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Initiative avortement: envie de voter oui

Pavé dans la mare. Parce que, malgré de précédents débats de fond sur l’avortement, j’ai les oreilles qui sifflent. Elles sifflent à écouter et lire toujours les mêmes arguments, ceux-là mêmes qui me donnent envie de voter oui à son dé-remboursement par l’assurance de base.

avortement,initiative,suisse,sexes,différences,féminisme,biologie,culture,éducation,grossesse,L’avortement rétablit des différences essentielles entre les sexes

Voter oui pour faire émerger la contradiction dans le choeur féministe communautariste, qui se dresse au nom des droits fondamentaux des femmes. La question de l’avortement oblige à constater que les femmes et les hommes ne sont pas entièrement classables dans la même petite boîte asexuée, coupés de leur corps. Leurs biologies différentes ont des conséquences différentes dans plusieurs domaines.

Parler de Droits des femmes laisse d’ailleurs toujours entendre qu’elles auraient, dans un cocktail fait d’égalitarisme et de liberté individuelle, des droits différents des hommes. Etrange paradoxe. Certains arguments disent au contraire que cela ne devrait pas être une affaire de femme. Pourtant on met toujours en avant les femmes: pas une affiche ou documentation qui en appelle aux hommes. J’aimerais plus de cohérence dans le discours.

Voter oui pour provoquer à la cohérence. Voyons cela. D’un côté il n’y aurait pas de différence entre les sexes, qui ne seraient qu’une construction sociale. Nous serions même interchangeables selon l’idéologie gender, au point où l’on invente de toutes pièces un langage épicène sur-sexué (ou sous-titré...), et que l’on veut introduire à l’école ce marxisme déguisé, le gender. De l’autre l’avortement est un droit et une affaire de femmes avant tout, et en changer un aspect légal serait une attaque «conservatrice, rétrograde, honteuse, moyenâgeuse, sexiste, choquante, un retour en arrière» contre les femmes. Sans oublier la stigmatisation des «cathos fachos». D’un côté les femmes ne peuvent avoir de caractéristiques spécifiques qui les différencient (la biologie étant déclassée au profit du genre, ce malgré les conséquences sociales des différences biologiques), de l’autre on constate le communautarisme habituel au nom de caractéristiques spécifiques.
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En réalité le thème de l’avortement rétablit une différence fondamentale entre hommes et femmes, une dissymétrie essentielle qui implique des conditions différentes et qui autorise à définir les femmes en tant que groupe social fondé sur la biologie. Ce sont elles qui sont enceintes et qui ont la possibilité de laisser aller ou d’arrêter un processus de grossesse. C’est une différence essentielle entre les sexes: la maternité, événement fondateur de la reproduction, est un lieu de pouvoir féminin par nature.

On comprend d’ailleurs, point fondamental des différences entre femmes et hommes, pourquoi les filles ont été et sont encore parfois éduquées avec plus de réserve sexuelle que les garçons: ce n’était pas une oppression ou une infériorité de droits mais une protection. Car, enceintes, ce sont elles qui ramenaient l’enfant à la maison, avec une bouche de plus à nourrir, une éducation, des soins à donner. Dans l’éducation d’avant la pilule, la virginité avait également un sens individuel et social très important. Une femme non vierge pouvait avoir un enfant avec un homme d’un autre clan. Or, dans la filiation se jouait la transmission de terres et de biens, donc la survie ou le développement du clan familial. La virginité avait donc un sens social positif. Les temps ont changé, rétorquera-t-on. Vraiment? Ou bien n'avons-nous pas simplement renoncé à ces valeurs par l'effet conjugué de la liberté individuelle et de la ringardisation desdites valeurs?



Le respect du désir masculin

Cela pour souligner que, bien qu’ayant un même objectif ensemble, la femme et l’homme ne sont pas assujettis aux mêmes contraintes. Le thème de l’avortement, comme celui de la guerre, rappelle que les différences biologiques précèdent les différences culturelles et de rôles dans la société.

