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Retour à Molenbeek –  l’échec du multiculturalisme

«Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés», écrit La Fontaine dans Les animaux malades de la peste. On peut dire de même lors d’attentats terroristes. La terreur complète les armes. Cela figure dans la sourate 59 verset 2 du coran, verset mentionné dans le communiqué publié par Daech:

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«Mais Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient point, et a lancé la terreur dans leurs coeurs.»

Hier soir j’ai lu le témoignage d’un ami de Montréal, Olivier. Sa petite-nièce était rue Charonne. Le drame devient intime. C’est un ami qui pleure, touché dans sa chair:

«Je vous écris à tous les larmes aux yeux. La jolie et pétillante cousine de mon fils, Lamia M., fille de Nadia et de Jean-François M. a été tuée hier, avec son ami Romain, par les barbares de DAECH dans un petit restaurant de la rue de Charonne, à deux pas de sa maison.


Ma douleur comme la vôtre, Nadia et Jean-François est horrible, indicible et absurde, et je ne peux qu'y répondre en vous disant : je vous aime. De l'amour et de l'esprit parisien et rebelle, Lamia était l'image même. Un Gavroche joyeux et artiste dans ce quartier voltairien et populaire qui a toujours été celui des manifestations de l'espoir en l'Homme.
J'ai de la peine et de la haine.»

La peine et la haine. La terreur? Non merci. Jamais. Jamais. Nous retournerons boire un verre sur une terrasse, rue Chardonne. Sans peur. Pleinement vivants. Le coeur serré de ceux qui sont tombés. Nous irons à l’hôtel faire l’amour et des enfants joyeux naîtront de ces étreintes.

 

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Plus loin je lis ces quelques mots sur un site misandre. C’est la récupération féministe des attentats. Les morts ne sont pas perdus pour tout le monde:

 

«#AttaquesParis La violence des hommes est effroyable. 

Tous les tueurs/terroristes sont des hommes, comme toujours. 

Les gouvernements sont quasi tous aux mains des hommes. Notre planète entière est aux mains des hommes. 

Et cela n'engendre que des massacres. 

Enlevons le pouvoir aux hommes, de toute urgence. 

Il est temps que les femmes prennent le pouvoir pour faire cesser cette violence masculine planétaire.»

 

Rappelez-moi: qui a éduqué les hommes? Qui défendent-ils quand ils meurent à la guerre? Et où étaient les femmes lors des massacres au Rwanda?

 

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Je mentionnais hier le creuset idéologique du quartier de Molenbeek-Saint-Jean, au nord-ouest de Bruxelles. D’autres arrestations ont eu lieu depuis. Je ne pense pas que les musulmans soient en accord avec cette violence, ni avec Daech. Seule une fraction d’entre eux succombe à la fascination fasciste de l’islamisme.

Mais nous devons ouvrir les yeux sur ceci: la concentration de population dans un espace restreint favorise l’émergence de la radicalisation. L’engorgement du même produit une congestion et une maladie. Les premiers musulmans installés en Europe s’intégraient. Par la suite des communautés se sont formées, comme cela se passe dans toute immigration. Mais dans ce cas la culture est et reste très différente, potentiellement conflictuelle, et le nombre la renforce. Au point où, comme je le mentionnais, un parti islamiste veut instaurer l’islam et la charia en Belgique. 

La colonisation culturelle est dès lors revendiquée.

 

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Le communautarisme rend difficile l’intégration ou l’assimilation. Il y est même contraire. Une preuve? Les assassins sont de très jeunes gens de la troisième génération de migrants, ou des convertis qui fréquentent ces communautés.

Il faut tout faire pour briser ce communautarisme. Et, puisqu’il faut tirer une expérience de l’Histoire, on peut penser que l’arrivée massive de réfugiés de confession musulmane produira les mêmes effets tôt ou tard. Pourquoi, raisonnablement, en serait-il autrement? Faut-il nier ce risque par crainte d’être taxé d’islamophobie ou d’être considéré comme égoïste? Non.

Sans généraliser, sans suspecter l’ensemble d’un groupe, la réflexion ne peut plus être reportée à plus tard. Le modèle multiculturel est en cause. Il ne s’agit certainement plus d’excuser les attitudes de jeunes beurs par des raisons sociologiques. Laisser impunément brûler des voitures, attaquer des commissariats ou porter le voile intégral, c’est encourager la radicalisation. 

Nous pouvons vivre ensemble dans un même espace, différents de culture, d’origine, de race, de couleur. Le partage est agréable. Mais une seule règle doit prévaloir – comme c’est le cas dans les pays musulmans. Il n’y a rien d’offensant à cela. L’étranger respecte et s’adapte. C’est la norme universelle. L’exemple de Molenbeek devrait faire sérieusement réfléchir tous les européens attachés à la liberté, en particulier ceux qui se réclament d'un progressisme de moins en moins pertinent.

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, société 44 commentaires

Commentaires

  • Le 16 novembre 2015 à 13:16
    Une vaste opération de police liée aux attentats de Paris est en cours lundi à la mi-journée en Belgique
    Une opération massive est en cours lundi à la mi-journée dans la commune bruxelloise de Molenbeek, d'où sont originaires plusieurs suspects des attentats de Paris.

    Un vaste périmètre de sécurité a été mis en place.

    Au moins une personne a été arrêtée, mais le parquet belge a démenti qu'il s'agisse de Salah Abdeslam, suspect-clé visé par un mandat d'arrêt international et activement recherché.

    Ce Français né à Bruxelles est décrit comme "l'ennemi public No 1" depuis son entrée sur le territoire samedi soir. Fiché en France, il a pourtant pu passer outre un contrôle autoroutier.

  • "«#AttaquesParis La violence des hommes est effroyable.

    Tous les tueurs/terroristes sont des hommes, comme toujours.

    Les gouvernements sont quasi tous aux mains des hommes. Notre planète entière est aux mains des hommes.

    Et cela n'engendre que des massacres.

    Enlevons le pouvoir aux hommes, de toute urgence.

    Il est temps que les femmes prennent le pouvoir pour faire cesser cette violence masculine planétaire.»"

    elles sont tarées, tout le monde occidental fonctionne sur des valeurs féminines, de victimisation, de compassionnel, de refus de l'autorité. de maternage.

    elles sont incapables d'analyser ce quelles ont mis en place, le résultat de tous leur efforts. incapables de se remettre en cause. le pouvoir elle l'on enlever aux hommes, elles ont obliger les hommes à fonctionner comme des femmes, à Marseille le pouvoir a bien été donné à une femme Préfet, ç’a été quoi le résultat, défendre les petits jeunes contre la dureté de la police, on en voit le résultat, ça été le laxisme. les bandes les meurtres.

    et ça c'est pas du travail de femmes . espèce de tarées.

    http://www.coalition-harkis.com/actualites/214-les-poseuses-de-bombes-du-fln-a-lhonneur-.html

    http://www.contre-info.com/terroristes-antifrancais-recus-en-grandes-pompes

    en réalité les femmes sont plus extrêmes que les hommes dans leurs délires. plus cruelles.

    des jeunes femmes en Indochine égorgeait, émasculaient les prisonniers. il fallait que les soldats hommes les en empêchent, les femmes algériennes pareil.

    et les femmes communistes, même merde.

    http://babelouedstory.com/thema_les/desinformation/8226/8226.html

    http://www.contre-info.com/les-communistes-francais-durant-la-guerre-dindochine

    . A Noël un député suggéra qu’un colis de Noël soit envoyé aux combattants d’Extrême Orient. Une député du PCF s’exclama aussitôt : « Le seul cadeau qu’ils méritent, c’est douze balles dans la peau ! ».

    (1) Issue des comités féminins de la Résistance, l’Union des Femmes Françaises est créée par un congrès le 21 décembre 1944. Elle se révèle rapidement liée au Parti communiste français, sous la houlette de Jeannette Vermeersch, qui en fait pendant les années de guerre froide, une organisation communiste de masse. Elle se retrouve notamment impliquée dans des actes de sabotages et de découragement à l’encontre des soldats français lors de la guerre d’Indochine.
    L’Union des femmes françaises devient Femmes solidaires en 1998.

  • Une certaine forme de multiculturalisme est un échec certain. En France, il est frappant de constater que ceux-la même qui s'en faisaient les défenseurs, sont les premiers promoteurs de cet échec à double titre.

    Avec une politique extérieure incohérente et aveugle en particuliers en s'ingérant dans un coin du monde extrêmement instables et explosif, et par un laxisme coupable dans la politique intérieure au nom d'une idéologie d'intégration de gens qui méprisent ce pays.

    On ne peut pas se permettre de croire en une force d'intégration d'une nation, si sa société va mal, si les repères intangibles sont démantelés, lorsqu'il y a une telle rupture entre les politiques et le peuple, lorsqu'il y a un tel manque de confiance dans ses médias et que pardessus le marché l'économie stagne depuis plusieurs années.
    On ne peut pas se contenter de psalmodier un mantra devant une vieille image jaunie.

    Une politique de promotion de la multiculturalité ne peut se faire que dans un pays qui véhicule une autorité digne et identifiable en se faisant respecter .

  • le système Français c'est L'assimilation pas le multiculturalisme, mais le peuple français ne peut pas assimiler si on lui interdit de le faire si ses élites le traite de raciste.

    http://www.polemia.com/assimilation-la-fin-du-modele-francais-de-michele-tribalat-une-deuxieme-analyse/

    La fin de l’assimilation

    L’assimilation devient impossible pour deux raisons : d’une part, du fait de la séparation entre populations natives et populations immigrées qui a été étudiée par Christophe Guilluy (Fractures françaises, François Bourrin éditeur, 2012) et, d’autre part, du fait de la politique d’intégration mise en œuvre par l’oligarchie européenne. Les élites comptaient sur le brassage des populations natives et immigrées au sein des classes sociales les moins favorisées pour assurer l’assimilation des nouveaux venus ; ces dernières avaient donc la charge de régler l’énorme problème posé par l’arrivée de ces masses étrangères à notre culture, tout en étant systématiquement dénigrées par des élites qui valorisent l’Autre et méprisent leur culture et leur histoire ; la réaction des natifs, totalement imprévue, a consisté à se séparer en fuyant dans les zones péri-urbaines, loin des immigrés. De ce fait, l’assimilation devient impossible et ce d’autant plus que la politique d’intégration imposée par l’Union européenne va dans le sens d’une valorisation des cultures des immigrés. Les oligarques de Bruxelles considèrent, en effet, que l’immigration et la diversité qu’elle induit sont une chance pour l’Europe, sans en avoir jamais fait la démonstration ;


    "Une politique de promotion de la multiculturalité ne peut se faire que dans un pays qui véhicule une autorité digne et identifiable en se faisant respecter ."

    bien vu

  • Valls semble vouloir changer le logiciel de la gauche en plaidant pour une assimilation:

    "Le Premier ministre en profite pour plaider pour la naturalisation des étrangers plutôt que pour leur accorder le droit de vote aux élections locales."

    www.lexpress.fr/actualite/politique/ps/immigration-en-plaidant-pour-l-assimilation-valls-brise-un-tabou-a-gauche_1735705.html

  • @ hommelibre

    sait-t'il ce que signifie le mot assimiler

    assimiler ce n'est pas des critères comme il les cite, c'est le peuple qui assimile de gré où de force les étrangers. pour ça plus de ligue anti-raciste, de discrimination positive, respect des forces de l'ordre, plus de zones de non droit, remise à plat des lois et de l'école de la magistrature, respect des enseignants, passage à tabac de jeunes qui font des bêtises, comme en Algérie, L'arabe respecte la force, donc ne pas avoir peur d'user de fermeté. a ces conditions le peuple pourra à nouveau assimiler c'est lui qui assimile pas des directives gouvernementales.

    ils oublient un peu le peuple dans leurs beau discours.

  • réponse à Mr Leclerc =>merci de ne pas oublier que la cruauté de ces femmes (qui je rappel defender leur terre pour les algériennes et les indochinoise et qui en face d'elles n'avaient pas des enfants de chœurs ) n'est que le résultat des valeurs occidentale dites masculine qui ont versées beaucoup de sang sur cette planète =>indiens d'Amérique massacrés, noir mis à l'esclavage ,colonisations sous motif d'exporter les lumières de l'Europe .Sans oublier les guerres pour le pétroles et dont tous le monde paient l'addition aujourd'hui.

  • "passage à tabac de jeunes qui font des bêtises, comme en Algérie, L'arabe respecte la force, donc ne pas avoir peur d'user de fermeté. a ces conditions le peuple pourra à nouveau assimiler " =>décidément le cassage d'arabe vous manque. Cette bonne vieille période ou ont tirer sur le magrébin comme sur un lapin .Bravo les valeurs masculines française qui repose sur la violence à autrui .Bref comme votre double islamistes. Les mêmes face de la même pièce. la même merde .

  • @ linda

    arrêtez de raconter n'importe quoi ça sera un bon début. vous n'avez aucune connaissance réelle de l'histoire de l'asservissement des populations ton-kinoises par le communisme, je vous conseille "la guerre d’Indochine " de lucien Bodard une analyse fine de la réalité loin des poncifs que vous assenez.

    donc si je vous comprends bien vous justifiez l’assassinat et l'émasculation de blessés de prisonniers, et pourquoi les soldats qui eux se battaient, ne faisaient pas de tels actes je parle là des soldats Vietminth. parce que les berbères eux ont toujours eux pour coutumes de massacrer leurs prisonniers.

