Je soulevais déjà le risque d’une justice expéditive et du biais induit par la prise en compte d’une catégorie particulière de citoyens dans l’application de la loi. Hier on apprenait par la presse que des associations de défense des Droits de l’Homme ainsi que des féministes critiquent également la mise en place d’une justice d’exception.
«Plusieurs organisations indiennes de défense des droits de l'homme craignent que le gouvernement n'impose une législation contraire aux libertés fondamentales pour répondre à la colère populaire après le viol collectif d'une étudiante mi-décembre.»
«... les experts juridiques et des féministes s'inquiètent de ce que les appels répétés à punir les viols par la peine capitale finissent par restreindre les libertés civiles et déboucher sur des mesures anticonstitutionnelles. Ils estiment que l'Inde n'a pas besoin de nouvelles lois, mais d'une amélioration du maintien de l'ordre et des procédures de poursuites.»
Les décisions gouvernementales prise à la hâte sous la pression de la rue ne garantissent pas l’intégrité du système judiciaire. En particulier, les accusés ont été entendus de longues heures par la police sans la présence d’un avocat. Le résultat est la voie ouverte à un appel et à une procédure qui va durer, et c'est la conséquence du refus des avocats à les défendre:
«A leur audience lundi devant le tribunal, les cinq hommes n'ont pas bénéficié de la présence d'un avocat malgré la longueur des interrogatoires de police, qui dit avoir enregistré leurs aveux.
Des avocats seront commis d'office avant le début de leur procès mais l'absence de représentation pourrait d'ores et déjà constituer un motif d'appel, en cas de condamnation.»
«Les accusés ont le droit de bénéficier d'un avocat depuis leur arrestation. Les enquêtes se poursuivent, les déclarations sont enregistrées, c'est totalement illégal, a déclaré Colin Gonsalves, avocat à la Cour suprême, qui dirige le Réseau juridique pour les droits de l'homme à Delhi.»
Selon cette dépêche l’Inde a déjà mis en place des «tribunaux express» en 2004. Les résultat sont plutôt décevants et ils ont été abandonnés faute d’argent. La justice expéditive ne semble donc pas produire de résultat préventif ou punitif suffisant pour freiner le crime.
«Leur bilan est mitigé, estime Colin Gonsalves. Le taux de condamnation a certes augmenté, mais la procédure officielle a parfois été menée de manière trop hâtive, selon lui. Les tribunaux express étaient sur bien des points des tribunaux à l'injustice accélérée.»
D‘autre part, «S'il n'y a pas suffisamment de condamnations, ce n'est pas à cause des failles législatives mais de l'insuffisance des preuves pour les étayer, a déclaré R.S. Sodhi, juge à la retraite de la Haute Cour de Delhi.»
On se heurte ici à l’administration de la preuve. Elle est toujours difficile, et non seulement dans les affaires de viol. Mais on ne doit pas imaginer qu’une plainte aboutisse automatiquement à une condamnation. Il y a des erreurs judiciaires, des interprétations, des vengeances, des fausses accusations et dénonciations calomnieuses, dans les crimes sexuels comme dans d’autres. Si le mensonge ou la malveillance n’existaient pas tout serait si simple! Ce n’est pas le cas et c’est pourquoi la justice doit analyser les plaintes avec un grand sérieux. Si elle ne le fait pas assez en Inde, selon ce qui s’exprime lors des manifestations qui ont suivi le viol de l’étudiante, cela doit être amélioré. Sans tomber dans l’excès inverse.
L’extrême gravité du crime de New Delhi, cette volonté de détruire l’étudiante, la torture à laquelle elle a été soumise, est insupportable. La justice doit prendre en compte la gravité de cette sauvagerie. Mais pas plus que pour d’autres crimes: couples de castes différentes lapidés, hommes tués dans des crimes non sexuels. Ces crimes ne sont pas moins graves parce qu’ils ne sont pas sexuels.
Le crime est le crime, gradué dans sa violence et dans la sanction. Il reste toujours une atteinte à l’intégrité et à la liberté. Vouloir mettre plus de moyens sur les crimes sexuels, en particulier ceux commis contre des femmes exclusivement, conduit à opposer un concept relativiste et communautariste de la justice, les droits dits des femmes, au concept universalistes des Droits de l’Homme en général, qui incluent à égalité les femmes et les hommes. Aussi dramatique soit-il ce crime ne doit pas servir à introduire une justice à deux vitesses. Et si des organisations féminines estiment qu’elle est déjà à deux vitesses, la réforme doit porter sur son application, pas sur la trop grande rapidité des procédures. En Suisse, après tout, il n’est pas rare qu’une procédure prenne de 3 à 8 ou 10 ans. Et les plaintes ne sont pas automatiquement sanctionnées par une condamnation. Si c’était le cas la justice serait inutile et les bases de la civilisation s’effondreraient. La souffrance et l'empathie que l’on ressent devant le calvaire de l’étudiante indienne ne peuvent servir de base à une réforme à la hâte.