Envie de voter oui pour exiger des amazones féministes, celles qui à l’instar de madame Berenstein-Favre assimilent le géniteur à un violeur, qu’elles parlent autrement des hommes, qu’elles parlent d’eux avec respect. Si un homme a eu envie d'une femme, une femme a aussi eu envie d'un homme. La grossesse résulte d’une situation que la femme et l’homme ont voulue - sauf rares exceptions. Ils se sont mélangés d’amour ou de désir. Le désir masculin est autant respectable que le désir féminin, et le géniteur, l'amant ou l'amoureux n'est pas potentiellement par nature un violeur ou un profiteur égoïste. Et la décision d’interrompre la grossesse doit également être comprise comme un choix à deux (si le géniteur est connu) ce qui est un respect minimum que l’on doit aux avortement,initiative,suisse,sexes,différences,féminisme,biologie,culture,éducation,grossesse,hommes.

Envie de voter oui parce que le premier argument mis en avant par la Conseillère administrative de la ville de Genève, madame Sandrine Salerno, est la liberté des femmes à disposer de leur corps. La manifestation de rue hier à Genève insistait à nouveau sur le caractère féminin du débat. Dans les slogans un peu passéistes comme celui repris par Sandrine Salerno, l’évacuation des hommes est troublante: soit ceux-ci doivent prendre ombrage de cette éjection, soit ils doivent s’en réjouir et commencer à envisager la vie en toute liberté, délivrés du «fardeau» de la parentalité, sans plus aucune responsabilité. La belle vie, puisque les femmes s’approprient grossesse et avortement.



Le sperme appartient aux hommes

Cependant le sperme appartient à l’homme. En cas de grossesse, désirée ou non, le foetus appartient à l’homme autant qu’à la femme. Celle-ci doit donc demander l’accord de l’homme pour avorter. Elle n’a pas à garder une production masculine, le sperme, et en faire ce qu’elle veut sans l’avis masculin. L’exemple de Rachida Dati demandant un test de paternité à un homme riche, des années après la naissance de sa fille, montre que les hommes ne sont pas à l’abri de décisions préjudiciables si leur sperme a été gardé et utilisé par une femme contre la volonté masculine, ou sans son assentiment explicite. Le sperme appartient à l’homme et le processus de fécondation lui appartient en partie également. Les femmes font ce qu’elles veulent de leur corps si cela n’engage pas la production masculine - de sperme ou d’argent.

Voter oui pour rappeler à Sandrine Salerno comment elle traitait les hôtesses du salon de l’auto (des putes) et les visiteurs hommes (des cochons), et qu’à côté de ce duo délabré relayé par son imaginaire, il y a des êtres qui communiquent ensemble. En cas de grossesse et d’avortement la femme et l’homme sont également concernés. La décision revient aux deux, pas à la seule femme. Sans quoi, et je précise ici le paragraphe précédent, c’est un vol de ressource vitale. Le sperme est produit et véhiculé par un organe noble, fragile et magnifique, dans lequel les mâles mettent légitimement une part de leur identité et donnent d’eux au-delà de quelques gouttes d’élixir vital. Le sperme des hommes est précieux, d’autant plus qu’il se raréfie et qu’il y a de plus en plus d’hommes dégoûtés par avortement,initiative,suisse,sexes,différences,féminisme,biologie,culture,éducation,grossesse,ce que devient le couple, par le flot de reproches mauvais qui leur est habituellement adressé. Ils ne veulent pas d’un espace de contrainte, de reproche et de guerre. Beaucoup d’hommes aujourd’hui vivent seuls sans avoir d’enfants. Selon une étude récente de l’Insee en France, à 50 ans 10% des hommes n’ont jamais vécu en couple et 20% ne sont pas pères. Ces chiffres ont doublé en 20 ans.