    =>décidément le cassage d'arabe vous manque.

    non respect de l'autorité, vous prônez la laxisme manque de bol, on voit où ça nous même, vous êtes mal placées pour donner des leçon, puisque votre compassionnel on voit le résultat. avec un résultat pareil des gens comme vous la seule attitude qu'ils doivent avoir c'est se taire.

    mais des gens comme vous c'est incapable de se remettre en cause d’accepter le non fonctionnement de votre compassionnel. comme on dit il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. lis bien le texte ci-dessous il ne peut que te faire réfléchir, ton comportement me fait penser à une mère qui ne supporte pas que le père de son enfant corrige son enfant, et bien si, elle doit l'accepter elle a investit le père de son rôle, donc elle lui fout la paix, elle ferme sa gueule, donc réinvestissons les hommes porteurs d'autorité de leur rôle et que les personnes comme toi leur laisse faire leur travail !!!



    "Sennels : D’un point de vue psychologique et humaniste, il est très clair que des personnes de cultures différentes ont des besoins différents, quand ils ont ou quand ils créent des problèmes. Ma propre expérience est que les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue. Ils sont élevés dans une culture comportant des figures d’autorités et des conséquences externes à l’individu et très bien définies. La tradition occidentale, qui utilise compromis et introspections comme principaux outils pour gérer les conflits tant intérieurs qu’extérieurs, est considérée comme une faiblesse dans la culture musulmane. Dans une large mesure, ils ne comprennent tout simplement pas cette façon plus douce et plus humaniste de traiter les affaires sociales. Dans le contexte du travail social et de la politique, cela signifie que l’individu a besoin de plus de limitations et de conséquences plus sévères pour être en mesure d’adapter son comportement."






    Une interview de Nicolai Sennels par Felix Struening
    Les problèmes d’intégration des musulmans au Danemark sont devenus chose connue dans le monde entier en 2006, quand le journal Jyllands-Posten publia 12 caricatures du prophète Mahomet. Deux années plus tard, des émeutes éclatent à nouveau en raison de la réédition des caricatures de Mahomet dans tous les grands journaux danois.
    Actuellement, 70% de la population carcérale dans les prisons de Copenhague est constituée de jeunes gens de culture musulmane. La question se pose quant à savoir si les récents accès de violence et la tendance générale à la violence au sein de la culture musulmane seule ont simplement coïncidés avec les publications ou s’il y a une connexion directe entre les deux faits.
    En Février 2009, Nicolai Sennels, psychologue danois, publia un livre intitulé « Parmi les Criminels Musulmans L’expérience d’un Psychologue à Copenhague”…. Dans son livre, Nicolai Sennels adopte une approche psychologique quant à la relation de la culture musulmane, à la colère, à la gestion des émotions et à la religion musulmane elle-même. Sa recherche est fondée sur des centaines d’heures d’observations au cours des traitement thérapeutique de 150 jeunes musulmans internés dans la prison des jeunes de Copenhague. EuropeNews a interviewé l’auteur, sur son livre et ses analyses sur l’intégration des musulmans en Europe.
    EuropeNews : Nicolai Sennels, comment avez-vous eu l’idée d’écrire un livre sur les criminels musulmans au Danemark?
    Nicolai Sennels : Cette idée m’est venue en Février 2008 lors d’une conférence sur l’intégration, à Copenhague, où j’ai été invité en tant que premier et seul psychologue travaillant dans une prison de jeunes à Copenhague… Mon discours à cette conférence portait sur le rôle important joué par la culture des étrangers concernant l’intégration, la criminalité et l’extrémisme religieux. J’avais souligné, que les personnes de culture musulmane, sont confrontées à une difficulté si ce n’est une impossibilité de s’intégrer harmonieusement et de s’épanouir au Danemark.
    Plus de 70% de tous les crimes commis dans la capitale danoise, le sont par des musulmans.
    Cette déclaration fut accueillie avec de fortes résistances par les hommes politiques danois, et par mon supérieur hiérarchique de la prison des jeunes. Je fus fort surpris car, je pensais que dire que certaines cultures s’intègrent mieux que d’autres dans les sociétés occidentales, était une évidence. Toute l’Europe a actuellement du mal à intégrer les musulmans, et cette entreprise semble relever du domaine de l’impossible. Selon la police danoise et le Bureau danois de la statistique, plus de 70% de tous les crimes commis dans la capitale danoise, le sont par des musulmans. La Banque Nationale a récemment publié un rapport indiquant que, les coûts d’un musulman étranger s’élèvent à plus de 2 millions de couronnes danoises (300.000 euros) en aides sociales fédérales, dû au faible niveau d’emploi au sein de cette population. À cela, il faut ajouter de nombreux autres types d’aides sociales que les chômeurs perçoivent dans notre pays, les dépenses pour les interprètes, les classes spéciales dans les écoles (64% des enfants scolarisés dont les parents sont musulmans ne peuvent ni lire ni écrire correctement le Danois après 10 ans de scolarisation dans une école danoise) le travail social, les policiers supplémentaires etc.…
    Mon intervention a abouti à une injonction légale, une sorte de sanction professionnelle, indiquant que si je réitérais mes propos je serais licencié. Selon les autorités de Copenhague, il est apparemment autorisé de déclarer que les problèmes rencontrés par les musulmans sont causés par la pauvreté, les médias, la police, les Danois eux –mêmes, les politiciens, etc. Mais deux choses ne sont pas admises : 1) discuter de l’importance de la culture et 2) de la responsabilité propre des étrangers quant à leurs difficultés d’ intégration dans nos sociétés. Malheureusement, beaucoup d’hommes politiques très puissants n’appréhendent pas clairement la dimension psychologique de la culture et son influence sur l’intégration.
    EuropeNews : Quelles ont été les réactions au Danemark?
    Sennels : Le livre a suscité une grande attention, même avant le 24 Février 2009 date de sa publication officielle. Il était en page de couverture de l’un des plus grands journaux nationaux, au Danemark, et j’ai été invité à la radio et à la télévision pour participer à des débats avec des hommes politiques et autres experts sur ce sujet. La première édition fut épuisée en trois semaines.
    Depuis lors, de grands changements sont intervenus dans la politique d’intégration Danoise, changements qui semblent avoir été influencés par le livre et l’attention qu’il a obtenu. De mon point de vue personnel, l’attention généralisée portée à mes propos démontre le bien fondé de ma démarche: il y a tout simplement un besoin important d’une compréhension plus approfondie quant à l’influence de la culture des musulmans sur leurs chances d’intégration.
    Le très célèbre politicien, Naser Khader, musulman et auteur du best-seller « Honneur et Honte » (”Honor and Shame”,) déclara que mon livre devrait être une “lecture obligatoire pour les étudiants, les travailleurs sociaux et les enseignants”. Le Jyllands-Posten, premier journal a publier les caricatures de Mahomet, qualifia le livre comme “un véritable travail de pionnier”.
    EuropeNews : Examinons votre livre de plus près. Vous parlez de quatre mythes sur l’intégration… Le premier porte sur la différence entre les cultures des immigrants.
    Sennels : Ce que j’ai découvert au cours de mon travail à la prison des jeunes, c’est que les jeunes gens de confession ou d’origine musulmane avaient d’autres besoins en matière de travail social que les Danois ou les personnes de culture non musulmane. Ces besoins différents nécessitent plus d’attention, et les psychologues doivent faire plus de recherches sur ces sujets pour être en mesure de créer des politiques sociales efficaces.
    Les huit premières places dans le classement de la criminalité par pays d’origine des criminels reviennent à des pays musulmans. Le Danemark étant classé neuvième sur cette liste
    Je suis entièrement d’accord avec mes critiques, pour dire que les problèmes personnels et sociaux peuvent entraîner des comportements anti-sociaux chez les occidentaux et les musulmans. Il y a toutefois, tout le temps, chez les musulmans, une disproportion extrême dans le comportement anti-social et anti-démocratique. Le Bureau danois de la statistique a publié un rapport (1 et 2) indiquant que les huit premières places dans le classement de la criminalité par pays d’origine des criminels reviennent à des pays musulmans. Le Danemark étant classé neuvième sur cette liste.
    EuropeNews : Ceci voudrait donc dire que nous devons traiter musulmans et non- musulmans de manière différente?
    Les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue.
    Sennels : D’un point de vue psychologique et humaniste, il est très clair que des personnes de cultures différentes ont des besoins différents, quand ils ont ou quand ils créent des problèmes. Ma propre expérience est que les musulmans ne comprennent pas notre façon toute occidentale de gérer les conflits par le dialogue. Ils sont élevés dans une culture comportant des figures d’autorités et des conséquences externes à l’individu et très bien définies. La tradition occidentale, qui utilise compromis et introspections comme principaux outils pour gérer les conflits tant intérieurs qu’extérieurs, est considérée comme une faiblesse dans la culture musulmane. Dans une large mesure, ils ne comprennent tout simplement pas cette façon plus douce et plus humaniste de traiter les affaires sociales. Dans le contexte du travail social et de la politique, cela signifie que l’individu a besoin de plus de limitations et de conséquences plus sévères pour être en mesure d’adapter son comportement.
    EuropeNews : Cela nous mène directement au deuxième mythe: car il est souvent dit, que la criminalité des immigrés est causée par les problèmes sociaux, et non par leur origine culturelle. Dans votre livre, vous êtes en désaccord avec cette thèse et désignez la religion comme source de criminalité chez les musulmans.
    Sennels : Je reformulerai votre assertion en parlant de la culture musulmane et non pas de la religion, car il y a beaucoup de musulmans qui ignorent ce qui est écrit dans le Coran et ne fréquentent pas les mosquées. Mais ils sont fortement influencés sur le plan culturel. Nous constatons que particulièrement la colère est bien plus acceptée dans la culture musulmane.
    L’agressivité vous donne un statut inférieur dans nos cultures, mais un statut plus élevé dans la culture musulmane.
    A titre d’exemple: dans la culture occidentale et dans d’autres cultures non musulmanes, comme en Asie, l’agressivité ou une brusque explosion de colère sont vues comme comportements que l’on regrette par la suite et dont on aura honte. C’est complètement l’inverse dans la culture musulmane. Si quelqu’un bafoue votre honneur - ce que j’appelle en tant que psychologue la confiance en soi – il est attendu de vous que vous démontriez votre agressivité, et souvent également, que vous vous vengiez tant verbalement que physiquement. Ainsi, l’agressivité vous donne un statut inférieur dans nos cultures, mais un statut plus élevé dans la culture musulmane.
    Il y a toutefois une autre raison plus profonde pour expliquer le comportement anti-social largement répandu dans les communautés musulmanes et la forte résistance à l’intégration, et c’est la très forte identification que les musulmans ont d’appartenir à la culture musulmane.
    Quand il s’agit d’identité chez les musulmans, la nationalité ne compte pas du tout en comparaison de la culture et de la religion.
    Ma rencontre avec la culture musulmane a été une rencontre avec une culture excessivement forte et une culture très fière. C’est certainement un attribut qui peut garantir la survie d’une ancienne culture à travers le temps (l’islam et la culture musulmane en sont une excellente illustration). Malheureusement, une culture forte et fière rend également ses membres presque incapables de s’adapter à d’autres valeurs. En Allemagne, seuls 12% des 3,5 millions de musulmans se considèrent plus allemands que musulmans, en France et au Danemark, 14% seulement des musulmans, se voient plus français ou danois que musulmans. Les recherches, effectuées au sein des communautés musulmanes vivant au Danemark, montrent également que 50% de la 1ère et 2ème génération d’immigrés sont contre la liberté de parole et que 11% d’entre eux aimeraient voir la charia en lieu et place de la constitution danoise (de plus larges extraits de ces recherches se trouvent dans la version imprimée du journal). Ces pourcentages élevés sont évidemment effrayants, mais ce qui particulièrement inquiétant c’est qu’il n’y a pas sur ces thèmes de divergences d’opinion entre les musulmans nés et élevés dans les pays musulmans et leurs enfants qui sont nés et ont grandi dans la société danoise. Quand il s’agit d’identité chez les musulmans, la nationalité ne compte pas du tout en comparaison de la culture et de la religion. D’où une opposition puissante et croissante à la culture et aux valeurs occidentales dans les ghettos musulmans à Copenhague et dans d’autres grandes villes européennes.
    EuropeNews : Comme vous l’avez déjà souligné, de nombreux musulmans ont un lien très fort avec leur identité religieuse. Le troisième mythe que vous réfutez dans votre livre concerne le pourcentage d’extrémistes et de fondamentalistes musulmans. Il est souvent présumé que ce pourcentage est relativement faible. Quelle est votre expérience?
    Sennels : Les gens espèrent que la plupart des musulmans sont modernes et acceptent les valeurs occidentales. Mon expérience est différente, et cela a été démontré par les statistiques européennes que je viens de citer. En Février 2008, nous avons été confronté à de très graves émeutes de la part de jeunes musulmans au Danemark.
    Ces émeutes étaient partiellement en réaction à l‘attention accordée par la police danoise à la forte augmentation des taux de criminalité dans les zones musulmanes. L’autre raison étant la réimpression des caricatures de Mahomet dans tous les journaux danois. Cette réédition est un acte de solidarité avec le caricaturiste Kurt Westergaard, dont la vie a été et est toujours sérieusement menacée.
    Dans ces émeutes, nous avons vu des musulmans non pratiquants dans leur vie quotidienne, prendre la défense de leur culture et de leur religion d’une manière très agressive. Copenhague était en fumée pendant toute une semaine en raison de plusieurs centaines d’incendies, et la police et les pompiers tentant de calmer la situation ont aussi été attaqués. Une grande partie des émeutiers s’est retrouvée dans la prison où je travaillais, et j’ai donc eu l’occasion de dialoguer avec eux. La quasi-totalité d’entre eux étaient des musulmans, et ils ont tous affirmé que leurs actes – démarrer des incendies, attaquer la police etc. – étaient justifiés dans la mesure où la société danoise, augmentant la pression sur l’intégration et réimprimant les caricatures de Mahomet, faisait preuve de racisme envers l’islam et la culture musulmane. Les quelques Danois qui ont pris part aux émeutes l’avaient fait pour des raisons complètement différentes. Leurs actions étaient principalement motivées par la recherche d’aventure ou d’excitation.
    EuropeNews : Le quatrième mythe est que la pauvreté chez les immigrants conduit à la mauvaise situation sociale. Dans votre livre, vous dites que c’est le contraire qui est vrai.
    Sennels : Vous pouvez formuler cette importante question de la manière suivante : les gens ont-ils des problèmes sociaux parce qu’ils sont pauvres, ou bien deviennent-ils pauvres parce qu’ils créent des problèmes sociaux?.
    Un quart de tous les jeunes hommes musulmans au Danemark ont un casier judiciaire non vierge. C’est le comportement asocial qui rend pauvre et non pas l’inverse.
    Mon expérience est que la très faible priorité accordée à la scolarité de leurs propres enfants, à leur propre éducation et le manque de motivation pour planifier une carrière professionnelle sont autant de facteurs déterminant de la pauvreté. Ces facteurs sont expérimentés par de nombreux musulmans aussi bien dans nos sociétés que dans les pays musulmans. De plus, un quart de tous les jeunes hommes musulmans au Danemark ont un casier judiciaire non vierge. De très faibles capacités en lecture, une forte aversion contre l’autorité et un dossier criminel déjà rempli, rendent très difficile l’obtention d’ un emploi bien rémunéré. C’est le comportement asocial qui rend pauvre et non pas l’inverse.
    Malheureusement, de nombreux politiciens voient la pauvreté comme la principale cause de problèmes d’intégration. Je pense que c’est un point de vue horrible et unidimensionnel sur les personnes pauvres et sur les individus en général. L’idée que le comportement des gens est déterminé par la quantité d’argent qu’ils ont sur leur compte en banque tous les mois est un point de vue extrêmement limité. En tant que psychologue diplômé de l’Université de Copenhague, je dirai que des facteurs bien plus importants dans la vie que l’argent, influencent le comportement et la façon de penser des individus
    EuropeNews : Quelle est la conclusion de votre recherche? Est-ce que l’intégration des personnes de culture musulmane dans les sociétés occidentales est possible?
    Sennels : Je dirais que les optimistes, les gens qui disent que l’intégration est possible portent une très grande responsabilité. Il y a de grands risques qu’ils soient en train d’entretenir un espoir, un rêve, sans fondement dans la réalité. Ceci signifie qu’ils seront responsables du fait que l’Europe détourne son regard et ne confronte pas ces problèmes avant qu’il ne soit trop tard.
    Toutes les recherches dont nous disposons sur l’intégration des musulmans dans les sociétés occidentales montrent que nous continuons à nous diriger dans la mauvaise direction.
    Il n’y a tout simplement pas de recherche en Europe qui vient à l’appui de la vison optimiste. Bien au contraire, toutes les recherches dont nous disposons sur l’intégration des musulmans dans les sociétés occidentales montrent que nous continuons à nous diriger dans la mauvaise direction. Je ne sais donc pas comment les optimistes parviennent à leur conclusion. C’est peut-être un espoir vain et puéril que tout se terminera bien, comme dans les contes de fées. Ou bien est-ce peut-être une idée pseudo Darwiniste que tout développement s’effectue dans un sens positif. Une chose est sûre: ils ne fondent pas leurs opinions sur des faits.
    Bien sûr, des exceptions existent, mais en majeure partie l’intégration des musulmans au niveau nécessaire n’est pas possible. Des personnes qualifiées et pleines de compassion travaillent à travers toute l’Europe sur ces problèmes pour tenter de trouver des solutions, des milliards d’euros ont été dépensés sur ces projets mais les problèmes continuent de s’aggraver.
    L’explication psychologique est en fait simple… Les cultures musulmanes et occidentales sont fondamentalement très différentes. Cela signifie que les musulmans doivent subir de grands changements dans leur identité et dans leurs valeurs pour être en mesure d’accepter les valeurs des sociétés occidentales… Changer les structures de base de sa propre personnalité est un processus psychologique et émotionnel extrêmement exigeant. Apparemment, très peu de musulmans se sentent motivés par cette entreprise. Je ne connais que quelques-uns qui ont réussi. Mais je sais aussi que c’est au prix d’ une longue et épuisante lutte à l’intérieur d’eux-mêmes et souvent, ils paient un prix personnel élevé à l’extérieur car leurs amis et leurs familles les dédaignent ou les renient pour avoir quitté leur culture d’origine.
    EuropeNews : Mais qu’allons nous faire avec les musulmans, qui sont déjà chez nous?
    Sennels : Je vois deux possibilités. Premièrement, nous devons cesser immédiatement toute immigration de personnes en provenance de pays musulmans vers l’Europe jusqu’à ce que nous ayons prouvé que l’intégration des musulmans est possible.
    Nous devons cesser immédiatement toute immigration de personnes en provenance de pays musulmans vers l’Europe.
    Deuxièmement, nous devons aider les musulmans qui ne veulent pas ou ne sont pas en mesure de s’intégrer dans nos sociétés occidentales, à construire un nouveau sens à leur vie dans une société qu’ils comprennent mieux et qui les comprend. Cela signifie les aider à démarrer une nouvelle vie dans un pays musulman. Nous avons actuellement les moyens économiques de le faire. Comme je l’ai mentionné précédemment, la Banque nationale danoise a calculé, que tous les immigrants en provenance des pays musulmans coûtent 300.000 Euros en moyenne. Avec cet argent, nous pourrions aider ces gens à vivre une vie heureuse dans un pays musulman, sans avoir à s’intégrer dans une société qu’ils ne comprennent pas et ne peuvent donc pas accepter. Avoir assez d’argent pour soutenir sa famille et vivre dans un pays où ils se sentent complètement assimilés à la culture environnante serait un grand pas en avant dans la qualité de leur vie. Et nous devons les aider à atteindre cet objectif. Non seulement les musulmans, mais les sociétés européennes en bénéficieront. L’immigration des musulmans de l’Europe vers les pays musulmans fonctionnera comme des ambassades pour des sociétés plus libres et plus démocratiques, en raison de leur expérience de vie dans des démocraties avec de vrais droits de l’homme et en raison de leurs connaissances des systèmes sociaux en Europe. Ils amèneront avec eux des idées et des valeurs très importantes. De cette façon, ils pourront être en mesure de faire ce à quoi la plupart d’entre eux rêvent, à savoir aider leurs frères et sœurs musulmans dans leur pays d’origine en changeant les mauvaises conditions de vie auxquelles eux-mêmes avaient tenté d’échapper initialement.
    Nicolai Sennels 33 ans est psychologue et a travaillé pour les autorités de Copenhague pendant plusieurs années. De 2005 à 2008 il a travaillé à la prison Sønderbro pour les jeunes à Copenhague.
    (Traduction effectuée par Isam)
    Source : Drzz Info (traduit depuis Europe News)
    Merci à schon et OMW.

