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Trouble (1)

Je suis troublé, déstabilisé même, à la lecture du livre de Jacques Heers: Le Moyen-Âge, une imposture. Cet historien est spécialiste de cette période de l’Histoire de l’Europe. Il participe aux côtés de plusieurs générations d’historiens depuis le XIXe siècle, à la réhabilitation de notre passé et à la déconstruction des mythes qui ont longtemps prévalu à propos des moeurs médiévaux. Mon trouble est d’autant plus fort que la redécouverte du Moyen-Âge propose une relecture de l’Histoire jusqu’à notre époque actuelle et que certaines idéologies développées aujourd’hui ou au XIXe siècle n’auraient jamais vu le jour sans le coup de force de la Révolution française sur la société d’alors.

histoire,moyen age,jacques heers,femmes,hommes,droit,école,renaissance,humanisme,barbare,légende noire,médiéval,La période médiévale, très longue puisqu’elle prend place depuis la fin de l’empire romain jusqu’à la Renaissance, est souvent étudiée de manière expéditive dans les cours d’histoire. Elle est associée à des qualificatifs peu amènes: barbarie, temps obscurs de l’humanité, illettrisme, femmes tenues en esclavage des hommes, droit de cuissage, droit de vie et de mort d’un seigneur sur ses sujets, mainmise et exactions permanentes de l’église catholique sur la société.

Il existe ainsi une sorte de Légende noire sur le Moyen-Âge dont la Renaissance nous aurait délivrés.

Je tente ici de reprendre quelques points, en bien moins développés que le livre de Jacques Heers que je conseille vivement de lire. J’en partage le peu que j’en ai saisi et espère donner envie d’en savoir plus sur cette époque d’une autre richesse et complexité que ce qui en a été dit longtemps.

Les chroniqueurs de la Renaissance, puis ceux de la révolution française, ont eu quelques raisons politiques de dépeindre le Moyen-Âge comme une période sombre, violente, comme une régression sociale par rapport par exemple aux grecs ou à l’empire romain. Ces chroniqueurs avaient un objectif: favoriser la domination bourgeoise des villes sur les seigneuries rurale et sur la royauté et prendre un pouvoir total sur l’Europe de l’ouest au travers des pays constitués, par exemple la France. Il leur fallait abattre deux adversaires pour réaliser cet objectif: l’église et les seigneuries.
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Pour assurer leur domination, les contempteurs du Moyen-Âge vont inventer dès la Renaissance la Légende noire et le mythe d’une époque barbare et déculturée. On dit par exemple que la Renaissance est caractérisée par le renouveau d’un humanisme soutenu par une reprise de l‘étude des auteurs classiques grecs. Celle-ci aurait été abandonnée par la volonté de l’église de maintenir les population dans l’ignorance afin de les dominer et de les voler.

C’est faux. L’étude des auteurs grecs et latin s’est poursuivie soit dans les monastères qui formaient des élèves de la société civile, soit chez des lettrés. Ainsi la plupart des connaissances attribuées aux savants arabes proviennent d’abord des grecs qui les ont transmis via l’empire d’orient (Constantinople).

La fin de l’empire romain a laissé un vide administratif en Europe, laquelle s’est alors réorganisée en plus petites communautés communales, avant la constitution de l’empire carolingien - début de la royauté française. Charlemagne a introduit l’école obligatoire. Après sa mort, son empire a été morcelé et ses grands principes quelque peu amoindris. Mais l’école religieuse existait toujours, de même que des unités d’écoles non religieuses. A Paris par exemple, une chronique fait état au XIVe siècle de la prestation de serments de professeurs hommes et femmes. Les premières universités européenne datent du XIe siècle. On y enseignait les art, la médecine, le droit et la théologie, à quoi se sont ensuite ajouté les mathématiques et l’astronomie. Au XIIe siècle, considéré comme une première Renaissance par certains auteurs, on traduit les classiques grecs et la littérature scientifique arabo-musulmane.

