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La fachosphère veut la peau de Zemmour

Un bouc émissaire pour détourner l’attention, cela ne se refuse pas. En plus il est juif et petit. C’est une cible idéale. En France, on n’aime pas les petits. 

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Phile ou phobe? Il faudrait savoir. Je suggère d’inventer un mot rien que pour lui: islamophilophobe. 

Car Éric Zemmour est une cible depuis des années. Avant, on le qualifiait d’islamophobe – un mot à la mode dans la gauche orwellienne. Aujourd’hui on lui reproche à d’être trop islamophile. Il applaudirait Daesh des deux mains. 

Que lui reproche-t-on? Une déclaration faite lors d’une longue interview de sept pages diffusée par Causeur. Il dit ceci:

« Moi, je prends l’islam au sérieux, je ne le méprise pas ! Je ne pense pas que les djihadistes soient des abrutis ou des fous. Au sommet, il y a des théologiens qui appliquent exactement leur idéologie coranique et légitiment tous leurs actes par des sourates ou des actes du Prophète. Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient — ce dont nous ne sommes plus capables. »

Respecter le courage de combattants serait faire l’apologie de leur cause? Je note qu’à aucun moment Éric Zemmour ne justifie l’idéologie ou les méthodes des combattants de l’EI.

 

 

eric zemmour,islam,daesh,djihad,Martyrs et spartiates

Mourir pour une cause est signe de courage et de conviction, en général. C’est cela qui est respectable, dans toutes les cultures – même dans la nôtre, pas forcément la cause elle-même. Les spartiates de l’antiquité grecque préféraient une belle mort, glorieuse, à une vie lâche: 

« La discipline spartiate se nourrit de l’importance particulière accordée à la « belle mort », c’est-à-dire la mort au combat, avec des blessures faites par-devant. Le citoyen mort à la guerre a droit à une stèle à son nom, alors que les autres doivent se contenter de tombes anonymes » (Wiki).

On peut discuter de cette notion de belle mort et de courage. Par exemple les martyrs chrétiens du temps de Rome ou d’aujourd’hui ne tuent pas. Le martyr authentique ne prétend pas être une arme. Il subit la mort plus qu’il ne la désire. Le vrai martyr est une victime. 

Or le martyr du djihad est un guerrier déguisé en victime. Il tue et meurt. Il meurt endoctriné et boosté au Captagon, certes, mais convaincu de la noblesse de sa cause et en responsable de sa mort, non en victime.

 

 

eric zemmour,islam,daesh,djihad,Fachosphère rose

On peut considérer que les japonais sont courageux lorsqu’ils se font harakiri. Mais parmi les raisons de le faire toutes ne sont pas honorables. 

Des allemands, François Mitterrand disait, en 1995 à Berlin: « …j’ai su ce qu’il y avait de fort dans le peuple allemand, ses vertus, son courage, et peu m’importe son uniforme, et même l’idée qui habitait l’esprit de ces soldats… Ils étaient courageux. Ils acceptaient la perte de leur vie. Pour une cause mauvaise… »

Il y a donc deux paroles contradictoires en présence: un discours en langue de bois, ou enfumage, et un discours plus sensé. Personne n’a intenté de procès à l’ancien président pour ses propos. Pas plus qu’on ne dépose de plainte contre l’actuel président français quand il déclare que l’équipe des Bleus est trop ethnicisée, ce qui pourrait être considéré comme un appel à la haine raciale. Pas plus que l’on n’a inquiété Laurent Fabius quand il déclarait, à propos du groupe islamiste Al Nosra, que celui-ci faisait du bon boulot.

Or SOS Racisme, l’organisation gauchiste qui respire le terrorisme moral, élément de la fachosphère rose pour la nommer autrement, ainsi que des familles de victimes, auraient déposé plainte contre Zemmour pour apologie du terrorisme.

 

 

eric zemmour,islam,daesh,djihad,L’inversion

On marche sur la tête dans un franc délire. Ou dans la malhonnêteté intellectuelle la plus crasse. Ou dans la stigmatisation, celle qui conduit un pays vers la fascisation. Car quiconque lit la déclaration de l’écrivain en comprend le sens – à moins d’être analphabète. Alors jusqu’où ira la volonté de censure en France? Jusqu’où ira le terrorisme moral? 

