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Entartage à Paris : heureusement pour lui, Desproges est mort

Avant-hier la chaîne France Ô organisait un débat sur le féminisme à l’université Paris-8. Un incident est rapporté par le journal Le Parisien du 10 novembre. Un incident parfaitement détestable. À quoi il doit être permis de répondre par des contre-mesures. 

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Le titre de l’article annonce: «… une tarte à la crème interrompt le débat sur le féminisme». J’ai d’abord pensé qu’une féministe avait été agressée, car l’article mentionne comme auteur un spectateur, donc supposément un homme. Je trouvais cela inacceptable. Même si l’on est en désaccord avec une personne, avec ses idées ou ses prises de position, on ne l’empêche pas de parler, on ne la tourne pas en ridicule publiquement pour dénigrer sa parole. Car l’entartage réussit ce tour de force de tourner la victime en ridicule.

Je n’accepte pas la tentative de museler la parole. Le débat et le combat se situent dans les mots, pas dans une agression d’autant plus facile et lâche qu’elle est inattendue et a lieu devant les caméras. Les entartages, par exemple de BHL, qui ont fait le bonheur de tant d’internautes, montrent clairement que la violence symbolique ne s’arrête pas à l’acte mais contient sa répercussion sociale, son lynchage médiatique. C’est souvent une armée d’internautes qui soutient l’agression, et leur rires montrent l’ampleur du mépris. La victime devient un bouc émissaire. C’est donc tout sauf anodin ou drôle.

 

justice,agression,entartrage,légitime défense,eugénie Bastié,figaro,desproges,bhl,obs,orwellLa victime: une jeune journaliste

Mais en détaillant l’article du Parisien je découvre que c’est une journaliste qui a été entartée: Eugénie Bastié. Elle participait à l’enregistrement de cette émission. Cela change tout. Car Eugénie Bastié est une jeune journaliste très engagée. Elle travaille au Figaro, soutient une position critique sur la théorie du genre qu’elle décrit comme totalitaire, même Orwélienne. 

Elle est catholique et décidée à briser les clivages de la pensée française. Elle revendique des assemblages idéologiques non conformes aux doxas en vigueur. Il n’en faut pas plus pour que les cons habituels la classent réac ou pire. Dans la France conformiste du XXIe siècle on ne discute plus des idées, on classe les gens selon leur vocabulaire.

C’est donc la critique même du féminisme que l’on voulait ridiculiser par cette agression. 

Les victimes de telles agressions doivent apprendre à réagir très rapidement par une contre-mesure, qui est une défense légitime. Une défense de sa propre intégrité morale et de son honneur. La loi ne suffit pas à une réhabilitation morale rapide de la victime.

 

justice,agression,entartrage,légitime défense,eugénie Bastié,figaro,desproges,bhl,obs,orwellRépondre à l’agression

La réponse, si elle a lieu, doit être proportionnée. Par exemple on peut saisir l’agresseur, le serrer fortement et le présenter face aux caméras et au public pour montrer son visage pendant plusieurs minutes, de la même manière que les caméras vont s’attarder et faire le buzz avec le visage de la victime. On peut se frotter à lui corps contre corps afin de lui rendre une bonne couche de la crème que l’on a reçue. 

On peut, si l’on est assez fort ou bien accompagné, saisir ses papiers et les photographier comme preuve de l’identité de l’agresseur. Il ne s’agit pas d’encourager la violence mais d’y répondre de manière symétrique. La loi préconise de ne pas se faire justice soi-même. Soit. Mais elle n’empêche pas la légitime défense, et ici il s’agit d’une légitime défense morale que j’appelle à valider comme la légitime défense physique.

La guerre est la guerre. On ne peut pas toujours mesurer l’humiliation vécue par la victime. Coups de poings, séries de baffes, placage au sol de l’agresseur, jet d’objets sur son visage, peuvent survenir, même si je préconise d’éviter d’en arriver là. Simplement je comprends que certains ne puissent rester zen.

 

justice,agression,entartrage,légitime défense,eugénie bastié,figaro,desproges,bhl,obs,orwellDesproges est mort. Heureusement pour lui.

Par exemple la réaction violente de BHL contre l’auteur de l’un des entartages subis est compréhensible. Ce d’autant plus que, dans l’un de ses blogs, l’Obs justifiait à l’avance d’autres agressions et semblait trouver cela normal. Curieuse complicité médiatique avec l’agresseur, nulle part dénoncée:

«Parce que la haine de BHL pour les tartes à la crème est aussi sans doute ce qui, malheureusement pour lui, le conduira à en recevoir encore quelques unes au visage.»

Je plaide pour que la contre-mesure proportionnée soit considérée comme légitime, y compris par les tribunaux. À un moment, quand la raison s’égare, c’est le corps qui pose les limites et rappelle au respect.