A propos des écoles de base d’enseignement, dites «petites écoles de grammaire», on peut lire ceci:

«Elles semblent avoir dépendu de deux autorités ecclésiastiques, le chancelier de Paris et le chantre de Notre-Dame. Du premier ressortissaient celles de l'île de la Cité et d'un certain nombre de paroisses proches, celles de Saint-Séverin, Saint-Eustache, Saint-Gervais, Saint-Germain-l'Auxerrois, Saint-Nicolas-des-Champs, Saint-Paul. Les autres écoles de la ville, des faubourgs et de la banlieue, paraissent avoir été du ressort du chantre. Leur nombre était sans doute fort élevé : un document du 6 mai 1380 nous donne en effet la liste de 41 maîtres et 21 maîtresses d'école présents à la lecture du texte des serments qui leur étaient imposés – encore ignorons-nous si celle-ci est exhaustive.»

On remarquera que les femmes sont déjà en nombre dans l’enseignement.



A suivre.

Catégories : Histoire, Politique, société 13 commentaires

Commentaires

  • À mon avis c' est aussi une des raisons pour laquelle le voile portée fièrement par vos aieules, soient tant décrié et associer à un frein à l' émancipation féminine.
    Le fait qu' il existat pas mal de femmes dans l' enseignement démontre derechef, que la femme avait le même statut que l' homme. D' ailleurs aussi surprenant que cela puisse paraître il a même existé des abbesses. Qui sait il y avait probablement des contrées matriarcales à cette époque ?

    Jeanne d' Arc n' est sans doute pas la seule grande dame qui a marqué le Moyen-Âge.

  • Un très vaste sujet, passionnant. Merci homme Libre!

    Prometheus: et pourquoi serait-ce "surprenant" que des femmes ont été (et sont) abbesses?

  • Juste pour info:

    "Les arts et les lettres, qui semblaient ankylosés depuis le naufrage que la société romaine, parurent retrouver une nouvelle énergie, et, après dix siècles de sommeil relatif, briller d'un nouvel éclat : de là, comme s'ils eussent en effet reparu tout à coup à la lumière, le nom de Renaissance, choisi pour caractériser un évènement qui avait été pourtant préparé dès le Moyen âge. Cette effervescence nouvelle, qui pour l'essentiel dure de la seconde moitié du XVe siècle à la fin XVIe, est due à trois causes : 1° à la découverte de l'imprimerie, qui répandit les oeuvres des anciens et permit à tous de les étudier; 2° à la découverte des nombreux manuscrits retrouvés dans les couvents et publiés par les érudits 3° à l'arrivée en Italie de savants Grecs, chassés de Constantinople par la conquête ottomane, tels que Constantin et Jean Lascaris, le cardinal Bessarion, Chalcondyle, le premier éditeur d'Homère. Ce goût de l'Antiquité poussa les souverains à protéger les savants, à fonder des académies, des de nouvelles universités, des bibliothèques.
    Un premier réveil des esprits avait eu lieu sous Charlemagne : mais les malheurs qui suivirent sa mort éteignirent ce faible rayon de politesse naissante, que l'on a parfois appelé improprement la Renaissance carolingienne, et reculèrent de trois siècles la restauration véritable des lettres. L'époque de Louis IX vit un nouvel essor des esprits, plus vigoureux cette fois et plus durable : alors naquirent ou se multiplièrent, en France, en Angleterre, en Espagne, en Italie, les Universités, qui tirèrent l'activité intellectuelle, en quelque sorte, de la prison des cloîtres et la sécularisèrent."

  • .../...