  • @ Linda

    ce que demande ce policier c'est de pouvoir faire son travail et c'est des gens comme toi qui l'en empêche.

    http://www.lepoint.fr/societe/denis-policier-a-la-bac-le-flic-est-un-sous-citoyen-28-07-2010-1219604_23.php

    CE N'EST PAS LES CAÏDS QUI VONT FAIRE LA LOI"

    "J'entends certains dire il faut envoyer l'armée. Qu'on nous laisse agir, et ça ira très vite. Ce n'est pas une vingtaine de petits caïds qui vont faire la loi. Ces derniers jours, avec les renforts qui ont débarqué, les types se tiennent à carreau. Hormis quelques marioles qu'il faut savoir calmer. Hier, on est tombé sur un crevard de ce genre. Le type était au téléphone quand on s'est approché pour le contrôler. Je m'adresse à lui en le vouvoyant pour lui demander de mettre fin à sa conversation téléphonique, il me répond en me tutoyant : "Tu es qui toi pour me demander de m'arrêter de téléphoner. Personne ne me contrôle ici." Il a pris direct deux pièces de cinq francs (des gifles). Après, il nous disait : "Bonjour, merci et au revoir." Bien sûr que je me mets hors clous en agissant ainsi. Mais pourquoi devrait-on baisser la tête ? Si tous les flics agissaient ainsi, les problèmes seraient vite réglés. Pour moi, ça, ce n'est pas une bavure, c'est une démarche citoyenne.

    lis aussi pour en finir avec la repentance coloniale ça t'évitera de nous asséner ce genre d'inepties.

    http://www.herodote.net/Le_passe_colonial_revisite-article-169.php

    "n'est que le résultat des valeurs occidentale dites masculine qui ont versées beaucoup de sang sur cette planète =>indiens d'Amérique massacrés, noir mis à l'esclavage ,colonisations sous motif d'exporter les lumières de l'Europe"

    quelle méconnaissance des réalités pour écrire des fadaises pareilles. quel simplissime, quel inculture.

  • Un peu de perspective académique ... pour changer du bubble-gomme intellectuel.

    France Culture ce matin (attention, enregistrement en 2 parties) ...

    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-sommes-nous-en-guerre-2015-11-16

  • Voulons-nous tous finir par nous étriper?

    Nos amis musulmans veulent-ils lire un bref instant comment, en 2015, version chrétienne (bonne place de Jésus en le coran) guidés également par les recherches et travaux, analyses psys? on peut interpréter Sourate 59:2
    "Mais Allah est venu à eux par où ils ne s'attendaient pas et a lancé la terreur dans leurs cœurs."

    A quoi ce passage me fait-il penser?
    A Adam et Eve et la terreur dans leurs cœurs correspond, après la faute, aux "pas de Dieu dans le jardin" c'est-à-dire, poétiquement, aux battements de leurs cœurs.
    Pourquoi?
    Parce que comme dit par le mot "terreur" Adam et Eve ont peur.

    Cette histoire dans ma vie: aurais-je une fois gravement désobéi?
    Réponse oui parce que le "serpent" était venu semer des graines de doute dans mon cœur (conflit familial).
    Je montai en hâte les escaliers et, le cœur battant à tout rompre (les pas de Dieu dans le jardin) je m'évanouis.

    En reprenant connaissance? s'il y a culpabilité sanction.
    Autrement réconfort et soins.

    En un premier temps, lecture d'un livre interdit (sexualité/pomme du jardin d'Eden) correspond à l'histoire d'Adam et d'Eve (pomme) mais je ne pouvais plus avoir confiance en ma grand-mère comme avant raison pour laquelle son interdiction avait cessé d'avoir prise sur moi - relisez le dialogue serpent avec Eve - il y eut sanction mais en un second temps, pour une autre affaire, accusée à tort... il y eut réconfort et soins

    Vous réalisez qu'en aucun cas je n'utilise Sourate 59:2 pour agresser mon prochain.

    La sanction me fut infligée par ma grand-mère (en l'occurrence vu mon jeune âge "toute-puissante" jusqu'au moment du conflit semeur de graines de doute).

    Soins et réconfort accordés par... un agent de police venu pour des affaires de papiers lequel voyant mon effroi demanda à ma grand-mère ce qui se passait. Elle lui répondit qu'elle craignait d'avoir me concernant commis une "boulette"... comprendre une "erreur" raison pour laquelle j'entendis les pas du policier qui montait les escaliers pour me rassurer, ce que j'ignorais, avant de perdre connaissance.

    Haine?
    Terreur réservée, annoncée ou promise aux autres?


    Bien sûr que non.

    En l'occurrence: soucis d'enfants.

    Hommage, en passant, à Françoise Dolto.

  • Le multiculturalisme ne peut être un programme politique. Il faut toujours une culture dominante et la preuve qu'elle est dominante c'est qu'elle tolère d'autres culture. La stabilité de l'Etat est à ce prix.

  • @leclerq

    - « ... vous n'avez aucune connaissance réelle de l'histoire de l'asservissement des populations ton-kinoises par le communisme ... »

    Et en quoi au juste est-elle différente de l'asservissement de la population française par une prétendue république colonialiste, qui enrola de force mon oncle à l'age de 18 ans et l'envoya à Alger pour tirer sur des manifestants civils avant d'être poignardé et vivre le restant de sa vie avec un seul poumon ?


    - « ... mais des gens comme vous c'est incapable de se remettre en cause d’accepter le non fonctionnement de votre compassionnel. »

    Vos attaques répétées du caractère de vos interlocuteurs sont la preuve que vous êtes complètement dépassé.


    - « "Une politique de promotion de la multiculturalité ne peut se faire que dans un pays qui véhicule une autorité digne et identifiable en se faisant respecter ." - Bien vu »

    De toute évidence, qu'une "autorité digne" s'affirme par ce qu'elle inspire plutôt que par sa capacité de contrainte vous échappe complètement.

