des musulmans faisaient partie des victimes – ce qui est un fait incontestable par ailleurs. Mais alors pourquoi avoir occulté le catholique ? Il fallait rester sans doute dans l’idéologie bien-pensante, c’est à dire dans le système des « deux communautés » ennemies dans une France spectatrice (Mitterrand dixit), en d’autres termes dans l’explication des « tensions inter-communautaires » et non de l’antisémitisme tout court, (qui implique qu’il y a une victime et un coupable).

    On se perd en conjectures pour savoir à qui s’adressait l’appel à ne pas faire d’amalgame du grand rabbin sur le perron de l’Élysée? On pourrait comprendre qu’il était destiné aux Juifs supposés susceptibles de se venger (mais où a-t-on vu cela en France depuis 12 ans ?) Cela accréditait de facto la thèse des « tensions inter-communautaires ». Cet appel n’aurait du relever que du rôle du président seul. Et pourquoi le Pouvoir ne demande-t-il jamais aux autorités musulmanes de dénoncer l’antisémitisme religieux qui sévit en terres d’islam, ainsi que les fatwas condamnant les Juifs (3) ?

  • Suite/1

    3) L’innocentement étatique et médiatique de l’islam. Je me souviens qu’au lendemain de l’attentat des tours jumelles Le Monde (et bien d’autres organes médiatiques) avait consacré 2 pages à « L’islam religion de paix ». Je ne doute pas que nombreux sont les musulmans français qui rejettent la haine des Juifs – et je les salue – mais ils doivent aussi assumer la responsabilité – quitte à s’en dissocier – de ce que de hautes autorités institutionnelles de l’islam (et la plus haute, l’université d’El Azhar) appellent sans cesse, et par TV satellitaires interposées, au meurtre des Juifs. Les Français n’en savent rien car leurs médias gardent un silence total sur cette donnée pourtant courante et omniprésente dans le monde arabo-musulman (alors qu’Israël est scruté à la loupe). Ils préfèrent se raccrocher au mythe du « printemps », même quand ce dernier ouvre la voie aux islamistes.
    Ces appels sont forcément répercutés dans toutes les mosquées.
    Et comment le ministre palestinien Fayyad a-t-il eu le cran de condamner le massacre alors que le mufti officiel de l’Autorité palestinienne a appelé récemment, en janvier 2012, à Jérusalem, sous le nez des Israéliens (quel libéralisme !), à tuer les Juifs au nom d’un Hadith (4) qui a force de loi ?

    Il ne s’agit pas de pratiquer l’amalgame mais de se confronter ici à un fait réel.

    Quant à l’amalgame, je remarque qu’il est couramment pratiqué dans les médias, les discours politiques depuis 10 ans en ce qui concerne Israël et les Juifs. Nos efforts pour contrer cette tendance sont restés sans succès.

    L’aveu d’un ami du terroriste pour expliquer son geste est, à ce propos, très significatif : « Il a la haine. Les Juifs y tuent les petits chez eux ». C’est une vivante illustration de l’impact dans cette situation du scénario accusatoire infondé (et qui reprend la propagande de guerre palestinienne) que propagent les médias français depuis 11 ans. L’accusation dénuée de preuve, lancée par France 2 contre l’armée israélienne d’avoir tué, et de sang froid, l’enfant Al Dura a fait de cette scène le drapeau des violences islamiques depuis 12 ans et ravivé le mythe antisémite du « meurtre rituel ». Depuis, on « sait » que « les Juifs » « tuent » de sang froid des enfants (5).

    4) La tabouisation ou la sacralisation des Juifs (dont la formule rituelle énonce : « Quand on touche à un Juif, on touche à la République ») accompagne dialectiquement cet amalgame. Être mis seuls en France en balance avec toute la République est très inquiétant. Cela revient, sous des dehors d’excellence, à sortir les Juifs de toute norme et les exposer à une adversité radicale qui échappe donc à toute loi. Pourquoi les Juifs et pas tous les autres, les citoyens ?

    C’est tout de même fascinant ce passage abrupt de l’atmosphère délétère de ces derniers temps, concernant les Juifs, à l’unanimisme compassionnel (6) de toute la France au chevet des petites victimes. Suspension de la campagne électorale, minute de silence, funérailles quasi officielles ont scandé cette communion. Sur le plan du conscient il est certes louable mais il nous rappelle exactement l’après Copernic et l’après Carpentras sou le 60ème anniversaire de la libération d’Auschwitz en 2004, au plus haut de l’antisionisme européen. On ne peut pas séparer ces communions paroxystiques du processus dangereux qui s’est ouvert alors pour les Juifs de France.

  • suite et fin - Je quitte. Un autre commentaire......