Et sur ce coup, l’humoriste Pierre Desproges a eu tort. J'aime bien son humour, mais pas sa connerie. Il s’est rangé avec opportunisme du côté des cons et des lyncheurs. Au nom d’un argument plus que discutables sur la «vraie nature des cuistres», confrérie à laquelle ses propos l’affilient immédiatement et sans appel. Quand Desproges devenait moraliste de mes deux et justicier par procuration, cela volait bas. Il aurait pu s’appliquer à lui-même ses Chroniques de la haine ordinaire. Heureusement qu’il est mort. Il serait peut-être devenu de plus en plus con:

 

 

 

 

Catégories : Féminisme 25 commentaires

Commentaires

  • il faut qu'il y ai de plus en plus de femmes comme ça lucides honnêtes pour contrer les harpies féministes, les harpies n'auraient pas acceptées qu'un homme soit à la place de cette femme dans cette émission.

    c'est avec la multiplication de vraies femmes comme elle que le féminisme pourra être mis à bas où que les hommes redeviennent un vrai contre pouvoir aux femmes.

  • les cons habituels la classent réac

    vrai

    http://rue89.nouvelobs.com/2015/10/14/figarovox-rech-jeune-plume-vomit-epoque-261635

    "consciente de ce qu’elle est en train de devenir, sorte de mini-polémiste réac."

  • Je suis d'accord avec vous Leclercq.
    Cela fait un mois maintenant que je vois son nom sur divers articles de presse et dans une vidéo, elle se défend bien. J'espère que la personne qui a fait le geste serra au moins critiquer par la presse.

  • Bizarre que vous ne l'aimez pas. Anticonformiste, jouant avec l'absurde, ce qui tranche avec ceux qui ont "raison"

    Dans la vidéo, il ne prenait pas parti sur l'entartrage. Il observait les facettes de l'humain, dans ce cas BHL : BHL qui a toujours su se contrôler et se battre avec les mots, lache le verbe, et l'intellectuel se transforme en petit "loubard". C'est ça le surprenant, pas le geste stupide de l'entartrage.

    Desproge ne se prenait pas au sérieux et ne prenait pas au sérieux ceux qui l'étaient.

    La parole libre de son époque n'existe plus. Nous somme dans l'époque des gens énervés qui ont une tolérance minimale, l'époque des yaka.
    Alors une citation choisie avec précaution, gentillette, neutre :

    < Quand un philosophe me répond, je ne comprends plus ma question >

  • Sur son compte twitter une étudiante en cinéma de cette université, Manon Cochenec, clame que c'est bien:

    "Manon Cochenec @Manon_Cochenec @kemimaa @EugenieBastie @flashtalkoff Non on peut tarter une femme si elle tient des propos sexistes et discriminatoires
"

    Quand on voit à quel petit film elle a collaboré, "Un film par et avec que des filles ; beaucoup de douceur, d'amour et de tendresse, donc. ", et un niveau digne de 13 ans, ça craint. Elle recevra peut-être un jour sa tarte!

    https://twitter.com/Feecba/status/573884709954023425

  • Glob, en général j'aime bien Desproges, pour les qualités que vous décrivez. Mais il avait aussi ses propres tabous, et un statut d'icône qui l'a peut-être rendu un peu conformiste malgré les apparences, ou prisonnier de certaines facilités de son propre style. Cette interview est navrante. Je trouve qu'il défend implicitement l'agression, et il juge à partir d'une image où BHL en a pris plein la g... pour la nième fois. C'est facile de chercher cette faille-là et d'inverser le personnage sur quelques secondes montrées en boucle.

    Je défends le droit à une part de loubardise de temps en temps, même chez quelqu'un qui se présente plutôt classe. Je me souviens m'être une fois énervé en public face à une assemblée qui me connaissait très calme. On me l'a reproché, arguant que "moi je ne devais pas faire ça"... J'ai appris depuis à mettre un peu plus de puissance quand je m'énerve, et on ne me dit plus rien... Bon, c'est rare c'est vrai, ça surprend d'autant plus. Peut-être la même chose chez BHL.

    Evidemment Desproges ne s'est quasiment jamais mis en exposition de telle manière que l'on voie une faille. Il jouait de certaines mais je doute qu'il eût apprécié de les montrer toutes. Ou alors il était un saint!...

    Je ne suis pas fan du personnage de BHL, même assez critique quand je le vois en photo en costume impeccable sur la ligne de front. Je n'ai même pas envie de le lire. Mais j'aime bien qu'il se montre loubard. Il ne l'est même pas assez à mon avis! Onfray aurait sans doute eu une plus grosse voix!
    :-)

  • Monsieur Homme Libre,

    Je trouve votre réaction disproportionnée et exprimant à votre tour une haine radicale, dépourvue de tout sens de l'humour. Comprenez-vous ce que vous avez écrit sur Monsieur Desproges? C'est tout simplement abominable. La réaction de Monsieur Botul est non seulement dépourvue de tout humour, mais révèle sa vraie nature de quelqu'un de violent.
    La violence physique n'est jamais la solution, et une réaction élégante mettrait les rieurs de son côté. N'est pas Cyrano qui veut.
    Craignez que quelqu'un porte le même genre de jugement sur vous.

  • "Je défends le droit à une part de loubardise"

    Je pense que ce que voulais exprimer Desproge, c'est que malgré les fards, on est qu'humain.
    Une fois le coup de sang, il est permit de se moquer de soi, de se moquer de son égo.
    Se moquer de soi est peut-être le début de la sagesse.