  • Quelques remarques en vrac:

    1) Le multiculturalisme n'existe pas et n'a jamais existé: Il y a toujours une culture dominante qui fixe les règles aux autres, et si ce n'est pas la votre c'est celle d'un autre: Bouffer un jour une pizza, un jour un kebab, avoir un collègue libanais et une copine singapourienne n'est pas du multiculturalisme. Ce serait le cas si chacun pouvait choisir ses jours fériés en fonction de sa culture, si votre voisin islamiste pouvait lapider sa femme en toute légalité pendant que la votre iraient bosser dans un poste de direction et ensuite tout le monde fête ça devant un jambon rôti, si un apache devenait président des US etc... Ça marche pas comme ça et tout le monde le sait. Enfin presque tout le monde.

    2) "L’intégration" non plus ça marche pas comme ça: A partir d'une certaine masse critique (5% à 10% ?) il n'y a plus de raison de s’intégrer parce qu'on peut vivre en autarcie dans sa communauté, selon ses usages et coutumes sans trop d'égard pour les "souchiens" du coin. D'ailleurs parmi les socialos intégrationniste, y en a-t-il qui serait assez racistes pour être persuadé que les "étrangers" ont une si basse opinion de leurs origine et culture que la dilution dans l’intégration est leur priorité absolue au delà du fait que ça aide à trouver un job ?

    3) A ceux qui pensent que le problème vient de la difficulté a acquérir la nationalité du lieux de résidence et le donc la citoyenneté entière qui en découle: Voyez l'exemple de la France, les naturalisations massive des 2eme générations ne rendent pas "Français" pour autant. Ça rend juste plus facile l'accès a divers aides sociales,et notamment inexpulsable, mais ça n'empêche pas d'aller huer l'équipe de france quand elle joue contre l'algérie, et a un degré plus grave devenir un merah ou certains des terroristes de vendredi passé que la presse se complait a décrire "d'origine" française alors que bizarrement ils ne s'appellent de loin pas dupont ou durant...

    Et pour finir ce que m'inspire les politiciens du moment:

    - Le populiste propose des solutions inacceptablement simple a des problèmes complexes.
    - Le socialiste prétends complexes des situations simples pour en justifier l'aspect inacceptable.

  • Emission de France Culture diffusée ce matin ... (attention: enregistrement en 2 parties) ...

    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-sommes-nous-en-guerre-2015-11-16

  • @hommelibre

    C'est très difficle de lire vos explications sans ressentir un profond désaccord.

    Emission de France Culture diffusée ce matin (attention: enregistrement en 2 parties) ...

    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-sommes-nous-en-guerre-2015-11-16

  • @hommelibre

    Vous manquez de moyens de compréhension appropriés, vos tentatives d'explication sont très difficile à lire sans suisciter un profond désaccord ...

    S'il vous plaît, prenez le temps d'écouter l'enregistrement de cette émission de France Culture diffusée ce matin ... (attention: enregistrement en 2 parties) ...

    http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-sommes-nous-en-guerre-2015-11-16

  • Désolé pour les mêmes messages répétés.
    La machine infernale semble faire des siennes.

  • @ Chuck: hier, C dans l'air allait plutôt dans ce sens.

    J'ai écouté cette émission radio hier. Les arguments sont un peu différents ou plus précis à propos de la radicalisation des jeunes, mais cela se passe néanmoins dans certains lieux – Molenbeek n'est pas le seul – et dans un milieu connu.

    Pourriez-vous en dire plus sur votre désaccord?

  • Les femmes engendrent-elles seules des MONSTRES qui disent: Allah akbar!

  • J'ai écouté le lien de France Culture. Rien de différent de la propagande habituelle anti-russe et anti-syrienne. C'est le discours qu'on nous sert constamment depuis des mois. Du style ce sont les français qui vont décider de l'avenir de la Syrie, ces français qui mènent une politique plus sioniste que les sionistes. L'avenir de la Syrie appartient aux Syriens et pas aux mercenaires qui ont envahi le pays comme ce commandant saoudien d'une milice djihadiste capturé par l'armée syrienne.

  • "Molenbeek n'est pas le seul "
    On peut se poser des questions sur l'absence d'infiltration de ces groupes. Une kalachnikov ne se cache pas aussi facilement qu'un cure-dent. Quant à la compétence de la police belge...

  • @ Rambozo Jones

    "Et en quoi au juste est-elle différente de l'asservissement de la population française par une prétendue république colonialiste, qui enrola de force mon oncle à l'age de 18 ans et l'envoya à Alger pour tirer sur des manifestants civils avant d'être poignardé et vivre le restant de sa vie avec un seul poumon ? "

    vu votre méconnaissance totale du communisme Vietnamien, je vous mets un extrait d'un des 4 tomes de 500 pages du livre de Lucien Bodard "la guerre d'Indochine" page 377, 378, 379 tome un l'humiliation

    "Après L'infrastructure, il y a le matériel humain. Celui-là,
    on le rééduque en Chine, dans d'immenses camps comme ceux
    de Nanning, de Trung Khan Phu, de Montseu. Là, on com-
    mence par la « rééducation politique ». Selon Giap, il s'agit
    d°« élever le niveau idéologique de l'Armée, afin de lier la
    révolution nationale à la révolution internationale qui est
    actuellement en plein essor dans le monde entier ». Autre-
    ment dit, l'Armée de Giap, qui refusait de se dire commu-
    niste, devient une armée rouge comme une autre. Le natio-
    nalisme est > _ c'est désormais le ferment
    spécifique de la masse, mais ce que 1'on appelait le > est supprimé. Pour cela, c'est la grande
    « épuration >> au sein des forces armées. Les . Le département politique (le l'Armée, dirigé par
    Nguyen Chi-tanh, a prérogative sur l"Etat-Major général de
    Giap.
    Mais la > est aussi intense. Les
    Vietminh politisés apprennent le maniement des armes
    modernes, ils apprennent la tactique « chinoise ›>. Pour eux,
    la guerre ce n'est plus désormais de se jeter en hurlant à
    l'assaut; c'est de manœuvrer sans cesse en pleine nature, en utilisant au maximum le terrain, sans Jamais
    aucune fatigue, aucun découragement. C'est alors que sont
    formées les cinq divisions de choc _ la 304, la 308, la 312,
    la 316, la 320 -- qui mèneront la Guerre d°Indochine jusqu'au
    bout qui la gagneront.
    La méthode d'instruction, c'est d° populaires;
    et ceux-là, plus tard, à leur tour, iront dans les camps pour
    être transformés en réguliers.
    Pendant cette Guerre d°Indochine, les Français tueront
    énormément de Viets, des centaines de milliers - pas seule=
    ment des irréguliers, beaucoup de réguliers aussi. Mais tou-
    jours, en face d'eux, ils en trouveront autant, à cause de ces
    camps et de leur production en soldats de remplacement. Pour
    Giap, il n'y aura jamais de problème d°effectifs, car il puisera
    indéfiniment dans l'insondable plèbe jaune, dans le peuple,
    dans la multitude des agents, des tueurs, des coolies, des
    espions; et de ces êtres primitifs il fera des soldats et des
    officiers redoutables, politiquement éclairés et militairement
    capables.





    "Vos attaques répétées du caractère de vos interlocuteurs sont la preuve que vous êtes complètement dépassé."

    non ma réponse à une attaque nuance.

    "Bravo les valeurs masculines française qui repose sur la violence à autrui .Bref comme votre double islamistes. Les mêmes face de la même pièce. la même merde "

    quand on attaque comme cette personne le fait on amène des arguments pas des clichés. quand on est pas capable d'amener des arguments on reste humble on apprend, on n'insulte pas. donc il ne faut pas que cette personne s'étonne d'être renvoyé dans les filets, donc votre sois disant preuve n'a aucun fondement, ce n'est pas ma faute si cette personne est inculte.

    De toute évidence, qu'une "autorité digne" s'affirme par ce qu'elle inspire plutôt que par sa capacité de contrainte vous échappe complètement.

    une autorité pour s'affirmer être respectée doit être soutenue par la justice par l'état, par des lois, ce qui n'est plus le cas actuellement, vu qu'on a des lois qui font passer les voyous pour des victimes. et dans autorité il y a obligatoirement contrainte. plus où moins forte suivant la culture, et la culture musulmane a besoin de plus d'autorité, de plus de contrainte, donc si j'ai tort selon vous pourquoi, à l'époque de Zinedine Zidane Ado, la banlieue de Marseille n'était pas une zone de non droit, alors que les jeunes subissait une contrainte forte de la part des gendarmes,

    donc expliquer pourquoi Marseille n'était pas une zone de non droit. si vous n'y arrivez pas c'est vous qui n'avait rien compris.

  • "Les oligarques de Bruxelles considèrent, en effet, que l’immigration et la diversité qu’elle induit sont une chance pour l’Europe, sans en avoir jamais fait la démonstration"
    On pourrait aussi dire "sans en avoir fait l'expérience", les diplomates et autres gens de "haut niveau" social et économique la confrontation ne se fait qu'autour de petits four arrosés de champagne et avec un langage dont l'hypocrisie et la dissimulation est l'aspect principal.

  • @ Rambozo Jones

    mon extrait de livre est mal passé je recommence.

    "Après L'infrastructure, il y a le matériel humain. Celui-là,
    on le rééduque en Chine, dans d'immenses camps comme ceux
    de Nanning, de Trung Khan Phu, de Montseu. Là, on com-
    mence par la « rééducation politique ». Selon Giap, il s'agit
    d°« élever le niveau idéologique de l'Armée, afin de lier la
    révolution nationale à la révolution internationale qui est
    actuellement en plein essor dans le monde entier ». Autre-
    ment dit, l'Armée de Giap, qui refusait de se dire commu-
    niste, devient une armée rouge comme une autre. Le natio-
    nalisme est > _ c'est désormais le ferment
    spécifique de la masse, mais ce que 1'on appelait le > est supprimé. Pour cela, c'est la grande
    « épuration >> au sein des forces armées. Les . Le département politique (le l'Armée, dirigé par
    Nguyen Chi-tanh, a prérogative sur l"Etat-Major général de
    Giap.
    Mais la > est aussi intense. Les
    Vietminh politisés apprennent le maniement des armes
    modernes, ils apprennent la tactique « chinoise ›>. Pour eux,

    la guerre, ce n°est plus désormais de se jeter en hurlant à
    l'assaut; c est de nanœuvrer sans cesse en pleine nature, dans
    le silence, en utilisant au maximum le terrain, sans jamais
    aucune fatigue, aucun découragement. C'est alors que sont
    formées les cinq divisions de choc -- la 304«, la 308, la 312,
    ,la 316- qui meneront la Guerre d Indochine Jusqu'au
    bout, qui la gagneront.
    La méthode d°instruction, c'est d' chaque
    homme avec les quelques gestes, les quelques réflexes néces-
    -saires de l'en, saturer jusqu°à ce qu”il les accomplisse comme
    au naturel. C est la fabrication en série de soldats simplifiés
    et parfaits, complètement insensibles, complètement fanatisés
    ne sachant que ce qu°ils doivent faire mais l°exécutant en
    robots _ meme si cela équivaut à un suicide. Quand un
    homme est promu, on lui enseigne quelques gestes et quelques
    reflexes supplémentaires, strictement déterminés, correspon.
    dant à son nouveau grade. C'est ainsi que sont fabriqués les
    , le plus simplement possible, le plus effieaœment
    aussi.
    C'est le système de la promotion sans fin pour les survi.
    vants. Chaque combattant qui n'est pas tué est après
    le combat, reconditionné, resoumis à une rééducation peli.
    tique et militaire, pourvu d'un surplus de gestes et réflexes _
    juste ce qu°il faut pour accéder au rang supérieur-_ De cette
    façon, ceux des Vietminh qui continuent à , dans chaque
    unité, les hommes sont obligés de se dénoncer, de s'accuser,
    de se repentir. Ils apprennent à faire mieux; et ceux qui sont
    incapables de progrès sont punis, éduqués de toutes les facons
    ou fusillés. °
    A mesure que les survivants s'élèvent, les pertes -- celles
    de la bataille, celle des éliminations politiques et idéologiques
    -- sont comblées au niveau d'en bas par des guérilleros, des
    hommes des unités populaires que l'on envoie dans des camps.
    Là, ils deviennent des soldats réguliers, ils participent désor-
    mais au mouvement permanent de la mort ou de l'ascension.
    Cependant, de la populaires;
    et ceux-là, plus tard, à leur tour, iront dans les camps pour
    être transformés en réguliers.
    Pendant cette Guerre d'Indochine, les Français tueront
    énormément de Viets, des centaines de milliers - pas seule-
    ment des irréguliers, beaucoup de réguliers aussi. Mais tou-
    jours, en face d'eux, ils en trouveront autant, à cause de ces
    camps et de leur production en soldats de remplacement. Pour
    Giap, il n°y aura jamais de problème d'efl`ectifs, car il puisera
    indéfiniment dans Pinsondable plèbe jaune, dans le peuple,
    dans la multitude des agents, des tueurs, des coolies, des
    espions; et de ces êtres primitifs il fera des soldats et des
    officiers redoutables, politiquement éclairés et militairement
    capables.

  • manque encore un morceau.

    _ De cette
    façon, ceux des Vietminh qui continuent à , dans chaque
    unité, les hommes sont obligés de se dénoncer, de s'accuser

    maintenant L'armée française en Algérie.

    https://books.google.fr/books?id=Plyqrpa0j-wC&pg=PA32&lpg=PA32&dq=guerre+d%27algerie+unit%C3%A9+secteur&source=bl&ots=rXSzvyuEer&sig=6es0BEMTY78B-A5u3S8hMLp2AWw&hl=fr&sa=X&ved=0CDUQ6AEwBmoVChMI9oKJha6XyQIVAtEaCh0D2Qqo#v=onepage&q=guerre%20d%27algerie%20unit%C3%A9%20secteur&f=false

  • @ Noëlle Ribordy

    "Les femmes engendrent-elles seules des MONSTRES qui disent: Allah akbar!"

    la majorité des délinquants sont issus de familles monoparentales, et ce problème est amplifié dans les banlieues, par manque d'autorité envers ces jeunes, laxisme de l'éducation nationale laxisme de la justice.