Voter oui pour rappeler qu’avorter est une décision importante et souvent attristante. Certaines femmes en sont traumatisées, des hommes aussi je pense. On ne peut le banaliser. Un deuil doit être fait. Un deuil partagé par la mère et le père. Pour rappeler aussi que la loi qui autorise l’avortement dans la solution des délais est un mieux sanitaire par rapport à l’époque des faiseuses d’anges mais que rien n’est définitif dans une société. Il n'y a pas d'acquis à vie. La question morale de l’avortement, par exemple, n’est pas résolue. Elle reviendra un jour dans un débat. A quel moment place-t-on la vie? Cette idée devrait prendre autant sinon plus d’importance que la question des «droits des femmes». Qu’est-ce que la vie? Quel droit avons-nous sur elle? C’est là le vrai débat.

Envie de voter oui parce que je n’aime pas le réflexe de peur alimenté par des opposants et opposantes, qui annoncent le retour des faiseuses d’anges. Je n’y crois pas et de nouvelles solutions financières seront trouvées si l’initiative passe. Voter oui parce que les arguments des opposants sont souvent malhonnêtes: ils assimilent le dé-remboursement à une sorte d’atteinte au droit à l’avortement lui-même, ce qui est faux.


Pour tout cela j’ai envie de voter oui, pour secouer le cocotier du discours mainstream, pour donner une parole d’homme différente dans ce débat, pour refuser les stigmatisations blessantes, stupides et pavloviennes.




avortement,initiative,suisse,sexes,différences,féminisme,biologie,culture,éducation,grossesse,Pourtant je voterai non à l’initiative, pour trois raisons

Je n’entre pas ici dans le débat moral sur le moment où l’on décide de préserver la vie, et le critère qui sépare la légalité du crime.

La première raison de voter non à cette initiative m’a été proposée par des internautes lors du débat que j’avais ouvert il y a deux ans (voir plus bas). L’avortement est un moment d’une grossesse. En ce sens, et puisqu’il est légal, il doit être remboursé par la Lamal au même titre que les soins pour une grossesse. L’argument des initiants selon lequel l’avortement est une affaire privée ne vaut que si on l’applique à l’ensemble de la maternité: la grossesse est une affaire privée. Ne devraient dès lors être remboursés que les soins d’accouchement ou de complication des grossesses, ce qui ne serait pas raisonnable du point de vue sanitaire ou financier.

La deuxième raison est, tant que le principe de l’avortement est admis socialement, tant que l’avortement existe (et sa pratique durera encore), qu'il doit se passer dans des conditions sanitaires et financières qui simplifient la vie des couples. Même il y a encore mieux à faire pour prévenir les grossesses qui posent problème.

La troisième raison est personnelle et il me semble utile d’en faire part ici. A une époque ma compagne est devenue enceinte. Je n’étais pas prêt, vivant une situation de transition affective. Peut-être n’était-ce qu’un mauvais prétexte, mais cela est trop intime pour être analysé ici. De son côté elle n’a pas insisté. Elle a avorté. J’ai mal vécu cet avortement, enfermé en moi-même, offrant peu de soutien à ma compagne, me sentant coupable de je ne sais quoi. Je pense que cela a fait perdre quelque chose dans mon couple, et j’ai regretté ensuite de ne pas avoir accepté cet enfant. Ma vie en eût été changée, la sienne aussi. J’ai été lâche. A cause de cette lâcheté je ne me sens pas le droit de compliquer pour d’autres la pratique de l’avortement.

C’est pourquoi je voterai non à l’initiative.



Avortement (1ère partie): une initiative réactionnaire?


Avortement (2ème partie): parler en étiquettes



Catégories : Philosophie, Politique, société 23 commentaires

Commentaires

  • Je ne suis pas suisse.
    Mais personnellement si ce genre de référendum m'était posé je voterai pour le déremboursement.
    Pour des raisons assez simple je pense surtout a l'égalité des droits, l’avortement gentiment ficelé dans le fameux droits des femmes, qui devrait plutôt se nommer par son vrai nom privilèges des femmes car aucune équivalence n'est donné aux hommes.
    A partir de la je ne soutiens nullement le privilège et si je peux éviter de payer de ma poche pour un privilège, je le ferai.