    Concernant l'entarteur, c'est une agression, et en tant que tel je n'y souscris pas. Ce n'est pas un geste de clown, mais un geste pour humilier.

  • https://www.youtube.com/watch?v=XDgnqfepRfI

  • Glob, je n'ai pas compris Desproges comme ça. Mais si vous avez raison, alors je vous rejoins. Et nous avons la même appréciation de l'agression.

  • Charles, je dois avoir commis un crime de lèse-icône... Je dois sans doute avoir de temps en temps envie d'être abominable... Question d'hygiène, je suis tellement bien autrement.

    ...

    :-DDD

    Plus sérieusement, je ne mets pas Pierre Desproges au-dessus de toute critique. J'aime son humour, son langage, et j'ai longtemps aimé sa posture intellectuelle. Cela a été la mode à une époque. J'en vois aujourd'hui plus les facilités et ce que l'époque avait de nécessaire, peut-être, mais en même temps de biaisé.

    Je ne suis pas d'accord avec vous sur la "vraie nature" de BHL. Ma vision profonde est que nous sommes tous multiples, avec de nombreuses facettes. Le fait que je puisse être généreux avec une personne ne signifie pas que je le sois avec tout le monde. Le fait que j'use régulièrement de discours critiques ou décalés sur ce blog ne signifie pas non plus que c'est mon aspiration majeure. De cette aspiration d'ailleurs je ne parle pas, cela ne regarde que moi et mes proches, et discrètement ce qui passe au-delà de ma posture critique.

    J'aime la phrase d'Alphonse Allais: "N'être qu'un oui, mais lequel?" Sous sa plume d'humoriste il voyait finement.

    J'ai toujours milité pour ne pas s'enfermer dans une image, du moins pas dans une seule. Et je dénie à quiconque le droit de dire quelle est la vraie nature d'une personne. Pour cela il faudrait très bien la connaître personnellement, sur une longue période, en intimité, dans de multiples circonstances différentes, et avoir analysé autant le regard qui évalue et son prisme, que la personne évaluée.

    Ensuite je ne prends pas cette idée que l'on ait une "vraie" nature, ce qui supposerait que par ailleurs nous en aurions une "fausse", ou que nous puissions être faux. Quelqu'un qui ment est vrai dans sa propre intention de mentir. C'est sa stratégie du moment ou dominante. Nous sommes ce que nous sommes selon les circonstances. Tous nous changeons, avec une dominante. Tous nous cherchons, plus ou moins fortement, à nous présenter comme cela nous convient, et si possible à être plutôt apprécié de l'entourage. BHL n'est pour moi pas plus vrai en colère que calme. Ou alors cela signifiait que j'attendais ce moment, donc que je lui déniais le droit d'être comme il était avant ce moment. Cette posture est répandue mais je ne la partage pas. De plus qui sommes-nous pour dire comment l'autre devrait se comporter? C'est quoi cette petite tyrannie domestique? Non, non, je ne prends pas. C'est le contraire de ma quête depuis mon adolescence.


    A l'époque de Desproges il était de bon ton de chercher la faille. Il régnait une sorte d'inquisition des bien-pensants. Je l'ai réalisé avec recul, car j'étais ouvert à cette démarche initialement. Donc le système Desproges, je le connais. Mais, oui, je me délecte à son verbe, et je le préfère de loin à Coluche. J'apprécie aussi Gaspard Proust qui suit un peu la même ligne que Desproges. Mais je ne suis plus dupe de cette posture qui consiste à chercher la faille de l'autre pour montrer sa possible ignominie, depuis une petite fenêtre où l'on ne nous voit pas.

    Oui cette époque avait ses refrains. Un autre par exemple était le Bovarysme: une femme qui décidait de se séparer parce que son compagnon "ne l'écoutait pas" avait automatiquement la sympathie de son auditoire. Aujourd'hui cela commence à changer. On lui dira plutôt: "Prends tes responsabilités: qu'as-tu fait pour qu'il t'entende?"


    Je ne suis pas d'accord avec vous sur le point suivant: "La violence physique n'est jamais la solution, et une réaction élégante mettrait les rieurs de son côté. " La légitime défense est une violence nécessaire. Dans ce cas il est l'agressé et je comprends qu'il ait réagit. Je trouve même qu'il a eu beaucoup de patience vu le nombre de fois où il a été agressé de la sorte. Cyrano c'est de la littérature. Le personnage appelle l'admiration, pas le respect. Or c'est le respect qui manque le plus aujourd'hui, à mon avis.

    De plus il faut se rendre compte de ce que les agresseurs ne le font jamais à l'écart: c'est toujours en présence d'un public et si possible de la presse et d'une caméra. Pourtant, s'il estime sa victime assez ridicule pour être humiliée, il n'a pas besoin de public, c'est une affaire entre eux. Mais non: le public rajoute à l'humiliation, l'agresseur est plutôt sympathique (voir justement la complaisance de Desproges qui y voit un "inattendu" de nature à égayer le spectacle télévisuel). L'agressé devient donc une cible légitime et un bouc émissaire. René Girard, récemment décédé, a bien analysé ce mécanisme, et il est désastreux. On sait ce qu'il est advenu aux juifs.