Élisabeth Lévy, patronne de causeur.fr, déclare pour sa part: « Ce que dit Zemmour, c’est que, pour les combattre, il faut les prendre au sérieux et que c’est en sous-estimant nos ennemis qu’on perd les guerres. »

Quelques jours après le drame le compagnon d’une victime décédée du Bataclan écrivait: « Vous n’aurez pas ma haine ». Ses propos avaient été applaudis comme le nec plus ultra de la bonne morale, comme la hauteur morale dont la France avait besoin pour ne pas devenir comme ses ennemis (ou pour se cacher sa propre impuissance). On a compris: les djihadistes assassins ne sont pas haïs, mais Zemmour, lui, l’est. Inversion des valeurs. La fachosphère rose fait fort.

eric zemmour,islam,daesh,djihad,Je ne partage pas la vision un peu trop généralisante de Zemmour sur l’islam, ni sa nostalgie du passé. Mais j’apprécie qu’il provoque le débat autrement que par une récitation des anathèmes anti-terroristes convenus. 

À SOS Racisme ils auraient dû relire les propos de Mitterrand de 1995. Et commencer, enfin, à penser.

 

 

Catégories : Philosophie, Politique, Repères 15 commentaires

Commentaires

  • "Et commencer, enfin, à penser."
    Penser, vraiment ... et par soi-même ? Vous n'y pensez pas !

  • " Et je respecte des gens prêts à mourir pour ce en quoi ils croient — ce dont nous ne sommes plus capables. »

    notre société féminisée ne respecte plus le courage, (valeur masculine par excellence),elle ne glorifie plus que les victimes.

    http://lavoiedelepee.blogspot.fr/2011/09/de-lemploi-et-de-la-reconnaissance-des.html

    "Dans un article du Times, l’historien britannique Ben Macintyre constatait qu’alors que les Britanniques déploraient la mort de plus de 500 soldats en opérations depuis 2003, aucun héros combattant n’était connu du grand public. Il constatait également que les soldats mis en avant par l’institution étaient des héros « secouristes », comme le caporal Beharry, récompensé de la Victoria Cross pour avoir sauvé des camarades lors d’embuscades en Irak en 2004 ou, dans le cas américain, des héros « victimes » comme Pat Tillman, tué en Afghanistan (par des balles américaines), ou Jessica Lynch, prisonnière en Irak et héroïne fabriquée. Tout se passait comme si combattre était devenu honteux."

  • "c’est que, pour les combattre, il faut les prendre au sérieux"

    vrai, pas en écrivant ça. « Vous n’aurez pas ma haine »

    les terroristes à Alger (poseuses de bombes)ont été combattus par la manière forte, ils ont été vilipendés par les gauchistes de l'époque qui ont préférer défendre les poseuses de bombes que de plaindre leurs victimes, et ces poseuses de bombes sont maintenant accueillis avec les honneurs par les villes de gauche.

    http://babelouedstory.com/thema_les/communique/5883/5883.html

  • Zemmour, le fakocher cher,

    http://fr.cdn.v5.futura-sciences.com/buildsv6/images/largeoriginal/b/2/4/b2423567c3_50084210_798px-warthog-male-serengeti.jpg

  • Super excellent article! Vous vous êtes dépassé John!

    Vous pensez que l'an prochain nous compterons encore sur cette lâcheté qui englobe les dirigeants de ce monde dans cette detestable ambiance de guerre sans cette dernière ..... .?

    Une chanson titrait "Où sont les femmes" ? Il serait plus d'actualité de se demander "Où sont les Hommes"

  • Des jeunes suicidaires qui partent se faire détraquer ("radicaliser") afin d'être en mesure de massacrer des gens exactement comme eux ou comme nous ne devraient-ils pas nous inviter é faire sonner le tocsin concernant une société atteignant la santé mentale?

    Viser selon les intentions de la hiérarchie djihadiste ou EI la domination du monde en utilisant la terreur comme moyen de soumettre les êtres vivants tout en jetant aux déchets leurs valeurs morales (les authentiques en aucun cas "hypocrites") lumières et connaissances ennemies de la barbarie!?

