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New York City bientôt submergée : info ou surenchère ?

Les systèmes vivants complexes sont pourvus de mécanismes auto-régulateurs. C’est ce que l’on nomme les rétroactions. Celles qui amplifient un phénomène sont dite positives, celles qui l’atténuent sont dites négatives.

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Un nouveau rapport sur l’évolution climatique et le réchauffement des températures vient d’être rendu public. Ce rapport annuel, établi par une instance autre que le Giec, est valable pour New York City. Il annonce une augmentation de la température moyenne de 7° au XXIe siècle.

Les conséquences? New York aurait alors la même température que la ville de Norfolk, Virginie, située quelques centaines de kilomètres plus au sud. Le niveau de l’océan monterait de 1,82m, submergeant une partie de la ville.

Pourquoi un rapport local et non global? New York City n’est en effet pas toute l’Amérique, encore moins le monde. Or prévoir une élévation de l’océan de 1,82m à New York c’est la prévoir partout. Donc, selon les auteurs de ce rapport (des scientifiques, des experts des infrastructures et du management des risques), tous les océans monteraient de près de 2 mètres.

Ces chiffres sont difficilement compréhensibles. A moins que l’on ne commence à assister à une concurrence entre scientifiques. On le comprendrait: des millions de dollars sont attribués chaque année aux recherches sur le climat et à ceux qui les publient. Ils veulent tous recevoir une partie de cette manne providentielle. Ceux qui publient cherchent tous de l’argent. La surenchère dramatique les guette.


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La question des températures d’abord. Ce rapport se démarque radicalement de l’officiel, celui de référence commandé par l’ONU et probablement le mieux payé: le rapport du Giec. Dans la dernière version de son rapport le Giec évalue l’augmentation de température selon plusieurs modèles. Cette augmentation pourrait être entre 0,3° et 4,8° au XXIe siècle.

Outre le fait que ces chiffres proposent des fourchettes très larges, allant parfois du simple au double (ce qui au passage montre la difficulté à réaliser des prévisions sûres et fiables), on est, dans le pire des scénarii du Giec, à 4,8° d’augmentation pour la fin de ce siècle. Ou à 0,3°, soit 16 fois moins. Mais on n’est pas à +7°.

D’autre part comment la température moyenne de New York City pourrait-elle rattraper celle de Norfolk? Il n’y a rien à rattraper: elles sont quasiment identiques, à l’exception d’une petite différence en hiver. Les images montrent les statistiques météorologiques des deux villes, Norfolk en premier (cliquer pour agrandir l'image). Avec une augmentation projetée des températures, au pire (et sans aucune certitude) de 4,8°, et avec des températures moyennes presque identiques entre les deux villes, on ne voit pas comment New York City prendrait 7° et «rattraperait» Norfolk.

Pour ce qui est des océans ce rapport prévoit 1,82m de montée. Le Giec, lui, prévoit 0,98m dans le pire des scénarii (toujours sans aucune certitude). Pour autant que cette estimation ait du sens. En effet, lors du pic de chaleur des années 1990, le satellite altimétrique Topex-Poséidon a pu établir que l’élévation de la surface des océans de 3,2mm/an était la conséquence non d’un apport d’eau dû à la fonte des glaces, comme on l’entend habituellement, mais de l’augmentation de température de surface (jusqu’à 500m de profondeur). Les océans n’ont pas plus d’eau: ils se sont dilatés, ce qui est normal en période de réchauffement.

Catégories : Environnement-Climat, Politique 1 commentaire

Commentaires

  • Wikipedia, "niveau de la mer" :
    "La mesure d'une hauteur du niveau de la mer pose immédiatement le problème d'un point de référence, c'est-à-dire un point qu'on suppose fixe et qui sert d'origine pour les mesures.

    La localisation précise de ce point est liée à la définition d'un référentiel géodésique, un ensemble de points dont les coordonnées sont connues. Plusieurs systèmes de ce type coexistent ; en France, l'Institut national de l'information géographique et forestière utilise entre autres un réseau géodésique couvrant le territoire du pays, dont l'origine d'altitude est déterminée par un marégraphe situé à Marseille : définir le niveau de la mer à un autre endroit, visible depuis la terre ferme, peut ensuite se faire par nivellement.

    En haute mer, une définition moderne fait appel à un géoïde de référence, une surface couvrant le globe de telle façon que la gravité terrestre lui soit toujours perpendiculaire en tout point. En l'absence de forces extérieures, le niveau de la mer coïnciderait avec ce géoïde, puisqu'il s'agirait d'une surface équipotentielle du champ de gravité terrestre. En réalité, les différences de pression, de température, de salinité et les courants marins font que ce n'est pas le cas, même sur une moyenne à long terme : à l'échelle du globe, le niveau de la mer n'est donc pas constant et les variations atteignent ±2 m par rapport au géoïde de référence. Le niveau de l'océan Pacifique à un bout du canal de Panama est par exemple 20 cm plus élevé que celui de l'océan Atlantique à l'autre bout.

    Le géoïde de référence est une surface complexe. Pour simplifier le problème, on a souvent recours à un ellipsoïde de référence (WGS 84), plus facile à modéliser. Le niveau de la mer résultant varie en revanche beaucoup plus, pouvant s'éloigner d'une centaine de mètres par rapport à l'ellipsoïde de référence par le fait d'anomalies gravitationnelles."

    Il serait temps de comprendre que parler en mm du niveau de la mer est incomplet. Dites 3.2 mm +/-200 mm, ce sera déjà mieux...

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