Ainsi le célèbre chanteur est mis en examen pour «incitation à la haine» et «injure» pour avoir mentionné le passé politique de la Croatie pendant la seconde guerre mondiale. Le gouvernement d’alors, soit le régime des Oustachis, était allié aux nazis. De nombreux antifascistes serbes, tziganes, juifs sont morts dans des camps de concentration.
Les mots de Bob
«Bob Dylan a été entendu et mis en examen en novembre à Paris pour avoir comparé les Croates aux nazis, dans une interview publiée dans l'édition française de Rolling Stone, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Le célébrissime chanteur américain a été mis en examen, ce qui est automatique dans ce type de procédure, pour "injure" et "provocation à la haine", à la suite de la plainte d'une association croate.
Les propos du chanteur font mémoire du passé: «Dans cette interview, portant notamment sur son engagement historique dans le mouvement pour les droits civiques des Noirs, Bob Dylan déclarait: Si vous avez du Ku Klux Klan dans le sang, les Noirs peuvent le sentir, même encore aujourd?hui. Tout comme les juifs peuvent sentir le sang nazi et les Serbes le sang croate.»
A-t-il tort ou raison d'évoquer cette mémoire? Il ne s’agit pas ici de réveiller une quelconque haine mais de se souvenir de ce qui n’est pas encore mort dans les consciences, ni assimilé.
Le langage est de plus en plus suspect et, à ce titre, surveillé. Pour un rien on est taxé des noms les plus stigmatisants. Il faudrait faire allégeance aux nouveaux oppresseurs pour passer entre les gouttes. Les moralistes d’aujourd’hui, bien loin de renforcer les valeurs humanistes authentiques par un débat ouvert sur le monde, jouent aux petits capo.
La loi française, deux poids deux mesures
La loi française sur la presse réprime la provocation à «la discrimination, à la haine, ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.»
On ne peut ainsi plus évoquer une origine ethnique sans être taxé de racisme ou de fauteur de haine. Pourtant les origines ethniques existent. On en use en politique. On a vu monsieur Sarkozy placer Rachida Dati à un poste régalien en partie pour représenter la diversité, ce qu’elle a elle-même reconnu et revendiqué. L’utilisation de personnes d’origine ethnique non européenne est une carte dont jouent les gouvernements.
En confirmation de cela le magazine en ligne Slate Afrique titrait en janvier 2012, sous la plume du journaliste Valentin Honodou: «Pourquoi les icônes de la diversité ont-elles disparu?» Il ajoute: «Ces deux icônes sarkozystes de la diversité sont désormais tombées de leur piédestal.» Les icônes étaient précisément nommées: Rama Yade et Rachida Dati. Personne n’a crié au racisme contre ce journaliste, qui évoquait ouvertement les origines non-européennes des icônes et donc leur couleur de peau comme un bonus par rapport à leurs éventuelles compétences. Il faut dire que Valentin Honodou est béninois. Si un béninois a le droit d’invoquer une origine ethnique, alors nous l’avons tous.
Par contre la gauche en Cécile Duflot et la Ligue des Droits de l’Homme dénonce des propos récents de Jean-Marie Le Pen, selon qui madame Taubira a été choisie «parce qu'on pensait que sa couleur pourrait lui servir de bouclier quand elle aurait à proposer des choses absolument inacceptables».
Malin comme un singe, rire comme une baleine
Les propos ne sont pas agressifs. C’est un constat plausible. Pas besoin d’être le Pen pour penser cela et l’on peut se demander si en effet il n’a pas raison. Ah mais, attention, si l’on dit que monsieur le Pen a raison sur un point c’est que l’on serait un fasciste en puissance. Oui, c’est malheureusement ainsi aujourd’hui. C’est le degré zéro de la pensée et l’amoindrissement constant de la liberté d’expression et d’analyse. Et de débat. La stigmatisation sert de paravent à ceux qui n’ont plus de pensée.