  • A Nomtec : heureusement que vous ne pouvez pas voter.

    A toutes fins utiles, lorsqu'une femme se retrouve enceinte, Est-ce forcément de sa faute ? non car il faut un homme pour l'être !

    C'est un retour en arrière et cette initiative stigmatise les femmes qui - pour des raisons que personne n'a à juger - ont choisi l'avortement.

    Ces femmes méritent une aide psychologique, de le faire dans des conditions d'hygiène irréprochables, d'être aidée et non d'être montrées du doigt.

    Souhaitez-vous le retour des "faiseuses d'ange" avec des aiguilles à tricoter comme ce passait encore il y a une trentaine d'années ?

  • Comme lors de chaque votation, il est essentiel de répondre à la question posée.
    Ici, il est question d'argent. Si on supprime le remboursement, les femmes qui n'ont pas de moyens financiers devront soit opter pour des solutions bricolées, soit avoir davantage d'enfants que les femmes plus riches. Cela concerne les maris, puisque l'entretien de la famille coûtera plus cher ou parce que la femme avortée risque d'avoir des complications de santé, qui coûteront.
    (Pour l'assurance-maladie, un suivi de grossesse complet, l'accouchement et les soins au nouveau-né coûtent bien plus cher que l'avortement.)

    La bonne gestion de la contraception est un facteur essentiel, si on ne désire pas d'enfants. J'ai connu l'époque, où la contraception était considérée comme un pêché. Elle n'est toujours pas remboursée, d'ailleurs.

    Vous écrivez : "Voter oui parce que les arguments des opposants sont souvent malhonnêtes: ils assimilent le dé-remboursement à une sorte d’atteinte au droit à l’avortement lui-même, ce qui est faux. "
    J'ai entendu une des initiantes à la télévision : elle ne veut pas admettre qu'il s'agit d'une mise-en-cause du principe même, mais à la fin de son intervention, c'est quand-même sorti: "On sauverait environ mille vies par année en Suisse."
    Le débat sur l'avortement est fondamental, car il s'agit effectivement de vie et de mort. L'avortement fait partie des réalités difficiles de la vie sur terre, j'ai l'impression qu'il est un peu dans le même registre que la prostitution : ça existera toujours, malgré toute la réprobation.

    Revenons à la question posée : faut-il passer par la pénalisation financière ?
    Adhérer à ce type de raisonnement, n'est ce pas ouvrir la porte au déremboursement des maladies causées par le tabac ou l'obésité ? Si je ne fume pas et que je surveille mon alimentation, suis-je tenue de cotiser à un système qui soigne "gratuitement" des gens moins hygiéniquement corrects que moi ?

  • "suis-je tenue de cotiser à un système qui soigne "gratuitement" des gens.."
    L'assurance est obligatoire, je paie mes primes, et je n'utilise rien, puisque je ne vais pas chez le médecin et me soigne avec des produits naturelles. Et là il s'agit de maladies/accident!
    Porter la vie pour la donner à terme n'est pas une maladie, même si nous tronquons cette vérité depuis bien trop longtemps pour des raisons laxistes et de confort matériel.

  • Je suis très touchée par l'engagement intense que vous avez mis à écrire cet article. Oui, le sujet est très nuancé et complexe. Il mérite par conséquent autre chose que des slogans!

  • @Lise.
    C'est bien vous avez ratés tous mon propos, exprès ou pas .....
    Vous répondez complétement a coté.
    Je montre une inégalité de droit et vous me parlez de faiseuse d'ange.

  • Calendula,

    J'ai eu la même lecture que vous dans un premier temps, sur la phrase d'une des initiantes. Mais je suis revenu sur cette lecture car d'un côté cette position est logique dans ses convictions, et d'autre part, même si elle souhaite probablement qu'il n'y ait plus d'avortement, l'initiative n'atteint pas le droit juridique à l'avortement.