    Je pense que BHL vous irrite entre autres pour sa position sur l'Ukraine lors d'u coup d'Etat du Maidan. Je vous comprends. Mais alors, il faut lui mettre une balle, pas une tarte... (j'exagère volontairement, rassurez-vous).

    Je suis acquis à l'idée que l'on puisse me critiquer et ne pas m'apprécier. J'ai aussi mon style. J'ai sans doute plus d'autodérision que BHL, ce qui m'absout en partie... :-D

    Mais je doute de pouvoir rencontrer quelqu'un ayant sur moi un regard aussi lucide que moi-même, sauf peut-être deux amies très proches.

  • L'entartage est moche, violent, agressif et, comme le signale hommelibre, chercher la faille (incohérence ou contradiction) en les propos d'autrui dont on ne partage pas les opinions est moins facile dans le démarche mais autrement plus élégant et intelligent.

  • Désolé pour cette jeune femme. Ce n'est pas très agréable de se faire ridiculiser en public. Mais ce qui est aussi vrai, c'est que l'entartage révèle la vraie nature d'une personne. C'est comme une sorte de test de personnalité. Il y a celles qui restent dignes et en ressortent grandies et il y a... BHL! Ce type a montré à l'époque ce qu'il y avait de plus noir au fond de lui. Depuis sa violence interiorisée ne surprend plus. A la rigueur, une petite castagne ce n'est rien à côté des grosses castagnes qu'il ne cesse de réclamer à nos dirigeants. C'est un va-t-en-guerre de la pire espèce. Et il n'y a plus que lui-même pour se considérer comme un philosophe.

    A noter que depuis BHL a subi plusieurs entartages et vu sa réaction la première fois, on peut dire qu'il ne fait que récolter ce qu'il a semé. Finalement c'est un peu comme les guerres qu'il réclame sans arrêt. Elles en appellent sans cesse de nouvelles...

  • On est toutes et tous, une fois ou l'autre, plus ou moins souvent, la conne, le con de quelqu'un. Et certains sont aussi de vieux cons lubriques.

  • Ceci me semble totalement juste :

    "Et je dénie à quiconque le droit de dire quelle est la vraie nature d'une personne. Pour cela il faudrait très bien la connaître personnellement, sur une longue période, en intimité, dans de multiples circonstances différentes, et avoir analysé autant le regard qui évalue et son prisme, que la personne évaluée."

    Cela laisse une grande marge de liberté à l'autre et de plus, cela prend en compte le fait qu'on n'est pas tout à fait pareil à 15, 25 ou 55 ans.

    Vu de l'extérieur, BHL semble cependant ne pas beaucoup changer au fil du temps. L'image qu'il donne de lui est soit détestée, soit admirée.
    Cela dit quelque chose sur le public qui est amené à l'entendre et à le voir, autant que cela parle de lui ( en tant que personnage public).BHL est quelqu'un qui s'impose, il s'arrange pour être médiatisé, parce qu'il pense détenir un message essentiel à propager. C'est cette certitude d'avoir raison qui peut affreusement agacer et pousser à s'en prendre à lui, avec une arme dérisoire.

    Ce passage, vraiment convaincant à mes yeux, prouve, que parfois, il ne faut pas se tromper de catégories :
    "Ensuite je ne prends pas cette idée que l'on ait une "vraie" nature, ce qui supposerait que par ailleurs nous en aurions une "fausse", ou que nous puissions être faux. Quelqu'un qui ment est vrai dans sa propre intention de mentir. C'est sa stratégie du moment ou dominante. Nous sommes ce que nous sommes selon les circonstances. Tous nous changeons, avec une dominante."

    Vrai / faux ne sont pas des concepts valables, quand il s'agit de comprendre une personne ou sa personnalité. Même si on comprend que parfois, les gens font semblant d'être ce qu'ils ne sont pas. Comment savoir, quand est-ce que quelqu'un est totalement spontané et sincère ??
    En pensant à des exemples concrets, je suppose que l'on apprend à évaluer cela et à construire la confiance, en pensant que l'autre fait de son mieux, ce qui ne veut pas dire qu'il nous fait toujours plaisir !