Par exemple, l’expression «malin comme un singe», citée à propos de madame Taubira, est une vieille tournure populaire maintes fois utilisée dans le langage courant, à l’école primaire, dans la littérature et même au cinéma où un film en avait fait son titre. Cela ne choque personne. Pour autant que l’on ne parle pas d’une personne de peau noire.
On va donc devoir utiliser un type de langage différent selon que l'on s'adresse à telle ou telle origine ethnique. Ce qui crée évidemment des inégalités de traitement et des discriminations alors même que l'on prétend les annuler... Faudra-t-il interdire l'expression «rire comme une baleine» sous prétexte que les pêcheurs japonais pourraient se sentir visés?
On ne s'en sort plus à vouloir être correct. Et l’on glisse de plus en plus vers la grande inhibition du langage et de la pensée, par peur de la stigmatisation, et parce que l’on ne sait plus comment va être interprété ce que l’on dit. L’étouffement et l’oppression s’aggravent, alors même que l’Europe n’a pas vraiment digéré son passé fasciste et ses conséquences (dont la construction européenne).
On a tort de jouer avec cela. La grande inhibition a son envers. L’accumulation du silence va désolidariser les gens de la société. Cela va péter. Et cela pètera fort. Ceux qui ne le voient pas devraient ouvrir les yeux. Quant aux nouveaux oppresseurs ils devront rendre des comptes.
Commentaires
"Pas besoin d’être le Pen pour penser cela et l’on peut se demander si en effet il n’a pas raison."
"Si un fasciste dit qu'une vache a quatre pattes, il n'est pas très intelligent de le contrer en disant qu'elle en a cinq"
Mao-Tsé-Tung, petit livre rouge. On a les références que l'on peut...
"On ne s'en sort plus à vouloir être correct" Je l'ai moi-même bien pris en pleine figure, en Angola ou au Mozambique. J'ai cru bien faire de dire à mon interlocuteur qu'il était noir (preto) et le type m'a regardé outré : "Moi je suis nègre, c'est le charbon qui est noir". Il a compris et accepté mes plus plates excuses...
Et c'est pour cela que je ne considère plus "nègre" comme une insulte en français. Ce qui est insultant, c'est d'en revenir à l'époque où c'était une insulte. A une époque où on jugeait les gens à la couleur de leur peau...
Nègre vient de "niger", noir en latin, à tout hasard...
Et jusqu'à preuve du contraire, les Noirs sont noirs. Pas de théorie du genre qui voudraient que toutes les races sont grises...
Ah pardon, on ne dit plus race mais groupe ethnique ! Bullshit...
En effet les noirs ne sont pas noirs. La peau est parfois très foncées mais ce n'est pas du noir de charbon. Nègre, venant de niger, n'est pas approprié non plus puisque niger signifie noir.
Ne soyons pas dupes: quand Minute titre "Maligne comme un singe, Taubira a la banane", il sait très bien ce qu'il fait. Il le sait d'autant mieux que Taubira vient juste d'être victime d'une comparaison avec un singe (par une élue UMP) et d'une invitations manger des bananes (par une gamine lors d'une manifestation). Donc, le titre de Minute n'arrive pas ainsi soudainement, il fait "référence". Non à une vérité historique, mais à deux déclarations racistes. Il est clair que le cas de Dylan est tout autre et qu'il s'agit là, en revanche, d'un dérapage du politiquement correct.
Le mot "race" pose d'autres problèmes. Il est dilué au point ne n'être plus très représentatif. Selon le dictionnaire en ligne cnrtl,fr, il désigne aussi bien:
"Ensemble des personnes appartenant à une même lignée, à une même famille. Synon. ascendance, descendance."
que l'identité par des caractères communs - en anthropologie:
"Groupement naturel d'êtres humains, actuels ou fossiles, qui présentent un ensemble de caractères physiques communs héréditaires, indépendamment de leurs langues et nationalités"
On mentionne en effet les races blanche, noire, jaune. Ici l'on doit se demander combien il faut de caractères physiques communs pour être défini comme à ce point différents pour justifier le mot race. Au niveau génétique les différences sont faibles, mais leurs représentations morphologiques ou visuelles sont considérables: couleur de peaux, yeux bridés ou non, etc.