En occident il faudra des années ou des décennies pour défaire le biais induit par cette notion de «droits des femmes» et les torsions qu'elle inflige à la société. Est-il opportun que ce biais gagne d'autres pays contre la notion même de neutralité de la justice?
Commentaires
HL vous avez raison quand vous dites que le crime est le crime et quel qu'il soit, il doit être puni de la même manière. Tout au moins, presque. Car il est un fait et une notion dans le droit que l'on ne peut nier. Un crime est un crime, mais à celui-ci, viennent parfois s'ajouter des circonstances aggravantes tels des actes de barbarie, l'atteinte à la paix des morts etc..... qui vont venir alourdir la peine. Donc, on ne peut mettre sur un pied d'égalité le viol avec torture et mise à mort d'une jeune étudiante avec par exemple la lapidation à mort d'un homme. Ces deux crimes sont sauvages et doivent être punis mais dans l'un des cas, il y sera ajouté des circonstances aggravantes. Ce n'est pas de la discrimination, ni du féminisme acharné car l'inverse serait valable, tout du moins je l'espère, sinon, je me bats à vos côtés.
Je suis suis d'accord avec Vali. Ça n'est pas seulement le problème du viol ici, c'est le problème de la torture infligée à cette pauvre fille avant de la laisser pour morte. Ici on atteint des sommets. On a le viol, aggravé par les actes de torture ayant entrainé une mort lente dans la souffrance. Quel crime pourrait-être pire que celui là? On a tout le "talent" de la dégénérescence humaine dans celui-là. Il est normal que la population s'insurge, car ce genre de crime mérite la plus haute sanction. Je ne vois pas non plus pourquoi minimiser le crime parce qu'il s'agit d'un crime commis par des hommes sur une femme. C'est agaçant de tout "genrer" comme ça, et dans ce cas précis, c'est ultra déplacé.
Je suis suis d'accord avec Vali. Ça n'est pas seulement le problème du viol ici, c'est le problème de la torture infligée à cette pauvre fille avant de la laisser pour morte. Ici on atteint des sommets. On a le viol, aggravé par les actes de torture ayant entrainé une mort lente dans la souffrance. Quel crime pourrait-être pire que celui là? On a tout le "talent" de la dégénérescence humaine dans celui-là. Il est normal que la population s'insurge, car ce genre de crime mérite la plus haute sanction. Je ne vois pas non plus pourquoi minimiser le crime parce qu'il s'agit d'un crime commis par des hommes sur une femme. C'est agaçant de tout "genrer" comme ça, et dans ce cas précis, c'est ultra déplacé.
Un petit doute quand même sur la comparaison entre le viol avec torture et la lapidation (homme ou femme). Imaginez ce qui se passe pour l'être humain qui se retrouve tout aussi innocent que l'étudiante indienne entéré jusqu'a la taille face a une foule déchainée qui va le tuer a petit feu. Dans la lapidation il est écrit que les pierres ne doivent pas être trop petites (elle ne feraient pas assez de dégats) ni trop grosses ( la mort serait trop rapide). La différence serait elle qu'une des deux torture est interdite et l'autre autorisée (par certains)
Tout crime est odieux mais celui perpétré contre un "faible",l'enfant ou la femme l'est doublement !
Si même en France il est devenu impératif d'instituer une journée rappelant le nombre de femmes battues avec force messages dans les médias, c'est la preuve qu'il y a beaucoup à faire même dans nos sociétés occidentales ! Je lisais pourtant hier le témoignage..... d'une journaliste indienne qui se réjouissait de vivre en France où elle se sent respectée et en sécurité !
On ne fera jamais assez pour protéger l'être humain mais surtout celle qui est " l'avenir de l'homme" !
Ne pas s'indigner même au delà du raisonnable c'est permettre à la bestialité de reprendre ses droits !
" c'est la preuve qu'il y a beaucoup à faire même dans nos sociétés occidentales ! "
c'est surtout la preuve que la misandrie pourrie la société.
la misandrie pourrie la société? Non pourriT !