    Les questions que vous posez en fin de votre commentaire m'ont aussi turlupiné. Il y a un bon bout de temps j'étais sensible à l'idée d'instaurer un bonus et malus dans l'assurance maladie. Mais j'en suis revenu. Il est trop difficile et trop inquisiteur de surveiller le mode de vie des gens pour savoir qui vit "bien" et qui vit "mal".

    De plus la santé ne dépend pas que du mode de vie mais aussi de facteurs héréditaires, congénitaux, environnementaux et d'autres facteurs dont nous ignorons les causes: pourquoi les une ont plus de capacités physiques ou mentales que d'autres?

    J'ai accepté de vivre dans un monde où nous supportons en partie la marge d'erreurs les uns des autres, c'est même une garantie de la liberté individuelle et de l'acquisition d'une expérience individuelle. Donc même si je ne suis pas d'accord avec telle ou telle pratique de vie je dois accepter que d'autres l'expérimentent, même à leur préjudice. Et je les remercie d'accepter que moi-même je vive ma propre vie avec mes erreurs.

    Dans ce sens je vous rejoins sur le fait que nous partageons collectivement certains frais que pourtant nous n'avons pas personnellement engendrés.

  • @hommelibre,

    Votre réponse montre bien la complexité du dossier.
    Nos "oui" ou "non" ont des nuances multiples et diverses.

    Comme vous, je pense que l'assurance-maladie implique qu'on ne cherche pas à juger les problèmes des autres personnes.
    Cette sorte de solidarité existe également dans une assurance sociale comme l'AVS. Des personnes peu enclines à l'idée du partage des charges pourraient penser que ceux qui n'ont pas eu d'enfants n'ont pas droit à l'AVS, puisqu'ils n'ont pas produit de cotisants.

  • Considéré aussi bien sous l'angle de la rationalité que sous celui de la compassion, rendre l'avortement plus difficile produit les effets principaux suivants:
    1. Sans mettre fin à cette pratique douloureuse pour toute femme qui s'y résout, elle ne fait que la rendre beaucoup plus dangereuse.
    2. Elle ajoute au inégalités sociales en favorisant les femmes qui ont les moyens de se faire avorter à l'étranger et les autres.
    3. Elles augmentent la proportion d'enfants non désirés ou d'enfants auxquels les mères ne parviennent pas à assurer une enfance sans privations graves.
    4. Quels que soient les motifs avancés, ils relèvent finalement toujours de convictions religieuses. Elles ne respectent donc pas du tout la laïcité déclarée des Etats en faisant pression pour que des personnes qui ne peuvent ou ne désirent pas se soumettre à ces convictions soient forcées de le faire.

  • Regardons de quelle époque obscurantiste nous venons...dans les années 1960.

    Et ne ressuscitons pas un tabou d'une société antérieure à celle du "mariage pour tous". Votons NON ! avec vigueur et conviction contre cette initiative sournoise qui attaque de manière oblique la dépénalisation de l'IVG acquise de haute lutte après plus de quarante ans de combat légitime.

    Et ne confondons pas les blastocystes, embryons et foetus avec des ...ENFANTS !

    Le gland n'est pas le chêne.

    Relire: "Mon avorteuse préférée":

    http://tinyurl.com/8pcf4jq

  • @l'inculte jaw
    Votre phrase"Et ne confondons pas les blastocystes, embryons et foetus avec des ...ENFANTS !" est tout bonnement scandaleuse, et montre votre ignorance sur le sujet de l'avortement.
    L'avortement se fait généralement non pas sur des blastocytes, mais sur des êtres humains tout à fait reconnaissables, avec un coeur qui bat, des mains, des pieds, des mouvements tout à fait perceptibles par ultrasons.
    Si une femme enceinte va faire une première échographie, on lui parlera de son enfant.
    Si la même femme veut avorter, cet enfant devient bizarrement une chose à éliminer.
    Sans entrer dans des considérations métaphysiques, sur le droit ou non d'enlever une vie, cessons l'hypocrisie qui consiste à faire croire ce que vous statuer: à savoir que ce serait presque un morceau de légume, un gland, qu'on enlèverait dans un avortement!