Les races sont des subdivisions d'un ensemble plus grand: l'espèce. A ce titre on parle d'espèce humaine. Les groupes affiliés à une même espèce sont interféconds: ils peuvent se reproduire. A l'intérieur de cela la notion de race semble moins relevante car dans ce que l'on nomme une race (par exemple caucasienne c-à-d. blanche) les variations sont très nombreuses. De même en ce qui concerne les africains: couleurs et signes morphologiques varient au point où le concept de race est peu relevant. Moins que la notion d'ethnie. Cette notion est intéressante car elle conserve une partie des caractères communs incluant des variations, et en plus elle intègre le culturel, si développé dans l'espèce humaine.
Le mot race est plus signifiant en zoologie. On élève des animaux pour développer leur race, ou pour en créer de nouvelles. Or chez les humains les mélanges sont la règle depuis des millénaires, et ces mélanges sont apparemment nécessaires.
La race, outre son usage malfaisant au siècle dernier et au XIXe, est donc un concept flou, même dans les classifications taxonomiques qui sont en partie remises en question par la phylogénétique, d'après ce que j'en sais.
En fait le critère le plus stable est l'espèce. Le genre (masculin, féminin) aussi est un critère stable. Les races, si elles ont été un critère stable autrefois chez les humains (ce que j'ignore), pourraient s'être mélangées au point où les regroupements par ethnies sont plus pertinents. Et cela indépendamment de la question morale d'inférieur ou de supérieur. Races, ethnies, on est devant des classifications aux frontières en partie floues, me semble-t-il. Pour moi ethnie a plus de sens pour son aspect culturel et mélanges génétiques à l'intérieur d'un même groupe, aussi influencé par son habitat et sa nourriture. Génétiquement, race n'est plus vraiment significatif à ma connaissance.
@ Zorg: d'accord avec vous sur le fait qu'il y a un contexte. Mais alors le dessin de Charb montrant Taubira en chimpanzé (dans Charlie Hebdo) est autrement plus signifiant et corrosif. Deuxième degré? Oui, on l'imagine bien. Et pourquoi Minute ne ferait pas aussi du 2e degré? La une incriminée n'est pas agressive, ni dévalorisante, elle utilise des expressions qui tiennent pour moi plus du joke que de la stigmatisation raciale. C'est uniquement le contexte qui fait trancher. Dès lors toute interprétation est possible puisqu'il n'y a plus de sens que contextualisé - et encore, cela dépend par qui.
Je pense qu'il doit y avoir une frontière entre ce genre de propos et des intentions réellement discriminantes - ce que je ne crois pas voir dans la une de Minute. Ce n'est pas parce que c'est Minute que cela doit échapper à une analyse plus rationnelle qu'émotionnelle. Il faut de plus accepter une marge tout en définissant mieux ce qui est de l'ordre du malfaisant ou de celui du café du commerce ou de la scène d'un café-théâtre. (Par exemple pour moi le fait de traiter une personne de con n'est pas une injure relevant de la justice). Les critères sont trop larges et flous, et leur interprétation trop extensive.
Dans le contexte, il est difficile de trier entre la surréaction et l'utilisation politique de cette une par l'entourage de madame Taubira (qui elle-même fait usage de différenciations ethniques pour justifier sa condamnation du seul esclavagisme occidental, passant sous silence la traite arabo-musulmane).
Si l'on admet que la une de Minute n'est pas innocente, je dis pour ma part que la surréaction ne l'est pas plus.
Et comme je lisais sur un commentaire en France: "Le jour où seuls les juifs auront le droit de raconter des blagues sur les juifs...", sous-entendu: ce ne sera pas forcément un bien.
"Nègre, venant de niger, n'est pas approprié non plus puisque niger signifie noir." On est en pleine théorie du genre. Les femmes produisant aussi de la testostérone ne sont donc pas vraiment des femmes, etc, etc...
