Le mot race crispe donc en France. Il est associé à la Shoah, l’esclavage, le colonialisme. Il est chargé de douleur, et la peur de certains antiracistes se comprend. Dans le même mouvement les deux guerres mondiales ont déclenché le rejet de l’homme mâle, associé à l’image toute puissante de l’homme nouveau nazi. 1er volet ici.
La fin de la contamination victimaire
On en arrive même, à la manière d’un tsunami qui envahit progressivement toutes les terres, et conséquence des grandes guerres, au concept fabriqué de domination masculine (l’homme tout-puissant et dominateur est un avatar des grands dictateurs), à la victimisation universelle, au supposé esclavage des femmes, et au stéréotype dénigrant de l’homme blanc hétérosexuel occidental (concept fréquent sur les sites fascisants LGBT, image haïe par ces activistes marxistes LGBT). Tout se tient! Tout s’est construit sur la même peur et le même discours unique. L’antiracisme capte tout ce qu’il y a de victimes auto-proclamées. La critique du féminisme serait elle-même un racisme. Je n’invente rien. C’est en effet une pionnière féministe, Antoinette Fouque, celle qui en 1979 a privatisé le MLF, qui écrivait sous le titre La peste misogyne:
« La misogynie est le racisme le plus répandu. »
Aujourd’hui même certains musulmans tentent de faire assimiler la critique de l’islam à une forme de racisme. Mais assez de temps a passé. Le tous victimes de la société touche bientôt à sa fin, même s’il y a encore des slips éparpillées par le tsunami dans les prés (d’ailleurs les victimes sont devenues individuelles et ne racontent plus que des anecdotes de cul). Le temps du reflux est venu. Il faut maintenant quitter l’état de sidération et recommencer à parler librement, sans émotion ni anathème, avec plus de questions pour se comprendre que de vannes inutiles. Chacun reprend sa pleine responsabilité de soi.
Pour cela la reconnaissance de tous les esclavages est nécessaire. Elle fait partie de cette mémoire collective, de ce passé de domination déraisonnable, largement partagé sur Terre, sur lesquels nous devons travailler.
Les différents esclavages
Il ne s’agit pas ici du supposé esclavage des femmes, notion opportuniste surfant sur les restes de la Shoah et de l’esclavagisme, mais n’existant que dans la tête des libres bourgeoises féministes du XXe siècle. J'en reste à l’esclavage négrier, drame fondateur, avec la Shoah, de l’antiracisme.
En général on tait l'esclavagisme arabo-musulman et d'autres. Cette manière de taire une traite négrière qui a duré douze siècles et fait près de 20 millions de victimes pose un réel problème d’honnêteté intellectuelle et de communication. Cette politique du silence, assumé par des personnalités comme Gorgui Ndoye et Christiane Taubira, n'est pas fortuite. J’y vois une légitimation intellectuelle du racisme anti-blanc, de la haine du blanc que l’on trouve aujourd’hui jusque dans les banlieues françaises. Les antiracistes chargés du spectacle politique ont ouvert une brèche à cette haine du blanc.
Sur le site de son magazine en ligne Continent Premier, le journaliste Gorgui Ndoye écrit:
« En réalité, « Le Noir » a été inventé au 15ème siècle par les colonisateurs occidentaux et réduit en esclavage grâce à la légitimation intellectuelle des scientifiques et ecclésiastiques de l’époque. »
Je constate dans cet article que l’Occident est seul mentionné comme auteur de l’esclavage africain:
« Pendant trois siècles, près de 12 millions d’Africains noirs seront forcés de faire le voyage à ticket simple vers le « nouveau monde ». »
Il cite également l’historien sénégalais Iba Der Thiam pour réaffirmer la primauté de l’Afrique dans l’origine de l’humanité et des civilisations. Or cet historien affirme de son côté qu’il y a eu plusieurs esclavages sur le continent africain et que la notion de noir comme esclave et descendant d’esclaves existe depuis bien avant une supposée invention occidentale:
« L’esclavage et les traites négrières arabes, en particulier, n’ont duré que du VIIe au XIXe siècle. Certes, des Noirs ont été tirés et vendus d’Afrique, par exemple, avant le VIIe siècle. Ce dont nous parlons, précède de beaucoup la traite pharaonique, grecque, romaine ou arabe. Elle date de 300 millions d’années. »
« L’esclavage et les traites négrières arabes, en particulier, n’ont duré que du VIIe au XIXe siècle. » Que 12 siècles!… Et l’on comprend qu’il parle d’un temps encore plus ancien, un esclavage d’avant le VIIe siècle et d’avant l’apparition de l’islam. Au passage je suggère à cet historien repris par M. Ndoye de réviser ses chiffres: il y a 300 millions d’années l’humain ne faisait pas mumuse avec les dinosaures…
Si Monsieur Ndoye omet volontairement de parler des autres traites que de la traite occidentale, c’est qu’il a des raisons. Pour éviter malentendus et procès d’intention il devrait les exposer et les expliquer.