    Ce contraste constitue en fait un phénomène éminemment inquiétant. Il attire l’attention sur le caractère ambigu – mais totalement inconscient – de ces manifestations de communion émotionnelle. Nous sommes pris ici dans l’engrenage d’un système archaïque de totem et tabou : du jour au lendemain, le totem exalté et désiré peut devenir, aux yeux de ses adorateurs, monstrueux et exécré (l’«exécution » de l’enfant Al Dura, le « génocide » de Djénine, le « génocide » de Gaza, l’«apartheid » en Israël (et demain autre chose) sont allés de pair avec le devoir de mémoire et la condamnation de l’antisémitisme !)

    C’est tout cela qui se presse derrière la compassion pour Toulouse. La parole du ministre des affaires étrangères de l’Union Européenne, Catherine Ashton, comparant les enfants de Toulouse aux enfants de Gaza, est un signe clinique de la pathologie qui obère l’Europe confrontée aux problèmes de l’immigration, que j’ai tentée de décrire ici.

    Shmuel Trigano – A partir d’une chronique sur Radio J, le vendredi 23 mars 2012.

    Les jugements exprimés dans cette chronique ne résultent pas de l’humeur mais, depuis 12 ans, d’une analyse permanente des événements et d’une démonstration rigoureuse, scandée par 7 livres (Déjà, La République et les Juifs après Copernic, (Les Presses d’Aujourd’hui, 1982), puis L’idéal démocratique à l’épreuve de la Shoa (Odile Jacob 1999), L’ébranlement d’Israël, philosophie de l’histoire juive (Le Seuil 2002), L’e(xc)lu, entre Juifs et chrétiens (Denoël 200)2, La démission de la République, Juifs et musulmans en France (PUF 2003), Les frontières d’Auschwitz, les ravages du devoir de mémoire (Livre de Poche Hachette, 2005), L’avenir des Juifs de France, (Grasset 2006), et un travail d’équipe qui a donné lieu à 12 bulletins et 3 livrets de l’Observatoire du monde juif (http://obs.monde.juif.free.fr/), 18 numéros épais de la revue Controverses (http://www.controverses.fr/), certains numéros (n° 34, 37,38, 44, 50) de la revue Pardès (Editions In Press),

    (http://www.inpress.fr/f/index.php?sp=coll&collection_id=173), plusieurs colloques et

    conférences (cf. Akadem.org) et de très nombreux articles et blogs.

    Notes
    (1) Du coup le CRIF qui avait appelé à une manifestation conjointe avec les musulmans y renonçait 24 heures plus tard.
    (2) « Juifs, musulmans, Antillais : la France frappée au cœur » surenchérit en première page Le Nouvel Observateur! Ici aussi le scenario socialiste est du réchauffé.
    (3) En fait, la pratique gouvernementale française depuis les années 1990 (première guerre du Golfe) consiste à gérer un problème de sécurité publique lié à l’immigration par l’organisation du « dialogue inter-religieux » (qui n’a rien du « dialogue » et encore mois de « religieux »)
    (4) « Tuer les juifs est un devoir religieux » selon le Mufti de l’Autorité Palestinienne – Vidéo Dailymotion : http://www.dailymotion.com/video/xnrukd_tuer-les-juifs-est-un-devoir-religieux-selon-le-mufti-de-l-autorite-palestinienne_news
    (5) Cela transpire de toutes parts (on me signale la récente bande dessinée Les chroniques de Jérusalem, de Guy Delisle, célébrée et primée, qui, outre qu’elle se fait l’écho de la propagande palestinienne, n’hésite pas à colporter de façon éhontée que des Palestiniens sont tués par les Juifs pour récupérer leurs organes. Le mythe rituel innocemment et candidement propagé ! Comment tous les Mohamed Merah en puissance n’auraient-ils pas envie de tuer des Juifs ?
    (6) Dénoncé par la candidate trotskyste comme « l’union nationale ».

  • @aoki

    La réponse à votre intéressante interrogation est que les politiques de droite ont fomenté un coup :

    D'après les témoignage d'une petite fille et d'une dame âgée qui aurait vu le tueur, ce dernier avait les yeux bleus et un tatouage sous l'oeil gauche ou droite et était de petite taille. Probablement un néo-nazi mandaté par le clan Le Pen afin de passer au second tour.
    Les partis les plus diaboliques que j'ai nommé UMPFN ont participé à cette tuerie. Ce sont les vrais criminels.
    Evidemment pour éviter la peur du nationalisme, cheval de bataille de la droite mécène, il fallait trouver un bouc émissaire : Mohammed Merah, même si ce dernier n'est pas excusable dans sa participation à un mouvement criminel qui se donne le droit de parler au nom d'une religion qui prône la paix.

    Si vous votez UMP ou FN, vous cautionnez ces crimes de l'humanité, conclusion votons Bayrou qui lui interdira les armes au lieu de passer des lois neuneux de censurer le Web. Suivez mon regard.

  • Non, Merah n'est pas un héros...

    J'ai pleuré pour les gens qu'il a tué, comme j'ai pleuré pour les 3 petites gitanes fauchées sur l'autoroute...qu'on a vite oublié (pas de minute de silence pour elles)

    Et je n'ai pas honte de dire que j'ai pleuré pour Merah, qui avait l'âge de mon fils.