Cela dit, il faut croire que vous n'êtes jamais allé en Afrique, parce que je peux vous garantir qu'il y a des Noirs vraiment noirs. Et bon, votre argument n'est pas vraiment approprié, en ce sens que historiquement, on a toujours appelé Noirs les Africains sub-sahariens. Vous avez une autre proposition, plus politiquement correct ? Parce qu'à tout hasard, vous êtes en contradiction avec ce que vous avez écrit...
Et sur les races, vous n'avez pas écouté ce que disait l'épistémologue André Pichot : les races sont affaire de taxonomie et non de philologues...
Et quand vous irez en Afrique, vous aurez en permanence une cohorte de joyeux petits Noirs criant derrière vous : Chindelé, chindelé ! Ou Toubabou, toubabou ! Ou Nassara, nassara (ça, ça vient de nazaréen, donc chrétien) ! Ou branco, branco. Bref, Blanc...
"Et pourquoi Minute ne ferait pas aussi du 2e degré?" Rappelons que la couverture de Minute était : "maligne comme un singe, taubira a la banane". C'est donc évidemment du second degré. Le premier serait 2Taubira est une singe qui mange des bananes..."
Je me trompe ?
Et cela dit, comme déjà largement débattu il y a 15 jours avec celui qui signe Chuck Jones, Charlie hebdo fait pire chaque semaine depuis des années et des années. Mais Charlie Hebdo est d'extrême gauche...
@ Géo: j'ai écouté André Pichot, et je pense y répondre plus haut en arguant de ce que les races ont une valeur de classification, surtout en zoologie, que la phylogénétique aborde la question de manière différente, et que les mélanges dans l'espèce humaine laissent à mon sens plus de valeur référentielle à l'ethnie qu'à la race.
Sur la couleur, je sais qu'il y a des personnes très foncées. Mais ce ne sera pas noir comme le charbon. Il y a toujours une rondeur dans la teinte de la peau. D'accord sur la question de l'appellation noire des populations subsaharienne, je ne me contredis pas, je cherche à être plus précis et nuancé. Mais on n'a pas de vocable vraiment satisfaisant: les blancs ne sont pas non plus blancs. Que dire: clairs, mats, bruns, bruns sombres, ...?
Donc pour l'aspect pratique j'utilise les mots noirs, blancs, jaunes, en sachant que la part symbolique (non visuelle ou biologique) ne me satisfait pas. Je reconnais l'importance des regroupements par catégories mais je suis insatisfait par les appellations.
L'argument de Pichot est basé sur les autres critères que l'analyse génétique. Si vous vous basez sur cette analyse, vous arrivez aussi sur la théorie du genre, parce qu'en effet, entre homme et femme, il y aussi une grosse zone floue. Néanmoins, vous et moi savons que si un monsieur pygmée s'accouple avec une madame pygmée, il y a relativement peu de chance que cela donne un grand blond type Viking...
D'autre part, lorsque l'expo "Tous parents, tous différent" qui diffusait cette idéologie de "tous pareils" parcourait l'Europe depuis paris, seul le 1% du génême humain avait été compris. Les scientifiques ont simplement décrété que les 99% restants étaient de l'ADN poubelle. Elle est pas belle la vie, comme ça ? Et si papa pygmée et maman pygmée faisaient appel à qqch se trouvant dans ces 99% restants pour ne pas mettre au monde un géant blond ?
Et pour la compréhension générale, vous ne tenez pas compte de l'anecdote en lusophonie, où on doit dire negro et non preto...
Peut-être, alors, faut-il préciser que Minute n'est pas une publication satirique. Ce qui est en revanche le cas de Charlie Hebdo, même si ce dernier a perdu la qualité fondamentalement nihiliste qui était la sienne du temps de Choron. Donc, oui, je crois savoir quel est le message que me glisse Minute - lequel avait titré en 2006: "Y'a-t-il trop de Noirs dans l'équipe de France?" - lorsqu'il parle de madame Taubira.
