Le secrétaire d’Etat américain ne semble ne plus savoir ce qu’il dit. A moins qu’il ne veuille égaler Colin Powell dans l’énormité. Pendant qu’Al Qaïda massacre impunément des civils en Syrie, il déclarait hier, sans rire et sans l’ombre d’un doute, que les insurgés syriens n’avaient rien à voir avec la centrale djihadiste. Poutine l’a publiquement traité de menteur. Kerry s’est ensuite décommandé du G20 de Saint-Petersbourg.
Donc le régime d’El Assad et les «munichois» (selon Harlem Désir) inventeraient de toutes pièces une sorte de désinformation? Alors voyons. D’abord Le Monde, pro-Hollande et anti-Assad. Article sur la menace d’extermination des chiites par Al Qaïda en Irak, comme Hitler avec les juifs à l’époque, puis sa présence en Syrie:
«L'Etat islamique en Irak et au Levant (EILL), branche irakienne d'Al-Qaida, a revendiqué, dimanche soir 11 août, la vague d'attentats qui a fait plus de 80 morts en deux jours lors de la fête de l'Aïd marquant la fin du ramadan. "L'Etat islamique s'est mobilisé pour envoyer un message de dissuasion au troisième jour de l'Aïd", en réponse à des opérations des forces de sécurité irakiennes, affirme le groupe dans son communiqué. Les chiites "ne connaîtront la sécurité ni la nuit, ni le jour, ni le jour de l'Aïd, ni aucun autre", menace l'EIIL.»
«En Syrie, nouveau terrain d'action de la branche irakienne d'Al-Qaida, la stratégie est la même quand les circonstances le permettent. Venus combattre avec la rébellion au nom de la solidarité sunnite contre le régime syrien, dominé par la communauté alaouite (une branche dissidente du chiisme), les djihadistes irakiens, proches du Front Al-Nosra, ont importé un extrémisme confessionnel jusque-là inédit en Syrie. L'Etat islamique en Irak et au Levant combat avec le reste de la rébellion quand celui-ci est en position de faiblesse, comme c'est encore le cas ces jours-ci à Deir ez-Zor.»
Ensuite rfi à propos des combats entre kurdes et Al Qaïda:
«En Syrie, des combats de plus en plus fréquents opposent des milices kurdes aux troupes d'al-Qaïda dans le Nord-Est du pays. Depuis le vendredi 16 août, al-Qaïda a lancé une offensive contre plusieurs positions tenues par les Kurdes. Dix-sept personnes ont été tuées. Pourtant les Kurdes syriens et al-Qaïda sont tous deux engagés contre le régime de Bachar el-Assad.»
Puis Libération, peu enclin à faire de la propagande pro-Assad:
«Les jihadistes d’Al-Qaïda ont lancé une nouvelle offensive contre les régions à majorité kurde du nord de la Syrie, faisant au moins 17 morts et poussant à l’exode de nombreux habitants, a indiqué samedi une ONG. (...) Selon l’OSDH (Observatoire syrien des Droits de l’Homme), un infirmier et un ambulancier du Croissant-Rouge kurde, ainsi que quatre combattants kurdes et 11 jihadistes ont trouvé la mort dans les combats.»
Et massacre pour massacre, une dépêche de Novosti:
«Les djihadistes du front Al-Nosra, liés au réseau Al-Qaïda et combattant aux côtés de l'opposition syrienne, ont massacré lundi soir 450 civils kurdes au nord de la Syrie, annonce mardi la chaîne télévisée iranienne Presse TV. (...) Selon la chaîne, le massacre a eu lieu dans la région de Tal-Abyad de la province de Rakka, emportant les vies de 330 femmes et vieillards ainsi que celles de 120 enfants.»
Poutine a raison: John Kerry est un menteur. Il fait partie des munichois du XXIe siècle, prêt à installer les fascislamiques en Syrie. Pour «éviter le discrédit» des occidentaux, dit-on maintenant... Pour ça, c’est trop tard.
Commentaires
Non Poutine n'a pas raison; Poutine devrait surtout la fermer. Si Kerry a bien dit une connerie; Poutine devrait se rappeler qu'elle était sa position au début de la guerre civile là où la rébellion n'était pas encore infestées d'islamistes radicaux.
Poutine a déclaré depuis le début de cette guerre civile qu'il s'opposerait par son véto à toute intervention étrangère en Syrie pour épargné son allié syrien en faisant ainsi le choix de laisser pourrir la situation dans ce pays avec l'arrivée mois après mois les djhadistes de monde entier. Poutine a aussi fait le choix de laisser Bachar Al Assad s'allier avec les terroristes islamistes radicaux du Hezbollah.
La stratégie d'Obama n'arrangera rien certes; mais le choix de ne vouloir rien faire pour ce pays est encore pire. C'est laisser Bachar continuer à tirer dans le tas sans distinction entre civiles et insurgés et de laisser continuer dans l'autre camps les islamistes à perpétrer leur crime contre les chrétiens et autres impies qui ne se plie pas à la charria.
D.J
@DJ
- « ... au début de la guerre civile là où la rébellion n'était pas encore infestées d'islamistes radicaux. »
Je ne sais pas à quand vous datez le "début de la guerre civile" mais en Septembre 2011 fut constitué le Conseil National Syrien, panneau de représentants des principaux groupes d'activistes opposés au gouvernement de Bacher El Assad.
Sur les 71 membres du conseil, 34 se sont déclarés, ou islamistes ou appartenant à la branche syrienne des Frères Musulmans.
La couleur était déjà annoncée 3 mois seulement après les premiers combats du conflit qui éclatèrent en juin 2011 entre les militaires rebelles et ceux loyaux au gouvernement.