    Pas envie de faire des discours, il y a assez de politiciens et de blogueurs qui s'en chargent et récupèrent l'évènement à tout va.

  • Kassilar pourquoi voulez-vous que l'on vote pour un bouseux qui joue le socialiste, afin de venir le moment venu, à la rescousse de l'islamnésique sarkozy ? Borloo est un des exemples de la façon de faire des "culs entre deux chaises" qui consiste à se battre pour un poste, pas pour le peuple.

    Il va falloir une ou un candidat très puissant dans sa politique afin de sauver la France ou ce qu'il en reste.

    En France il y aura du "grabuge" pour plusieurs raisons dont certaines rejoignent celles de la Grèce orthodoxe, de l'Espagne monarchique, du Portugual chrétien etc...

    Pour combattre l'islamisation destructrice de l'Europe il n'y a pas lieu de remettre au pouvoir celles et ceux qui ont trahit les électeurs.-Sarkozy et sa -bande ont autorisé la finance islamique à s'installer en France; on leur garantit le respect de la "CHARIA" vous savez ce que cela veut dire? C'est très grave.Vous ne mesurez pas les conséquences tragiques que nous auront à gérer dans les mois à venir.La porte est grande ouverte pour le fascisme de toutes les couleurs...Bayrou le bouseux, reste silencieux car il est de combine dans cette manoeuvre de la haute finance islamique et industrielle, qui a commencé il y a déjà, bien des années; il -collaborait.

    Pour qui voter, actuellement pas facile de se prononcer...pour moi en tout cas, je ne suis inféodé à aucun parti.Surtout pas pour la gauchiasserie c'est acquis.

  • "J'ai pleuré pour" "Et je n'ai pas honte"

    Quel HONTEUX amalgame! Vous auriez mieux fait de vous garder de faire un tel commentaire!

    Ignominie quand tu nous tiens!

    Un autre... Patoucha.... etc etc...

    Bonne nuit

  • La chaine Al Jazeera se demande s'il elle va diffuser les vidéos des tueries.
    La vraiment, ça devient ignoble. Heureusement qu'ici, toutes les chaines refusent.
    Et le père qui porte plainte contre l'étata français..il a abandonné son fils à 5 ans.
    C'est vraiment que des fouteurs de merde, désolée de le dire.

  • Oui Patricia, j'ai lu cette intention du père. On croit rêver.

    Quant à l'éventuelle diffusion des vidéos par Al Jazeera, veulent-ils faire des émules? En plus les images prises avec ce genre de caméra sont très fascinantes et empêchent tout recul émotionnel.

  • Celles et ceux qui veulent chialer: allez en même temps prier dans les WC c'est votre milieu..

    Cette chaîne de TV pourrie aurait dû être interdite depuis le début. Qui est responsable?

  • Une autre prof à Lyon:


    "L'affaire Mohamed Merah fait des vagues dans l'Education nationale. Une procédure disciplinaire a en effet été engagée à l'encontre d'une professeure du lycée Vendôme de Lyon, a-t-on appris mercredi auprès du rectorat. En cause ? Les propos qu'elle aurait tenus à l'occasion de la minute de silence, organisée au lendemain de la tuerie aux abords d'une école juive de Toulouse, survenue le 19 mars dernier. Ce jour-là, tous les établissements scolaires devaient respecter une minute de silence pour les victimes.

    Le quotidien Le Progrès de ce mercredi a d'ailleurs recueilli plusieurs témoignages concordants d'élèves. Selon le journal, l'enseignante aurait ainsi déclaré devant sa classe : " Nous allons faire la minute de silence, mais nous allons la faire aussi pour le tueur. (...) S'il a fait ça, c'est qu'il avait une bonne raison de le faire : il ne doit pas être bien dans sa peau. Le pauvre... "


    Elle a le droit de penser ce qu'elle veut, et même le droit de le dire. Mais impliquer malgré eux des élèves dans cette position n'est guère acceptable. On peut bien sûr considérer que cette minute de silence devrait servir pour tous les cas de morts violentes. Mais il me semble que l'on doive faire la distinction entre la victime et le meurtrier.

    Mais alors, le meurtrier n'aurait-il plus droit à un témoignage d'humanité? Si. Est-il puni pour l'éternité? Non. Mais il faut d'abord qu'il ait été pardonné. Cela peut prendre des dizaines d'années, voire des générations. "Priez pour vos ennemis". D'accord, mais le présenter lui aussi comme une victime (de la société), dans ce cas de figure, ce n'est pas possible. D'abord parce qu'il ne peut être mis au même rang que les vraies victimes, ensuite parce qu'on l'exonère un peu vite de ses responsabilités morales et pénales.

  • les racailles des banlieues ont osé dire à cette femme que mohamed merah était un héros

    http://www.wat.tv/video/mere-victime-merah-se-confie-59kjn_2i0u7_.html

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