    Je repense à la jeune femme, dont la jupe a été soulevée en public et dont le postérieur a été filmé, et la vidéo ainsi obtenue diffusée sur internet. Ici, on parle de perdre la face avec la tarte à la crème. Pour moi, ce sont un peu des gestes équivalents, puisque l'intention est d'humilier en public, d'en garder des traces documentées. Les metteurs-en- scène de ces farces prennent sur eux de provoquer l'autre, de dépasser la limite d'une sorte de périmètre de sécurité, que nous avons en principe autour de nous.
    Ce périmètre s'efface dans un ascenseur ou les transports en commun bondés et cela peut nous mettre mal à l'aise. Mais dans ces cas, c'est admis et compris, ce n'est pas forcément perçu comme agressif, c'est seulement inconfortable.
    L'entartrage est une forme hyper-sophistiquée d'agression. Je comprends Desproges ainsi : Ne sachant pas rebondir avec suffisamment de discernement humoristique, n'ayant pas de distance ou de sens du second degré, BHL appelle d'autres bizutages. Il se prend trop au sérieux.
    Desproges a-t-il été entartré, lui -même ?
    Il est mort si jeune, on a tendance à l'idéaliser à postériori, comme si ses paroles avaient une portée particulière, comme s'il avait été une sorte de super-héros. Comment aurait-il géré notre univers de plus en plus complexe ? Nous ne le saurons jamais.
    Il ne faut pas charger les humoristes de messages plus lourds qu'ils ne peuvent porter et les philosophes ne sont pas non plus des icônes, même si certains aimeraient passer pour.
    Récemment, j'ai été très déçue d'apprendre que Michel Onfray est super fan de Mylène Farmer. Il a cassé l'image du philosophe aux goûts musicaux socialement acceptés comme exquis.
    Ca m'a fait comprendre que je l'avais idéalisé et qu'en définitive, je n'ai pas à me faire d'idées préconçues sur ses possibles choix esthétiques. Certes, Onfray livre une information personnelle, qui ne me plaît pas. Et alors ? Ca ne doit rien changer à la façon dont je peux lire ses livres ou l'entendre à la radio ou la télé.

  • J'apprécie +++ quand nous tenons de tels propos Calendula.

    Je lis le parallèle avec la jupe soulevée, et je comprends mieux ce que vous voyez de répréhensible. Je l'ai d'abord vue avec mes yeux, comme un jeu, et comme une éventuelle réponse à un contentieux préexistant. Mais comme rien n'en donne le détail – s'il existe – l'intention est de montrer publiquement uniquement ce que l'on voit, sans contexte, et donc de porter atteinte.


    Si je vous disais la variété de mes goûts musicaux, je vous décevrais aussi probablement... :-) Mais vous faites bien la part des choses, après tout pourquoi ne pas aimer Mylène Farmer et Léo Ferré? Brel et Françoise Hardy? Du rock métal et Debussy? Choc d'extrêmes, moments et niveaux de ressenti différents. J'avoue avoie acheté une fois un CD de Mylène... :-(((((


    Dans la critique il faut aussi faire attention à ne pas toujours se placer du bon côté. Celui qui juge ou une personne se met forcément du bon côté. C'est cela aussi que je vois avec distance chez Desproges. Son style et sa posture sont au service, quand-même, d'un regard qui veut être le bon regard. Il y a un peu un système chez lui. Je le trouve moins dans Gaspard Proust. Il faut parfois changer de regard même dans la critique, ou aussi s'inclure dans la critique que l'on émet. Je le fais parfois pour moi-même, et je ne suis meilleur que personne.

    L'idéal serait d'analyser ou de critiquer uniquement avec les éléments que l'autre propose: ce qu'il prétend et n'incarne pas. Ce différentiel-là est possible. Mais dire que c'est un cuistre est un jugement venu d'ailleurs, qui au fond n'éclaire pas sur la personnalité de BHL puisque ce jugement est social, chargé d'affect, signifié selon un code de mot et de jugement qui est reconnu par des personnes pour autant qu'elles aient le même angle de vue. Dès lors, le cuistre est celui qui juge autant que celui qui est jugé. Celui qui juge fait comme BHL: il se pense meilleur.

    Et enfin, encore pour Desproges, je l'ai déjà dit plus haut: trouver cela amusant par contraste avec la morne plaine prévisible de la télé, c'est no way. D'autant que cet argument est en lui-même très discutable. L'inattendu n'est pas une fin en soi. Je pense que quand il prenait l'avion Desproges n'aurait pas voulu qu'un terroriste se lève et fasse exploser une bombe. C'eût été inattendu, imprévu et très divertissant dans le morne paysage de nuages, mais bon... :-/ Donc cette sorte de critère, de philosophie de l'inattendu, me paraît bien léger et très convenu. Du sous-Desproges. Même si la surprise peut être un élément important de l'existence.

  • Tout est question de compréhension. Mon opinion est que l'inattendu dont parlait Desproges n'était pas la tarte, mais la réaction inattendu d'un homme qui se contrôle jusqu'au bout des doigts.
    Un peu comme si dans une soirée mondaine où chacun s'observe, se contrôle dans les gestes et les mots, une chose naturel arrive, comme péter. Cette petite chose naturel nous ramène à notre propre humanité.

    Entre un homme mondain comme BHL et un autre qui cherche à casser les codes, il est vraisemblable qu'il n'y avait guère d'amitié.

    Je crois plus à ma version de l'inattendu, parce que BHL par sa réaction, a cassé lui même son code de la mondanité. Ce qui ne peut que plaire à Desproges.

  • @ hommelibre,

    Je ne sais pas ce qui arrive, mais je trouve à nouveau que vous avez tellement raison ! ;-D
    Ceci est de bon sens et peut fonctionner comme une sorte de pierre de touche :
    "L'idéal serait d'analyser ou de critiquer uniquement avec les éléments que l'autre propose." La preuve par l'acte.
    Au fond, c'est de toujours vérifier si l'autre fait ce qu'il dit et s'il dit ce qu'il fait.