Anecdote : j'ai réussi à faire rire des paysans mossi en faisant de la géophysique sur leurs terres pour trouver de l'eau. Il y a là-bas des palombes qui chantent exactement comme les enfants qui crient "nassara, nassara" derrière vous. J'ai imité l'oiseau en imitant les enfants et tout le monde était plié de rire, sans parler la langue de l'autre...
Vous avez raison sur le fond, Zorg. Mais pas sur la couverture en question...
L'appellation ne sera jamais comprise de la part de l'occident j'ai l'impression.
Autant je suis d'accord de reprendre la forme latin "nègre" et dire qu'il n'y a rien d'insultant. C'est le reste de certaines phrases qui sont scandaleuse. "sale noir, sale nègre, on ne sert pas les nègres ici."
Dans ce contexte le mot nègre devient un terme qui rabaisse l'individu.
Cette phrase, on ne sert les nègres ici, ma mère l'a entendu. Mais c'était ici, en Suisse dans les années 80.
Je terminerai en disant que scientifiquement la couleur n'existe pas puisque le noir absolu n'existe pas. Tout comme les noirs n'existent pas puisqu'il n'y a que des variétés de noirs. Je fais d'ailleurs parti de cette varité riche africaine, asiatique et moyen orient. Je me sens partout chez moi et je dénigre les nations et les drapeaux car les nations et les drapeaux ne sont rien de plus que des créations humaines qui ont fait la division de l'être humain, au même titre que la religion!
Alors soyez comme les enfants en bas âge qui eux ne distingue pas du tout la couleur. Tant que la société restera dans la différence de couleur provenence ou origine, elle ne pourra pas avancer. C'est la raison pour laquelle les tribus équatoriales sont plus en avance dans la réflexion que notre stupide occident fier de ses "lumières" mais dont la théorie s'est arrêté à la colonisation.
Et pour Monsieur Sarkozy qui pense que l'homme n'est pas rentré dans l'histoire...je lui dirai C'est nier l'existence du roi Salomon et de sa progéniture!
plumenoire@ Vous vous rendez compte que vous êtes quelque peu noyé sous vos sentiments ou ressentiments ?
1. "Vos tribus équatoriales plus en avance dans la réflexion que "notre" stupide occident fier de ses lumières". Vous faites partie des tribus équatoriales, pourquoi parler de notre stupide occident ? Et surtout, sur quels arguments vous basez-vous pour prôner la supériorité de vos tribus équatoriales, qui ne connaissaient avant l'arrivée de l'homme blanc ni écriture, ni vêtement, ni la roue et qui avaient la fâcheuse habitude de construire la maison de leurs chefs avec les têtes des guerriers ennemis ?
2. Le roi Salomon était noir selon vous ?
3. "Cette phrase, on ne sert les nègres ici, ma mère l'a entendu. Mais c'était ici, en Suisse dans les années 80." Peut-être, mais il y a eu de vraiment très gros progrès ici. Il serait donc stupide et contraproductif de se ressasser les conneries d'il y a plus de trente ans.
4. Et justement, vous feriez bien de voir que ces progrès ne vous autorisent pas à vous complaire dans la culpabilisation de l'homme blanc. Vous ne tirerez rien de bon de cette attitude, si malheureusement répandue parmi les élites africaines...
Moi je ne dirais pas Noir, mais Marron
"La loi française sur la presse réprime la provocation à «la discrimination, à la haine, ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée.»
ce type de lois doit être abrogée, ce sont des lois de censure, une honte pour la justice.
lois doivent servir à protéger les gens pas à les contraindre.
"Les moralistes d’aujourd’hui, bien loin de renforcer les valeurs humanistes authentiques par un débat ouvert sur le monde, jouent aux petits capo. "
bien vu !!!
Zorg,
Il est important de débattre et de parler. Par exemple je ne perçois pas la une de
@ Plume Noire:
Je me demande encore ce que Nicolas Sarkozy a voulu dire dans ce discours. Est-ce par rapport par exemple aux grandes découvertes technologiques qui ont été le lot de l'Europe, de l'Asie et du Moyen-Orient? Est-ce la venue tardive à l'écriture? Est la non expansion militaire que toutes les autres parties du monde ont connue?