    Ayez l'honnêteté de mieux vous renseigner avant de dire de pareilles inepties: on ne sait même pas si cet enfant à qui on arrache les bras et les jambes avant d'écraser la tête pour l'extraire ressent de la douleur ou pas. On n'a juste aucune certitude! on pense qu'ils ne sentent rien, comme on pensait que les nouveaux-nés ne percevaient pas la douleur.

    Mais ce n'est pas le sujet de la votation.

  • @pfffffffffff,en tant qu'homme vous devez vous y connaitre question avortement,Ce sujet ne drait être traité que par des femmes ayant connu les déboires d'une grossesse le plus souvent désirée mais beaucoup trop jeunes pour l'assumer avec renvoi immédiat de la maison par les parents
    Elles étaient mises à l'index et devaient agir pour le bien plaire du regard des gens. N'oublions pas qu'en 1960 tout le monde connaissait tout le monde alors agir en catimini restait la meilleure solution pour surtout trouver travail de suite
    Ce qu'elles ignoraient la plupart c'est que l'avortement se faisait depuis la nuit de temps ,de nombreuses faiseuses d'anges meublaient notre pays et certains gynécos ne se gênaient pas à l'ombre de la Société Suisse des médecins de s'adonner aux curetages vite faits mais avec septicémies à l'appui ,ceux -là forcément ont été dénoncés par les généralistes voyant arriver en pleures des gamines d'à peine 16 ans
    Mais comme souligné par JAW encore faut il connaitre le sujet à fond pour savoir le mieux s'exprimer.Surtout que de nombreux parents des enfants considérées comme fautives eux avaient été mariés de force grâce aux endoctrinement religieux avec pour seuls résultats d'entendre des mère dirent à leur fille sur un coup de colère,j'aurais dû avorter je ne divorcerais pas .Mais encore faut -il discuter avec les gens dans les bistrots pour connaitre leur vraie histoire,les fumeurs le faisaient et ceux qui se sont confiés leur ont prouvé une reconnaissance éternelle

  • Lovsmeralda, vous êtes la spécialiste des commentaires indigestes car sans queue ni tête, et généralement sans rapport avec celui que vous commentez.

  • Cette initiative prouve le manque d'intelligence de certains partis qui par d'idées novatrices et durables reprennent des anciens sujets déjà votés ce qui fâche de plus en plus l'électorat
    Serait-ce un nouveau jeu celui de la perversion qui prend l'enfant en otage juste pour se donner bonne conscience ou les nouveaux Matriciens n'ayant rien à fiche du pouvoir puisque à eux seuls ils rêvent de détruire toute forme de pouvoir excepté la leur il va de soi
    La mére et l'enfant ont bon dos c'était déjà le challenge en son temps des célèbres et fumistes Hygiénistes avec leurs nombreux assassinats à la clé

  • Comment peut on en arriver a dire que pour parler d'avortement il faut être une femme et de préférence l'avoir vécu?
    Nos gouvernants nous parlent tous les jours de pauvreté , d'exclusion, de justice et savent ce qui est bon pour nous et pourtant ils sont "non pratiquants". Ils disent beaucoup d'aneries, mais pas toujours , et ceux qui vivent les situations citées en disent tout autant.
    L'avortement lui même ne doit certainement pas être remis en question, toutefois voir qu'en France un certain amendement voudrait le banaliser pour le ramener finalement au rang d'un mode de contaception comme un autre fait peur. L'avortement n'est pas un geste anodin ou de confort, à mon avis, cela doit rester une solution ultime pour se sortir d'une situation grave. Son utilisation mérite réflexion.

  • Bonjour hommelibre

    Peut-être aurez-vous remarqué les quelques échanges que j'ai eu avec Dame Origa sur son blog à ce sujet...