    Lorsqu'il se réjouissait de l'irruption de l'inattendu, Desproges parlait avant l'avènement de la télé-réalité. Nous savons à présent que ces émissions ne sont pas tournées et diffusées en direct et que beaucoup de choses sont manipulées. Elles ont la prétention de jouer sur cet effet surprise, sur le grotesque, le ridicule et si possible le scandale. A un oment donné, on en était gavé.
    Le pseudo-spontanné, comme dans le cas de François et Lucette, est pénible, en fait ça tue.
    Les personnages publics ont beaucoup à perdre, lorsqu'ils ne contrôlent pas leur communication, lorsqu'ils sont démasqués. A ces occasions, on apprend en tout cas, qu'ils ne contrôlent pas tout.
    Le "casse-toi pov'con" aurait plu à Desproges, j'imagine.
    C'était probablement un aspect assez "vrai" de Nicolas Sakozy. Sincère et spontané.
    Il est possible, que ça ait plu à pas mal de gens, au-delà de la caste des journalistes et analystes politiques.
    Le rituel moderne des excuses présentées après des mots trop spontanés sont à analyser dans un contexte de sauvegarde d'une image idéale. Je ne sais toujours pas, ce que j'en pense. Est-ce veule ou une sorte de réparation assumée, dont on sait qu'elle se verra, mais qu'on préfère malgré tout à la tache ou à la déchirure sur l'image d'Epinal...

  • Glob, je suis plutôt circonspect sur l'interprétation des motd inattendu ou imprévu. Vous les attribuez à la réaction personnelle, moi je les attribue à l'ensemble de l'événement dans la mesure où rien n'a été précisé. Les deux éléments sont inattendus et imprévus: la tarte et la réaction. Et la tarte encore plus puisqu'au fond nous savons que l'humain est capable de colère.

    De plus la réaction est relative à l'agression. BHL recevant un bouquet de fleurs de manière imprévue, et balbutiant éventuellement un merci maladroit, aurait aussi montré sa nature sans contrôle. Mais il aurait montré autre chose que ce que l'entarteur visiblement attendait, et ce que beaucoup attendaient car dire que c'est une vraie réaction a contrario des autres comportements c'est faire le déni justement de ses autres comportement, c'est comme si l'on avait attendu secrètement qu'il se lâche pour démontrer ce que nous pensions de lui secrètement. Il est enfin "pris en faute", en gros... Je trouve cela relevant quand un politicien fait le contraire de ses promesses, mais là BHL n'avait rien promis. C'est nous qui attendions autre chose, avec tout ce que cette attente peut avoir de contraignant. En ne l'acceptant pas comme il est nous lui imposons ce qu'il devrait être. Piège classique.


    Le contrôle a été historiquement attribué à la société bourgeoise ou aristocrate. L'éducation visait à réprimer ce qui desservait les relations humaines et à valoriser ce qui les servait. C'est toujours le cas. A l'époque il y avait possiblement chez certains dominants une volonté de contraste avec la "plèbe" et même de mépris. Mais au fond l'éducation ne change pas et tous, plus ou moins, nous contrôlons certaines choses. Nous pourrions être nombreux à nous retrouver dans la position de BHL si un docker marseillais, ou même le chanteur Renaud, prenait un accent et un argot bien popu et nous regardait sans aménité. Comme le dit Bérénice plus haut nous pouvons tous être le con de quelqu'un à un moment.

    Ce mécanisme du contraste, de "prise en faute" et de fabrication d'un bouc émissaire a été beaucoup exploitée en littérature et au cinéma. Bunuel et d'autres s'y sont exercés. Mais je trouve cela très facile. Il me semble que c'était le fond de commerce des bobos de gauche, et l'amusant est qu'aujourd'hui ce sont eux qui endossent des postures de bourgeois moralistes et rigides, "exemplaire" dirait Hollande, et qui mériteraient dès lors quelques tartes à la crème ou jugement décalés et caustiques. Et au fond cela démontre quoi? Que le contrôle serait mauvais, qu'il faut tout lâcher sans autre? Et sinon, quel est le juste degré de contrôle? Et qui décide de ce juste contrôle?

    J'ai des amis avec lesquels la communication est assez naturelle, pas trop contrôlée (mais selon quelle échelle?), je ne pourrais pas vivre dans un milieu très contrôlé. Mais il y a quand-même du contrôle. A moi de savoir comment je manage avec les gens qui se contrôlent plus, tout en les respectant pour ce qu'ils sont, pour leur propre choix de comportement que je n'ai pas à juger. Au mieux, si je suis avec l'un d'eux, je peux leur dire: "Moi je ne te suis pas, je ne te sens pas", ou à casser le code en parlant d'une manière moins contrôlée sans l'accuser, pour autant que j'aie une raison de leur dire. Mais allez dire cela à quelqu'un que je ne connais pas, uniquement sur la base d'un jugement de valeur sur son comportement ou ses idées médiatisées, non. Pas d'accord.



    @ Calendula:

    L'exemple de Sarkozy est bien vu. Lui a certainement assumé cet aspect. J'aime mieux cela que Hollande qui se justifie péniblement après Lucette en disant qu'il fallait bien qu'il y ait un peu de préparation.