  • manque encore des phrases.

    "Après L'infrastructure, il y a le matériel humain. Celui-là,
    on le rééduque en Chine, dans d'immenses camps comme ceux
    de Nanning, de Trung Khan Phu, de Montseu. Là, on com-
    mence par la « rééducation politique ». Selon Giap, il s'agit
    d°« élever le niveau idéologique de l'Armée, afin de lier la
    révolution nationale à la révolution internationale qui est
    actuellement en plein essor dans le monde entier ». Autre-
    ment dit, l'Armée de Giap, qui refusait de se dire commu-
    niste, devient une armée rouge comme une autre. Le natio-
    nalisme est > _ c'est désormais le ferment
    spécifique de la masse, mais ce que 1'on appelait le > est supprimé. Pour cela, c'est la grande
    « épuration >> au sein des forces armées. Les . Le département politique (le l'Armée, dirigé par
    Nguyen Chi-tanh, a prérogative sur l"Etat-Major général de
    Giap.
    Mais la rééducation militaire est aussi intense. Les
    Vietminh politisés apprennent le maniement des armes
    modernes, ils apprennent la tactique « chinoise ›>. Pour eux,

    la guerre, ce n°est plus désormais de se jeter en hurlant à
    l'assaut; c est de nanœuvrer sans cesse en pleine nature, dans
    le silence, en utilisant au maximum le terrain, sans jamais
    aucune fatigue, aucun découragement. C'est alors que sont
    formées les cinq divisions de choc -- la 304«, la 308, la 312,
    ,la 316- qui meneront la Guerre d Indochine Jusqu'au
    bout, qui la gagneront.
    La méthode d°instruction, c'est d'automatiser chaque
    homme avec les quelques gestes, les quelques réflexes néces-
    -saires de l'en saturer jusqu°à ce qu”il les accomplisse comme
    au naturel. C'est la fabrication en série de soldats simplifiés
    et parfaits, complètement insensibles, complètement fanatisés
    ne sachant que ce qu°ils doivent faire mais l°exécutant en
    robots _ meme si cela équivaut à un suicide. Quand un
    homme est promu, on lui enseigne quelques gestes et quelques
    reflexes supplémentaires, strictement déterminés, correspon.
    dant à son nouveau grade. C'est ainsi que sont fabriqués les
    cadres, le plus simplement possible, le plus efficacement
    aussi.
    C'est le système de la promotion sans fin pour les survi.
    vants. Chaque bon combattant qui n'est pas tué est après
    le combat, reconditionné, resoumis à une rééducation poli.
    tique et militaire, pourvu d'un surplus de gestes et réflexes _
    juste ce qu°il faut pour accéder au rang supérieur-_ De cette
    façon, ceux des Vietminh qui continuent à s'améliorer et qui restent vivants, en dépit des pertes terribles arrivent même les plus simples aux postes supérieurs. c'est ainsi qu'il y a des colonels Vietminth excellent comme colonels, dans leur partie , et qui savent à peine lire.
    Mais jamais dans ce processus, aucune faiblesse n'est admise. le sentiment de la peur doit être annihilé, complétement éteint; par contre l’obéissance et le zèle sont poussés au degré absolu. Au retour d'une campagne, dans
    chaque unité, les hommes sont obligés de se dénoncer, de s'accuser,
    de se repentir. Ils apprennent à faire mieux; et ceux qui sont
    incapables de progrès sont punis, éduqués de toutes les facons
    ou fusillés. °
    A mesure que les survivants s'élèvent, les pertes -- celles
    de la bataille, celle des éliminations politiques et idéologiques
    -- sont comblées au niveau d'en bas par des guérilleros, des
    hommes des unités populaires que l'on envoie dans des camps.
    Là, ils deviennent des soldats réguliers, ils participent désor-
    mais au mouvement permanent de la mort ou de l'ascension.
    Cependant, de la masse sont tirés des nha-qués qui, à leur place deviendront guérilleros des unités populaires;
    et ceux-là, plus tard, à leur tour, iront dans les camps pour
    être transformés en réguliers.
    Pendant cette Guerre d'Indochine, les Français tueront
    énormément de Viets, des centaines de milliers - pas seule-
    ment des irréguliers, beaucoup de réguliers aussi. Mais tou-
    jours, en face d'eux, ils en trouveront autant, à cause de ces
    camps et de leur production en soldats de remplacement. Pour
    Giap, il n°y aura jamais de problème d'effectifs, car il puisera
    indéfiniment dans l'insondable plèbe jaune, dans le peuple,
    dans la multitude des agents, des tueurs, des coolies, des
    espions; et de ces êtres primitifs il fera des soldats et des
    officiers redoutables, politiquement éclairés et militairement
    capables.

  • @Charles

    « L'avenir de la Syrie appartient aux Syriens et pas aux mercenaires qui ont envahi le pays comme ce commandant saoudien d'une milice djihadiste capturé par l'armée syrienne. »

    Le problème c'est que les syriens ne sont plus en nombre suffisant en syrie pour en revendiquer l'appartenance et décider quoi que ce soit.

  • Le mot "multiculturalisme" est piégé car il est utilisé pour exprimer des idées extrêmement différentes. En fait, nombre des gens de bonne volonté qui disent que la France est multiculturelle veulent tout simplement dire qu'elle est multiraciale, ce qui est déjà assez vrai et le sera de plus en plus au vu des migrations croissantes.
    Par ailleurs, quand ces mêmes gens parlent, sous un mode optimiste, de "brassage des cultures", ils emploient le mot culture pour désigner un certain nombre de traits de caractères, d'habitudes alimentaires, de modes de sociabilités, qui créent effectivement des différences entre les différents groupes d'individus qui constituent la population totale. Et effectivement, on peut estimer que cette diversité (gastronomique, artistique...) là est sympathique. Le problème est de savoir jusqu'où on peut étendre cette appellation ? La pratique religieuse, est-ce de la "culture" ? Les pratiques matrimoniaies ? Les moeurs ? La morale, au sens large ?
    La vérité est que pour faire tenir en l'état une société, il faut un minimum de valeurs partagées qui en garantissent le cohésion.

    En pratique, je rejoins commentaire d'Eastwood. Une société a forcément une culture dominante. Si cette culture est libérale sur le plan de moeurs et des libertés individuelles, elle peut s'accommoder d'un certain nombre de personnes à la culture autoritaire. L'inverse n'est pas vrai. Quand une culture autoritaire est dominante, elle ne tolère pas des minorités de culture libérale. Pour le résumer de manière caricaturale, on peut imaginer une population avec 90% de femmes en robe légère et 10% en burka mais il est impossible d'imaginer un groupe avec 90% de femmes en burka et 10% en robes légères.

  • @ F-Cat:

    Multiraciale, oui, l'Europe l'est déjà en partie, par ses populations continentales variées déjà et à leurs origines. Par la venue de populations plus lointaines aussi. En général le mode de vie et les valeurs qui le soutiennent est accepté par la grande majorité, du moins en temps de paix. En temps de crise c'est autre chose, les différences sont exacerbées.

    J'inclus aussi la religion dans la culture, et toutes les croyances, principes et pratiques qui identifient un groupe par rapport à un autre. En ce sens une ville-quartier comme Molenbeek est un univers culturel propre, imperméable à la culture dominante du pays. Non seulement cette poche culturelle sert de véhicule à des théories radicales, mais l'effet de contraste peut probablement les exacerber.

  • @ Linda

    les valeurs masculine de nos petits jeunes de Marseille ne sont pas mal non plus.

    https://www.youtube.com/watch?v=HLEzOMFf2UU

  • John, les Belges sont trop forts !!!

    http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/menace-terroriste-en-belgique/menace-terroriste-en-belgique-contraints-au-silence-les-internautes-tweetent-des-photos-de-chats_1187757.html

  • J'ai visionné hier un reportage d'Enquête Exclusive de M6 sur Molenbeek. On y abordait également des problèmes de "radicalisation" dans le sud de la France. Ce qui m'a étonné, c'est la manière dont est traité le sujet. La radicalisation semble venir des Emirats Arabes Unis et d'une génération de jeunes qui s'informe via le net et peine à se trouver un avenir.

    Ce qui étonne dans ce reportage, ce sont les images de Molenbeek dans les années 60 et celles d'aujourd'hui.... Ce quartier n'a plus rien de multiculturel. C'est un quartier musulman, arabe. Depuis les années 90, l'Europe s'enfonce dans le chômage... pourtant l'immigration s'est intensifiée. Pas un mot de nos journalistes de ce phénomène.

    L'Islam ne laisse pas de place au multiculturalisme.

  • Magnifique inversion relevée par Riro suite au reportage de M6!

    Mais nous y allons à grands pas, et avec l'assentiment de nos autorités-complices, en Suisse comme ailleurs en Europe!

    O.Freysinger le disait clairement à Infrarouge à la fin des années nonante!
    Maintenant le train est en route et nous avons raté toutes les "escales-démocratiques"!

    "L'Islam ne laisse pas de place au multiculturalisme." Et c'est chez nous que cela se passe!

  • @ Chuck Jones

    autre extrait édifiant du livre "la guerre d'Indochine", tome 4 , l'aventure, page 521. Alors les gentils communistes "les bons"


    En fait, malgré toutes ses vantardises, malgré tout
    ce qu'il avait raconté dans les conférences de presse
    sans y croire complètement, de Lattre avait été à
    Vinh ,Yen bien plus vainqueur qu'il ne le pensait.
    La vérité, c’était que cette victoire lui avait fait
    peur. Et pourtant, sans qu'il le sache, les Viets,
    même si Giap avait arrêté les frais dès qu'il avait pu
    étaient presque au bord de L'effondrement, en tout
    cas très mal en point. Un « coup ›› alors, un raid massif
    aurait peut-être pu les achever. ,
    C'est du moins ce que m'a raconté un médecin
    le docteur Chuong, bien plus tard, à Hanoi. Du temps
    de Vinh Yen, il était encore chez Ho Chi Minh un
    de ses ministres même -- mais un nationaliste genre
    « Intellectuel moderne ››, ce que l'on pourrait appeler
    un socialisant, pas le vrai communiste. Ensuite il
    avait changé de camp. Ce fut alors que je le ren-
    contrai dans une vieille maison annamite, près du
    Petit Lac. Autour de lui, comme toujours dans ces
    cas en Asie, des tasses de thé, une atmosphère de
    Conspiration, des gens aux figures inconnues et
    Énigmatiques, qui ne me dirent pas leurs noms. Lui,
    un homme crapaud, un gnome très laid et très intel-
    ligent, avec d'énormes lunettes, me parla d'abon-
    dance, devant un cercle de muets et de sourds, qui
    cependant devaient palpiter; car eux aussi avaient
    été vietminhs, car eux aussi avaient eu des existen-
    ces mystérieuses et sanglantes, car eux aussi avaient
    été acculés à cette impasse du reniement de leur
    passé.
    A Vinh Yen, disait Chuong, ce fut affreux.
    Après, ce fut pire. Il y avait eu des pertes en hommes
    Effroyables. Ce n'était pas le plus grave. Mais, après
    Ces mois de guerre, .ces victoires et cette défaite,
    Après tout ce temps entre la R.C. 4 et Vinh Yen où
    L’on s'était battu presque sans arrêt, on était dépour-
    vus de tout. La prise d'Hanoi devait tout résoudre,
    Mais 'Hanoi n'avait pas été pris. Les immenses stocks
    Accumulés dans les forêts avaient été épuisés. Le
    Butin de Langson était insuffisant, beaucoup de
    Choses capturées ne nous convenaient pas, ne pou-
    vant nous faire aucun usage. On se retrouva sans
    Rien - plus de munitions, plus de nourriture et même
    Plus de médicaments. On soignait les blessés lamen-
    tahlement, de façon primitive et dégoûtante. Beau-
    coup sont morts de leurs plaies, de dysenterie, de
    fièvres étranges, de maladies tropicales inconnues
    Mais affreuses, où les peaux même étaient comme un
    Champ de carnage, se gonflant de pus, de chancres,
    De fissures. D`autres, par faiblesse, par faim, se dessé-
    chaient ou se vidaient. Dans ce que l'on appelait
    Les hôpitaux, des clairières ou des cavernes ou les
    Gens gisaient à même le sol plein de miasmes, il y
    Eut bien plus de morts qu°à Vinh Yen même. On a eu
    Des épidémies. On creusait des fosses communes. On
    Pouvait compter les vrais docteurs sur les doigts des
    Mains, et ils étaient impuissants. Tout le monde était
    Atteint dans son corps ou dans son âme. Malgré toute
    La science curative des dialectiques, le moral était
    Bas, très bas.. On_ croyait que tout serait fini dans
    Quelques jours, et maintenant on était devant des
    Années de luttes impitoyables - et encore si tout
    Allait bien. Chacun, dans son for intérieur, se deman-
    dait : « Et moi, est-ce que je survivrai aux combats,
    aux fièvres, aux épurations? ›› C'était la question
    Secrète qu'on gardait en soi, pour soi, car si elle avait
    Été exprimée, elle aurait coûté la mort. Ho Chi Minh,
    Lui, était lointain, disparu, invisible, dans l'une de
    Ses cachettes. On se murmurait qu'il était rongé par
    Un, nouvel accès de tuberculose et qu'il fumait
    L’opium pour calmer ses douleurs. ,Giap, lui, était
    Comme un roc. Il faisait fusiller par centaines 'les
    Défaillants, tous ces gens que l'on classait « défai-
    tistes ›› sur un indice. Il y eut la « campagne de la
    Dénonciation de la lâcheté ›› avec des meetings où
    Tous les gens s'entre accusaient, où l'on abattait
    Sur-le-champ les « coupables ››. C'était hallucinant.
    La troupe en uniforme hurlait des noms et des méfaits
    Et les gens désignés se « confessaient ››, s'accablant de
    Forfaits encore plus grands - soit dans l'espoir de
    Se sauver par le repentir, soit plus probablement
    Entraînés vers leur propre perte, jouant le jeu ter-
    Rible sous l'effet d'une force mystique. De toute
    Façon ils étaient perdus. Il fallait du sang pour laver
    la défaite, pour refaire des soldats battus des « hom-
    mes neufs », de vrais combattants du peuple. Le
    Parti avait, à l'avance, déterminé le nombre néces-
    saire de victimes expiatoires : tant d’officiers, tant de soldats
    Les embarras de la victoire
    De soldats. D'ailleurs, en ce qui concernait les officiers
    C’étaient leurs soldats qui devaient les dénoncer.