    Société "moderne" donc... à ne pas remettre en question! de Finance et de Marché, d'Accumulation mercantile comme de luxe pour les plus fortunés sans éthique ce que "décidé" par les monarques opaques de la mondialisation...

    Société aux jeunes observant les adultes qui, dans l'ensemble, acceptent que par cupidité l'on empoisonne terre, eau et air pratiquement sans broncher (Sarkozy à Borloo alors responsable de l'écologie: "Tu commences à m lasser avec ton Grenelle...!)

    Parents hyper stressés, problèmes d'emplois, sous-traitements... foyers vides toute la journée... contrairement aux parents de profession libérale avec personnel de maison.
    Enfants plus entourés. certes, mais parents automatiquement. comme allant de soi, disponibles?

    l'argent est-il dialogue?

  • Certains vénèrent encore les nazis, l'islam et ses croyances pourraves, la pédophilie, les versets criminels ou criminogènes, d'autres pensent que les femmes doivent être enchiffonnées ou enturbannées pour des raisons sexuelles liées à la "religion" des mâles pour les mâles. Que la spiritualité sans fond ni fondement est un + pour l'intelligence alors que c'est du domaine psychiatrique, bref Zemmour n'a pas tort sur l'islam.

    Pour croire en dieu en islam il faut être détraqué, c'est une des raisons qui font qu'aucun pays musulman n'a inventé quoi que ce soit depuis plus de 1400 ans. Ils vivent sur les acquis occidentaux, boivent le coca du grand Satan et achètent nos technologies.

    Il faudra bien interdire ce concept criminel en son état actuel, aucune réforme n'est possible du fait que les croyants musulmans sont manipulés au travers de la croyance au coran révélé par un idiot à un autre idiot.

    Il y a une différence à faire entre un message et une révélation. Cela dit, dans tous cas, l'invention du tribunal des flagrants délires, du paradis et de l'enfer est nocif, voir extrêmement dangereux. Les rois et les religieux n'y ont jamais cru puisque c'est un de leurs concept inventé pour se gaver et dominer pendant des générations.

    Tout n'est pas à prendre chez Zemmour, cependant il participe au débat mondial sur l'islam, c'est ça la Liberté d'expression, inconnue des religieux de tous poils, d'une partie des croyants et des non-croyants et des collabos.

    L'islam est plus que fasciste:

    http://www.blog.sami-aldeeb.com/2016/10/16/les-recits-explicitement-pedophiles-dans-le-seul-chapitre-du-mariage-du-seul-sahih-bukhari/

  • Vous semblez regretter l'époque des sociétés "viriles".
    Entre le 19emme et le 20eme siècles, les découvertes scientifiques ont bouleversé l'ordre des choses.
    La société du muscle a cédé sa place à celle des neurones. Le muscle étant relégué derrière les neurones, c'est tout naturellement que la femme a pu se prendre sa place dans le monde du travail aux côté des hommes.

    La nostalgie des muscles est là chez certain. Celle d'une société où le muscle dicte sa loi dans une vision noir / blanc.
    Les neurones eux, essayent d'appréhender toute la complexité pour avoir la meilleur réponse. Ce qui provoque des errements, mais aussi un apprentissage.

    La fracture n'est pas entre les élites et la bas peuple, mais en caricaturant, entre l'intelligence moyenne supérieur et inférieur.

    Or tel une fourmilière, chacun à son rôle. Il est temps de penser à une société où chacun se sent intégré.
    Le libéralisme, si il y a du positif, montre aussi ses graves limites. Le laisser-aller dans le marché favorise certain au détriment d'autre (les muscles).
    L'Etat ne doit plus être passif, mais revenir à son rôle de départ, celui de protection du citoyen.

    L'intelligence artificielle, va bouleverser la société. La pseudo régulation automatique libérale devient caduque face à ces nouvelles technologies qui se hissent au niveau des neurones.

    La société se féminise ? Non, elle évolue comme une suite de l'Evolution de l'Homme. L'UDC, si on compare à l'Homme, est le cervelet, utile, basique, mais dépassé.