    Pour bien faire il faudrait aussi filmer le filmeur, comme pour Galliano il y a quelques années. Car lui qui prétendait dévoiler Galliano dans sa vérité (alors qu'il était bourré, sous médicaments et poussé par le filmeur), il devrait aussi se soumettre à cette transparence qu'il impose aux autres sans les prévenir. Dans la suite, l'entarteur devrait donner une tarte à sa victime pour que l'acte soit réciproque.

    Les excuses après coup me déplaisent à un point où cela me fâche fort contre celui qui les émet. Je m'en fiche de ses excuses. Je préférerais qu'il dise: "Oui, je suis aussi comme cela, j'assume, et ça n'annule pas pour autant ce que je suis d'autre en quoi vous avez confiance. Que celui qui n'a jamais dit une connerie me jette la pierre." Doivent-ils être exemplaires? Je ne le crois pas. Ce puritanisme grandissant me prend la tête. Stop! Arrêtons ce jeu de massacre. Les excuses ne permettent même pas de comprendre ce qui a motivé la personne. Circulez, y a rien à voir, tout est à nouveau lisse. Le jour où ça pètera, ça pètera fort. Trop de non-dits collectifs, de choses inhibées, de malentendus non réglés, de choses avalées sans digestion, de malaise à être soi-même.

    J'aimais bien Sarkozy en 2007, j'ai du mal aujourd'hui, mais j'ai apprécié son intervention le soir de sa défaite: il a pris toute la responsabilité et n'a chargé personne d'autre. Classe sur ce coup. Autre chose que "Moi président". Ou que Clinton avouant qu'il avait mis les doigts dans la confiture... Les excuses doivent être exprimées pour une chose réellement nocive, et j'apprécie que Morano n'en ait pas présenté. On avait très bien compris ce qu'elle voulait dire. D'ailleurs Taubira n'a jamais regretté d'avoir vanté la race créole. La contrition permanente est un fléau.

  • Selon leur vocabulaire on classe les gens.
    Snobisme, donc, foutaise.

    Jeune journaliste très engagée.
    "Engagés", aujourd'hui?

    Droit au mur:

    il suffirait que le monde adopte l'"esprit" bouddhiste (sans idéologies, dogmes et idoles), un esprit bouddhiste authentiquement dépouillé pour que s'opère enfin une immense et irréversible révolution.

    Pourquoi vivre
    Comment être heureux
    Quels sont les besoins naturels (donc, sains) de l'homme

    Une fois dépassées les apparences

    Le prochain
    Un pion sur un échiquier

    Joies administratives, bureaucratiques

    Fonctionnaires se réfugiant derrière des règlements à n'en plus finir, à tire larigot, à "rallonges"...

    Humains, exactement comme à Auschwitz, simples numéros

    A désespérer

    Il y a dans la vie une part d'imprévisible (Jung)

  • Bonjour,

    Dans la vidéo proposée, l'intérêt repose sur le BHL de derrière les fagots, violent et agressif, celui qu'il est réellement et non plus l'imposture dans laquelle il prend vie à longueur de temps, lors d'interviews formels par exemple.

    Triste retour à la réalité pour celui qui se réclame de la philosophie.


    Bien d'autres ont su survivre à de tels "assauts" de façon plus réfléchie et avec plus de recul, preuve que le Mr n'a pas su développer la connaissance de son propre fonctionnement tant il le subit sans aucun discernement critique.

    Une bête sauvage, à la recherche d'objets gratifiants pour lui et plus globalement la (les) classe(s) à laquelle il appartient.

    En outre, vous pointez du doigt les entartages, la violence c'est pas bien etc.
    Mais quid de la vrai violence ?

    La violence sociale que BHL soutient, la violence en Palestine et sur les territoires occupés et contrôlés manu militari, la violence faite aux femmes au quotidien. Si certains ont la chance de passer à la tv, d'autres entartent. Et ces derniers ont sûrement leurs raisons ! mais s'il vous plait, regardons des deux côtés de la route avant de vouloir la traverser.

  • @ Brice

    "la violence faite aux femmes au quotidien."

    http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2015/11/12/eugenie-bastie-drieu-godefridi-et-la-theorie-du-genre-271699.html#more

    C’est une des clés de lecture majeure du féminisme: la mise en accusation permanente et universelles des hommes. On sait pourtant que la violence domestique touche largement ceux-ci en tant que victimes, comme je l’ai documenté ici. http://hommelibre.blog.tdg.ch/archive/2015/11/01/violence-domestique-le-grand-lavage-de-cerveau-selon-erin-pi-271410.html L’idéologie du genre s’est verrouillée:

  • Monsieur Homme Libre,

    Vous avez écrit: "La légitime défense est une violence nécessaire." Connaissez-vous la définition de la légitime défense et des conditions de son application? Dans le cas d'un unique entartage, cela ne s'applique pas si l'acte est commis et a cessé.
    http://www.gralon.net/articles/commerce-et-societe/juridique/article-la-legitime-defense---definition-et-conditions-7736.htm
    Quelqu'un a parlé d'agression. Il s'agit tout au plus d'une voie de fait. Il n'y a pas blessure, si ce n'est pour l'amour propre. Et l'amour propre de Monsieur Botul...
    Dans le cas illustré par votre vidéo, il s'agit de vengeance purement et simplement.
    Vous avez aussi écrit: "Je trouve même qu'il a eu beaucoup de patience vu le nombre de fois où il a été agressé de la sorte." Ce qui est un anachronisme vu que c'était le tout premier entartage de ce monsieur. Vous parlez de respect. Que faites vous du respect à la vie dont ont été privés quantités de Yougoslaves, d'Irakiens, d'Ossètes, de Libyens, de Syriens et de Russes?
    Je suis à 100% d'accord avec les propos de Monsieur Kad.
    Je n'ai pas connu Monsieur Desproges pour en faire une icône.
    A comparer avec la réaction de Monsieur Godard: "On peut s'en sortir avec humour."
    Voyons maintenant si vous en êtes capable. Vous avez écrit: "Heureusement qu’il est mort. Il serait peut-être devenu de plus en plus con:"
    Malheureusement vous n'avez pas eu cette chance!

  • Brice, dans ce cas il n'y a pas vraiment deux côtés de la route. Vous justifiez la violence faite à BHL au nom d'une sorte de punition que d'obscurs personnages auraient le droit de commettre parce qu'ils ne passent pas à la télé. C'est indéfendable.

    De quoi BHL est-il accusé? D'imposture, d'être faux, de soutenir un camp. Pour cela des procureurs, dont vous semblez être, décident qu'il doit être puni, et bienvenue à celui qui le fait. BHL est bien devenu un bouc émissaire. Je dis cela sans avoir de sympathie particulière pour ce monsieur.

    La violence en Palestine, bien sûr. Bah, le Hamas n'est pas mal non plus, ni tous ceux qui veulent éradiquer Israël, et ceux qui lui ont mené des guerres depuis 1948, et ceux qui se sont fait exploser à Jérusalem et ailleurs. Ni ceux qui utilisent les ressortissants de la région Palestine pour faire valoir leur propre idéologie ou manipulations politiques, comme différents gouvernements arabe-musulmans. La tendance en Europe étant à accuser Israël de tous les maux, quiconque le défend devient un mauvais. Simpliste.

    Et de toutes façons, quel que soit votre jugement sur BHL, personne n'a été commis pour faire son procès et pour lui appliquer une sanction ou le punir. Ni pour l'éduquer en supposant que l'on soit mieux que lui. Ce qui reste à démontrer.

  • Charles,

    Si vous m'avez lu correctement, ce dont je doute un peu, je parle de légitime défense en l'étendant à la violence psychologique ou morale. Elle ne s'arrête pas quand l'acte s'arrête. A une époque où l'on parle beaucoup de violence psychologique, vous semblez en faire peu cas. Il arrive par ailleurs que, dans ce qui pourrait être jugé comme un délit selon le code pénal, un tribunal rende un non-lieu parce que l'intention bonne ou juste a été démontrée. L'intention, le facteur moral ou culturel est donc pris en compte. Pourquoi pas ici, où l'humiliation est infligée publiquement pour faire le maximum de dégâts? C'est ce que je plaide.

    Vous vous foutez de l'amour-propre de cet homme dont vous usez et abusez de la naïveté concernant le personnage fictif de JJ Botul. Je ne vous vois pas une fois écrire son vrai nom ou au moins ses trois initiales. Comme si vous lui refusiez son existence-même. Et après cela vous faites la leçon sur le respect? C'est vous qui devriez mourrir avant qu'il ne soit trop tard.

    Vous citez aussi vos morts sélectifs. Je prends, et j'y ajoute tous ceux que vous avez oubliés parce qu'ils ne sont pas de votre camp.


    Vous savez sans doute que BHL a reconnu s'être fait piéger avec Botul. Il n'a pas tenté de se trouver des excuses. Sa réponse à ce sujet est même plutôt classe. Plus que le missile que vous avez en tête quand vous parlez de lui.

    http://laregledujeu.org/2010/02/08/876/vive-jean-baptiste-botul-bhl/

    Bon, j'ai remarqué que vous aimiez donner des leçons. On peut, chacun est libre et personne n'est obligé de les suivre. Mais au moins, pour votre propre crédit, soyez aussi exigeant avec vous-même qu'avec les autres. C'est cela, la règle du jeu, que vous semblez ne pas avoir encore comprise. Dans des domaines sujets à spéculation, le crédit vient par un minimum d'honnêteté intellectuelle. Vous n'en faites pas preuve jusqu'à ce jour.

    Et question respect, vous n'avez jamais répondu à deux questions importantes que je vous ai posées à propos d'un débat sur le climat que nous avions commencé. Il est vrai que vous aimez commencer puis laisser en plan. A croire que ce n'est pas l'échange d'idée qui vous intéresse, mais plutôt mettre l'autre en faute. Je comprends mieux votre jeu en vous lisant sur BHL. Nous n'avons visiblement pas la même notion du respect. Moi je joue le jeu, et vous le savez. Vous non. La messe est donc dite, jusqu'à la prochaine fois.

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