    "Des guerres étrangères et des divisions intestines retardèrent eu Espagne, en Angleterre et en France le mouvement intellectuel; mais en Italie, même au milieu des discordes civiles, l'action bienfaisante de Dante, de Pétrarque et de Boccace lui imprima au contraire un plus vif élan. Ce ne fut pas seulement par leurs propres oeuvres que ces grands génies exercèrent une puissante influence sur les esprits; ils mirent aussi leur gloire à étudier et à répandre les écrivains de l'Antiquité, dont on s'efforçait de retrouver les écrits. Ainsi, par exemple, le Pogge qui découvrit, à Saint-Gall : Quintilien, Columelle, Vitruve, le poème Sur la Nature de Lucrèce, des comédies de Plaute, des discours de Cicéron.

    La Renaissance ne fut pas seulement un mouvement littéraire et artistique. En développant l'esprit d'examen, elle fit progresser le droit, la politique, les sciences et la philosophie. Dans le droit, le jurisconsulte Alciat fonde l'école de Bourges; Cujas approfondit le droit romain; Hotman et Bodin s'occupent surtout de politique. En médecine, Vésale crée l'anatomie et Ambroise Paré est le père de la chirurgie. En mathématiques, Viète applique l'algèbre à la géométrie. En astronomie, Nicolas Copernic propose un système héliocentrique, dans lequel le Soleil est mis à la place de la Terre, au centre de l'univers. C'est le point de départ d'une nouvelle vision du monde, qui va pouvoir s'épanouir complètement après la découverte de l'Amérique, par les équipages de Christophe Colomb."

  • .../...

    "En philosophie et en théologie, Ramus oppose les idées de Platon aux théories scolastiques; Reuchlin, Ulric de Hutten préparent les voies à Luther et à Calvin. Mais ils sont tous dépassés par Érasme et par Rabelais. Erasme, dans l'Éloge de la Folie, fit la satire des conditions humaines, blâma les désordres des prélats catholiques, mais condamna en même temps les violences de Luther. Rabelais alla plus loin : il se moqua des érudits lourdauds par une obscurité comique; il sut être éloquent, en paraissant fantaisiste. Il indiqua, comme en se jouant, les grandes réformes de l'avenir."


    .../...

    "Le développement de l'imprimerie favorise la propagation des idées, de l'instruction, des controverses, et aussi de la contestation de ce qui avait été le premier pouvoir pendant tout le Moyen Âge, celui de la Papauté. Au XVIe siècle, Martin Luther, Ulrich Zwingli, Philip Mélanchthon, Jean Calvin et d'autres, ne craignent plus de se confronter directement aux abus de l'Église et inaugurent ce qu'on appellera la Réforme, mouvement religieux d'ampleur qui gagnera une grande partie de l'Europe, mais au prix de nombreuses Guerres de religion entre catholiques et protestants."

  • L'histoire des inventions n'est pas à négliger puisqu'il faut aller vers l'Asie, en Chine notamment ou chacun a "puisé" pendant des siècles avec l'aide des caravanes des marchands.....

    .../...

    "Loin de se réduire à des siècles de guerres et de pillages, le Moyen Age est une période fructueuse durant laquelle les savoirs n'ont cessé de progresser. L'impulsion donnée par les moines occidentaux, grands compilateurs de savoirs et garants de la sauvegarde de l'héritage antique, fut déterminante. Néanmoins, et bien que l'astronomie et la médecine aient connu au même moment des progrès en Occident, c'est en Orient, notamment en Inde et surtout en Chine, qu'il faut chercher l'origine de la plupart des grandes découvertes. La numérotation moderne, le papier, la poudre, la boussole, l'horloge, l'imprimerie, sont autant d'inventions imputées à leurs peuples et transmises à l'Occident. De nombreux savants arabes des IXe, Xe et XIe siècles apportèrent en outre des éléments déterminants dans des domaines aussi divers que l'astronomie, la géographie et la médecine. A des milliers de kilomètres de là, les Mayas innovèrent à leur tour, à l'heure où le reste du monde n'avait pas même conscience de leur existence. Ce livre s'attache donc à réhabiliter des civilisations et des hommes que l'imaginaire collectif a relégués au rang d'oubliés ou d'anonymes à défaut de les ériger à celui des précurseurs."