    N'ayant hélas point trouvé les bonnes paroles et ne voulant pas incommoder, je me suis retiré. Cela dit et la nuit portant conseil, voici ce que j'aimerais dire aujourd'hui et voulais dire hier:

    Je ne m'intéresse ni aux embryons ni aux femmes (et hommes)directement concernés par un avortement (il est assez de gens pour ce faire), mais au petit nombre de personnes réellement heurtées ou choquées par cet acte.

    Aussi, pourquoi ne pas instaurer un système tel qu'à l'armée (si toujours en usage) où sont pris en compte les objections des "objecteurs de conscience" en faisant faire à ces derniers une tâche autre que le service militaire.

    En d'autres termes, obliger les anti-ivg à payer oui, mais allouer ces sommes à une autre cause, je ne sais pas moi, cancer, misère, sans père ni mère ou bien d'autres choses j'imagine...ainsi, la balance (économique & morale) ne perdrait rien de son équilibre, ou me trompe-je ?

  • Lorsque l'on sait que les principales "clientes" de l'avortement remboursé sont des jeunes filles mineures (ou majeures depuis peu) et provenant de strates sociales défavorisées, dire oui à cette initiatve est une régréssion manifeste, non seulement de la pensée, mais de la société en général. Tout le reste n'est que le fruit, si j'ose dire, de fermentations intellectuelles d'un autre âge.

    Bien à vous.

  • http://www.20minutes.fr/web/1276399-20140120-loi-legalite-homme-femme-sites-relaient-fausses-informations-ivg-pourraient-etre-passibles-poursuites


    À noter que bien entendu , les poursuites pour informations mensongères n'engageraient pas la fausse propagande sur la violence conjugale.

    Je mets de l'huile sur le feu et m'en vais.

  • ...oui, oui, bientôt il sera interdit de dire qu'avorter c'est tuer....
    Il sera interdit de dire COMMENT les avortements sont pratiqués....ni qu'il est autorisé en Suisse d'avorter des enfants viables jusqu'à la fin de la grossesse pour cause de détresse morale de la maman....

    Bref, on interdira la vérité....

  • Franchement c est un débat d un autre siécle......croyez vous que c est un plaisir de vous faire avorter vous y aller seule c est un instant de grande détresse ...mais c est un choix refléchit.....respectez le.....

    l avortement n est pas réservé a des gamines des miséreuses de la grande détresse mais à des femmes qui peuvent avoir oublier une contraception ou autres cas de figure .....ou meme avoir un amant.....
    et oui les hommes ne prennent pas la pilule ni la pose d un stérilet.....
    dany LEMAITRE

  • @ Dany:

    Non c'est un débat actuel, en encore pour longtemps. Personne ne mésestime une femme qui avorte.

    Par contre quand vous écrivez que des femmes peuvent "meme avoir un amant.....", on comprend que l'avortement est une contraception, ou un simple confort par rapport à une situation cachée. Cela ne va pas relever le débat...

  • @ Nemotyranus:

    On croit rêver. Il faut remonter sous Pétain pour avoir une telle rafale d'interdits juridiques, non?

  • @ Absolom:

    J'ai vu votre échange avec Magali, mais cela n'a pas fonctionné. Pour votre suggestion je ne sais pas si cela peut fonctionner. Il faudrait distinguer l'argent des primes des personnes opposées et le mettre sur un compte que l'on utilise pour payer d'autres types d'interventions. J'ignore si cela existe déjà, ou comment le réaliser.

    Mais si cela peut se faire on verrait certains secteurs de soins prendre de l'essor et d'autres baisser. Sauf s'il réorientent les autres cotisations vers là où l'argent manquera. Il faudrait alors que tout le monde agisse de la sorte. On trierait nos primes. Après on trierait nos impôts.

    Il faudrait essayer mais marcheront-ils? Logiquement les primes et les impôts servent à une globalité et sont ensuite réparties.

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