(suite 3 et fin: Corneille au secours!)
Image 1: Adolf Hitler; 2: Iba Der Thiam; 3: esclavage arabo-musulman; 4: répartition des zones en Afrique.
Commentaires
Il y eut une époque ou le terme "personnalité" était plutôt connoté positivement. Vous démontrez que ce n'est plus le cas … et avec raison.
Un excellent article de Jean-Patrick Grumberg, en réponse à Taubira. Extraits:
"Le 15 Avril 2010, Human Rights Watch publie un rapport sur l’esclavage des enfants dans les écoles coraniques du Sénégal, dont le réseau appartient aux frères musulmans."
"Esclavage, Taubira accuse les blancs pendant que les musulmans pratiquent la traite des noirs"
" Des musulmans maures noirs (Haratines) sont les esclaves de musulmans maures blancs (Bidhans)."
"Rien ne change en terre d’islam, et ce n’est pas parce que les médias ne parlent pas de l’esclavage contemporain qu’il n’existe pas."
Amel Daddah:" remettre en question la légitimité de l’esclavage reviendrait, en quelque sorte, à porter atteinte aux préceptes de l’islam,"
Christiane Taubira » il ne faut pas trop évoquer la traite négrière arabo-musulmane pour que les « jeunes Arabes… ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfaits des Arabes ».
Et les jeunes esclaves noirs des musulmans blancs Madame Taubira, qui les porte sur le dos ?
L’on entend beaucoup des Tarik Ramadan, des ONG pro-islamistes, se plaindre de la nature néo-colonialiste de la France. Ils connaissent chaque ligne du présent dossier.
Le 15 Avril 2010, Human Rights Watch publie un rapport sur l’esclavage des enfants dans les écoles coraniques du Sénégal, dont le réseau appartient aux frères musulmans.
"Au moins 50.000 enfants de 4 à 12 ans (2), 50.000 petits esclaves, sont envoyés chaque jour de la semaine, sept jours par semaine, de force, mendier dans les rues de Dakar, de Thiès, Mbour ou Saint Louis, pendant 8 à 10 heures d’affilée. Ils subissent des violences physiques et psychologiques, et vivent dans la terreur. En retour, les maitres de ces écoles coraniques, imams ou simples professeurs de la loi coranique, ne leur donnent ni nourriture, ni logement décent, ni soins médicaux, alors qu’ils disposent des ressources confortables, fournies par les enfants eux-mêmes. Les hauts responsables religieux de l’Islam, les imams, les frères musulmans, consentants et complices, restent totalement silencieux.
Interrogé par HRW, Masso Baldé, l’imam d’une école coranique de Saint Louis explique :
" La mendicité sert surtout pour l’humilité. Nous devons donner une éducation très dure. Pour apprendre vraiment le Coran, on doit souffrir. Mendier fait partie de ce processus."
Le Coran exige t-il aussi le rendement et les châtiments corporels pour ceux qui ne rapportent assez ?