  • @ Chuck Jones

    la réalité est plus compliquée que des analyses à l'emporte pièce !!!

    La torture populaire.
    Nous rentrons. La nuit est tombée. Je n”aperçois même
    Plus les rives du grand fleuve où nos deux barcasses avancent
    de concert. Je suis dans une boîte, à L’intérieur d°une embar-
    Cation recouverte d'un toit en joncs tressés. C'est sombre
    Et grouillant. Dans cet espace minuscule, une vingtaine
    D’hommes en noir somnolent. _
    Ce sont les partisans d°un commando français, d°anciens
    Vietminh. Ils ne me font plus peur. Mais, à l'aller, comme
    Leurs têtes, sous des casquettes crasseuses ou des foulards de
    Bonne femme, me paraissaient inquiétantes! Ils tripotaient
    Leurs armes, leurs mitraillettes et leurs grenades, dans ,une
    Espèce d'attente taciturne et avide. Mais, soudain, cette sombre
    Joie éclatait, comme chez des enfants cruels, en éclairs de
    Gaieté, en intense rigolade. Tout le monde piaillait et criait,
    Jusqu°à ce que le Français chef de commando, lui aussi
    Habillé en noir, intervienne pour ramener le calme;
    Le raid, c°est déjà pour moi comme un songe. Tout à
    L’heure, un ordre a retenti, les hommes ont fixé leurs char-
    geurs sur leurs mitraillettes avec un jubilation nerveuse.
    C'était comme si on allait à la fête. L°on a quitté le grand
    Fleuve et l'on pousse les embarcations à la perche le long
    D’un rach minuscule, stagnant, pourri, fleuri de nénuphars
    Énormes, si étroit que les végétations des berges le recouvrent,
    si tordu que l'on ne sait pas où l'on va. Puis l°on débarque.
    La nuit et la verdure sont également noires et paisibles. Alors
    Commence sur un sentier, au bord de Peau, une marche
    Irréelle, hallucinante, une course en file indienne. Je me sens
    Seul dans la nature hostile; je ne vois personne, tellement les
    Costumes noirs des hommes se confondent avec les ténèbres.
    Je n°entends rien, sinon mes propres pas et mon propre souffle.
    Seule me parvient parfois la voix de l’officier : «' Dépêchez-
    Vous, dépêchez-vous. ›> Mais je me bats contre le terrain fan-
    geux. Le chemin est sans cesse coupé de ruisseaux infects,
    qu’il faut franchir sur des >, généralement
    réduits à des lianes où à des troncs de palétuviers, qui parfois
    même plongent sous l’eau. Je tâtonne, je retarde toute l’expédition
    surtout courez sur ces ponts, me dit la voix. C’est là que d’habitude
    les viets vous tirent. Si vous entendez une salve jetez vous dans le rach.
    Cela a duré deux heures, avec des dizaines de ponts de
    Singe plus acrobatiques les uns que les autres. Les hommes,
    L’officier aussi, les franchissent comme en se jouant. Je suis
    Épuise, Je marche avec un bruit terrible, je compromets tout.
    Soudain, Je sursaute : un coup de fusil part, une forme tombe
    Du haut d'un arbre. Dans cette obscurité totale, un de nos
    Partisans a' aperçu un guetteur, l’a tué.
    Deux kilomètres encore, et enfin nous distinguons au loin
    Des lueurs clignotantes. Sans m’en apercevoir, je me suis
    Assimilé à cette chasse à l’homme, à cette

  • suite

    Assimilé à cette chasse à l’homme, à cette

  • La preuve, c’est que moi aussi je suis pris par la bouffée de
    Contentement qui traverse notre file comme un fluide. Car
    Ces lumignons sont ceux des paillotes; ils signifient que leurs
    Habitants sont encore la, qu'1ls ne nous ont pas repérés. La
    Surprise va Jouer.
    Nous sortons des ténèbres. Nous passons en courant devant
    Les paillotes alignées au bord du rach. Les cases sont grandes
    Ouvertes. Et c’est ainsi que je saisis sur le vif les scènes de
    La vie quotidienne d’un village vietminh. J’aperçois des autels
    Des ancêtres, des imageries d”Ho Chi Minh, des bat flanc pri-
    mitifs, des jarres de riz. A notre vue, la vie s’arrête. Les
    Gens sont comme foudroyés. Les vieillards se ressaisissent assez
    Pour faire les lays de la supplication. Mais déjà nous avons
    Disparu, nous nous précipitons plus loin, vers la grand-place
    du hameau, vers la « maison du peuple ›>, où doit siéger le
    Comité assassinats.
    Il reste encore une centaine de mètres à faire. Nous pas-
    Sons toujours en nous ruant devant d'autres paillotes.
    Dans l’une d’elles, une Jeune paysanne tient son bébé dans ses
    Bras. Quand nous surgissons devant elle, elle gémit comme
    Une bête et s’effondre. C’est l’image physiologique de la peur.
    Et, sur son visage, J’ai eu le temps de voir l’angoisse animale,
    Venant des entrailles, remontant du fond des ages l’atroce
    Angoisse de la guerre, de la torture, de la mort.
    Nous n'avons rien trouvé. Le comité d’assassinats avait
    Disparu. Notre retour, par le même chemin en bordure. Du
    rach, a été une fuite. Maintenant, à l’abri .dans la barcasse
    Qui fend la nappe tropicale du grand fleuve, je pense ä la
    Femme, à son visage halluciné. Et, violant toutes les conven-
    tions, je demande à l’officier : -
    - .Avez-vous torturé ?
    Il me répond très calmement :
    -›- J'ai fait torturer.
    -Souvent ?
    Ss voix reste impassible.
    - Quand c'est nécessaire.
    -- Et quand ce l’est-il ?
    -- C’est moi qui le décide. .
    ` Le plafond de l’embarcation est très bas. Nous sommes
    Allongés côte à côte. Il me semble que nous sommes les seuls
    Vivants. Autour de nous les partisans sont toujours endormis.
    Au delà, il y a seulement ces immensités-- le ciel, la nuit,
    le fleuve.
    C'est alors que l’officier m'a dit qu”il allait me « parler ».
    Et, toujours couché, avec le même ton neutre, il m’a raconté :
    - Moi, officier français, je suis arrivé à la conclusion que
    La torture c'est, dans la guerre d’Indochine, la méthode la
    Plus humaine et la plus économique - je veux dire celle qui
    Économise le plus de vie. Cela ã condition de savoir la prat-
    tiquer.
    «J’ai beaucoup changé. J’ai été un Résistant en France.
    Quand je suis arrivé en Asie, ce que j'ai vu m'a révolté. Je
    me suis dit : Nous faisons comme les Boches. Nous appli-
    ons presque les mêmes procédés de l’Occupation, de l'Ordre,
    de la Collaboration, de la Répression Moi aussi, je suis un
    Assassin. » ]’ai pensé à démissionner, mais j'ai manqué de
    Courage, craignant de flétrir l'Armée de la France.
    Peut-être aurais-je mieux fait de le faire. Pour rester
    Complètement un civilisé, il faut tout abandonner, partir vite
    de ce pays Demeurer, c'est s'engager fatalement dans la bar-
    barie. Et l'on y est amené tragiquement par ce que l’on croit
    être le devoir; je ne parle pas du devoir du soldat, mais du
    Devoir de l’homme. Oui, «c’est un dilemme implacable.
    ›. L’individu doit être converti
    Au Bien. Et le procédé de cette conversion, c'est la torture
    Morale et physique étendue à la fois à l’ensemble du peuple
    Et à chaque individu. C'est la surveillance de la pensée et
    L’emploi des remèdes de la psychologie collective pour amé-
    liorer cette pensée, l’arracher au mal. Les médications vont,
    Par toute une gamme progressive, des « douceurs » de l’auto-
    Critique jusqu'à l’excommunication - la mise à mort dans les
    Supplices. .. ,
    , je me disais qu'il me fallait plus que jamais
    Rester fidèle aux principes moraux de l'Occident. Cela me
    Semblait la seule façon efficace de m'opposer aux Viets. La
    Seule chance de gagner, n'était-ce pas d'attirer les nha-qués
    Écrasés par un monde cruel en étant toujours juste et bon `?
    « Je n'ai pas pu. Ce n'était pas possible. Tout mène à l'hor-
    reur en Asie - la guerre faite par les Viets, le sadisme am-
    biant, et aussi la fatigue, le climat, le sentiment d'être constam-
    Ment trahi, l’obsession de se trouver au milieu des nha-qués
    Qui aident l'ennemi, qui achève les blessés. Et puis, surtout,
    Il y a l'inexorable nécessité. Car la torture, c’est une force; il
    Est impossible finalement de ne pas s'en servir contre les Viets
    Qui l'utilisent tout le temps. L'on serait dans une situation
    Totale d”infériorité, tout juste des condamnés à mort; et de
    Plus l’on aurait perdu toute la population.

  • Que répondre ? La et ce qui est >.
    , nous la faisons
    tous. Mais, eux, ils font une guerre idiote, une guerre gâchée.
    .l’officier se tait. Et puis, comme s’il craignait de ne jamais
    Arriver a vider tout ce qu’il a sur le coeur, il se remet à parler
    Avec une sorte de précipitation nerveuse.
    La guerre du bon plaisir.
    _- Prenez le problème capital de la torture. Les Viets ver-
    sent des fleuves de sang, font des exemples innombrables.
    Mais c’est toujours selon une > précise, conforme
    Des critères rouges bien établis. Dans chaque cas, il y a un
    Jugement, une sentence. Chaque fois, il s’agit d’un acte poli»
    Tique correspondant à une >. Les sanctions
    Diverses - la torture, le supplice, la mise à mort simple. la
    Mise à mort raffinée, l’exécution des otages et l’incendie,. le
    Massacre - sont infligés à l’endroit utile, au degré nécessaire.
    Dans un but déterminé, après analyse de la situation. Un
    Commissaire politique explique que >. Il faut que le crime soit expié. Il faut
    Que la défaillance soit surmontée. Il ne suffit pas de réparer
    Les dommages - le peuple doit profiter de l'occasion pour
    >. On lui apprend à haïr les coupables, à se
    Réjouir de leur châtiment, même s'il s’agit d’époux et de fils.
    Et saisi d’indignation devant leurs méfaits, il décuplera son
    Enthousiasme pour la Révolution, il travaillera plus, il com-
    Battra plus, toujours plus, jusqu’a. ce qu’il n"y ait plus de
    Limites aux possibilités humaines.

  • suite

    Cette impitoyable vigilance rouge, qui sait tout, qui
    Punit tout, qui exige tout, arrive à créer, en chaque nha-qué,
    Une obsession. Il croit que le Parti est omniprésent, omniscient.
    Rien ne peut lui être caché, pas un acte mauvais, pas même
    Une pensée mauvaise. La seule chance de l’individu, c'est donc
    Le zèle, c’est de faire tout ce qu’on lui demande, même si c'est
    D’être un volontaire de la mort.
    Par contre, l’homme qui a une attitude › est
    Tranquille, il n'a rien à redouter. La discipline des Vietminh,
    Guérilleros, réguliers et cadres, est incroyable. La grande règle,
    C’est que le soldat est l'ami du peuple. Chez l’habitant, il fait
    Le ménage, il participe à la moisson, il sourit, il est poli, il
    Joue avec les enfants, il se rend utile de toutes les façons. Il
    Ne vole jamais rien; le militaire qui prend abusivement une
    Poignée de riz est aussitôt fusillé devant toute la population.
    que quand il se conduit >. C'est cette prévoyance
    Ancrée dans les cervelles qui est finalement la plus grande
    Force du camp d’Ho Chi Minh.