La misogynie elle ne pourriT pas , elle harcèle , violente et tue les femmes !Nous étions à Paris fin décembre , nous avons dû mon mari et moi raccompagner une jeune fille harcelée par un type et qui partait à l'opposé de son domicile , n'osant pas rentrer chez elle, poursuivie par cet individu ! J'avais vu ce reportage mais restais un peu sceptique , cela ne m'étant jamais arrivé ... D'origine espagnole, je connaissais les "piropos" admiratifs ou taquins jusqu'aux années 80 mais là ce ne sont plus de simples dragues , c'est plus grave ! Maintenant je crains pour mes belles filles et mes nièces ! Interrogeons aussi la journaliste de la place Tarir au Caire et nous n'oserons plus sortit passée une certaine heure !
Harcelées dans la rue, elles témoignent sur Twitter - Le Figaro
www.lefigaro.fr/.../01016-20120801ARTFIG00407-harcelees-dans-l...1 août 2012 – Harcelées dans la rue, elles témoignent sur Twitter. Mots clés : Harcèlement, Féminisme, Machisme. Par Chloé Woitier Mis à jour le 01/08/2012 ...
la misandrie pourrie la société? Non pourriT !
La misogynie elle ne pourriT pas , elle harcèle , violente et tue les femmes !Nous étions à Paris fin décembre , nous avons dû mon mari et moi raccompagner une jeune fille harcelée par un type et qui partait à l'opposé de son domicile , n'osant pas rentrer chez elle, poursuivie par cet individu ! J'avais vu ce reportage mais restais un peu sceptique , cela ne m'étant jamais arrivé ... D'origine espagnole, je connaissais les "piropos" admiratifs ou taquins jusqu'aux années 80 mais là ce ne sont plus de simples dragues , c'est plus grave ! Maintenant je crains pour mes belles filles et mes nièces ! Interrogeons aussi la journaliste de la place Tarir au Caire et nous n'oserons plus sortiR passée une certaine heure !
Harcelées dans la rue, elles témoignent sur Twitter - Le Figaro
www.lefigaro.fr/.../01016-20120801ARTFIG00407-harcelees-dans-l...1 août 2012 – Harcelées dans la rue, elles témoignent sur Twitter. Mots clés : Harcèlement, Féminisme, Machisme. Par Chloé Woitier Mis à jour le 01/08/2012 ...
"La misogynie elle ne pourriT pas , elle harcèle , violente et tue les femmes !"
ça ce n'est pas la misogymie, c'est le comportement d'une minorité de jeunes issus principalement des banlieues, ces jeunes sonts protégés par notre société maternante qui fonctionne sur des valeurs féminines, ce sonts des victimes !!!
ce n'est pas en accusant globalement les hommes de misogymie qu'on changera ça, ça on le changera en redonnant leur vrai place aux hommes dans l'éducation des enfants, en les soutenant, en leur redonnant leur place de chef de la famille, depuis qu'il ne le sonts plus les méres se complaisent à contester leur autorité auprés des enfants avec les résultats cathastrophiques que l'on connait dans l'éducation des enfants.80% des délinquants sonts issus de familles monoparentales dites merci à vos copines femmes de fabriquer des voyous qui agressent les femmes. c'est beau le boyvarisme féminin beau résultat !!!
intérrogez vous sur la société maternante que vous avez mis en place au lieu d'accuser globalement les hommes,
@Leclercq
Vous êtes un "chouillas" excessif dans vos propos. Des comptes personnels à régler peut-être.......sais pas
@ Vali
"Si même en France il est devenu impératif d'instituer une journée rappelant le nombre de femmes battues avec force messages dans les médias, c'est la preuve qu'il y a beaucoup à faire même dans nos sociétés occidentales ! "
voilà le résultat des campagnes contre la violence conjugale et leur excessivité,
ce type d'affirmation bidon
déjà affirmation genrée, et traitement du probléme à coté de la plaque.