"Ceux qui ne sont pas sauvés sont victimes d’un des plus grands scandales humanitaire du 21e siècle. Battus, souvent victimes de sévices sexuels, sans aucun loisir, ni le droit de jouer, ils ne reçoivent aucune éducation, et travaillent jusqu’à 18 heures par jour. Sous alimentés et privés de sommeil pour ne pas prendre de poids, ils subissent des injections d’hormones pour ne pas grandir. Certains enfants ne reçoivent que quelques biscuits par jour et de l’eau."
Quand ils n’ont pas la chance de dormir dans les étables avec les chameaux, ils dorment à même le sol dans des tentes en acier, sous des températures insoutenables – en plein désert.
Un enfant pakistanais « employé » pendant cinq ans comme jockey se souvient :
"On commençait dès l’âge de 4 ans. Les courses étaient bruyantes et très dangereuses. Il y a avait jusqu’à 50 chameaux par course, et nous étions tous attachés. Nous avions peur, tout le monde hurlait de peur. J’ai vu au moins vingt enfants mourir, et des dizaines de blessés chaque semaine. Je me souviens surtout d’un enfant dont les attaches se sont cassées au début de la course. Sa tête a été écrasée entre les jambes du chameau. Quand la course commence, on ne peut pas l’arrêter."
Quand ils deviennent trop grands et trop lourds, ils sont soit revendus pour servir d’esclaves dans d’autres pays d’Afrique, soit libérés. « Ils ne savent rien faire. Ni comment dormir, ni prendre un bain, ni aller aux toilettes. Ils ne savent pas se servir d’une tasse, ou dormir sur un lit, tout est nouveau pour eux »
Le 25 avril 2007, le gouvernement du Bangladesh a reçu un chèque de 1.4 millions de dollars des Emirats pour distribuer aux enfants jockeys qui souffrent des séquelles physiques ou psychologiques. Combien verront la couleur de cet argent ? Qui s’occupera des enfants encore captifs, esclaves des éleveurs Arabes du Moyen Orient et des Pays du Golfe ?
"A 8:45, le 1er juillet 2008, le monde apprend que la famille « propriétaire » de l’Emirat d’Abou Dhabi est esclavagiste. En plein cœur de l’Europe , à l’hôtel Conrad au centre de Bruxelles, la police découvre que la veuve de l’émir Muhammed Khalid Al Nahyan, et ses quatre filles sont servies par 14 esclaves."
http://www.dreuz.info/2013/05/12/esclavage-taubira-accuse-les-blancs-pendant-que-les-musulmans-pratiquent-la-traite-des-noirs/
"Au passage je suggère à cet historien repris par M. Ndoye de réviser ses chiffres: il y a 300 millions d’années l’humain ne faisait pas mumuse avec les dinosaures…"
Moi aussi ça m'a fait sursauter. Affirme-t-il que des dinosaures blancs du nord de la Pangée enlevaient des dinosaures noirs du sud de la Pangée pour en faire des esclaves ? :)
Mais oui je suis d'accord sur le fond. Au cours de l'histoire et de la préhistoire, l'esclavage a toujours été la norme, alors que l'abolitionnisme est extrêmement récent. Pas forcément l'esclavage des noirs, mais l'esclavage d'une population jugée inférieure par des empires ou des villes prospères. Je ne pense pas qu'on puisse revenir à l'origine de l'existence de l'homo sapiens, il y a 200'000 ans parce que je pense que l'esclavage organisé et de masse est une caractéristiques des sociétés sédentarisées, en particulier des plus avancées de leur temps.
Je pense donc qu'on peut exclure les groupes primitifs de chasseurs cueilleurs, qui ont peut-être parfois pratiqué l'esclavage à petite échelle mais certainement pas à grande échelle, et dire que l'esclavage doit avoir près d'une dizaine de milliers d'années d'existence. Donc c'est beaucoup plus ancien que la traite des noirs déportés vers le continent américain. Mais bien sûr ça n'enlève rien à la barbarie de cette pratique qui malheureusement existe toujours et pas qu'un peu.
Juste en passant, cette vidéo très intéressante que je vous conseille!
"Vidéo-réponse : l'esclavage aussi en terre d'Islam "
https://www.youtube.com/watch?v=8HH87c5nmek