  • suite

    Bien que quand il se conduit bien. C'est cette prévoyance
    Ancrée dans les cervelles qui est finalement la plus grande
    Force du camp d’Ho Chi Minh.
    Par contre, les nha-qués ne peuvent pas deviner ce que
    Le Corps Expéditionnaire va faire quand il surgit dans un
    Village; il peut aussi bien tout incendier que procéder à des
    Distributions de médicaments. Les paysans ont peur des Fran-
    çais qui représentent pour eux l’imprévisible, l’incompréhen-
    sible; ils récompensent ou punissent pour des raisons à eux,
    Qui échappent au peuple.
    C’est cela la terrible infériorité du Corps Expéditionnaire:
    Il n’a pas de règles de conduite bien déterminées. C’est l’anar-
    Chie. Tout est hétéroclite, confus, contradictoire.
    La guerre populaire crée un problème entièrement
    Nouveau : comment une armée régulière, une armée occiden-
    Tale doit se comporter à l’égard d”une population qui, que ce
    Soit de gré ou de force, participe tout entière, constamment,
    Sous toutes les formes, aux hostilités. Certes, le vieux droit in-
    ternational - qui réservait la guerre aux militaires et l”inter-
    Disait complètement aux civils sous peine d'être qualifiés de
    Francs-tireurs et traités en conséquence ne peut plus être
    Appliqué. Car il faudrait alors fusiller des millions d’hommes,
    De vieillards, de femmes et d’enfants. Ce qui n’est pas possible.
    Mais, à la place de l’ancien droit, il n’y a rien; rien n`a été
    Préparé, étudié.
    Personne ne connaît le point de vue officiel. Il me semble
    Que le Corps Expéditionnaire doive à la fois détruire les Viets
    Et rallier la population, en somme faire en même temps la
    Guerre et la paix -- mais l’on ne dit jamais comment. Les
    Instructions sont les plus contradictoires. Faut-il employer la
    Terreur, faut-il employer la séduction? On ne le sait pas.
    Comment faut-il agir dans les régions et les villages pro-Viet ?
    Rien n'est précisé. Les autorités de Saigon recommandent plu-
    Tôt la >. L’on répète que l'on ne fait pas la guerre
    En Indochine. La théorie des autorités, c’est qu’on procède à
    La répression d’une révolte. C”est absurde, d’autant plus que
    Le mot répression me paraît encore plus inquiétant que
    Le mot guerre .

    Le résultat, c’est que l’on fait mal la guerre, même là
    Où il faudrait la faire. Le Commandement interdit l’emploi
    Des lance flammes et du napalm, et recommande de ne se
    Servir qu’avec une extrême modération de l’artillerie et des
    Tanks. Cela fait l’affaire des réguliers dans leurs repaires, je
    Vous le dis ! Mais, en même temps, on fait mal la paix. Que
    D’opérations en règle, menées avec des bataillons, dans des
    Régions du delta où il n’y a que des guérilleros et des comités
    D’assassinats Elles sont inutiles et dévastatrices. L’attaque
    D’un village où l’on ne trouve pas de Viets, c'est parfois la
    Mort de dizaines de nha-qués; ce sont des femmes, des enfants
    Gisant blessés, les membres arrachés par des balles ou des
    Obus, dans les ruelles ou les haies. Après cela, l’on est aimé
    Dans la pratique, que de mollesse mélangée aux
    Mesures les plus draconiennes, aux décisions les plus sévères
    Tout dépend d’on ne sait qui, d’on ne sait quoi - du faux
    Renseignement d’un deuxième bureau, du mensonge d’un interprète
    De l’humeur d'un officier, de l'état de son foie, d'un
    Incident mal compris, du pur hasard souvent. Et puis les Viets
    S’arrangent pour embrouiller les choses.
    Les lois classiques de la guerre n'existant plus, les officiers,
    Les soldats sont laissés à eux-mêmes, dans les situations
    Les plus complexes, les plus tragiques aussi. Pour les guider,
    Ils n'ont que le sens de l”honneur, la tradition de la discipline
    Militaire. Mais ce n’est pas assez.
    La discipline est insuffisante. Le Commandement n’a pas
    Réussi à en imposer une qui soit générale, globale, s’étendant
    Ã l"ensemble du Corps Expéditionnaire. Alors tout retombe
    Au niveau des unités, tout dépend des officiers et des troupes.
    La situation varie totalement selon les bataillons. Certains sont
    Irréprochables, d’autres juste moyens; quelques-uns mettent
    Tout à feu et à sang. D’ailleurs, dans un même bataillon, le
    Comportement peut se modifier radicalement d’un mois à
    L’autre. J’ai connu des tirailleurs qui pillaient abominablement.
    Quelques semaines plus tard, ils ne volaient même plus
    Un poulet --leur chef avait changé.
    Dans cette atmosphère, tout est possible. Rien n’est
    Adapté. Les choses sont sans mesure. Au sein même du Corps
    Expéditionnaire, pour les crimes de guerre, pour les atrocités,
    Ce peut être aussi bien le châtiment impitoyable que l’immunité
    Totale. C’est sans pardon si la machinerie disciplinaire de
    L’Armée - la prévôté, le conseil de guerre, le falot, le peloton,
    Le poteau _ se met en branle. il suffit qu'un mauvais flic
    Fasse un rapport, même pour une vétille, contre un pauvre
    Garçon sans protection, et son compte est bon. Par contre, une
    Troupe peut tout commettre, même les pires abominations, si
    Ses officiers ne veulent rien savoir, si les autorités ferment les
    Yeux. Alors rien ne transpire, ou c’est étouffé.
    Que de contradictions Au sein même de ce Corps Expéditionnaire,
    L’on fusille beaucoup. Il paraît que, certains jours,
    Le champ des exécutions militaires, près de Saigon, est horrible.
    ]’Ai toujours un frisson quand je lis les condamnations
    Prononcées par les tribunaux militaires; ce sont des sentences
    Inexorables. L’on condamne à mort pour les viols. Mais combien
    De fois il est arrivé qu'un légionnaire a été exécuté pour
    Un faux viol - une nha-qué a criée à l’outrage parce qu’elle
    N’a pas été payée comme convenu; elle a déposé une plainte
    Et cela a suffi.
    Par contre, que de forfaits demeurent inconnus ou, même
    S’ils sont connus, ne sont pas punis Il a fallu plusieurs démarches
    Très insistantes du Haut Commissaire Pignon pour que
    L’Armée sévisse au Cambodge contre un sergent qui, de son
    Poste, s’amusait à tirer sur les passants et à les tuer. Et cet
    Homme a seulement été muté. !
    Pour empêcher les atrocités du Corps Expéditionnaire -
    Ou pour les réglementer, car-il faut bien des représailles dans
    Certains cas ---a le Haut Commandement aurait du avoir -une
    Main de fer de l’intelligence. Il se contente d'un_ « légalisme »
    Stupide, qui ne fait que gêner la guerre et la pacification.
    Figurez-vous que, quand on tient un tueur ou un
    Commissaire politique, on devrait le Remettre aux tribunaux
    Réguliers, à la magistrature, lui appliquer la légalité, la procédure,
    Lui donner des avocats, le faire bénéficier de tous les
    Avantages de la. Loi ! Toute affaire de ce genre traîne des
    Semaines, des mois. Au jugement l’homme a toutes les chances
    De s'en tirer avec quelques années de prison, même si l'on
    Sait qu’il a coupé en morceaux des centaines de français et
    De nha-qués. Mais comment en administrer la preuve juridique ?
    On a tout contre soi le silence du pays, les dénégations des témoins,
    Les trous du dossier. Parfois l’on n`arrive
    Même pas à établir l’identité de l’individu, à connaître son
    Véritable nom. Et si le verdict n’est pas la mort, on est sûr de
    Retrouver rapidement son homme, face à soi, vous menaçant,
    Assassinant plus que jamais. Car, naturellement, il se sera
    Enfui de sa taule avec une facilité dérisoire, par une
    Combine ou une autre, avec la complicité de tous des
    Gardiens annamites comme des détenus. Que voulez-vous, ces
    Gens-là tiennent à leur peau !
    Certains chefs viets Ont été arrêtés cinq ou six fois et se
    Sont échappés autant .de fois. Cela exaspère le Corps Expéditionnaire.
    Aussi il se fait justice lui-même. Désormais, quand
    On a mis la main sur quelqu’un d’intéressant, on ne l’envoie
    Pas à Saigon, mais à la corvée de bois . Cela règle tout,
    Simplement, efficacement, définitivement, sans laisser de traces.
    Seulement, dans certains endroits, les gens ont pris l’habitude
    De dire trop .facilement à n'importe qui : Va donc ramasser
    Du bambou. Les Viets nous poussent à 1'atroce et notre absurdité fait
    Le reste. Et pourtant nous tuons infiniment moins que les
    Viets. Nous tuons infiniment moins que ne le feraient les Américains;
    Eux ne se donneraient pas la peine de descendre dans
    Les détails, ils procéderaient massivement, par des bombardements
    Aériens sur zone . Liquider la population à la bombe
    Ce serait aussi une façon de liquider le problème. Et cela se
    Ferait sans histoires; l’opinion internationale admet beaucoup
    Mieux le matraquage le plus .meurtrier que la torture
    D’un tueur.
    Le Corps Expéditionnaire a quand même un mérite.
    Malgré tout, malgré la cruauté et l’incohérence, sa guerre reste
    À l’échelle humaine. Pêle-mêle avec le pire, il a aussi toute
    Une générosité vraie, toutes sortes d'élans magnifiques. J’ai
    Vu des infirmiers ramasser sous les balles des blessés viets et
    Les porter jusqu’à une ambulance. C'est d’ailleurs une règle
    Que les Viets soient soignés, opérés, guéris exactement comme
    S’il s’agissait de Français. Les prisonniers engraissent dans les
    Camps; loin de s'évader, ils demandent à devenir des PIM.,
    Les coolies des bataillons. Seuls les cadres foutent le camp,
    Les autres Viets, même beaucoup de réguliers, préfèrent rester
    Avec nous.
    Que de fois aussi j’ai vu des soldats risquer leur vie pour
    Aller au secours d'un village qui appelait à l’aide. Ils auraient
    Pu rester sourds et indifférents ils s’en allaient en colonne,
    Parfois de nuit, pour sauver des nha-qués qui ne leur étaient
    Rien.
    Et dans les hameaux, à côté des pillages, que de scènes
    Charmantes Les troufions caressent les enfants ils en adoptent
    Même souvent et distribuent du riz aux vieux. L’assis-
    Tante sociale va dans les familles. Le médecin du bataillon fait
    Des pansements et des piqûres. Les officiers parlementent avec
    Les notables. On dirait la paix. Des idylles se nouent.
    Là où il est installé, le Corps Expéditionnaire apporte
    Généralement une vie meilleure, plus de liberté, une atmosphère
    De civilisation. Dans certains secteurs, les populations
    Acclament nos soldats, se groupent autour de nos postes. Je
    Me dis parfois que tout n’est pas perdu, puisque le contact
    Subsiste malgré tout. Jamais même il n’y a eu autant de vie en
    Commun entre blancs et jaunes, Comment expliquer cela ?
    C'est une guerre atroce, faite. De tous les raffinements physiques
    Et moraux. Mais- c’est en même temps un jeu que l'on
    Joue tous ensemble, un- vaste compagnonnage. La haine
    N’est pas vraiment la haine, car elle ne sépare pas. Il n'y a- pas
    Réellement le mur, l’absence, la quarantaine. Nous ne sommes
    Pas des étrangers , ces êtres que des yeux vides ne veulent
    Pas voir, ces êtres dont on refuse de reconnaître l’existence, que
    L’on nie. L'on nous découpe en morceaux, mais l'on ne re-
    Pousse pas. Tous, à un certain degré, nous sommes de ce pays,
    De ce peuple, et d’une façon jouissive, presque voluptueuse.
    Les supplices font même partie de cet étrange enchantement,
    De cette complicité. C'est pourquoi les gens du Corps Expéditionnaire
    Aiment tant leur sale guerre.
    Et pourtant rien n’est gagné. Il ne faut pas se faire d'illusions.
    C’est aussi l'enfer des contradictions. Il y a, malgré tout
    Ce brassage, ces mélanges d’épidermes, de piastres, de sentiments,
    D’immenses malentendus, des oppositions fondamentales,
    Dont l'on ne vient jamais à bout. Tout se défait constamment.
    Pour le peuple des rizières, l’apparition de nos hommes
    Signifie parfois le salut mais parfois aussi le malheur, la
    Catastrophe. C'est pour cela que, dans les opérations, nos
    Soldats trouvent si souvent devant eux le vide, le désert
    Humain. La plupart des temps, les nha-qués se cachent, se
    Camouflent, disparaissent sur l’ordre des Viets; mais il arrive
    Aussi que ce soit à cause de l’idée qu’ils se font du Corps
    Expéditionnaire.
    L'on en. Revient toujours à la même vérité criante. Contre
    Les Viets, il faudrait un Corps Expéditionnaire bien plus par-
    Fait qu'il n'est. Un Corps Expéditionnaire qui soit au-dessus
    De la vengeance et des passions, même quand des camarades
    Ont été hachés menu. Un Corps Expéditionnaire qui ne fasse
    Aucun butin. Un Corps Expéditionnaire où les officiers et les
    Hommes soient tous des saints - cela ne suffit pas d’être des
    Héros.
    Vous me direz : Que vient faire la sainteté au milieu
    D’une compétition de meurtres, au milieu de l’art des atrocités
    C’est vrai, ce serait une drôle de sainteté. Et pourtant,
    Puisqu’on ne peut supprimer la torture, il faut une extraordinaire
    Vertu pour la pratiquer comme il faut, avec justice.
    Et même cette sainteté, cette vertu ne suffiraient pas.
    L’atrocité vertueuse, c’est quand même ume arme de l'Asie.
    Nous ne sommes plus des mystiques. Nous ne faisons qu'imiter,
    Et la copie, c’est toujours inférieur à l'original. Il faudrait que
    Chaque Torture soit l’aboutissement d'un raisonnement juste.
    Chez nous, c’est rarement le cas. Nous autres blancs, nous
    Sommes quand même perdus dans la masse jaune comme au
    Milieu d'un brouillard, nous voyons mal, nous devinons mal,
    Nous tâtonnons parmi les apparences. Les Viets nous battent
    Dans la guerre des atrocités, cette guerre qui recouvre la Pacification.
    De plus en plus, nous sommes perdants psychologiques-
    Ment. Que faire alors '? Je ne vois qu'une solution : renoncer
    À toute illusion colonialiste, abandonner le dogme de la supériorité
    Blanche et laisser faire la