John,
Je suis désolé d'intervenir et commenter le commentaire de Dominique Jordan (mon ami), ce n'est pourtant pas dans mes habitudes.
Cher Dominique,
Vladimir Putin est un chef d'état issu des services secrets russes (KGB).
Ce qui n'est pas le cas ni de Barack Hussein Obama (au service de LA banque GOLDMAN SACHS, donc un pantin de plus, tout comme ce fût le cas des BUSH, père et fils) et encore moins de John Kerry, époux heureux de l'héritière des ketchups "HEINZ" (désolé pour la publicité gratuite en faveur de ce produit malsain, ainsi que de cette marque américaine).
Ce n'est pas bien connaître la politique de la Russie actuelle, héritière de l'ère soviétique et encore moins de l'Empire des Tsars.
Les Russes cherchent à obtenir un accès privilégié à la Méditerranée depuis au moins 500 ans (5 siècles).
Ce n'est donc pas maintenant, après tant de temps passé en diverses guerres pour obtenir ce fameux accès qu'ils vont abandonner cela.
De plus, les Russes sont connus depuis très longtemps dans leur Histoire, de ne pas beaucoup apprécier les Juifs.
Il faut se rappeler à cet effet, les nombreux pogroms, qui ont poussé les Juifs à quitter l'Empire et chercher asile en Pologne, Allemagne (la Prusse de l'époque), ainsi qu'en Autriche.
Adolf Hitler était un autrichien, qui a fuit son pays, pour atterrir dans l'Armée allemande de l'époque, dirigée par le général Paul von Hindenburg, devenu à plusieurs reprises le "SAUVEUR" de l'Allemagne, ainsi que son Président élu pour hauts faits de guerre.
Ce général a tenté tant bien que mal a résister a ce minable petit caporal, que fût Adolf Hitler.
Pour en revenir aux Russes, ils combattent l'Islam un peu partout, pour préserver leur religion, l'orthodoxie.
Et si possible, en faire la promotion, autant que faire se peut.
Il est bien vrai, Putin dirige la Russie, son pays, d'une main de fer, adoptant des lois contre la liberté d'expression, comme l'interdiction d'insulter les plus hauts dirigeants du Gouvernement, ainsi que lui-même et pas seulement, ce qui ressemble fort à une dictature qui ne dit pas son nom.
Je ne veut pas entrer en matière sur l'homosexualité, qui relève pour moi du domaine privé.
Chacun sa propre sexualité.
Voila, voila, ... , il ne me reste plus qu'à souhaiter aux lecteurs (bien nombreux) de ce blog, un excellent week-end.
@ Victor DUMITRESCU: il y a une différence entre critiquer et insulter. A mon sens, insulter le représentant d'un pays ou son propre représentant, c'est insulter ce peuple ou c'est s'insulter soi-même. Bref il a raison, et je pense que traiter d'"Hitler" un élu du peuple (Gilles Bourdouleix par des gens du voyage).
A mon sens, insulter un dirigeant ne fait pas partie de la liberté d'expression mais de la diffamation. Jusqu'à preuve du contraire, Poutine a été élu par son peuple. C'est affaire de respect, tout simplement.
@ ApprentissageVie
De deux choses l'une :
1. vous n'avez ni rien compris, ni bien lu mon commentaire ;
2. je n'ai rien compris à votre commentaire .
Quoiqu'il en soit, ... passez une excellente fin de semaine !
Tiens, on voit émerger (enfin) quelques sons de cloches différents dans la presse occidentale.
D'abord par ce premier article de Libé, que vous avez mis en lien, hier, qui traite enfin des exactions des rebelles.
Et puis Libé en remet une couche en relayant la vidéo publiée par le New York Times d'une exécution de soldats loyalistes par des rebelles.
Les médias buvaient jusqu'à présent qu'à l'unique source de l'OSDH, une ONG bricolée pour l'occasion par un opposant syrien basée à Londres.
Cette ONG fait dire ce qu'elle veut et n'hésite pas à tripatouiller ses chiffres lorsqu'ils se révèlent défavorables à sa cause.
Cette à cette ONG que l'on doit le chiffre de 110 000 tués depuis le début des combats. Dont ... la moitié sont les soldats loyalistes ...
Des sites alternatifs ont alors relevés que cela donnait une toute autre vision de cette guerre et contredisait le massacre du peuple par les armées de Bachar.
J'ai (passablement) cherché ce bilan sur le site de l'OSDH, et je m'aperçois que les chiffres ont une ventilation différente de catégorie des victimes ...
Oui mais entretemps , Libé ( encore) avait publié le premier rapport qui corroboraient les assertions des sites alternatifs.
Conclusions , il les ont retouchés !
http://www.liberation.fr/monde/2013/09/01/syrie-plus-de-110000-morts-depuis-le-debut-du-conflit_928614
Est-ce à cause de cela que Libé se met à rechercher d'autres sources ?
Ou est-ce à cause des deux journalistes français enlevés il y a trois mois par un groupe se réclamant de la résistance ? Serge July étant co-fondateur du comité de soutien.
Quelque soit la réponse ont voit que l'information est un élément pas très fiable, depuis que les médias sont utilisés comme caisse de résonance de la politique de comm tendancieuse.
Les médias se sont rendus coupables de ne pas diversifier leurs sources, comme la presse américaine à l'époque de la guerre du golf.
J'oubliais ...
Reuters France a aussi publié le rapport, mais a omis le chiffre indiquant qu'un tué sur deux est loyaliste ...
Evidemment puisque dans ce brouhaha ont a tendance à dire que Bachar a tué à lui tout seul plus de 110 000 personnes de son peuple.
Je précise que je ne défens pas le dictateur syrien..., mais j'aime bien défendre la vérité quand je sens qu'on nous entourloupe.