    Référence:

    Docteur ès lettres, Samuel Sadaune est un spécialiste de Jules Verne. Il a déjà publié deux ouvrages sur ce dernier aux Editions Ouest-France, dont un beau- ivre consacré à ses " soixante voyages extraordinaires ". C'est à un autre voyage dans le temps que l'auteur nous convie aujourd'hui. Il nous entraîne, à l'instar de Jules Verne dans ses romans, dans un monde d'inventions et de découvertes, sur les chemins de la science au Moyen Age.

  • En effet, hommelibre, le moyen-âge était bien moins sexiste qu'on ne se l'imagine parfois!
    A mon avis, en France, il l'était même beaucoup moins que le 19ème siècle. Christine de Pizan, auteur française, exprimait au début du 15ème siècle des idées "féministes". Au 19ème siècle, très peu de femmes écrivaient, et leurs homologues masculins n'étaient pas tendres avec elles, à l'image de Flaubert. Le moyen-âge perçu comme période d'obscurantisme absolu est en fait une construction moderne...

  • En effet belle période pour les femmes esclaves des hommes c'est beau comme là bas dit!

    "Que ce soit à travers le "jeu" de la courtoisie ou le mariage, la femme du Moyen-Âge demeure un objet. Investigatrice du péché originel, on soupçonne la femme de porter l'hérésie, de porter le maléfice, le poison. Le sexe féminin est considéré impétueux, incapable d'assouvissement et dévorant. Les chevaliers n'ont qu'un seul remède pour vaincre ces corrompues et corruptrices (Ève) : le mariage. En effet, ce dernier désarme totalement la femme en la rendant mère. Pour elle, une grossesse n'attend pas l'autre, et ce, avec une chance sur deux d'en mourir. Ceci favorise... la polygamie."

    Chaucer

    -Les canons de la femme

    À partir du XIIième siècle, la femme idéale doit être élancée, avec la taille mince, les jambes longues, la poitrine haute et petite (les gros seins sont bannis: les femmes qui ont une trop forte poitrine doivent la bander). Cette silhouette évolue ensuite pour prendre la forme incurvée d'un S: la tête légèrement inclinée vers l'avant, la poitrine effacée, le ventre et les hanches projetés vers l'avant.

    Il n'y a que les curés et leurs adeptes pour raconter que tout était parfait les autres religions n'ont pas mieux fait:

    Le mariage

    "Le modèle du mariage chrétien, basé sur une relation monogamique indissoluble, est une invention médiévale qui date du treizième siècle. Il s'agit en théorie d'un mariage unique, avec consentement des deux personnes et sans possibilité de divorce. Cependant, la théorie fut bien souvent différente de la réalité. Ainsi, ce sont les familles (parents) qui unissent les enfants, et ce, dès l'âge de douze ans pour les femmes et de quatorze ans pour les hommes. Les jeunes couples se mariant sans le consentement des parents courent le risque d'être déshérités. Autant du côté des classes "inférieures" que du côté des classes "élevées", le choix des parents dicte les liens matrimoniaux.
    Il faut cependant faire une distinction entre les différentes classes sociales, le mariage est un moyen de renforcer des aliances pour la noblesse, un moyen d'assurer et renforcer le capital pour la bourgeoisie, et dans ces milieux le mariage est souvent/parfois un arrangement entre famille. Chez le peuple point de ces soucis et le mariage d'amour y est plus fréquent.

    Chez les classes 'élevées", le mariage des filles est un instrument d'alliance et d'implantation, si bien qu'il se négocie ou pire, qu'il s'impose par le rapt, forçant ainsi la famille de la jeune femme à accepter l'union."

  • Il y a une musulmanie à refaire l'histoire afin de tromper l'opinion publique, on le constate au proche orient, la chrétienté n'est pas en retard sur ce sujet.