  • suite

    À toute illusion colonialiste, abandonner le dogme de la supériorité
    Blanche et laisser faire la sale guerre de la pacification
    À une armée vietnamienne, à une administration vietnamienne.
    Et on transformerait le Corps Expéditionnaire en
    Une masse de choc contre les réguliers d’Ho Chi Minh, les
    Réguliers de Giap.
    Que les Vietnamiens se supplicient entre eux laissons-
    Leurs toutes les atrocités de la guerre populaire. Ils feront
    Mieux le boulot que nous. Hélas, il faudra du temps pour les
    Mettre dans le coup. Nous ne nous débarrasserons pas de
    La torture comme cela.
    Mais une chose qui dépend de nous, c’est l’amélioration
    Des tactiques militaires. La torture se complète par la guérilla;
    Et si l'on est impuissant contre la torture, l’on pourrait mieux
    Réussir contre la guérilla, du moins la grande guérilla.
    Actuellement, nous ne faisons pas de guerre mais une
    Fausse pacification. Nous offrons aux Viets tous les objectifs
    Qu’ils veulent - nos villes, nos postes, nos convois. Mais eux-
    Mêmes ne nous donnent rien à attaquer, ils se gardent bien
    D’avoir`des installations trop lourdes. Saigon et nos grandes
    Cités leur servent d'arrières et de dépôts. Il faut donc attraper
    Les Viets eux-mêmes. On les pourchasse depuis trois ans avec
    Les hommes, les procédés et le matériel de la campagne d'Italie.
    Rien n'est changé. Les opérations sont lamentables. Faute de
    Résultats, on les recommence éternellement.
    Les Viets s'échappent comme ils veulent. Tout est d’un
    Poids, d'une lenteur effrayante. L’on ne fait pas une opération
    Sans des mouvements compliqués, des convois, des canons,
    Une mise en place, une mise en scène énorme. Il faut plus de
    Deux heures à nos postes de radio pour se mettre en contact.
    L’on n’a même pas allégé nos soldats trop lourds – l’on a
    Gâché nos partisans avec des fusils, des cartouchières bien trop
    Grands pour eux, qui les empêchent de ramper. L’on a des
    Chars inutilisables la plupart du temps à cause du terrain.
    Alors que chaque régulier viet est déjà équipé d'une mitraillette,
    La plupart de nos soldats en sont encore à l’âge du mousqueton.
    Pourtant, la mitraillette, en cette guerre de surprises
    Et de corps à corps, c'est l'outil de base. Nous en sommes à
    Cette monstruosité : les réguliers d'Ho Chi Minh sont mieux
    Adaptés et équipés que nous. Allant à pied, ils sont tout
    Terrain. Et, de cette façon, ils utilisent au maximum leur
    Puissance de feu. Par contre, nos hommes, encombrés d'un
    Équipement démodé, ne sont même plus capables de marcher
    Et puis ils se mettent à avoir peur de la nuit, ils s’enferment
    Toujours plus.
    Ce qui est stupéfiant, c'est qu'aucun commandant en chef,
    Aucun officier supérieur n'a cherché du nouveau, n'a essayé
    De faire une contre guérilla scientifique. Le problème est
    Pourtant clairement posé. Les Asiatiques ont inventé, en
    S’appuyant sur les caractéristiques les plus profondes de
    L’homme jaune et du sol jaune, un art nouveau de la guerre
    Qui défie tous les procédés occidentaux traditionnels. Et le
    Corps Expéditionnaire actuel ne fait que reprendre, avec à
    Peine quelques innovations matérielles, les méthodes de l’amiral Courbet.
    On est en retard d'un demi-siècle. Il nous faut
    Donc aussi inventer d'urgence une façon entièrement neuve
    De nous battre.
    C'est possible. Les Anglais l'ont fait. En 1942, la vieille
    Armée britannique des Indes s'était fait écraser par les soldats
    Du Mikado dans les forêts et les rizières de Birmanie. Ce fut
    Une tragédie atroce et lamentable. Un peu plus tard, Churchill
    Décida que les troupes de Sa Majesté réoccuperaient le pays.
    Ce fut prodigieux. Des chefs jeunes, durs, inconnus, des
    Hommes absolument modernes furent nommés. Le plus prestigieux
    Était Wingate. Pendant un an, ils préparèrent théoriquement et
    Expérimentalement leur expédition. Pour cela, ils
    Réinventèrent complètement la guerre de jungle, la basant
    Désormais sur des parachutages, des flottes d'avions et de planeurs,
    Des liaisons radio ultrarapides, la constitution de
    Dépôts secrets, la tactique du commando, de la surprise, de la
    Destruction. Tous les officiers et les soldats destinés à cette
    Campagne passèrent par des écoles et des camps spéciaux, où
    Ils subirent un entraînement terrible. Ils apprirent toutes les
    Techniques du combat de jungle. Rien n’était négligé. On leur
    Enseignait. Même comment survivre s’ils étaient isolés, perdus
    Et traqués dans la forêt vierge; grâce à un cours sommaire de
    Botanique, on leur apprenait à reconnaître les quelques baies
    Comestibles de l’immense désolation végétale, où presque tout
    Est poison.
    La campagne de Wingate en Birmanie a été un triomphe.
    Mais, en Indochine, on ne s'en est même pas inspiré. C'est le
    Système D. Chaque combattant est un ignorant qui
    Acquiert peu à peu sa propre expérience. Mais que ces apprentissages
    Coûtent de morts, de temps, quelles occasions inespérées elles
    Offrent aux Viets ! Et surtout, à l’échelle supérieure,
    Cette guerre n’est toujours pas « pensée », n’est toujours pas
    Dirigée.
    Ce qu'aucun état-major n’a compris, c'est que, contre la
    Rapidité naturelle des Viets, il nous faut fabriquer une rapidité
    Artificielle. C’est possible grâce à des engins spéciaux
    Comme des amphibies, des hélicoptères, des mouchards,
    Beaucoup de radios. Cela permettrait d'amener à temps voulu
    Des troupes de choc sur les Viets et de les accrocher dans de
    Bonnes conditions - ce qui est tout le problème.
    La seule solution, c’est de combiner les procédés les plus
    Primitifs et les plus modernes. Il aurait fallu avoir des soldats
    Spécialement dressés à faire ce que font les Viets à marcher,
    À se battre contre eux, aussi durement, en pleine nature, de
    Jour et de nuit, dans la jungle comme dans la rizière. Et il
    Aurait fallu toute une flotte aérienne et fluviale particulière
    Pour amener chaque fois ces soldats à pied d’œuvre, les faire
    Surgir avec le maximum de rapidité et de puissance de frappe
    À l’endroit utile.
    Presque rien n’a été fait. Le Corps Expéditionnaire est
    Toujours dans ses postes. Les quelques troupes d'intervention
    Ont toujours leur vieil équipement. C’est tout juste si deux ou
    Trois compagnies ont touché des « crabes ››, ces sortes de jeeps
    Qui flottent sur l’eau et la boue. Il en faudrait dix fois, cent
    Fois plus. L'aviation, surtout de combat, est presque inexistante.
    Il paraît que les marines américains vont avoir des
    Hélicoptères opérationnels, pour déposer leurs commandos
    Au milieu de l'ennemi. Nous, en Indochine, nous n'en avons
    Pas un, même pour ramasser les blessés dans la jungle. Que de
    Vies sauverait un seul appareil! Il paraît que le Service de
    Santé Militaire n'en voit pas l’intérêt; de toute façon, il n’a
    Pas de crédits pour l'acheter.
    Pour la torture comme pour la guérilla, tout se passe
    Comme si le Commandement ne savait rien. C'est plus grave,
    Il ne veut pas savoir. Sa faculté d’ignorance, involontaire et
    Volontaire, est incommensurable. Et pourtant que de sources
    D’informations il a avec ses états-majors démultipliés, ses
    Deuxièmes bureaux énormes, ses agents de toutes sortes, ses
    Services spéciaux qui se chevauchent, se concurrencent, se
    Haïssent ! Chaque jour, il en résulte une littérature colos-
    Sale, des dizaines de kilos de documents, de comptes rendus,
    De rapports, d’interprétations. Et cette documentation
    Comme l'on dit contient quand même, à côté de tous les
    Tuyaux crevés, d'innombrables renseignements exacts. L'on
    Sait à peu près tout ce qui se passe chez les Viets, même au
    Niveau des comités du Tong-Bo et du Namho, malgré leurs
    Précautions extraordinaires, leur répression, leur contre-
    Espionnage, et l’intoxication où ils sont passés maîtres.
    Mais à quoi cela sert-il ? Ce n'est pas exploité. La vérité
    Se perd en cours de route en suivant la voie hiérarchique de
    bas en haut, jusqu'au Commandement. Elle se perd à travers
    D’innombrables filtres, de synthèse en synthèse, de refonte en
    Refonte. A la fin, elle est devenue un mensonge.
    Tout en bas, l'on travaille à même la réalité, sur la
    Matière brute, sur la matière vivante. Le bon chef de poste
    Connaît ã peu près tout des Viets d'alentour. C'est aussi le cas
    Du petit lieutenant de deuxième bureau. Ils savent comme les
    Viets sont forts et inlassables. Ils ont des fiches sur les chefs,
    Les commissaires politiques, les unités et leurs effectifs, ils sont
    Au courant des mots d’ordre, des consignes, des autocritiques,
    Ils ont repéré les réseaux et les complicités. Ils informent en
    Vrac le sous-secteur. Là un capitaine établit une première syn-
    Thèse qu’il ajuste, consciemment ou inconsciemment, aux vues
    Du colonel commandant le secteur. Celui-ci est persuadé
    D’avoir remarquablement réussi son idée, c’est d’avoir à
    Peu près tué tous les Viets de sa zone. Il fait retoucher la
    Synthèse du capitaine, l'améliorant encore. Enfin, toujours en
    Remontant la filière, ce document arrive chez le général Com-
    Mandant la cochinchine ou le Tonkin. Lui aussi est très fier
    Des résultats qu’il a obtenus. Il fait donc procéder à une syn-
    Thèse générale tout à fait optimiste. Elle est envoyée à l'Etat-
    Major du général Commandant en Chef. On s'occupe là de
    La synthèse des synthèses. Ce dernier texte est presque à l'op-
    Posé des renseignements initiaux. Mais le général Commandant
    En Chef est satisfait; il lit ce qu’il voulait lire.
    Quand il reste quand même un soupçon de vérité, le
    Général Commandant en Chef, les généraux et leurs entou-
    Rages s’exclament: Ah, ces spécialistes du renseignement,
    Quand même ! Ce sont des maniaques. Ils ne voient même pas
    Qu’ils se font intoxiquer ! Heureusement que nous sommes là,
    Nous qui voyons clair.
    Mais c’est le Commandant qui s’intoxique. A la longue, il
    Devient sa propre victime, il est de bonne foi dans la mauvaise
    Foi, il se trompe lui-même. C'est ainsi qu'on aboutit aux mauvaises
    Surprises, aux défaites apparemment inexplicables. Et
    Pourtant l’on savait la vérité, mais l'on n'a pas voulu y croire.
    La déperdition dans le domaine des renseignements est de
    L’ordre de quatre-vingt-dix pour cent.
    Alors, dans cette inconscience, que reste-t-il ? La guerre
    Du bon plaisir. Le général Commandant en Chef agit selon son
    Bon plaisir, mais les généraux ordinaires, les colonels, les
    Chefs d'unités, de compagnies, de détachements, de patrouilles,
    Les chefs de postes et les simples soldats aussi. Le système
    Marche parce que l'on se croit encore supérieurs aux jaunes,
    Aux Viets - mais il n’y a pas de solution en vue. Et, de plus
    En plus, l’on se débattra dans les doutes, les confusions, d'inextricables
    Enchevêtrements moraux et matériels. Et si, un jour,
    L’on subit une vraie défaite, tout le moral risque de crouler.
    Peut-on vaincre la torture, la guérilla, je ne le sais pas.
    Il faudrait au moins un incroyable effort de pensée et d'imagination.
    On ne le fait pas. Chacun fait de son mieux, c'est tout
    Ce que je peux vous dire, c’est ma pauvre conclusion. Et le
    Pis, c'est qu’on l'a dans la peau, cette Indochine de malheur)
    Les deux barcasses accostent le long d’une jetée puante.
    Quelques lumières clignotent. Aucun bruit. C'est la petite
    Ville qui sert de base au commando. Tout dort. Cependant,
    Traînent encore dans les ruelles quelques filles, des marchands
    De soupe chinoise, des chiens. Un bruit de mah-jongs sort d’une
    Maison. Je serre la main de l'officier qui m'a parlé. Il
    Disparaît dans la nuit. Je ne le reverrai jamais. Je suis attendu
    À dîner chez le colonel.

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