L'Afrique a donné l'humain, c'est déjà beaucoup évidemment!
Pour ce qui est des phrases et attitudes que vous citez, évidemment cela a existé. Cela n'a pas été le fait de toute l'histoire africaine mais surtout les derniers siècles. Cela dit des européens ont aussi été mis en esclavage par des arabo-musulmans au Moyen-Âge, des pouvoirs africains ont créé des empires et avaient eux aussi leurs esclaves noirs. L'esclavage des noirs a par contre a été massif, plus que jamais auparavant.
Je partage le constat que les enfants voient les choses plus simplement. Mais ils n'ont pas à gérer des terres et des biens. Je pense que même s'il y avait aujourd'hui un gouvernement mondial (ce qui ne pourrait se réaliser sans une certaine égalisation des richesses, de la fiscalité, etc), il y aurait encore des tentatives de lobbying régionaux. Les frontières délimitent des administrations et parfois des cultures.
Je pense aujourd'hui que le rapprochement et la fraternité, beau rêve, ne se feront pas sans l'acceptation d'abord des différences et des délimitations. On ne peut forcer les humains à s'aimer. Mais on peut les pousser à se respecter, ce qui passe par le respect du corps (les Etats étant comme des corps nationaux).
Zorg,
Il est important de débattre et de parler. Par exemple je ne perçois pas la une de
Mon comm ne passe pas, Zorg, je vais réessayer autrement.
@ Zorg: ça y est. Un signe typo qui engendrait un bug.
Il est important de débattre et de parler. Par exemple je ne perçois pas la une de Minute comme vous. Bien sûr que ce n'est pas un journal de gauche! Mais il relaie surtout une exaspération à l'égard de madame Taubira. Par exemple il n'y a pas de sorties identiques sur Rama Yade. C'est une question de personne et de politique avant tout. D'ailleurs Christiane Taubira y a contribué elle-même comme je l'ai analysé ailleurs.
Il n'y a aujourd'hui aucune théorisation du racisme comme ce fut le cas il y a environ un siècle, aucun projet politique dans l'écrasement d'une population par une autre. Et dieu merci! La Hongrie montre des signes négatifs mais cela reste très isolé et sans la machine qui a accompagné les épopées nationalistes et racistes de l'époque.
Il ne peut y avoir de véritable racisme sans une idéologie forte, étayée, alimentant un projet politique construit.
Les réactions actuelles sont à mon sens bien plus le ras-le-bol d'une attitude arrogante de la ministre et du gouvernement, qui traite ses opposants avec un mépris patent. A cela on peut ajouter une tension sociale dont certains se défoulent, des allocations à la famille de Leonarda d'environ 100'000 euros par an (directes et indirectes), la fiscalité qui s'envole, des régions sinistrées, des laissés pour compte de la richesse des métropoles, des communautarismes (beur, féministe, homo) excluant, bref un climat détestable et à haut risque. Mais la gauche, avec Hollande proclamant qu'il n'aime pas les riches, a contribué à ce climat de tension et de stigmatisation.
et ces lois de censure abrogées, les assoc dont c'est la raison d'être licra sos racisme et consorts n'auronts plus lieu d'exister.
"Est la non expansion militaire que toutes les autres parties du monde ont connue?" L'Afrique est un continent très grand et les guerres tribales incessantes expliquent en partie le non-développement des Africains. Il faut une masse critique de population pour se développer, et entre les pillages, les maladies tropicales très difficiles à maîtriser, les conditions climatiques extrêmes...
A cela s'ajoute un culte des Ancêtres très fort. Or, il n'y a pas besoin de réfléchir longtemps pour comprendre que les Ancêtres sont très conservateurs...
Cela dit, j'ai lu quelque part que Afrique signifierait "terre séparée", probablement par la création du Sahara. Or ce sont les échanges qui permettent d'accélérer le développement. Les monnaies celtes avec l'écriture grecque, l'origine grecque probable de certains mots de patois romand : bouèlée, chable...