j'en ai assez de ces raisonnements à la con, je n'ai pas de comptes à régler juste lucide
http://www.lien-social.com/spip.php?article212&id_groupe=5
Le cercle vicieux de la violence
La violence est la conséquence d'une dynamique relationnelle inter¬active due à l'incapacité des deux partenaires à développer une intimité empreinte de respect et d'appréciation des différences existant entre l'homme et la femme. Comment expliquer, autrement, que la violence a tendance à se répéter à l'intérieur d'un même cou¬ple? Comment expliquer qu'une femme battue par un conjoint se retrouve avec un deuxième conjoint, parfois même un troisième, qui exercera lui aussi de la violence ? En accusant tous les hommes d'être des violents (ou des violeurs) en puissance ? Ou en supposant une co-responsabilité des deux conjoints dans la construction d'une situation qui mène immanquablement et inexorablement à l'explo¬sion émotive et physique ? Pourquoi dit-on qu'il faut être deux pour se disputer, mais qu'on n'ose pas poser le même diagnostic lors de violence conjugale? Pourquoi les policiers arrêtent-ils l'homme lorsque des voisins appellent pour tapage dans l'appartement d'à côté? Pourquoi, sur simple allégation de sa conjointe, des maris passent-ils régulièrement la nuit en prison ? Parce que notre esprit humain, conditionné par la notion du bien et du mal, fonctionne de façon bipolaire et recherche donc un coupable et une victime. Tout cela ne peut qu'entretenir le cycle infernal de la violence.
Est-ce si difficile d'admettre qu'en dehors des situations où l'agres¬seur^) puisse être mentalement et profondément perturbé(e), il y
a toujours deux victimes dans les cas de violence conjugale (sans compter les enfants témoins de cette violence) et deux co-créateurs de cette escalade vers l'explosion physique, peu importe le sexe de celui ou celle qui passe finalement à l'acte. Le refus ou la négation de cette double responsabilité constitue un obstacle à la prévention de la violence conjugale.
Les travaux rapportés par le psychologue Daniel Goleman ont levé un voile sur la genèse de la violence relationnelle des « ennemis intimes » en disant tout d'abord que les scènes de ménage font beau¬coup moins peur aux femmes qu'aux hommes, celles-ci étant mieux pourvues biologiquement pour gérer le stress. Les hommes sont plus rapidement submergés par l'attitude négative et les critiques de leur partenaire. Cette submersion se manifeste par de nombreux signes physiologiques: sécrétion d'adrénaline, augmentation de la tension artérielle, accélération du rythme cardiaque, tensions musculaires... La deuxième étape de l'escalade survient lorsque, pour retrouver son calme, l'homme se retranche dans le silence ou s'éloigne de sa parte¬naire en sortant de la pièce: c'est alors que toutes les réactions phy¬siologiques décrites pour l'homme se déclenchent chez la femme. Pour elle, la solution consiste à rétablir la communication pour régler le différend, alors que pour lui, c'est l'inverse. L'une poursuit, l'autre fuit. Plus elle s'accroche, plus la tension monte chez l'autre; plus il garde le silence, plus il provoque, inconsciemment et involon¬tairement, l'acharnement de sa conjointe. Plus il lui dit d'arrêter , plus elle l'injure. C'est l'impasse, qui se termine malheureusement trop souvent par la perte de contrôle des réactions physiques de l'un ou de l'autre. Cette dynamique inter-relationnelle qui génère la vio¬lence conjugale a aussi été démontrée par le psychiatre Robert Levenson et le professeur de psychologie John Gottman
Gregory Bateson a nommé «schismogenèse complémentaire» la réaction en chaîne par laquelle la réponse de l'un des partenaires
à la provocation de l'autre entraîne des comportements réciproques toujours plus divergents. Cette escalade se produit parce que les hommes et les femmes ont des sensibilités différentes et qu'ils vivent dans deux mondes tout à fait différents, avec des attentes et des croyances différentes face au couple.
Tant et aussi longtemps que les femmes ne prendront pas leur part de responsabilité dans la genèse de la violence conjugale, elles resteront impuissantes, dépendantes des changements de leur partenaire et soumises à leur bonne volonté. Est-ce vraiment cela que les femmes désirent? J'ose croire que non. J'ose croire que les femmes peuvent prendre conscience qu'elles ont des besoins, des priorités et des ressources qui leur sont propres et qu'elles prendront la responsabilité des stratégies à utiliser pour satisfaire ces besoins, faire valoir leurs priorités, sans «sataniser» celles de l'homme, et exploiter positive¬ment leurs ressources au profit d'elles-mêmes, du couple, de leurs enfants et de la vie en général. Est-ce que je m'illusionne ? Ne pourrait-on pas exploiter l'expertise des centres d'accueil pour femmes au profit des hommes battus et l'expertise des groupes d'entraide pour hommes violents au profit des femmes violentes ?
extrait d'un livre d'yvon dallaire
@poinas
Non ces journées démontrent simplement que la société est sous le joug d' un ou plusieurs communautarismes qui polluent l' harmonie sociale. Comme le démontre hommelibre dans chacun de ses articles, mais gare au retour de bâton, qui fera très mal ...