    Votre article montre clairement les errements. Parfois, la société muscle a du bon sens, parfois les neurones.
    Cela montre juste que tout le monde est utile. Mettre en opposition ces 2 mondes, c'est aussi pertinent que d'opposé le cervelet au cerveau.
    Ils ont besoin de l'un de l'autre.

    Si l'Homme est arrivé la, ce n'est pas seulement avec les muscles ou seulement avec les neurones, mais avec les 2. L'un n'est pas supérieur à l'autre, c'est un tout comme les 2 faces d'une même pièce.

  • Il y a l'homme qui marche mais il lui manque l'homme qui voit
    ou l'homme qui voit mais qui ne marche pas: il faut les deux (évangiles)

    à quoi, symbole de la conscience, j'ajouterai une loupe

    objet qui permet d'y voir plus clair

    Or si l'on regarde des vieux journaux à côté d'une publication du jour
    le papier des vieux journaux a jauni ou s'est peut être froissé, les articles ne sont plus les mêmes, certes, mais la loupe, elle, symbole de la conscience, permet toujours d'y voir plus clair.

  • @motus

    Franchement est-ce que vous lisez le billet ou vous relisez-vous avant de poster? Habituellement vos commentaires collent au sujet mais là..........

  • Mais pourquoi ai-je lu "facochère" ? Outre la faute que d'orthographe que ça représenterait, je ne comprenais pas qui vous appeliez comme ça ! :)

    "Vous n'aurez pas ma haine" Aussi ridicule que le "Même pas peur" qu'on a aussi pu entendre ou lire dans des manifs. Bien sûr qu'on a peur. Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la continuation de l'action malgré la peur. Et comment dire qu'on ne haït pas ceux qui sont responsables du meurtre lâche de sa famille? C'est absurde. Si c'est pour dire qu'on ne fera pas d'amalgame en haïssant toute une communauté pour la bêtise d'une poignée d'illuminés, ok. Mais le dire de cette manière, c'est déjà faire une amalgame inversé puisqu'on intègre par l'utilisation du "vous" les fous qui sont responsables de cela.

  • Oups, un amalgame bien sûr...

  • - « Mais pourquoi ai-je lu "facochère" ?» (Kad)

    Parce que vous êtes entré dans une ... psykosphère à fantasmes.

    La question qui devrait suivre, c'est ... dans la psykosphère ... de qui ?

  • Cependant, ...

    ... pour rendre à François Mitterrand ce qui appartient à François Mitterand, et à ce billet ce qui appartient à ce billet ...

    "... Je suis venu à vous ce soir, à Berlin, en ma qualité de Président de la République française et c'est à ce titre que je vous parle. Comme il s'agit de l'un des derniers actes que j'accomplirai dans ce rôle ; je suis fier que cela soit ici avec vous. ..."

    "... Dans ma solitude d'une prison en Allemagne après avoir tout perdu jusqu'à mon identité et pendant des mois, n'ayant plus aucun espoir. Le ciel était sombre. N'était-ce pas la victoire de l'idéologie terrible qui venait de maîtriser une partie de l'Europe, comment espérer en d'autres que moi, qui se trouvaient dans d'autres lieux et comment espérer là, en pleine Allemagne nazie pour 1000 ans ? Eh bien, j'ai repris espoir parce que j'ai connu des Allemands."

    "Oui, je les ai connus. C'était quelquefois mes gardiens. C'étaient les soldats allemands, chargés de m'empêcher de retrouver ma liberté, et qui n'y sont d'ailleurs pas parvenus. C'était une partie de votre peuple qui échappait en vérité aux commandements, aux directives, aux enthousiasmes fallacieux, aux rassemblements, à la passion, à l'enthousiasme de la victoire du début, des Allemands qui résistaient peut-être sans le savoir parce qu'ils étaient tout simplement des honnêtes gens. Quand les ai-je connus ? pendant la guerre ; et où ? en Allemagne ; par la suite, quand je suis revenu en France, dans la France occupée après une évasion, j'ai réfléchi à cet antagonisme entre l'Allemagne et la France. Je me suis rendu compte et je l'ai dit dans d'autres lieux que j'avais appris moi-même dans mon pays de quoi alimenter toutes les guerres futures contre l'Allemagne et quelques autres, et qu'il en avait été de même dans la plupart des pays d'Europe puisque nous avons successivement à travers les siècles accumulé ce que nous appelions sottement les ennemis héréditaires. Et bien voilà | Les ennemis héréditaires, ils sont là."