    Les auteurs inféodés au vatican ne manquent pas, ils se réveillent avec l'islamisation du monde.

    Trop tard.

  • @Laura

    Ah une féministe qui reconnaît que la femme avait sa place au Moyen Age, c'est tellement rare.
    Enfin de le prenez pas mal hein, c'est juste que c'est très inhabituel

  • Petite précision, je ne parle pas de Jacques Heers.

  • Pour info:

    Les femmes du Moyen Âge ont su se tailler une place dans le marché du travail, mais ont également su, dans certains cas, se tailler une place dans les écrits de nos manuels d'histoire. Parmi les femmes qui se distinguent au Moyen Âge, il y a:

    Hildegarde de Bingen , auteure et compositeure (abbesse)

    Margery Kempe, auteur

    Aliénor d'Aquitaine, comtesse de Poitou, appelée "reine des troubadours", pivot de la civilisation courtoise du 12ème siècle et initiatrice des cours d'amour

    Jeanne d'Arc, célèbre héroïne française canonisée en 1920

    Anne Comnène, princesse byzantine qui se fait historienne du règne de son père, Alexis premier.

    Marie de France, écrivain francophone connue (12ème siècle)

    Dhuoda, écrivain qui laissa un livre d'éducation pour son fils (9ème siècle)

    Christine de Pisan, écrivain italienne qui prend la défense des personnes de sexe féminin dans sa "Cité des Femmes", son "Trésor des Dames" et son "Épître au dieu Amour". Elle réclame notamment l'instruction pour les femmes: "Si la coutume était de mettre les petites filles à l'école et leur faire apprendre des sciences comme l'on fait aux garçons, elles apprendraient aussi bien et par aventure plus". Elle inaugure également le temps des protestations féminines.

    Héloïse, élève d'Abélard qu'elle épousa secrètement. Séparée de lui, elle entre au couvent et devient abbesse. C'est alors qu'elle établit une correspondance avec Abélard, correspondance dont se dégagent à la fois la passion et la scolastique (enseignement théologique et philosophique).

    Bibliographie conseillée :

    La femme au temps des cathédrales de Régine Pernoud, très bon livre qui montre que contrairement à l'image que l'on s'en fait souvent, plutot que d'être masculin le moyen âge est surtout féminin.
    URL d'origine : http://historama.free.fr/medievale/dossiers/femmes

  • Pierre,

    Jacques Heers et quelques autres historiens, comme aussi Régine Pernoud, ont revisité le Moyen-Âge de manière documentée. Leurs recherchent ne corroborent pas les anciennes descriptions.

    En ce qui concerne le mariage chrétien, en effet il est apparu à une époque où les jeunes gens à marier étaient choisis par les parents - enfin dans les classes dirigeantes du moins. Les garçons de 14 ans n'avaient pas plus la voix au chapitre que les filles de 12 ans. Les mariages arrangés répondaient d'abord à une survie du clan, prolongement de la survie de l'espèce. On alliait des patrimoines et des génétiques. (Le mariage chrétien a également servi à briser ces alliances de clans.) On ne peut en faire une lecture avec les yeux d'aujourd'hui, ce serait comme se moquer du char à boeufs en les comparant à une voiture moderne.

    Le mariage chrétien par consentement mutuel n'a pas remplacé d'un coup l'ancienne formule, d'où une période de chevauchement où les deux coexistent.


    @ Laura:

    Em effet le XIXe siècle a été très misogyne. Je pense que c'était davantage dans la bourgeoisie. Mais je pense aussi qu'il a été misandre en forgeant un homme dur pour en faire de la chair à canons. On oublie souvent cela, en attribuant aux hommes dans leur ensemble une attitude qui a été imposée dans la plupart des cas. Les guerriers ont toujours exister, mais la "massification" des massacres a commencé à l'époque moderne.

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