On l’a vu plus fier. Il offre aujourd’hui un triste spectacle. La mise en cause de certains dirigeants de la FIFA déborde sur lui. Évidemment. Comme président de cet organisme depuis plusieurs mandats on ose penser qu’il est au courant de ce qui s’y passe.
Au courant de quoi ? En l’état on ne sait toujours pas. Il y a des enquêtes, des suspicions, mais pas de preuve ni de condamnation. Cela viendra, ou ne viendra pas. Difficile de prévoir jusqu’où iront les investigations actuelles.
La puissance financière de la FIFA prête le flanc à l’imaginaire populaire : la richesse est souvent suspecte et les puissants ne devraient pas leur position à leur seul mérite. Mais à part l’imagination et l’éventuelle jalousie sous-jacente, on n’en sait rien.
Bien sûr on peut se demander pourquoi le Qatar a été désigné pour l’organisation du Mondial 2022. Ce pays n’a pas de tradition de football. Cela ne signifie rien. La Corée du sud, nation co-organisatrice avec le Japon en 2002, ne figure pas dans le top 32 des meilleures équipes de la planète. Et l’Afrique du Sud, nation organisatrice en 2010, n’est aujourd’hui qu’au 69e rang mondial du classement établi par la FIFA.
Quant à d’éventuelles pressions politiques, ne nous voilons pas la face : il est difficile de croire qu’à ce niveau le vote des délégués soit uniquement suggéré par des considérations plus complexes que le seul football.
La politique d’ouverture de Sepp Blatter et de la FIFA vers les pays d’Afrique et d’Asie est connue, et à mon avis souhaitable. De même l’on doit à monsieur Blatter la mise en place de la Coupe du monde de football féminin et celle des moins de 20 ans.
Il n’y a rien de concret contre Sepp Blatter. Cependant il se défend comme un diable trempé dans l’eau bénite. Il s’annonce vierge de tout reproche et accable d’autres acteurs. Michel Platini en premier, et l’on peut se demander si le conflit entre les deux hommes n’est pas plus personnel qu’autre chose. Hier il accusait Nicolas Sarkozy. On ne peut vérifier ses accusations et, entre cet acharnement à se défausser sur d’autres, l’annonce de sa démission à peine réélu et son refus d’assister à la finale de la coupe féminine hier au Canada par crainte d'une possible arrestation, cela ressemble beaucoup à une fuite ou une débandade.
Sepp Blatter, habituellement figé dans le mutisme médiatique, semble pris d’une frénésie inhabituelle. C’est cela qui dérange. C’est cela qui le rend suspect. Au point où l’on ne s’étonnerait pas de voir prochainement une action judiciaire dont il serait explicitement l’objet.
S’il attaque, c’est qu’il a peut-être des choses à dire, peut-être même des preuves. Qu’attend-il pour les donner aux enquêteurs et au public qu’il prend à témoin ? Faute de cela, toutes ses déclarations pourraient dorénavant être portées à sa charge.
Commentaires
Bof. Quel élément à charge contre Blatter amenez-vous ? Les journalistes bien-pensants ne cessent de nous dire qu'il est coupable de tout mais pourtant, il n'est inculpé de rien par une justice qui donnerait son âme pour le faire. Il serait bon de commencer à comprendre qu'il y a 208 autres délégués à la FIFA qui ne sont pas dépourvus de pouvoir et surtout, organisés en fédérations locales sur lesquelles le pouvoir central n'a que peu de contrôle. Et les mêmes journalistes hurleraient à la dictature si tel avait été le cas...
Alors bien sûr, Blatter est coupable puisque suisse, ce peuple de gnomes banquiers pourris. En tout cas, aux yeux des Américains et des Français, qui se prennent pour les Maîtres du monde...
Rien justement. Ce que je dis c'est que ses attaques ne le servent pas et, sans plus d'éléments, finissent par faire douter de lui.
merde alors, lui qui disait que les footballeuses devaient porter une culotte aussi courte que les Beach-volleyeuses.
Ce blog évolue vers l'éroticorrect.
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