    "L'hérédité n'a pas tenu, les lois de la biologie n'ont pas résisté à celle d'une autre nécessité, qui va beaucoup plus loin et qui est celle d'une mémoire humaine et d'une solidarité entre les peuples contraints de vivre sur une planète qui se rétrécit chaque jour, qui s'abîme chaque jour, d'une planète en péril, notre bien commun qu'il convient de sauver tous ensemble plutôt que d'abîmer avec des raids aériens des bombes, des moyens de destruction qui permettraient sans doute de détruire la terre pour peu qu'on le veuille.
    Ce n'est donc pas mon expérience de Chef de l'Etat que je vous livre. La politique européenne, elle sera poursuivie après moi, comme elle avait commencé avant moi, peut-être pas de la même façon, mais finalement l'histoire oblige, l'histoire commande et on sera toujours là pour le rappeler aux autres. Ce que nous avons fait doit être poursuivi et le sera. Je disais tout à l'heure, la première victoire qui soit commune, c'est la victoire de l'Europe sur elle-même."

    "Alors demain, il faudra parfaire l'oeuvre accomplie qui n'est pas achevée et elle ne le sera jamais d'ailleurs. Les dissentiments, les rivalités, les compétitions, le goût du sang, le goût de la mort, voyez comment en Europe même, cela se poursuit dans certains pays, dans certaines zones de ce même continent à quelques centaines de kilomètres de chez nous. Il faut donc que cela soit notre état d'esprit, fondé sur l'expérience, l'expérience de ceux qui ont combattu. C'est le dernier message que je pourrai laisser. J'ai voulu prendre part dès les années 1947, 1948, au premier rassemblement européen, parce que j'avais été un soldat et parce que j'avais connu la haine autour de moi, parce que je me rendais compte que cette haine devait être moins forte que la nécessité de vivre pour l'Europe et pour les Européens. Et que ces frères, s'ils étaient ennemis, étaient d'abord des frères et c'est ce qu'il faut rappeler. Quand je parle de l'Europe bien entendu, il ne s'agit que du continent où je vis. Je pense que la leçon un jour sera vraie pour tous les hommes de la terre."

    "Voilà, M. le Président, mesdames et messieurs ce que je voulais vous dire. Je ne suis pas venu célébrer la victoire dont je me suis réjoui pour mon pays en 1945. Je ne suis pas venu souligner la défaite, parce que j'ai su ce qu'il y avait de fort dans le peuple allemand, ses vertus, son courage, et peu m'importe son uniforme, et même l'idée qui habitait l'esprit de ces soldats qui allaient mourir en si grand nombre. Ils étaient courageux. Ils acceptaient la perte de leur vie. Pour une cause mauvaise, mais leur geste à eux n'avait rien à voir avec cela. Ils aimaient leur patrie. Il faut se rendre compte de cela. L'Europe, nous la faisons, nous aimons nos patries. Restons fidèles à nous-mêmes. Relions le passé et le futur et nous pourrons passer l'esprit en paix le témoin à ceux qui vont nous suivre."

    Allocution de M. François Mitterrand, Président de la République, sur la commémoration de la fin de la seconde guerre mondiale, la victoire contre le nazisme, la réconciliation franco-allemande et la construction européenne, Berlin le 8 mai 1995.

    http://discours.vie-publique.fr/notices/957005000.html

  • @ Motus:

    Je ne pense pas que la société des neurones ait gommé l’importance des ancrages originels. Le corps et ses configurations est fondateur pour l’attitude des humains. Même aujourd’hui des batailles – pas seulement militaires – se déroulent. Les neurones participent aussi à ces batailles.

    Il n’y a pas de nostalgie car cela supposerait que les données physiques soient réellement perdues. Or elles ne sont que réduites ou estompées, pas éteintes. Le corps reste un facteur de vérification des théories. Dire pour autant qu’il s’agit de simplement dicter sa loi ou d’une vision en noir et blanc est singulièrement réducteur. Pour le reste je partage l’idée que tout est important, selon les circonstances.

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