Je parlais hier de la journaliste Eugénie Bastié. Je lui cède ma plume pour quelques lignes. Ce sont quelques extraits d’un article du 29 août dernier publié dans le Figaro. Elle y résume quelques clés du livre du juriste et philosophe Drieu Godefridi, La loi du genre (Les Belles Lettres, Août 2015). L’article entier est ici.
«Godefridi divise cette idéologie du genre en deux branches. Dans sa branche «homosexualiste», celle théorisée par Butler dans Trouble dans le genre, elle se développe avec pour objectif affiché de «destituer l'hétéronormativité». Il s'agit d'en finir avec la polarisation universelle du genre humain en deux sexes, jugée artificielle, arbitraire et stigmatisante…»
«… dans sa version «féministe», le genre sert d'outil pour établir un continuum entre stéréotypes et violences faites aux femmes, devenu le fer de lance de la cause féministe. De «Madame la présidente» à l'Assemblée nationale au viol dans le métro, c'est une seule et même violence, celle du patriarcat, qui s'exerce sous des formes physiques ou symboliques. En gros, c'est parce que maman fait la vaisselle que papa se sent le droit de la frapper.»
C’est une des clés de lecture majeure du féminisme: la mise en accusation permanente et universelles des hommes. On sait pourtant que la violence domestique touche largement ceux-ci en tant que victimes, comme je l’ai documenté ici. L’idéologie du genre s’est verrouillée:
«Si vous critiquez la théorie du genre, c'est bien la preuve que le monde est bien dirigé par la «caste hétérosexuelle» cherchant à maintenir son pouvoir par tous les moyens. Logique implacable et orwelienne, qui nie toute possibilité d'une critique en la renvoyant en ricanant aux fantasmes du «djendeur».»
On trouve là un système fermé, hermétique à tout débat, posé comme vérité absolue couvrant toute l’histoire de l’humanité. Eugénie Bastié termine son article ainsi:
« Toutes ces arguties pourraient rester confinées aux couloirs d'université ou aux meeting non-mixtes de militantes trostko-féministes, si la théorie du genre n'avait pas acquis une dimension «technocratique et supranationale», et n'était pas imposée par le haut, à coup de rapports et de résolutions par les institutions de l'Union européenne notamment. Ainsi, rappelle l'auteur, une convention du Conseil de l'Europe, adoptée en 2011 à Istanbul stipule que les Parties «prennent les mesures nécessaires (…) en vue d'éradiquer les préjugés, les coutumes, les traditions, et toute autre pratique fondés sur (…) un rôle stéréotypé des femmes et des hommes.» Un programme d'ingénierie sociale, un «songe totalitaire» échappant à tout débat démocratique. Voilà ce qu'est l'implacable loi du genre. »
(La Loi du Genre, Drieu Godefridi, Editions Les Belles Lettres, août 2015)
Commentaires
Le genre ne serait, selon les lesbo-féministes, qu'une construction sociale. Et tout ceci ferait de nos compagnes des malheureuses victimes. On nous prend pour des imbéciles ! Les comportements résultent d'abord des conditions matérielles d'existence et certainement aussi de la génétique. Pourquoi les femmes achèteraient-elles les magazines féminins et que trouve-t-on dans ces magazines ? tout ce qui intéresse les femmes. Au contraire des hommes qui sont plus attirés par le foot, la compétition, l'astronomie, etc. Et cette diversité de centre d'intérêt est une bonne chose. Le genre n'est nullement imposé par la poupée que le Père-Noël offre à la petite fille ou la voiture de pompier au petit garçon. La vocation de mère, elle est d'abord et avant tout dans les gènes qui font du ventre des femmes une merveilleuse machine à enfanter...
@ Henri:
J'avoue avoir parfois acheté le canard pour femmes Cosmopolitan... Mea Culpa, Mea Maxima Culpa.
Mais j'ai une excuse: c'était pour voir les conneries d'articles du genre: "Cet été, comment vais-je tromper mon mec en vacances?"., et autres texte à haut niveau philosophique et sociologique...
:-DDD
Juste une remarque : nous sommes également influencés par nos hormones surtout vers la puberté.